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[[File:CommuneMarseilleAffiche.jpg|right|CommuneMarseilleAffiche.jpg]]La '''Commune de Marseille''' est un mouvement insurrectionnel, proclamé par solidarité avec le soulèvement de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]] du 18 mars 1871. Son but est de soutenir la république alors naissante contre les manœuvres des « Versaillais » et de permettre à la ville de Marseille de régir ses propres intérêts. Elle réunit des républicains, modérés et [[Blanquistes|blanquistes]], des socialistes, des membres de la [[Première_internationale|première internationale]] de toutes opinions. La Commune révolutionnaire dirigée « officiellement » par une commission départementale ayant remplacé le préfet se donne pour chef l'avocat-poète [[Gaston_Crémieux|Gaston Crémieux]]. Mais elle connaît très vite la division. Incapable d'assurer ses missions légales, elle est reprise en main par des délégués parisiens incompétents et violents. Afin d'éviter qu'elle organise des élections et gagne ainsi une véritable légitimité démocratique, le général versaillais Henri Espivent de la Villesboisnet la déclare hors la loi et fait donner contre elle ses troupes. Réprimée dans le sang, dans la nuit du 4 au 5 avril 1871, avec elle s'éteint le dernier espoir de la Commune de Paris de gagner des soutiens en Province. Si ces racines plongent bien avant la première insurrection du 1er novembre 1870 ; elle ne dure en tout que quatorze jours, du 22 mars, au 5 avril 1871.
 
[[File:CommuneMarseilleAffiche.jpg|right|CommuneMarseilleAffiche.jpg]]La '''Commune de Marseille''' est un mouvement insurrectionnel, proclamé par solidarité avec le soulèvement de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]] du 18 mars 1871. Son but est de soutenir la république alors naissante contre les manœuvres des « Versaillais » et de permettre à la ville de Marseille de régir ses propres intérêts. Elle réunit des républicains, modérés et [[Blanquistes|blanquistes]], des socialistes, des membres de la [[Première_internationale|première internationale]] de toutes opinions. La Commune révolutionnaire dirigée « officiellement » par une commission départementale ayant remplacé le préfet se donne pour chef l'avocat-poète [[Gaston_Crémieux|Gaston Crémieux]]. Mais elle connaît très vite la division. Incapable d'assurer ses missions légales, elle est reprise en main par des délégués parisiens incompétents et violents. Afin d'éviter qu'elle organise des élections et gagne ainsi une véritable légitimité démocratique, le général versaillais Henri Espivent de la Villesboisnet la déclare hors la loi et fait donner contre elle ses troupes. Réprimée dans le sang, dans la nuit du 4 au 5 avril 1871, avec elle s'éteint le dernier espoir de la Commune de Paris de gagner des soutiens en Province. Si ces racines plongent bien avant la première insurrection du 1er novembre 1870 ; elle ne dure en tout que quatorze jours, du 22 mars, au 5 avril 1871.
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== Historique ==
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==Historique==
    
Les origines de la commune de Marseille se situent à la fin de l'Empire. Les sentiments républicains s'affirment dans la ville, et les maires de Marseille sont de sensibilité modérée, certes, mais très nettement engagés. D'autre part, dès 1865, les francs-maçons marseillais les plus radicaux développent par le biais de l'enseignement, une réelle politique d'entraide, où se retrouvent tout l'éventail des opposants à Napoléon III.
 
Les origines de la commune de Marseille se situent à la fin de l'Empire. Les sentiments républicains s'affirment dans la ville, et les maires de Marseille sont de sensibilité modérée, certes, mais très nettement engagés. D'autre part, dès 1865, les francs-maçons marseillais les plus radicaux développent par le biais de l'enseignement, une réelle politique d'entraide, où se retrouvent tout l'éventail des opposants à Napoléon III.
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La loge «''La Réunion des Amis choisis''» du Grand Orient, formée de républicains et de blanquistes. fonde, pour entraîner les autres loges, le 11 février [[1868|1868]] un ''comité central d'initiative des loges'' de dix membres&nbsp;: l'avocat [[Gaston_Crémieux|Gaston Crémieux]], Barne, Brochier, Carriol, Chappuis, de Pleuc, Dhionnet, Massip, Rouvier et [[Jeanne_Royannez|Adolphe Royannez]]<ref> Adolphe Royannez  (1829-1880) dirigea ''L’Athée '' (mai-août 1870) imprimé par Gaillet, puis ''La Voix du Peuple'' et ''L'ami du peuple''. On lui doit ''L'École des jeunes filles, ou lettres d'un athée'' (1870), ''La Revendication'' (brochure politique imprimé à Toulouse chez Savy) et les ''Loisirs d'un prisonnier''. Il  est le père de la turbulente [[Jeanne Royannez]], sculptrice, épouse de Clovis Hugues. [http://books.google.com.br/books?hl=fr&id=mOwPAAAAYAAJ Le Rationaliste], Volume 5, septième année.</ref> . Parallèlement voient le jour ''l’association phocéenne de l’Enseignement, de l’Instruction et de l’Éducation des deux sexes'' et la ''Caisse Centrale de Secours''<ref>Jean-Baptiste Nicolaï, Philippe Subrini, [http://franc-maconneriemarseille.blogspot.com/''La Franc-Maçonnerie marseillaise au XIXe''].</ref>. D'autre part, les nouvelles conditions faites à la presse provoquent une éclosion de journaux. Parmi eux, un bon nombre de feuilles républicaines, surveillées par la police, souvent condamnées, mais actives, dont le journal ''le Peuple'', dirigé par [[Gustave_Naquet|Gustave Naquet]].
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La loge «''La Réunion des Amis choisis''» du Grand Orient, formée de républicains et de blanquistes. fonde, pour entraîner les autres loges, le 11 février [[1868|1868]] un ''comité central d'initiative des loges'' de dix membres&nbsp;: l'avocat [[Gaston_Crémieux|Gaston Crémieux]], Barne, Brochier, Carriol, Chappuis, de Pleuc, Dhionnet, Massip, Rouvier et [[Jeanne_Royannez|Adolphe Royannez]]<ref> Adolphe Royannez  (1829-1880) dirigea ''L’Athée '' (mai-août 1870) imprimé par Gaillet, puis ''La Voix du Peuple'' et ''L'ami du peuple''. On lui doit ''L'École des jeunes filles, ou lettres d'un athée'' (1870), ''La Revendication'' (brochure politique imprimé à Toulouse chez Savy) et les ''Loisirs d'un prisonnier''. Il  est le père de la turbulente [[Jeanne Royannez]], sculptrice, épouse de Clovis Hugues. [http://books.google.com.br/books?hl=fr&id=mOwPAAAAYAAJ Le Rationaliste], Volume 5, septième année.</ref> . Parallèlement voient le jour ''l’association phocéenne de l’Enseignement, de l’Instruction et de l’Éducation des deux sexes'' et la ''Caisse Centrale de Secours''<ref>Jean-Baptiste Nicolaï, Philippe Subrini, [http://franc-maconneriemarseille.blogspot.com/ ''La Franc-Maçonnerie marseillaise au XIXe''].</ref>. D'autre part, les nouvelles conditions faites à la presse provoquent une éclosion de journaux. Parmi eux, un bon nombre de feuilles républicaines, surveillées par la police, souvent condamnées, mais actives, dont le journal ''le Peuple'', dirigé par [[Gustave_Naquet|Gustave Naquet]].
    
En 1869, [[Léon_Gambetta|Léon Gambetta]], alors marqué comme un radical, est élu député des Bouches-du-Rhône. Crémieux initie Gambetta dans la loge de ''La réforme'', où se retrouvent quelques futurs acteurs de la commune, Rouvier, Naquet et Esquiros <ref>André Combes, [http://memoireetmoderniteradicales.com/nosrubriques/dossiershistoriques/dossiers/MaconnerieetRadicalisme.pdf ''Maçonnerie et Radicalisme'']. </ref>. Après l'effondrement du [[Second_Empire|second Empire]] devant la [[Prusse|Prusse]] de [[Otto_von_Bismarck|Bismarck]], le pouvoir devenant vacant, la France se dote d'un gouvernement provisoire, dirigé par le même Gambetta, mais à Marseille, une première tentative d'insurrection annonce la fragilité et l'âpreté de ces temps nouveaux.
 
En 1869, [[Léon_Gambetta|Léon Gambetta]], alors marqué comme un radical, est élu député des Bouches-du-Rhône. Crémieux initie Gambetta dans la loge de ''La réforme'', où se retrouvent quelques futurs acteurs de la commune, Rouvier, Naquet et Esquiros <ref>André Combes, [http://memoireetmoderniteradicales.com/nosrubriques/dossiershistoriques/dossiers/MaconnerieetRadicalisme.pdf ''Maçonnerie et Radicalisme'']. </ref>. Après l'effondrement du [[Second_Empire|second Empire]] devant la [[Prusse|Prusse]] de [[Otto_von_Bismarck|Bismarck]], le pouvoir devenant vacant, la France se dote d'un gouvernement provisoire, dirigé par le même Gambetta, mais à Marseille, une première tentative d'insurrection annonce la fragilité et l'âpreté de ces temps nouveaux.
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=== D'une insurrection à l'autre ===
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===D'une insurrection à l'autre===
    
Le 7 août 1870, cette première insurrection populaire avec à sa tête Gaston Crémieux, [[Émile_Bouchet|Émile Bouchet]], [[Maurice_Rouvier|Maurice Rouvier]] et Gustave Naquet prend d'assaut la [[Hôtel_de_préfecture_des_Bouches-du-Rhône|préfecture]]. Le soir même, ces radicaux se réunissent rue Vacon avec les socialistes, forment un comité d'action, et le lendemain, ils prennent d'assaut la mairie, installant un comité révolutionnaire, formé par Crémieux, Paul Giraud, Clovis Hugues, [[Félix_Granet|Félix Granet]], Cabasse, un employé de mairie&nbsp;: Joseph Tardif, les journalistes Auguste Sorbier et Armand Elbert, les [[Association_internationale_des_travailleurs|internationalistes]] [[Charles_Alerini|Charles Alerini]], Étienne-Louis Combes, Victor Bosc (des Catalans), Philibert Gilbert, Frédéric Bordes, Auguste Conteville et Célestin Matheron. Se joignent à eux un entrepreneur&nbsp;: Félix Debray, un cordonnier&nbsp;: Joseph Maviel, un maçon&nbsp;: Esprit Tourniaire et un employé&nbsp;: Eugène Barthélémy.
 
Le 7 août 1870, cette première insurrection populaire avec à sa tête Gaston Crémieux, [[Émile_Bouchet|Émile Bouchet]], [[Maurice_Rouvier|Maurice Rouvier]] et Gustave Naquet prend d'assaut la [[Hôtel_de_préfecture_des_Bouches-du-Rhône|préfecture]]. Le soir même, ces radicaux se réunissent rue Vacon avec les socialistes, forment un comité d'action, et le lendemain, ils prennent d'assaut la mairie, installant un comité révolutionnaire, formé par Crémieux, Paul Giraud, Clovis Hugues, [[Félix_Granet|Félix Granet]], Cabasse, un employé de mairie&nbsp;: Joseph Tardif, les journalistes Auguste Sorbier et Armand Elbert, les [[Association_internationale_des_travailleurs|internationalistes]] [[Charles_Alerini|Charles Alerini]], Étienne-Louis Combes, Victor Bosc (des Catalans), Philibert Gilbert, Frédéric Bordes, Auguste Conteville et Célestin Matheron. Se joignent à eux un entrepreneur&nbsp;: Félix Debray, un cordonnier&nbsp;: Joseph Maviel, un maçon&nbsp;: Esprit Tourniaire et un employé&nbsp;: Eugène Barthélémy.
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Ce premier mouvement sera sévèrement réprimé par l'administration locale, fidèle aux lois impériales. Arrêtés les «&nbsp;factieux&nbsp;» sont emprisonnés dans un cachot du [[Fort_Saint-Jean_(Marseille)|fort Saint-Jean]]. Le 27 août, un conseil de guerre statue sur le sort des meneurs et les condamne à passer quelques mois de prison à [[Prison_Saint_Pierre|Saint-Pierre]]. Pierre Bernard, Tardif, Barthélémy et Giraud écopent d'un mois&nbsp;; Tourniaire de trois&nbsp;; Crémieux, Combe, Bosc et Sorbier de six&nbsp;; Bordes de huit&nbsp;; Conteville, Gilbert, Debray et Maviel, d'un an<ref>Oscar Testut, [http://www.archive.org/stream/linternationalee01testuoft/linternationalee01testuoft_djvu.txt ''L'Internationale et le jacobinisme au ban de l'Europe (1872)''].</ref>.
 
Ce premier mouvement sera sévèrement réprimé par l'administration locale, fidèle aux lois impériales. Arrêtés les «&nbsp;factieux&nbsp;» sont emprisonnés dans un cachot du [[Fort_Saint-Jean_(Marseille)|fort Saint-Jean]]. Le 27 août, un conseil de guerre statue sur le sort des meneurs et les condamne à passer quelques mois de prison à [[Prison_Saint_Pierre|Saint-Pierre]]. Pierre Bernard, Tardif, Barthélémy et Giraud écopent d'un mois&nbsp;; Tourniaire de trois&nbsp;; Crémieux, Combe, Bosc et Sorbier de six&nbsp;; Bordes de huit&nbsp;; Conteville, Gilbert, Debray et Maviel, d'un an<ref>Oscar Testut, [http://www.archive.org/stream/linternationalee01testuoft/linternationalee01testuoft_djvu.txt ''L'Internationale et le jacobinisme au ban de l'Europe (1872)''].</ref>.
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Le 4 septembre 1870, jour de la proclamation de la République, les tire de leurs geôles&nbsp;; Gambetta confirme l'ordre de les libérer tandis qu'une foule imposante va à la rencontre des prisonniers dans la nuit<ref>J.-A. Volcy-Boze, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54368828/f44''Les deux dernières Journées de l'Empire à la préfecture des Bouches-du-Rhône ''], Imp. phocéenne (Marseille), 1900, p.31.</ref>. Le même jour, le nouveau [[Léon_Gambetta|chef du gouvernement]] nomme [[Alphonse_Esquiros|Alphonse Esquiros]] administrateur supérieur des Bouches-du-Rhône&nbsp;; [[Adolphe_Carcassonne|Adolphe Carcassonne]] est nommé président de cette première commune&nbsp;; le drapeau tricolore est hissé sur la mairie<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5813377q/f434 Dépêches, circulaires, décrets, proclamations et discours de Léon Gambetta] du 4 septembre 1870 au 6 février 1871.</ref>. Le 7 septembre, Crémieux accueille Esquiros à la gare Saint-Charles et l'accompagne à la préfecture<ref>[http://jewisheritagefr.blogspot.com/2007/12/gaston-cremieux.htmlPage Crémieux] de Jewisheritage.</ref>.
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Le 4 septembre 1870, jour de la proclamation de la République, les tire de leurs geôles&nbsp;; Gambetta confirme l'ordre de les libérer tandis qu'une foule imposante va à la rencontre des prisonniers dans la nuit<ref>J.-A. Volcy-Boze, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54368828/f44 ''Les deux dernières Journées de l'Empire à la préfecture des Bouches-du-Rhône ''], Imp. phocéenne (Marseille), 1900, p.31.</ref>. Le même jour, le nouveau [[Léon_Gambetta|chef du gouvernement]] nomme [[Alphonse_Esquiros|Alphonse Esquiros]] administrateur supérieur des Bouches-du-Rhône&nbsp;; [[Adolphe_Carcassonne|Adolphe Carcassonne]] est nommé président de cette première commune&nbsp;; le drapeau tricolore est hissé sur la mairie<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5813377q/f434 Dépêches, circulaires, décrets, proclamations et discours de Léon Gambetta] du 4 septembre 1870 au 6 février 1871.</ref>. Le 7 septembre, Crémieux accueille Esquiros à la gare Saint-Charles et l'accompagne à la préfecture<ref>[http://jewisheritagefr.blogspot.com/2007/12/gaston-cremieux.htmlPage Crémieux] de Jewisheritage.</ref>.
    
Dans un même temps, la création de la [[Ligue_du_Midi|Ligue du Midi]] (15 départements), dirigée localement par Esquiros et [[André_Bastelica|Bastélica]] et Crémieux, renforce le pôle républicain.
 
Dans un même temps, la création de la [[Ligue_du_Midi|Ligue du Midi]] (15 départements), dirigée localement par Esquiros et [[André_Bastelica|Bastélica]] et Crémieux, renforce le pôle républicain.
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Les circonstances jouent d'ailleurs en faveur du nouveau préfet. L'attentat dont il a été la victime à son arrivée lui apporte le soutien populaire. Cette sympathie à son égard lui permet de reprendre le pouvoir en main pour le compte du Gouvernement. Et le 13 novembre, le nouveau préfet peut télégraphier à Tours que l'ordre règne de nouveau à Marseille<ref name="SH" />.
 
Les circonstances jouent d'ailleurs en faveur du nouveau préfet. L'attentat dont il a été la victime à son arrivée lui apporte le soutien populaire. Cette sympathie à son égard lui permet de reprendre le pouvoir en main pour le compte du Gouvernement. Et le 13 novembre, le nouveau préfet peut télégraphier à Tours que l'ordre règne de nouveau à Marseille<ref name="SH" />.
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=== Le début de la Commune ===
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===Le début de la Commune===
    
La paix signée avec l'Allemagne, le gouvernement de défense doit céder la place. Des élections législatives ont lieu le 8 février 1871. À Marseille, Esquiros est réélu tandis que Gent démissionne, outré par les conditions de l'armistice. Le parlement se réunit à Bordeaux. La chambre est une émanation des communes rurales&nbsp;; elle est particulièrement réactionnaire. Une majorité de notables légitimistes et orléanistes est sortie des urnes.
 
La paix signée avec l'Allemagne, le gouvernement de défense doit céder la place. Des élections législatives ont lieu le 8 février 1871. À Marseille, Esquiros est réélu tandis que Gent démissionne, outré par les conditions de l'armistice. Le parlement se réunit à Bordeaux. La chambre est une émanation des communes rurales&nbsp;; elle est particulièrement réactionnaire. Une majorité de notables légitimistes et orléanistes est sortie des urnes.
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Commencée ce 23 mars la commune de Marseille va durer jusqu'au 4 avril.
 
Commencée ce 23 mars la commune de Marseille va durer jusqu'au 4 avril.
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=== Éviter «&nbsp;l'anarchie&nbsp;» ===
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===Éviter «&nbsp;l'anarchie&nbsp;»===
    
Le Préfet prisonnier<ref>Cosnier démissionne sous la pression de la foule. Cette « compromission » lui est reprochée après les événements ; polémique qui le conduit au suicide selon Pierre Henry, [http://books.google.fr/books?id=ALiIiMZTeWMC&pg=PA206 ''Histoire de préfets : cent cinquante ans d'administration provinciale : 1800-1950'']. Paris : Éditions latines, 1950, p.206.</ref>, le maire démissionné, Espivent en fuite, la commission départementale prend la place du préfet&nbsp;; elle comprend 12 membres&nbsp;: des Radicaux (Job et Étienne), des membres de l'[[Association_internationale_des_travailleurs|Internationale]] (Alérini), de la Garde nationale (Bouchet, Cartoux), et trois délégués du Conseil municipal<ref>Le premier comité de salut public qui devient par la suite la commission départementale provisoire aurait été fondé dans les locaux du journal ''le Peuple'' de Gustave Naquet d'après Vincent Wright, Éric Anceau, in [http://books.google.fr/books?id=FS3-0Q0KzOYC&pg=PT311 ''Les préfets de Gambetta''], p.331 et allii.</ref>. L'insurrection victorieuse, Crémieux déclare du haut du balcon de l'Hôtel départemental la solidarité de Marseille avec Paris, appelle la population à maintenir l'ordre et propose de mettre en liberté l'amiral Cosnier&nbsp;; la foule s'y refuse.
 
Le Préfet prisonnier<ref>Cosnier démissionne sous la pression de la foule. Cette « compromission » lui est reprochée après les événements ; polémique qui le conduit au suicide selon Pierre Henry, [http://books.google.fr/books?id=ALiIiMZTeWMC&pg=PA206 ''Histoire de préfets : cent cinquante ans d'administration provinciale : 1800-1950'']. Paris : Éditions latines, 1950, p.206.</ref>, le maire démissionné, Espivent en fuite, la commission départementale prend la place du préfet&nbsp;; elle comprend 12 membres&nbsp;: des Radicaux (Job et Étienne), des membres de l'[[Association_internationale_des_travailleurs|Internationale]] (Alérini), de la Garde nationale (Bouchet, Cartoux), et trois délégués du Conseil municipal<ref>Le premier comité de salut public qui devient par la suite la commission départementale provisoire aurait été fondé dans les locaux du journal ''le Peuple'' de Gustave Naquet d'après Vincent Wright, Éric Anceau, in [http://books.google.fr/books?id=FS3-0Q0KzOYC&pg=PT311 ''Les préfets de Gambetta''], p.331 et allii.</ref>. L'insurrection victorieuse, Crémieux déclare du haut du balcon de l'Hôtel départemental la solidarité de Marseille avec Paris, appelle la population à maintenir l'ordre et propose de mettre en liberté l'amiral Cosnier&nbsp;; la foule s'y refuse.
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Effrayés par ce qu'ils viennent d'avaliser, les membres de la municipalité tentent de se retirer de la Commune. Crémieux convainc Boucher de demeurer en poste.
 
Effrayés par ce qu'ils viennent d'avaliser, les membres de la municipalité tentent de se retirer de la Commune. Crémieux convainc Boucher de demeurer en poste.
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Le 27 mars 1871 arrivent quatre délégués parisiens&nbsp;: Landeck<ref> Bernard Landeck, né en Pologne en 1832, venu en France avant l'âge de huit ans. Joallier, il adhère à l'[[Association internationale des travailleurs|AIT]] en 1866. Après la Commune, il se réfugie à Londres auprès de [[Karl Marx]]. La rumeur lui prêta de vouloir épouser [[Jenny Marx|Jenny]].</ref>, Amouroux, Albert May dit Séligman, et Méguy. Landeck<ref>Lissagaray a dit de Bernard Landeck  : ''« Ce n'était en réalité qu'un cabotin de foire, ne doutant de rien, parce qu'il ignorait tout. » ''</ref> se met à la tête de la Commission, et traite tous les modérés en suspects. Arrêté, relâché, menacé, sans plus de pouvoir, Crémieux est tenté de démissionner à son tour. Des élections communales, afin d'instituer une nouvelle légalité, sont prévues pour le 6 avril. Le 28 mars, le général Espivent de la Villeboisnet, chef des troupes militaires du département, qui a fait refluer ses hommes hors les murs, à Aubagne, proclame - sans aucune base légale<ref name="LF">Louis Fiaux, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5722264g/f244''Histoire de la guerre civile de 1871 : le gouvernement et l'assemblée de Versailles, la Commune de Paris''], Charpentier, 1879 p.231.</ref> - les Bouches-du-Rhône en état de guerre et se déclare partisan du Gouvernement d'Adolphe Thiers.
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Le 27 mars 1871 arrivent quatre délégués parisiens&nbsp;: Landeck<ref> Bernard Landeck, né en Pologne en 1832, venu en France avant l'âge de huit ans. Joallier, il adhère à l'[[Association internationale des travailleurs|AIT]] en 1866. Après la Commune, il se réfugie à Londres auprès de [[Karl Marx]]. La rumeur lui prêta de vouloir épouser [[Jenny Marx|Jenny]].</ref>, Amouroux, Albert May dit Séligman, et Méguy. Landeck<ref>Lissagaray a dit de Bernard Landeck  : ''« Ce n'était en réalité qu'un cabotin de foire, ne doutant de rien, parce qu'il ignorait tout. » ''</ref> se met à la tête de la Commission, et traite tous les modérés en suspects. Arrêté, relâché, menacé, sans plus de pouvoir, Crémieux est tenté de démissionner à son tour. Des élections communales, afin d'instituer une nouvelle légalité, sont prévues pour le 6 avril. Le 28 mars, le général Espivent de la Villeboisnet, chef des troupes militaires du département, qui a fait refluer ses hommes hors les murs, à Aubagne, proclame - sans aucune base légale<ref name="LF">Louis Fiaux, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5722264g/f244 ''Histoire de la guerre civile de 1871 : le gouvernement et l'assemblée de Versailles, la Commune de Paris''], Charpentier, 1879 p.231.</ref> - les Bouches-du-Rhône en état de guerre et se déclare partisan du Gouvernement d'Adolphe Thiers.
    
Alors que l’ordre est rétabli dans les autres villes qui se sont érigées en ''Communes''&nbsp;: Lyon, Toulouse, Saint-Étienne, Limoges, Narbonne, les luttes internes atteignent leur comble à Marseille. La commission départementale (Landeck) dissout le conseil municipal (Bouchet) souhaite que le drapeau rouge devienne l'emblème de la commune. Crémieux y interpose le drapeau noir, signe pour lui de deuil (et non d'anarchie). Son souci constant pendant cette période étant d'assurer une continuité de la loi, d'éviter les désordres (ce qu'il nomme l'anarchie) afin de ne pas prêter le flanc aux critiques de leurs adversaires. Mais les chefs d'administrations ont déserté. Ceux du télégraphe, les magistrats du parquet, les agents de la force publique… et la Commune de Marseille ne peut leur opposer que des proclamations<ref>Rabatou, Ludovic Legré, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54570631/f58 ''La ville de Marseille, l'insurrection du 23 mars 1871 et la loi du 10 vendémiaire an IV''], G. Chamereau Paris, 1876, p.53.</ref>.
 
Alors que l’ordre est rétabli dans les autres villes qui se sont érigées en ''Communes''&nbsp;: Lyon, Toulouse, Saint-Étienne, Limoges, Narbonne, les luttes internes atteignent leur comble à Marseille. La commission départementale (Landeck) dissout le conseil municipal (Bouchet) souhaite que le drapeau rouge devienne l'emblème de la commune. Crémieux y interpose le drapeau noir, signe pour lui de deuil (et non d'anarchie). Son souci constant pendant cette période étant d'assurer une continuité de la loi, d'éviter les désordres (ce qu'il nomme l'anarchie) afin de ne pas prêter le flanc aux critiques de leurs adversaires. Mais les chefs d'administrations ont déserté. Ceux du télégraphe, les magistrats du parquet, les agents de la force publique… et la Commune de Marseille ne peut leur opposer que des proclamations<ref>Rabatou, Ludovic Legré, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54570631/f58 ''La ville de Marseille, l'insurrection du 23 mars 1871 et la loi du 10 vendémiaire an IV''], G. Chamereau Paris, 1876, p.53.</ref>.
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=== Fin de partie ===
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===Fin de partie===
    
Le 3 avril 1871, le général Espivent fait marcher ses troupes (de 6000 à 7000 hommes) contre Marseille. La lutte s'engage le lendemain. La gare résiste, mais la petite armée du Versaillais parvient jusqu'aux barricades de la rue Saint-Ferréol. Elle vise la préfecture où se sont retranchés les défenseurs de l'insurrection.
 
Le 3 avril 1871, le général Espivent fait marcher ses troupes (de 6000 à 7000 hommes) contre Marseille. La lutte s'engage le lendemain. La gare résiste, mais la petite armée du Versaillais parvient jusqu'aux barricades de la rue Saint-Ferréol. Elle vise la préfecture où se sont retranchés les défenseurs de l'insurrection.
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Crémieux tente de parlementer aux avant-postes de Castellane&nbsp;; deux bataillons du VIe chasseur fraternisent avec la foule. Les garibaldiens qui défendent la Gare opposent une sérieuse résistance aux troupes du général Espivent. Crémieux croit encore au triomphe de la commune<ref>Landeck l'affirme dans une lettre au Times après la mort de Crémieux, celui-ci n'était pas un révolutionnaire implacable. Achille Ricker, Jean-André Faucher, [http://books.google.fr/books?id=RHL2NhqtmLIC&pg=PA353 ''Histoire de la franc-maçonnerie en France''],  Nouvelles Éditions Latines 1967, page 353</ref>. Après une brève rencontre avec Crémieux, Espivent fait mine de battre en retraite. D'autres soldats fraternisent (nombre d'entre eux seront fusillés<ref>Leonce Rousset, [http://www.archive.org/details/lacommuneparise00rousgoog''La commune à Paris et en Province''] page 257.</ref><ref name="LF" />), des tirs partent contre les insurgés d'un club légitimiste, situé dans la maison des frères de la doctrine chrétienne, faisant de nombreuses victimes parmi les insurgés. La lutte est indécise.
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Crémieux tente de parlementer aux avant-postes de Castellane&nbsp;; deux bataillons du VIe chasseur fraternisent avec la foule. Les garibaldiens qui défendent la Gare opposent une sérieuse résistance aux troupes du général Espivent. Crémieux croit encore au triomphe de la commune<ref>Landeck l'affirme dans une lettre au Times après la mort de Crémieux, celui-ci n'était pas un révolutionnaire implacable. Achille Ricker, Jean-André Faucher, [http://books.google.fr/books?id=RHL2NhqtmLIC&pg=PA353 ''Histoire de la franc-maçonnerie en France''],  Nouvelles Éditions Latines 1967, page 353</ref>. Après une brève rencontre avec Crémieux, Espivent fait mine de battre en retraite. D'autres soldats fraternisent (nombre d'entre eux seront fusillés<ref>Leonce Rousset, [http://www.archive.org/details/lacommuneparise00rousgoog ''La commune à Paris et en Province''] page 257.</ref><ref name="LF" />), des tirs partent contre les insurgés d'un club légitimiste, situé dans la maison des frères de la doctrine chrétienne, faisant de nombreuses victimes parmi les insurgés. La lutte est indécise.
    
Soudain, vers midi, Espivent fait bombarder la cité depuis Notre-Dame de la Garde (ce qui lui vaut le surnom de «&nbsp;Notre-Dame de la Bombarde&nbsp;»)&nbsp;; après avoir reçu plus de 280 obus, la préfecture tombe le 5 avril à 7 heures du matin, après dix heures de combats acharnés. Landeck s'est enfui à Paris, Bastellica est parti en Espagne, Royannez, Clovis Hugues, tous les principaux révolutionnaires de la Commune ont réussi à se faufiler loin des combats. Prises en étau entre les marins et les troupes de chasseurs, pilonnées par les canons postés sur la colline de la Garde, le port sous la domination de deux navires de guerre, la ville et la préfecture, ne peuvent pas résister longtemps sans chef. Les troupes d'Espivent subissent en tout 30 morts et 50 blessés, les insurgés comptent 150 morts environ (et plus de 500 prisonniers)<ref>Une description très complète de cette journée et un portrait singulier de Crémieux sont donnés par Adolphe Perreau [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5734639p/f278 ''Confidences d'un journaliste''] (sous le pseudonyme de Maxime Rude), A. Sagnier, 1876 p.274.</ref>. Le lendemain, elles défilent, victorieuses, aux cris de «Vive Jésus&nbsp;! Vive le Sacré-Cœur&nbsp;!».
 
Soudain, vers midi, Espivent fait bombarder la cité depuis Notre-Dame de la Garde (ce qui lui vaut le surnom de «&nbsp;Notre-Dame de la Bombarde&nbsp;»)&nbsp;; après avoir reçu plus de 280 obus, la préfecture tombe le 5 avril à 7 heures du matin, après dix heures de combats acharnés. Landeck s'est enfui à Paris, Bastellica est parti en Espagne, Royannez, Clovis Hugues, tous les principaux révolutionnaires de la Commune ont réussi à se faufiler loin des combats. Prises en étau entre les marins et les troupes de chasseurs, pilonnées par les canons postés sur la colline de la Garde, le port sous la domination de deux navires de guerre, la ville et la préfecture, ne peuvent pas résister longtemps sans chef. Les troupes d'Espivent subissent en tout 30 morts et 50 blessés, les insurgés comptent 150 morts environ (et plus de 500 prisonniers)<ref>Une description très complète de cette journée et un portrait singulier de Crémieux sont donnés par Adolphe Perreau [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5734639p/f278 ''Confidences d'un journaliste''] (sous le pseudonyme de Maxime Rude), A. Sagnier, 1876 p.274.</ref>. Le lendemain, elles défilent, victorieuses, aux cris de «Vive Jésus&nbsp;! Vive le Sacré-Cœur&nbsp;!».
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Crémieux est exécuté au Pharo, le 30 novembre 1871&nbsp;; Clovis Hugues est condamné à quatre ans de cellule (et une amende de 6000 francs).
 
Crémieux est exécuté au Pharo, le 30 novembre 1871&nbsp;; Clovis Hugues est condamné à quatre ans de cellule (et une amende de 6000 francs).
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== Notes et références ==
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==Notes et références==
    
<references />
 
<references />
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== Sources ==
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==Sources==
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*L'Humanité, [http://www.humanite.fr/regards-sur-la-commune-de-marseille-603444 ''Regards sur la Commune de Marseille''], mars 2016  
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*L'Humanité, [http://www.humanite.fr/regards-sur-la-commune-de-marseille-603444 ''Regards sur la Commune de Marseille''], mars 2016
*Les amies et amis de la Commune de Paris, [http://www.commune1871.org/?La-Commune-de-Marseille-23-mars-4 ''La Commune de Marseille (23 mars-4 avril 1871)'']  
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*Les amies et amis de la Commune de Paris, [http://www.commune1871.org/?La-Commune-de-Marseille-23-mars-4 ''La Commune de Marseille (23 mars-4 avril 1871)'']
*Maxime Aubray; Sylla Michelesi, ''Histoire des évènements de Marseille du 4 septembre 1870 au 4 avril 1871'' Marseille, T. Samat, 1872.  
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*Maxime Aubray; Sylla Michelesi, ''Histoire des évènements de Marseille du 4 septembre 1870 au 4 avril 1871'' Marseille, T. Samat, 1872.
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*[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k86583z Gaston Crémieux - œuvres posthumes], précédées d’une lettre de Victor Hugo et d’une notice par Alfred Naquet, député de Paris. E. Dentu. Librairie de la Société des Gens de Lettres, 1879  
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*[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k86583z Gaston Crémieux - œuvres posthumes], précédées d’une lettre de Victor Hugo et d’une notice par Alfred Naquet, député de Paris. E. Dentu. Librairie de la Société des Gens de Lettres, 1879
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*Prosper-Olivier Lissagaray, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5493707p ''Histoire de la commune de 1871''] Nouvelle édition précédée d'une notice sur Lissagaray par Amédée Dunois (édition de 1929).  
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*Prosper-Olivier Lissagaray, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5493707p ''Histoire de la commune de 1871''] Nouvelle édition précédée d'une notice sur Lissagaray par Amédée Dunois (édition de 1929).
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*[[Edmond_Lepelletier|Edmond Lepelletier]], [http://scans.library.utoronto.ca/pdf/5/33/histoiredelacomm03lepeuoft/histoiredelacomm03lepeuoft.pdf ''Histoire de la commune de Paris''] (1871)  
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*[[Edmond_Lepelletier|Edmond Lepelletier]], [http://scans.library.utoronto.ca/pdf/5/33/histoiredelacomm03lepeuoft/histoiredelacomm03lepeuoft.pdf ''Histoire de la commune de Paris''] (1871)
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*[[Jean_Jaures|Jean Jaures]], ''Histoire socialiste'', p.374 et suivantes [http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Jaurès_-_Histoire_socialiste,_XI.djvu/387 Sur Wikisource].  
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*[[Jean_Jaures|Jean Jaures]], ''Histoire socialiste'', p.374 et suivantes [http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Jaurès_-_Histoire_socialiste,_XI.djvu/387 Sur Wikisource].
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*Achille Ricker, Jean-André Faucher, ''[http://books.google.fr/books?id=RHL2NhqtmLIC&pg=PA328 Histoire de la franc-maçonnerie en France]'', Nouvelles Éditions Latines.  
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*Achille Ricker, Jean-André Faucher, ''[http://books.google.fr/books?id=RHL2NhqtmLIC&pg=PA328 Histoire de la franc-maçonnerie en France]'', Nouvelles Éditions Latines.
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*L'écho des carrières, journal des juifs du Pape, numéro [http://www.acjp.fr/revue/revuespdf/42.pdf 42] et [http://www.acjp.fr/revue/revuespdf/42.pdf 47].  
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*L'écho des carrières, journal des juifs du Pape, numéro [http://www.acjp.fr/revue/revuespdf/42.pdf 42] et [http://www.acjp.fr/revue/revuespdf/42.pdf 47].
    
*Roger Vignaud&nbsp;: Gaston Crémieux – la Commune de Marseille – un rêve inachevé… Edisud - 2003.  
 
*Roger Vignaud&nbsp;: Gaston Crémieux – la Commune de Marseille – un rêve inachevé… Edisud - 2003.  
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