Armement du peuple

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L'armement du peuple est une vieille revendication démocratique. Les démocrates révolutionnaires, considérant que les armées permanentes et leur police sont un des principaux appuis des États despotiques, ont revendiqué leur remplacement par le peuple en armes. Dans la pratique, les expériences révolutionnaires ont plutôt consisté en des milices populaires ayant la confiance de la population qu'en un armement généralisé, et quasi systématiquement, les États bourgeois ayant émergé des révolutions démocratiques-bourgeoises ont vu la reconstitution d'armées permanentes.

Au fur et à mesure du renforcement du capitalisme et de l'apparition du mouvement ouvrier, la revendication de l'armement du peuple a été abandonnée par les démocrates bourgeois, et reprise par les social-démocrates. Cependant, les différents courants socialistes ont rapidement divergé sur cette question :

  • les plus ouvertement réformistes et social-chauvins ont abandonné ce mot d'ordre, en même temps qu'ils abandonnait toute idée de renverser l’État bourgeois ; cela s'est notamment traduit par l'Union sacrée en 1914, les dirigeants réformistes appelant les prolétaires à s'enrôler dans leurs armées nationales respectives, endossant leur propre impérialisme ;
  • les socialistes révolutionnaires / communistes et beaucoup d'anarchistes ont maintenu l'idée d'armement du peuple, souvent renommée en armement du prolétariat ; dans la révolution russe de 1917 par exemple, les anciennes police et armée se sont désintégrées, remplacée dans un premier temps par des milices (gardes rouges...) ;
  • certains ont plutôt mis en avant le désarmement et le pacifisme ; ils sont généralement caractérisés comme centristes par les communistes léninistes.[1]

1 L'armement du peuple dans les révolutions bourgeoises

2 L'armement du prolétariat dans les révolutions ouvrières


3 Notes