Communisme révolutionnaire

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Aujourd'hui, se disent communistes révolutionnaires principalement les trotskistes, et d'autres courants antistaliniens comme les bordiguistes, luxemburgistes...

L'adjectif "révolutionnaire" sert ainsi à se démarquer des staliniens qui ont mené des politiques contre-révolutionnaires, et des nombreux partis qui se disent encore "communistes" mais qui sont en réalité sur une ligne réformiste comme les partis communistes historiques (Parti communiste français, Parti communiste grec...).

Le terme de marxisme révolutionnaire est un synonyme. Certains militants peuvent préférer employer ce terme à cause de la connotation qu'a donné le stalinisme au terme de communisme.

Origines

Dans le Manifeste_communiste, Karl_Marx et Friedrich_Engels ont écrit :

« Le mouvement prolétarien est le mouvement spontané de l'immense majorité au profit de l'immense majorité. Le prolétariat, couche inférieure de la société actuelle, ne peut se soulever, se redresser, sans faire sauter toute la superstructure des couches qui constituent la société officielle. La lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, bien qu'elle ne soit pas, quant au fond, une lutte nationale, en revêt cependant tout d'abord la forme. Il va sans dire que le prolétariat de chaque pays doit en finir, avant tout, avec sa propre bourgeoisie. En esquissant à grands traits les phases du développement du prolétariat, nous avons retracé l'histoire de la guerre civile, plus ou moins larvée, qui travaille la société actuelle jusqu'à l'heure où cette guerre éclate en révolution ouverte, et où le prolétariat fonde sa domination par le renversement violent de la bourgeoisie. »

En 1875, le parti social-démocrate d'Allemagne a publié son programme de Gotha (à peu réformiste), qui a été critiqué par Marx dans Critique_du_programme_de_Gotha, où il a réitéré la nécessité de la dictature du prolétariat.

C'est dans la pensée d'Eduard Bernstein que le courant réformiste avait trouvé son théoricien. De 1896 à 1898, Bernstein a publié une série d'articles intitulée « Probleme des Sozialismus ». Ces articles ont conduit à un débat au sein du SPD, et peuvent être considérés comme les origines d'une tendance réformiste au sein de l'Internationale_Ouvrière.

En 1900, Rosa_Luxemburg écrit Réforme_sociale_ou_révolution, un essai polémique contre le révisionniste de Bernstein :

Bernstein, qui condamne les méthodes de prise de pouvoir politique en leur reprochant de reprendre les théories blanquistes de la violence taxe à tort de blanquisme ce qui est depuis des siècles le pivot et la force motrice de l’histoire humaine. Depuis qu’il existe des sociétés de classe et que la lutte des classes constitue le moteur essentiel de l’histoire, la conquête du pouvoir politique a toujours été le but de toutes les classes ascendantes ainsi que le point de départ et le point d’aboutissement de toute période historique. C’est ce que nous constatons dans les longues luttes de la paysannerie contre les financiers et contre la noblesse dans l’ancienne Rome, dans les luttes du patriciat contre les évêques et dans celles de l’artisanat contre les patriciens dans les villes du Moyen-âge, ainsi que dans celles de la bourgeoisie contre le féodalisme dans les temps modernes.

Lénine attaque également les positions révistionnistes de Bernstein dans son essai Que_Faire_?.