Différences entre les versions de « Artisanat »
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Dans [[Le_Capital|''Le Capital'']], [[Marx|Marx]] note qu'à l'inverse, dans le ''« [[Mode_de_production_asiatique|mode de production asiatique]] »'', agriculture et artisanat ne sont pas séparé, permettant une autarcie économique de la communauté villageoise. | Dans [[Le_Capital|''Le Capital'']], [[Marx|Marx]] note qu'à l'inverse, dans le ''« [[Mode_de_production_asiatique|mode de production asiatique]] »'', agriculture et artisanat ne sont pas séparé, permettant une autarcie économique de la communauté villageoise. | ||
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Pour les économistes du 18<sup>ème</sup> siècle, tels [[Adam_Smith|Adam Smith]], [[François_Quesnay|François Quesnay]]… le travail est source de valeur, mais de quel travail s'agissait-il ? Ainsi Smith prône l'industrialisation, la division du travail...les [[Physiocratie|physiocrates]] comme Quesnay, considèrent que c'est l'[[Agriculture|agriculture]] qui est la principale productrice de valeur, les autres catégories, dont l'artisanat, font partie de la classe « stérile ». Turgot considère que le cultivateur produit non seulement son salaire mais le « revenu qui sert à salarier toute la classe des artisans et autres stipendiés ». L'histoire est ensuite connue, l'industrialisation, le développement des relations commerciales internationales, la recherche du profit, la spéculation... ont conduit à considérer, pendant de longues années, l'artisanat comme une survivance du passé. [[Karl_Marx|Karl Marx]], au 19<sup>ème</sup> siècle, considérait également que le progrès économique était synonyme de grande entreprise mais que contrairement au [[Prolétariat|prolétariat]], qui par nature était la classe [[Révolutionnaire|révolutionnaire]], l'artisanat appartenait à la classe [[Conservatisme|conservatrice]] qui cherche « à faire tourner à l'envers la roue de l'histoire ». Cependant, il relève cette spécificité que l'artisan n'exploite pas le travail d'autrui mais vend le produit de son propre travail. | Pour les économistes du 18<sup>ème</sup> siècle, tels [[Adam_Smith|Adam Smith]], [[François_Quesnay|François Quesnay]]… le travail est source de valeur, mais de quel travail s'agissait-il ? Ainsi Smith prône l'industrialisation, la division du travail...les [[Physiocratie|physiocrates]] comme Quesnay, considèrent que c'est l'[[Agriculture|agriculture]] qui est la principale productrice de valeur, les autres catégories, dont l'artisanat, font partie de la classe « stérile ». Turgot considère que le cultivateur produit non seulement son salaire mais le « revenu qui sert à salarier toute la classe des artisans et autres stipendiés ». L'histoire est ensuite connue, l'industrialisation, le développement des relations commerciales internationales, la recherche du profit, la spéculation... ont conduit à considérer, pendant de longues années, l'artisanat comme une survivance du passé. [[Karl_Marx|Karl Marx]], au 19<sup>ème</sup> siècle, considérait également que le progrès économique était synonyme de grande entreprise mais que contrairement au [[Prolétariat|prolétariat]], qui par nature était la classe [[Révolutionnaire|révolutionnaire]], l'artisanat appartenait à la classe [[Conservatisme|conservatrice]] qui cherche « à faire tourner à l'envers la roue de l'histoire ». Cependant, il relève cette spécificité que l'artisan n'exploite pas le travail d'autrui mais vend le produit de son propre travail. | ||
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Version du 13 juillet 2015 à 16:52
L'artisanat est la production de produits ou services grâce à un savoir-faire particulier et hors contexte industriel : l'artisan assure en général tous les stades de sa production, de transformation, de réparation ou de prestation de services, et leur commercialisation.
1 Généralités
L'artisanat a toujours été plus ou moins présent dans les sociétés, mais son rôle varie historiquement. Il était à l'origine une activité parmi d'autres des membres des premières communautés humaines. Mais lorsque sont apparues les classes paysannes et les classes dominantes, les artisans sont devenus une couche sociale particulière. La division du travail avait séparé ces activités des autres.
Dans le féodalisme européen, les artisans se sont développés au coeur des villes, en autonomie relative avec les campagnes.
Dans Le Capital, Marx note qu'à l'inverse, dans le « mode de production asiatique », agriculture et artisanat ne sont pas séparé, permettant une autarcie économique de la communauté villageoise.
2 La place de l'artisanat dans la pensée économique
Pour les économistes du 18ème siècle, tels Adam Smith, François Quesnay… le travail est source de valeur, mais de quel travail s'agissait-il ? Ainsi Smith prône l'industrialisation, la division du travail...les physiocrates comme Quesnay, considèrent que c'est l'agriculture qui est la principale productrice de valeur, les autres catégories, dont l'artisanat, font partie de la classe « stérile ». Turgot considère que le cultivateur produit non seulement son salaire mais le « revenu qui sert à salarier toute la classe des artisans et autres stipendiés ». L'histoire est ensuite connue, l'industrialisation, le développement des relations commerciales internationales, la recherche du profit, la spéculation... ont conduit à considérer, pendant de longues années, l'artisanat comme une survivance du passé. Karl Marx, au 19ème siècle, considérait également que le progrès économique était synonyme de grande entreprise mais que contrairement au prolétariat, qui par nature était la classe révolutionnaire, l'artisanat appartenait à la classe conservatrice qui cherche « à faire tourner à l'envers la roue de l'histoire ». Cependant, il relève cette spécificité que l'artisan n'exploite pas le travail d'autrui mais vend le produit de son propre travail.
Le travail étant source de valeur, son organisation devient une question majeure d'où la focalisation des économistes sur l'entreprise et plus particulièrement sur la grande entreprise.
2.1 Nouveaux discours
A partir des années 1970, un discours positif sur l'artisanat émerge. « Small is beautiful » dit Ernst Friedrich Schumacher. En 1982, Christine Jaeger traite directement de l'artisanat dans son ouvrage au titre évocateur : « Artisanat et capitalisme, l'envers de la roue de l'histoire ». Parallèlement aux développements des considérations sur l'entreprise les théories sur l'entrepreneur évoluent également et dans les années 2000 on verra en France se développer des études et théories sur l'artisan chef d'entreprise et sur l'entreprise artisanale.
L'artisanat n'est plus alors présenté comme une survivance du passé mais comme un facteur important d'innovation, d'emploi, de lien social, etc. Cela se reflète par exemple dans une loi française (« loi Royer ») qui dit :
« Ils (le commerce et l'artisanat) doivent contribuer à l'amélioration de la qualité de la vie, à l'animation de la vie urbaine et rurale et accroître la compétitivité de l'économie nationale. »