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Claude Bernard, plus connu sous le pseudonyme de Raoul le 21 décembre 1921 et mort le 7 mai 1994, était un militant trotskyste du CCI, puis du PCI, de l’OCI et de l’OT.
 
Claude Bernard, plus connu sous le pseudonyme de Raoul le 21 décembre 1921 et mort le 7 mai 1994, était un militant trotskyste du CCI, puis du PCI, de l’OCI et de l’OT.
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== Jeunesse ==
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==Jeunesse==
Né à Tours d’un père sculpteur sur bois et gérant de café, il grandit à Angoulême. Il rejoint avec son ami Max Clémenceau les rangs des Jeunesses Communistes en 1935. En 1936, les deux sont exclus pour opposition à la politique du front populaire. Ils fondent ensemble les Jeunesses anarchistes-communistes (Union anarchiste). De 1937 à 1939 il est pensionnaire au lycée Lakanal à Sceaux près de Paris. Il se rapproche de l’anti-stalinienne Fédération des étudiants révolutionnaires, lié au PSOP de Marceau Pivert. Avec le début de la seconde guerre mondiale, les écoles parisiennes sont évacuées en province, Bernard retourne à Angoulême et se lie d’amitié avec deux trotskystes, Hoang dong Tri et Yves Cuq. Il retourne à Paris en novembre 40 pour faire des études de philosophie à la Sorbonne.  
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Né à Tours d’un père sculpteur sur bois et gérant de café, il grandit à Angoulême. Il rejoint avec son ami Max Clémenceau les rangs des Jeunesses Communistes en 1935. En 1936, les deux sont exclus pour opposition à la politique du front populaire. Ils fondent ensemble les Jeunesses anarchistes-communistes (Union anarchiste). De 1937 à 1939 il est pensionnaire au lycée Lakanal à Sceaux près de Paris. Il se rapproche de l’anti-stalinienne Fédération des étudiants révolutionnaires, lié au PSOP de Marceau Pivert. Avec le début de la seconde guerre mondiale, les écoles parisiennes sont évacuées en province, Bernard retourne à Angoulême et se lie d’amitié avec deux trotskystes, Hoang Dong Tri et Yves Cuq. Il retourne à Paris en novembre 40 pour faire des études de philosophie à la Sorbonne.  
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== Militant au CCI pendant la Seconde Guerre Mondiale ==
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==Militant au CCI pendant la Seconde Guerre Mondiale==
 
Via Tri, il contacte les militants du Comité communiste Internationaliste et deviens stagiaire puis membre en 1942. Il commence à travailler et à militer dans une usine du rayon de Puteaux-Suresnes en mars 1943. Son militantisme est le même que celui de nombre de trotskyste pendant la guerre : animer les cellules ouvrières, tenter de fraterniser avec les soldats allemands et de les retourner, saboter la production destiner à l’armée allemande, et éditer un petit journal, le Soviet de Puteaux-Suresnes. Après l’unification avec le POI qui créé le PCI en 1944, il se charge avec Marcel Bleibtreu de l’organisation des rayons du PCI dans la banlieue Ouest. A la « libération », il relaie les mots d’ordre du PCI et organise le groupe d’autodéfense Achille.
 
Via Tri, il contacte les militants du Comité communiste Internationaliste et deviens stagiaire puis membre en 1942. Il commence à travailler et à militer dans une usine du rayon de Puteaux-Suresnes en mars 1943. Son militantisme est le même que celui de nombre de trotskyste pendant la guerre : animer les cellules ouvrières, tenter de fraterniser avec les soldats allemands et de les retourner, saboter la production destiner à l’armée allemande, et éditer un petit journal, le Soviet de Puteaux-Suresnes. Après l’unification avec le POI qui créé le PCI en 1944, il se charge avec Marcel Bleibtreu de l’organisation des rayons du PCI dans la banlieue Ouest. A la « libération », il relaie les mots d’ordre du PCI et organise le groupe d’autodéfense Achille.
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== L’organisation du Groupe bolchevik-léniniste indochinois ==
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==L’organisation du Groupe bolchevik-léniniste indochinois==
 
Pendant la guerre, la France a fait venir d’Indochine des milliers de soldats et 15000 travailleurs. Ceux-ci sont parqués dans des camps, à la merci des gardes français qui parfois leur vole leur ration pour les revendre au marché noir. Pour citer Huang Don Tri :  
 
Pendant la guerre, la France a fait venir d’Indochine des milliers de soldats et 15000 travailleurs. Ceux-ci sont parqués dans des camps, à la merci des gardes français qui parfois leur vole leur ration pour les revendre au marché noir. Pour citer Huang Don Tri :  
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Raoul, dans ce combat pour organiser les travailleurs indochinois, prend des risques énormes. Il s’introduit dans les casernes et les camps pour réaliser des faux papiers et prendre et garder des contacts. Il aide à cacher le cadavre d’un indicateur de la Gestapo découvert et exécuté aussitôt. Le travail s’arrête brutalement en 1947 où la plupart des travailleurs indochinois sont renvoyés brutalement en Indochine.
 
Raoul, dans ce combat pour organiser les travailleurs indochinois, prend des risques énormes. Il s’introduit dans les casernes et les camps pour réaliser des faux papiers et prendre et garder des contacts. Il aide à cacher le cadavre d’un indicateur de la Gestapo découvert et exécuté aussitôt. Le travail s’arrête brutalement en 1947 où la plupart des travailleurs indochinois sont renvoyés brutalement en Indochine.
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== Après la Seconde Guerre Mondiale ==
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==Après la Seconde Guerre Mondiale==
 
Après 1947, il milite au sein de la Tendance Franck du PCI, puis effectue diverses activités hors du PCI (chasse au nazi, conquête féminine, jeux d’argents, il fréquente le milieu marseillais).
 
Après 1947, il milite au sein de la Tendance Franck du PCI, puis effectue diverses activités hors du PCI (chasse au nazi, conquête féminine, jeux d’argents, il fréquente le milieu marseillais).
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Avant Mai 68, il est « responsable province », et aide à la structuration de groupe de choc étudiant pour encadrer les manifestations et prendre des contacts ouvriers.
 
Avant Mai 68, il est « responsable province », et aide à la structuration de groupe de choc étudiant pour encadrer les manifestations et prendre des contacts ouvriers.
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== Après Mai 68 ==
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==Après Mai 68==
 
A partir de novembre 1968, il organise le rayon spectacle de l’OCI. Ce rayon publie pendant deux ans régulièrement un Bulletin de liaison Spectacle, réussissent à tenir une Conférence de Défense du Cinéma qui a le soutien en novembre 1976 de 450 professionnels, en dépit de l'opposition acharnée des forces politiques et syndicales. Leur activité de militants, la création du Comite des arts et du spectacle contre la répression à l'Est et à l'Ouest, du comité pour l'accueil en France de Sergei Paradjonov, du Comite des artistes contre la répression en Pologne et notamment leur campagne pour les prisonniers politiques en URSS en firent des phares dans ce milieu politiquement ultra-sensible. Les trotskystes participèrent a la refondation, au sein de la CGT, d'un syndicat démocratique, sans permanents, et en partagèrent pendant dix ans la direction.
 
A partir de novembre 1968, il organise le rayon spectacle de l’OCI. Ce rayon publie pendant deux ans régulièrement un Bulletin de liaison Spectacle, réussissent à tenir une Conférence de Défense du Cinéma qui a le soutien en novembre 1976 de 450 professionnels, en dépit de l'opposition acharnée des forces politiques et syndicales. Leur activité de militants, la création du Comite des arts et du spectacle contre la répression à l'Est et à l'Ouest, du comité pour l'accueil en France de Sergei Paradjonov, du Comite des artistes contre la répression en Pologne et notamment leur campagne pour les prisonniers politiques en URSS en firent des phares dans ce milieu politiquement ultra-sensible. Les trotskystes participèrent a la refondation, au sein de la CGT, d'un syndicat démocratique, sans permanents, et en partagèrent pendant dix ans la direction.
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Affaibli par un infarctus, il milite peu après 1984. Il démissionne du PCI en 1989 après l’exclusion, qu’il juge inacceptable, de plusieurs dirigeants du PCI, par exemple Pierre Broué.
 
Affaibli par un infarctus, il milite peu après 1984. Il démissionne du PCI en 1989 après l’exclusion, qu’il juge inacceptable, de plusieurs dirigeants du PCI, par exemple Pierre Broué.
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== Notes et sources ==
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==Notes et sources==
 
Cahier Léon Trotsky - N°56, Juin-Juillet 1995
 
Cahier Léon Trotsky - N°56, Juin-Juillet 1995
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