Conciliateur

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La qualification de conciliateurs a été donnée dans plusieurs situations différentes à des courants politiques, le plus souvent de façon péjorative.

1 Exemples d'utilisation

1.1 Frange droite des bolchéviks

Avant 1917, le parti social-démocrate russe était divisé en deux principales fractions, les menchéviks et les bolchéviks. Au sein de chacune d'elle, des sensibilités différentes existaient. A certaines périodes, ceux qui parmi les bolchéviks voulaient faire des compromis avec les menchéviks ont été désigné par Lénine comme « conciliateurs ».

Par exemple, Boukharine qui a été à la fois le collaborateur et le contradicteur de Lénine, affirme de manière caractéristique : « Pendant toute la période russe de mon activité de militant [jusqu'en 1910], je fus un bolchevik orthodoxe (je ne fus ni 'otzoviste', ni 'conciliateur'). »

1.2 Les menchéviks et les socialistes-révolutionnaires en 1917

Pendant la révolution russe de 1917, les menchéviks et les socialistes-révolutionnaires ont eu une attitude de conciliation avec les forces de la bourgeoisie et des propriétaires terriens (en particulier le parti constitutionnel démocrate, KD). Ils avaient la majorité dans la plupart des soviets de février jusqu'en juillet, et décidaient de faire confiance au gouvernement provisoire dominé par le parti KD, freinant par conséquent les initiatives de lutte de classe venant de leur propre base, les ouvriers, soldats, et paysans.

Les bolchéviks désignaient par conséquent ces partis socialistes réformistes comme « les conciliateurs ».

2 Notes et sources

Léon Trotski, Histoire de la révolution russe, 1930