Capitalisme

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Le capitalisme est le système économique quasi-mondial que l'humanité subit actuellement. Au sens strict, sa définition se fait donc en termes économiques (c'est ce que font ordinairement les commentateurs bourgeois), mais les révolutionnaires marxistes ne peuvent pas le définir sans parler aussi de son origine historique et de ses conséquences directes sur la société.

1 Définition brève

Né avec la Révolution industrielle au XVIIIème siècle, le capitalisme est un système économique et social concret, caractérisé par la séparation entre détenteurs de capital (et donc des moyens de production) et ceux qui leur louent leur force de travail.

2 Analyse économique du capitalisme

Cette section synthétise les principaux traits du fonctionnement du capitalisme. Pour des développements, on se reportera aux sous-sections détaillées.

2.1 La marchandise

En même temps qu'une société devient capitaliste, les objets et services deviennent des marchandises.

2.2 Le capital

Le capitalisme est une économie monétaire. Le capital se présente initialement sous forme d'argent. Mais, par lui-même l'argent n'est pas du capital (une personne qui gagne le gros lot au loto ou fait un énorme héritage et conserve cet argent ou bien le dépense pour sa consommation ne se comporte pas comme un capitaliste). L'argent ne devient du capital que lorsqu'il est utilisé de manière à créer une valeur supplémentaire.

2.3 L'exploitation et le profit

L'exploitation du travail est la source de profit des capitalistes. Elle provient du fait que les travailleurs produisent plus qu'ils ne coûtent à leurs employeurs. Voir article détaillé.

Le capitalisme "fonctionne" (au sens de la bourgeoisie) tant que l'accumulation de profit peut se faire. Par exemple, voici deux scénarios typiques :

PacManVampirisation.gif

Augmentation de la part du capitaliste au détriment de celle du travailleur.

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Situation de croissance de l'économie avec concession -toujours au prix de luttes- d'une part constante au travailleur.

Exemple : les 30 glorieuses

2.4 La concurrence

La concurrence est une donnée du système et sa légitimation. Elle a deux axes principaux :

  • la concurrence (relative) entre capitalistes
  • la concurrence entre travailleurs

3 L'histoire du capitalisme

3.1 La naissance de la bourgeoisie

3.2 L'accumulation primitive du capital

Les idéologies dominantes (bourgeoises) qui cherchent à décrire le système comme juste et notamment "méritocratique" omettent souvent de parler d'un point majeur : les conditions initiales qui ont permis à certain de "démarrer la partie" avec un fort capital tandis que les autres n'avaient rien.

Ce fait incontestable, issu bien évidemment de l'histoire, a été appelé par Marx l'accumulation primitive du capital.

3.3 L'ère de la "concurrence libre"

3.4 Les grands trusts et l'impérialisme

4 Les idéologies

"Partout où existe une classe dominante, c’est de ses intérêts de classe et de ses sentiments de supériorité de classe qu'émane une large part de la moralité publique." John Stuart Mill

Ce n'est pas un révolutionnaire qui parle.

4.1 La religion

4.2 La justice

"Nous savons tous qu'en l'état de choses acutel, un grand nombre des membres les plus influents et les mieux rétribués du barreau, dans toutes les agglomérations riches, se font une spécialité d'élaborer des plans hardis et ingénieux, en vue de permettre à leurs clients fortunés, individus ou corporations, d'éluder les lois faites, dans l'intérêt du public, pour régir l'usage des grosses fortunes." Théodore Roosevelt - 1905

4.3 Les doctrines économiques

Mercantilisme.

A leur naissance, les bourgeoisies nationales étaient "faibles". Elles ont eu besoin d'un fort proctectionnisme de leur Etat, et elles ont pu exploiter les richesses et les hommes des colonnies de ces Etats. C'est la doctrine mercantiliste.

Libéralisme.

L'Angleterre a été le premier pays à se convertir à des idées libérales, autant en politique qu'en économie. Hasard? Non, l'Angleterre était le berceau du capitalisme. Changement radical d'économie: beaucoup de paysans deviennent "libres" d'aller se faire exploiter dans telle ou telle manufacture, plus de servage agricole! Les libertés montrent d'ailleurs toujours leur aspect relatif, le vagabondage a été sévèrement réprimé à le même époque: il était intolérable que les paysans chassés par les enclosures errent en boudant le travail d'ouvrier. Les entreprises anglaises devenues puissantes, et pouvant tirer leur épingle du jeu, les politiciens anglais avaient beau jeu de proner l'abandon des protections douanières et l'ouverture de la concurrence.

En fait, les gros capitalistes ont assez tôt pu former des trusts, des cartels, et obtenir des monopoles de fait. Il fallait légitimer le fait que ces entreprises n'aient que peu de comptes à rendre à l'Etat: et la "main invisible du marché" devint à la mode. Sans surprise, ce sont ces richissismes qui colportent le plus volontier ces idées de "self-made-man".

Keynésianisme.

Après les ravages de la IIème guerre mondiale, les économies européennes sont si dévastées qu'il faut une forte intervention de l'Etat pour réorienter la production et pour "remettre en état" les travailleurs terriblement paupérisés. La reconstruction, accompagnée par une multiplication des produits de consommation, offre des marchés qui permettent une forte croissance.

"Néolibéralisme"

Pendant cette croissance folle de 45-75 le capitalisme générait sa future crise. Le taux de profit s'est retrouvé mondialement plutôt bas dans les années 70, et pour continuer à faire du blé, il fallait rogner la part des travailleurs. On a justifié ça depuis les années 80 par un retour du libéralisme, qui avait aussi l'avantage de justifier la vampirisation des économies du Sud, à travers le FMI & Cie. C'est d'autant plus hypocrite que les capitalistes du Nord n'ont pas cessé de se faire subventionner par leurs Etats (des milliards chaque années).