Capitalisme et écologie
Le capitalisme est en contradiction avec le respect des équilibres écologiques.
Cela s'explique principalement par le gaspillage engendré par la concurrence désordonnée pour le profit dans la production.
1 Logique de profit
Délocalisations et sous-traitance
Flexibilité et flux-tendu
Dans l'édition, par exemple, il revient moins cher de produire des livres en très grandes quantités et de détruire les invendus (en grandes quantités aussi) que de produire le nécessaire.
Sur-emballage et emballages jetables : En 2006, selon l'Ademe, ce sont 4,4 millions de tonnes de déchets d'emballages ménagers qui ont été produits en France (sur un total de 22 millions de tonnes de déchets ménagers).
Lorsqu'il y a surproduction sur un marché, cela conduit parfois les capitalistes à détruire purement et simplement certaines marchandises pour faire redescendre les prix. Cela concerne notamment les produits alimentaires.[1]
1.1 La croissance à tout prix
Publicité
Ainsi, selon l'Ademe, les courriers non adressés distribués dans les boîtes au lettres (prospectus, catalogues
publicitaires, journaux gratuits,...) représentent chaque année près de 1 million de tonnes de déchets.
En 2005, les entreprises manufacturières françaises (hors producteurs d'énergie) ont dépensé 18,2 milliards d'euros en frais de marketing en 2005, avec près de 10 milliards pour les seuls industriels de l'agro-alimentaire.
En 2006, l'industrie pharmaceutique a dépensé autant en marketting qu'en recherche et développement, soit environ 30 milliards de dollars.
Obsolescence programmée
Effet rebond, paradoxe de Jevons
Le capitalisme monopolistique produit en abondance ce que l’on appelle junk, autrement dit de la camelote. Cette production consomme d’énormes quantités d’énergie et de matières premières. À cela s’ajoute le fait que même si l’on est en mesure de réduire la consommation d’énergie par unité produite, le but ultime du capitalisme reste tout de même l’augmentation de la production totale. Or, cette augmentation de la production totale anéantit d’emblée tous les avantages des économies d’énergie par unité. L’économiste William Stanley Jevons constatait déjà en 1860 que chaque nouveau modèle de machine à vapeur était plus efficace que le précédent et qu’on avait besoin de moins de charbon pour atteindre le même niveau de production. Il s’étonnait par conséquent de voir que la demande mondiale de charbon continuait d’augmenter. Cela était dû au fait que chaque nouvelle amélioration de l’efficacité engendrait automatiquement une plus grande accumulation.
2 Concurrence
- ↑ Le Monde, Directement de l'arbre au dépôt d'ordures, 4 novembre 1975