Capitalisme tardif
Le terme de capitalisme tardif a été utilisé par plusieurs marxistes, notamment Ernest Mandel, pour décrire le fonctionnement du capitalisme après 1945.
Dans le monde anglophone, "late capitalism" est employé par des néo-marxistes pour insister sur le fait que le capitalisme n'est pas la fin de l'histoire.
1 Le capitalisme tardif selon Ernest Mandel
Ernest Mandel a popularisé ce terme à partir de sa thèse de 1972. Selon lui, le capitalisme d'après-guerre est caractérisé par la domination du capital financier, et la marchandisation sans précédent de plus en plus de domaines de la vie humaine. Bien loin d'être une "société post-industrielle", le capitalisme tardif représente une généralisation universelle de l'industrialisation pour la première fois dans l'histoire.
Dans Le capitalisme tardif, Mandel décrit trois périodes dans le développement du mode de production capitaliste :
- l'époque du capitalisme de la libre concurrence, de 1700 à 1850, caractérisé par la croissance du capital industriel dans les marchés intérieurs des premiers pays capitalistes
- l'époque du capitalisme monopolistique, jusqu'en 1940 environ, caractérisé par le développement impérialiste des marchés internationaux et coloniaux
- l'époque du capitalisme tardif, caractérisé par les firmes_multinationales, les marchés mondialisés, la consommation de masse, et les flux de capitaux massifs à l'échelle internationale
Mandel essayait notamment d'expliquer la croissance sans précédant des "30 glorieuses", qui contredisait les pronostics d'effondrement qui dominaient parmi les marxistes. Il a notamment théorisé les "ondes_longues_du_capitalisme".
2 Notes et sources
Ernest Mandel, Résumé de la théorie du « capitalisme tardif » (La crise du dollar et la crise du capitalisme d’après-guerre)