Classe travailleuse en France

Cette page traite de la classe travailleuse en France et de son évolution.

1 Historique

En 1900 la population active était composée à un peu plus de 40 % par les agriculteurs et à près d'un tiers par la petite-bourgeoisie urbaine (artisans, petits commerçants, petits patrons, professions libérales). Les salariés - dont 80 % étaient des ouvriers - représentaient donc une minorité de cette population active, environ 35 %.

Depuis lors l'économie a connu des transformations importantes d'abord avec l'essor de la grande industrie jusque dans les années 1970 puis ensuite son déclin relatif, avec le développement spectaculaire des branches de l'économie salariant principalement des femmes (notamment les banques, les assurances, la grande distribution), avec le renforcement des fonctions publiques étatique, hospitalière et territoriale (dans lesquelles travaillent enseignantes, personnels de santé, agents territoriaux etc.). Ces évolutions font que désormais les ouvriers représentent 24 % des salariés, les employés 29 %, les professions intermédiaires (enseignantes, personnel soignant) 23, 9 %. En outre les grandes entreprises (que l'on surnommait jadis "les forteresses ouvrières" comme Renault à Billancourt) tendent à disparaître au profit d'unités de production plus petites, la sous-traitance s'est énormément développée et aujourd'hui plus de la moitié des ouvriers travaillent dans des petites ou moyennes entreprises.

Depuis le début des années 1970, et le premier choc pétrolier, on a assisté à un ralentissement économique qui s'est notamment traduit par un éparpillement de la classe ouvrière et, un changement profond de ses structures, et surtout la multiplication des emplois précaires, des CDD et la montée spectaculaire du chômage.