Différences entre les versions de « Armement du peuple »

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*certains ont plutôt mis en avant le [[désarmement]] et le [[pacifisme]] ; ils sont généralement caractérisés comme [[Centrisme|centristes]] par les communistes léninistes.<ref>Lénine, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/09/pmrp.htm ''Le programme militaire de la révolution prolétarienne''], 1916</ref>
 
*certains ont plutôt mis en avant le [[désarmement]] et le [[pacifisme]] ; ils sont généralement caractérisés comme [[Centrisme|centristes]] par les communistes léninistes.<ref>Lénine, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/09/pmrp.htm ''Le programme militaire de la révolution prolétarienne''], 1916</ref>
  
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Les États-Unis se sont libérés de la tutelle du Royaume-Uni par une guerre d'indépendance, dans une période d'intenses [[Lutte des classes|luttes de classe]]. En effet, les états-uniens ne représentaient pas un bloc homogène, et les classes possédantes étaient dans leur grande majorité en faveur du statu quo. C'est pourquoi le processus de création d'une armée nationale n'a pu se faire qu'en mobilisant largement les classes populaires, ce qui a ouvert toute une période de démocratisme radical et d'armement du peuple.
  
 
===Révolution française (1789)===
 
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Les remarquables grands capitaines de la [[Révolution française (1789)|Révolution]] et de l'Empire français débutaient, presque constamment, en enfreignant la discipline, en désorganisateurs. Le futur maréchal Davout, quand il était le lieutenant d'Avout, pendant de longs mois, en 1789-1790, dissolvait la discipline "normale" dans la garnison d'Aisdenne, en chassant les commandants. Par toute la France eut lieu, jusqu'au milieu de 1790, un processus de totale décomposition de la vieille armée. Les soldats du régiment de Vincennes contraignaient leurs officiers à faire table commune avec eux. La flotte expulsait ses officiers. Une vingtaine de régiments soumirent leur commandement à des violences de divers genres. À Nancy, trois régiments jetèrent en prison les officiers. À partir de 1790, les tribuns de la Révolution ne cessent de répéter, à propos des excès de l'armée&nbsp;: ''«&nbsp;C'est le pouvoir exécutif qui est coupable de n'avoir pas destitué les officiers hostiles à la Révolution.&nbsp;»'' Il est remarquable que, pour la dissolution de l'ancien corps des officiers, se soient prononcés aussi bien [[Mirabeau|Mirabeau]] que [[Robespierre|Robespierre]]. Le premier songeait à rétablir le plus tôt possible une forte [[Discipline|discipline]]. Le second voulait désarmer la contre-révolution. Mais tous deux comprenaient que l'ancienne armée ne pouvait plus durer.
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Les remarquables grands capitaines de la Révolution et de l'Empire français débutaient, presque constamment, en enfreignant la discipline, en désorganisateurs. Le futur maréchal Davout, quand il était le lieutenant d'Avout, pendant de longs mois, en 1789-1790, dissolvait la discipline "normale" dans la garnison d'Aisdenne, en chassant les commandants. Par toute la France eut lieu, jusqu'au milieu de 1790, un processus de totale décomposition de la vieille armée. Les soldats du régiment de Vincennes contraignaient leurs officiers à faire table commune avec eux. La flotte expulsait ses officiers. Une vingtaine de régiments soumirent leur commandement à des violences de divers genres. À Nancy, trois régiments jetèrent en prison les officiers. À partir de 1790, les tribuns de la Révolution ne cessent de répéter, à propos des excès de l'armée&nbsp;: ''«&nbsp;C'est le pouvoir exécutif qui est coupable de n'avoir pas destitué les officiers hostiles à la Révolution.&nbsp;»'' Il est remarquable que, pour la dissolution de l'ancien corps des officiers, se soient prononcés aussi bien [[Mirabeau|Mirabeau]] que [[Robespierre|Robespierre]]. Le premier songeait à rétablir le plus tôt possible une forte [[Discipline|discipline]]. Le second voulait désarmer la contre-révolution. Mais tous deux comprenaient que l'ancienne armée ne pouvait plus durer.
 
===Commune de Paris (1871)===
 
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{{voir|Commune de Paris (1871)}}Afin de défendre la ville contre les réactionnaires versaillais, le [[Comité de salut public (1871)|Comité de salut public de la Commune]] mis sur pied une armée défensive, composée pour l'essentiel d'ouvriers et de petits-bourgeois.&nbsp; Mais, mal armés, mal encadrés et peu aguerris aux techniques de la guerre (ils n'ont pour exemple aucune stratégie), les révolutionnaires fûrent promptement écrasés durant la Semaine sanglante.
 
{{voir|Commune de Paris (1871)}}Afin de défendre la ville contre les réactionnaires versaillais, le [[Comité de salut public (1871)|Comité de salut public de la Commune]] mis sur pied une armée défensive, composée pour l'essentiel d'ouvriers et de petits-bourgeois.&nbsp; Mais, mal armés, mal encadrés et peu aguerris aux techniques de la guerre (ils n'ont pour exemple aucune stratégie), les révolutionnaires fûrent promptement écrasés durant la Semaine sanglante.
 
===Sous la révolution russe (1917-1922)===
 
===Sous la révolution russe (1917-1922)===
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Trotsky décrit dans son [[Histoire de la révolution russe|''Histoire de la révolution russe'']] comment la [[Lutte_de_classe|lutte de classe]] (généraux et officiers contre soldats/paysans) et la lutte contre l'[[Impérialisme russe|impérialisme]] (revendication de la paix contre intérêts de l'Etat russe) a travaillé les rangs de l'armée. Il raille les illusions des libéraux et surtout des [[réformistes]] qui oublient que toute révolution sociale conduit à une dislocation de l'armée.
 
Trotsky décrit dans son [[Histoire de la révolution russe|''Histoire de la révolution russe'']] comment la [[Lutte_de_classe|lutte de classe]] (généraux et officiers contre soldats/paysans) et la lutte contre l'[[Impérialisme russe|impérialisme]] (revendication de la paix contre intérêts de l'Etat russe) a travaillé les rangs de l'armée. Il raille les illusions des libéraux et surtout des [[réformistes]] qui oublient que toute révolution sociale conduit à une dislocation de l'armée.
  
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''«&nbsp;Les comités, dans les vieux régiments, s'étaient formés comme des incarnations de la révolution même, du moins dans la première étape. Dans les nouveaux régiments, le principe même des comités ne pouvait être toléré, en tant que principe de décomposition. Les malédictions envoyées à l'adresse de la vieille discipline retentissaient encore que déjà nous commencions à en établir une nouvelle. Après avoir recouru aux volontaires, il fallut, à bref délai, en revenir à la conscription forcée&nbsp;; après les détachements de partisans, il fallut avoir une organisation militaire exacte. &nbsp;»<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/mavie/mv38.htm Ma vie, 36. L'opposition militaire]'', 1930</ref>''
 
''«&nbsp;Les comités, dans les vieux régiments, s'étaient formés comme des incarnations de la révolution même, du moins dans la première étape. Dans les nouveaux régiments, le principe même des comités ne pouvait être toléré, en tant que principe de décomposition. Les malédictions envoyées à l'adresse de la vieille discipline retentissaient encore que déjà nous commencions à en établir une nouvelle. Après avoir recouru aux volontaires, il fallut, à bref délai, en revenir à la conscription forcée&nbsp;; après les détachements de partisans, il fallut avoir une organisation militaire exacte. &nbsp;»<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/mavie/mv38.htm Ma vie, 36. L'opposition militaire]'', 1930</ref>''
 
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L'Armée rouge ainsi créé a été d'une efficacité suffisante pour gagner la [[Guerre_civile|guerre civile]]. Cependant, elle en est sortie fortement bureaucratisée et&nbsp;vidée de toute démocratie interne...[[Trotsky|Trotsky]] écrit en 1923&nbsp;: ''«&nbsp;La nécessité d’entretenir une armée permanente est également une autre source importante de bureaucratisme.&nbsp;»''<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/coursnouveau/cn.html Cours Nouveau]'', 1923</ref>
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L'Armée rouge ainsi créé a été d'une efficacité suffisante pour gagner la [[Guerre civile russe|guerre civile]]. Cependant, elle en est sortie fortement bureaucratisée et&nbsp;vidée de toute démocratie interne...[[Trotsky|Trotsky]] écrit en 1923&nbsp;: ''«&nbsp;La nécessité d’entretenir une armée permanente est également une autre source importante de bureaucratisme.&nbsp;»''<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/coursnouveau/cn.html Cours Nouveau]'', 1923</ref>
=== Révolution espagnole (1936-1939) ===
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===Révolution espagnole (1936-1939)===
 
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Face au putsch franquiste, de nombreux espagnols vont se soulever au sein du front unique afin de défendre la république et la démocratie. Mais c'est justement les dirigeants bourgeois républicains qui vont précipiter la chute du régime et la mort des révolutionnaires. En particulier, une [[réforme agraire]] radicale et l'indépendance du Maroc auraient coupé les fascistes de leurs soutients paysans arriérés et des mercenaires africains.
 
Face au putsch franquiste, de nombreux espagnols vont se soulever au sein du front unique afin de défendre la république et la démocratie. Mais c'est justement les dirigeants bourgeois républicains qui vont précipiter la chute du régime et la mort des révolutionnaires. En particulier, une [[réforme agraire]] radicale et l'indépendance du Maroc auraient coupé les fascistes de leurs soutients paysans arriérés et des mercenaires africains.
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Sur l'ensemble des officiers de l'ancienne armée, seuls 4,1% se retrouveront dans la nouvelle armée. Parmi les officiers de la nouvelle armée, 90% sont membres du [[Parti_communiste_yougoslave|Parti communiste yougoslave]].
 
Sur l'ensemble des officiers de l'ancienne armée, seuls 4,1% se retrouveront dans la nouvelle armée. Parmi les officiers de la nouvelle armée, 90% sont membres du [[Parti_communiste_yougoslave|Parti communiste yougoslave]].
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Un chapitre du [[Programme de transition]] de [[Léon Trotsky|Trotski]] aborde la question des milices ouvrières et de l'armement du prolétariat.<ref>Léon Trotski, [https://marxists.catbull.com/francais/trotsky/livres/trans/tran10.html Programme de transition, chapitre 10]</ref>
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=== 21<sup>e</sup> siècle ===
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La revendication d'armement du prolétariat n'est quasiment plus mise en avant aujourd'hui, même par les [[communistes révolutionnaires]]. Elle est parfois évoquée comme perspective qui pourrait redevenir nécessaire, notamment pour l'autodéfense face à la menace [[Fascisme|fasciste]].<ref>Union communiste (Lutte ouvrière), ''[https://www.union-communiste.org/en/2019-07/face-a-la-crise-et-a-lextreme-droite-la-question-de-larmement-du-proletariat-5444 Face à la crise et à l’extrême droite : la question de l’armement du prolétariat]'', juillet-août 2019</ref>
  
 
==Notes==
 
==Notes==

Version du 18 octobre 2020 à 16:14

L'armement du peuple est une vieille revendication démocratique. Les démocrates révolutionnaires, considérant que les armées permanentes et leur police sont un des principaux appuis des États despotiques, ont revendiqué leur remplacement par le peuple en armes. Dans la pratique, les expériences révolutionnaires ont plutôt consisté en des milices populaires ayant la confiance de la population qu'en un armement généralisé, et quasi systématiquement, les États bourgeois ayant émergé des révolutions démocratiques-bourgeoises ont vu la reconstitution d'armées permanentes.

Au fur et à mesure du renforcement du capitalisme et de l'apparition du mouvement ouvrier, la revendication de l'armement du peuple a été abandonnée par les démocrates bourgeois, et reprise par les social-démocrates. Cependant, les différents courants socialistes ont rapidement divergé sur cette question :

  • les plus ouvertement réformistes et social-chauvins ont abandonné ce mot d'ordre, en même temps qu'ils abandonnait toute idée de renverser l’État bourgeois ; cela s'est notamment traduit par l'Union sacrée en 1914, les dirigeants réformistes appelant les prolétaires à s'enrôler dans leurs armées nationales respectives, endossant leur propre impérialisme ;
  • les socialistes révolutionnaires / communistes et beaucoup d'anarchistes ont maintenu l'idée d'armement du peuple, souvent renommée en armement du prolétariat ; dans la révolution russe de 1917 par exemple, les anciennes police et armée se sont désintégrées, remplacée dans un premier temps par des milices (gardes rouges...) ;
  • certains ont plutôt mis en avant le désarmement et le pacifisme ; ils sont généralement caractérisés comme centristes par les communistes léninistes.[1]

1 Exemples historiques

1.1 Révolution américaine (1763-1783)

Les États-Unis se sont libérés de la tutelle du Royaume-Uni par une guerre d'indépendance, dans une période d'intenses luttes de classe. En effet, les états-uniens ne représentaient pas un bloc homogène, et les classes possédantes étaient dans leur grande majorité en faveur du statu quo. C'est pourquoi le processus de création d'une armée nationale n'a pu se faire qu'en mobilisant largement les classes populaires, ce qui a ouvert toute une période de démocratisme radical et d'armement du peuple.

1.2 Révolution française (1789)

Les remarquables grands capitaines de la Révolution et de l'Empire français débutaient, presque constamment, en enfreignant la discipline, en désorganisateurs. Le futur maréchal Davout, quand il était le lieutenant d'Avout, pendant de longs mois, en 1789-1790, dissolvait la discipline "normale" dans la garnison d'Aisdenne, en chassant les commandants. Par toute la France eut lieu, jusqu'au milieu de 1790, un processus de totale décomposition de la vieille armée. Les soldats du régiment de Vincennes contraignaient leurs officiers à faire table commune avec eux. La flotte expulsait ses officiers. Une vingtaine de régiments soumirent leur commandement à des violences de divers genres. À Nancy, trois régiments jetèrent en prison les officiers. À partir de 1790, les tribuns de la Révolution ne cessent de répéter, à propos des excès de l'armée : « C'est le pouvoir exécutif qui est coupable de n'avoir pas destitué les officiers hostiles à la Révolution. » Il est remarquable que, pour la dissolution de l'ancien corps des officiers, se soient prononcés aussi bien Mirabeau que Robespierre. Le premier songeait à rétablir le plus tôt possible une forte discipline. Le second voulait désarmer la contre-révolution. Mais tous deux comprenaient que l'ancienne armée ne pouvait plus durer.

1.3 Commune de Paris (1871)

Afin de défendre la ville contre les réactionnaires versaillais, le Comité de salut public de la Commune mis sur pied une armée défensive, composée pour l'essentiel d'ouvriers et de petits-bourgeois.  Mais, mal armés, mal encadrés et peu aguerris aux techniques de la guerre (ils n'ont pour exemple aucune stratégie), les révolutionnaires fûrent promptement écrasés durant la Semaine sanglante.

1.4 Sous la révolution russe (1917-1922)

Trotsky décrit dans son Histoire de la révolution russe comment la lutte de classe (généraux et officiers contre soldats/paysans) et la lutte contre l'impérialisme (revendication de la paix contre intérêts de l'Etat russe) a travaillé les rangs de l'armée. Il raille les illusions des libéraux et surtout des réformistes qui oublient que toute révolution sociale conduit à une dislocation de l'armée.

En Russie, de nombreux contre-révolutionnaires (les Blancs), appuyés par les États occidentaux et japonais, attaquèrent les Soviets acquis à la suite de la révolution. Face à ce danger, Trotsky mis sur pied l'Armée rouge. Il raconte à quel point, au niveau des formes, la nouvelle armée a en grande partie consisté à rebâtir la discipline détruite dans l'ancienne armée :

« Les comités, dans les vieux régiments, s'étaient formés comme des incarnations de la révolution même, du moins dans la première étape. Dans les nouveaux régiments, le principe même des comités ne pouvait être toléré, en tant que principe de décomposition. Les malédictions envoyées à l'adresse de la vieille discipline retentissaient encore que déjà nous commencions à en établir une nouvelle. Après avoir recouru aux volontaires, il fallut, à bref délai, en revenir à la conscription forcée ; après les détachements de partisans, il fallut avoir une organisation militaire exacte.  »[2]

L'Armée rouge ainsi créé a été d'une efficacité suffisante pour gagner la guerre civile. Cependant, elle en est sortie fortement bureaucratisée et vidée de toute démocratie interne...Trotsky écrit en 1923 : « La nécessité d’entretenir une armée permanente est également une autre source importante de bureaucratisme. »[3]

1.5 Révolution espagnole (1936-1939)

🔍 Voir : Révolution espagnole.

Face au putsch franquiste, de nombreux espagnols vont se soulever au sein du front unique afin de défendre la république et la démocratie. Mais c'est justement les dirigeants bourgeois républicains qui vont précipiter la chute du régime et la mort des révolutionnaires. En particulier, une réforme agraire radicale et l'indépendance du Maroc auraient coupé les fascistes de leurs soutients paysans arriérés et des mercenaires africains.

1.6 Révolution yougoslave (1941-1945)

Sur l'ensemble des officiers de l'ancienne armée, seuls 4,1% se retrouveront dans la nouvelle armée. Parmi les officiers de la nouvelle armée, 90% sont membres du Parti communiste yougoslave.

1.7 Programme de transition (1938)

Un chapitre du Programme de transition de Trotski aborde la question des milices ouvrières et de l'armement du prolétariat.[4]

1.8 21e siècle

La revendication d'armement du prolétariat n'est quasiment plus mise en avant aujourd'hui, même par les communistes révolutionnaires. Elle est parfois évoquée comme perspective qui pourrait redevenir nécessaire, notamment pour l'autodéfense face à la menace fasciste.[5]

2 Notes