Concurrence

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La concurrence est une des caractéristiques majeures du capitalisme. Pour le marxisme elle n'a rien d'un mécanisme pur et automatique comme chez certains économistes libéraux, mais elle a un rôle d'aiguillon primordial.

1 Différentes échelles de concurrence

Comme chacun sait, le capitalisme repose sur l'individualisme des investisseurs privés. Cependant il y a différents niveaux de concurrence, et des réseaux d'intérêts communs qui sont hérités de l'histoire ou se tissent.

1.1 La base nationale

Les bourgeoisies sont d'abord nées dans leur cadre national. Ce n'est qu'ensuite que les plus puissantes d'entre elles (l'Angleterre au début de la Révolution industrielle...) sont parties à la conquête de marchés étrangers. Il y a donc bien évidemment une communauté d'intérêts plus forte entre capitalistes d'un même pays, notamment pour utiliser leur État selon leurs intérêts : protectionnisme, facilitation des exportations, jusqu'à la guerre.

1.2 Accords bilatéraux, communautés économiques...

Ces égoïsmes nationaux n'empêchent pas dans certains cas des accords gagnant-gagnant entre puissances capitalistes. Avec l'accroissement rapide des forces productives et la division internationale du travail, les capitalistes ont d'ailleurs dès la naissance de la société industrielle été poussés à échanger mondialement (mondialisation) en se spécialisant dans des secteurs clés et en acceptant d'importer les produits compétitifs de leurs "partenaires-rivaux".

Aujourd'hui les nombreuses zones de libre-échange ou communautés économiques (ALENA, ASEAN, MERCOSUR...) montrent que les économies capitalistes recherchent quand elles le peuvent à avancer vers une plus grande intégration, vers un marché élargi.

2 La concurrence a une histoire

La concurrence n'est pas un phénomène présent dans l'économie capitaliste toujours avec la même intensité et les mêmes effets. Elle a une histoire : celle du capitalisme, qui tend à la concentration du capital.

2.1 Le libre-échange au XIX° siècle

Le XIXème voit la concentration progressive du capital, initialement relativement épars et bien "modeste" en comparaison des fortunes qui ont émergé par la suite.

On assiste peu à peu à l'apparition de monopoles et de trusts, c'est-à-dire un recul de la concurrence.

2.2 L'impérialisme

Au début du XXème siècle, on a commencé à (re)parler d'impérialisme.[1] Les grandes métropoles européennes connaissent un vif regain d'intérêt pour les conquêtes de colonnies. Il s'agit principalement de multiplier les débouchés et de contrecarrer la tendance à la chute des taux de profit, notamment au sein des grands monopoles.

Il s'agit donc d'une époque à la fois d'âpre concurrence entre puissances impérialistes, et de relativement faible concurrence sur un marché donné.

3 Notes et sources

  1. John Atkinson Hobson écrit notamment Imperialism en 1902.