Différences entre les versions de « Anti-impérialisme »

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[[Kautsky|Kautsky]] ne nie pas que la domination coloniale peut favoriser le développement capitaliste, ni ne suggère que l'isolement des pays sous-développés serait mieux que de les exposer à l'influence économique capitaliste : mais il insiste sur le fait que l'apport limité et douloureux au développement capitaliste par l'impérialisme n'est pas une raison suffisante pour que les socialistes soutiennent l'oppression politique.
 
[[Kautsky|Kautsky]] ne nie pas que la domination coloniale peut favoriser le développement capitaliste, ni ne suggère que l'isolement des pays sous-développés serait mieux que de les exposer à l'influence économique capitaliste : mais il insiste sur le fait que l'apport limité et douloureux au développement capitaliste par l'impérialisme n'est pas une raison suffisante pour que les socialistes soutiennent l'oppression politique.
<blockquote>«&nbsp;Nous ne pouvons et ne devons pas faire obstacle à la concurrence lorsque le mode de production capitaliste entre dans une libre concurrence avec des modes de production arriérés. Mais la situation change si on nous demande d'aider le pouvoir d’État à défendre les intérêts de la classe capitaliste contre les nations arriérées et de soumettre celles-ci par la force armée, comme c'est le cas de la politique coloniale. Nous devons y résister avec détermination&nbsp;».</blockquote>
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<blockquote>«&nbsp;Nous ne pouvons et ne devons pas faire obstacle à la concurrence lorsque le mode de production capitaliste entre dans une libre concurrence avec des modes de production arriérés. Mais la situation change si on nous demande d'aider le pouvoir d’État à défendre les intérêts de la classe capitaliste contre les nations arriérées et de soumettre celles-ci par la force armée, comme c'est le cas de la politique coloniale. Nous devons y résister avec détermination&nbsp;».</blockquote>  
 
L'axe principal pour Kautsky est que&nbsp;:
 
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<blockquote>«&nbsp;Si l'éthique du capitalisme dit qu'il est dans l'intérêt de la culture et de la société que les classes et les nations inférieures soient dominées, l'éthique du prolétariat affirme que c'est précisément dans l'intérêt de la culture et de la société que les opprimés et ceux sous tutelle doivent rejeter toute domination&nbsp;».</blockquote>
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<blockquote>«&nbsp;Si l'éthique du capitalisme dit qu'il est dans l'intérêt de la culture et de la société que les classes et les nations inférieures soient dominées, l'éthique du prolétariat affirme que c'est précisément dans l'intérêt de la culture et de la société que les opprimés et ceux sous tutelle doivent rejeter toute domination&nbsp;».</blockquote>  
 
=== Troisième internationale ===
 
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Lors de la rupture communiste et de la formation de la [[Troisième_internationale|Troisième internationale]], un tournant radical vers les luttes des peuples colonisés a été entrepris. Déjà en octobre 1913, une résolution du [[POSDR|POSDR]] affirmait le droit d'autodétermination. En 1916, [[Lénine|Lénine]] argumentait résolument pour le "droit des nations à disposer d'elles-mêmes"<ref>Lénine, [http://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/01/19160100.htm La révolution socialiste et le droit des nations à disposer d'elles-mêmes], 1916</ref>. Ce sera une période d'efforts de [[Propagande|propagande]] vers les [[Travailleurs|travailleurs]] et [[Paysans|paysans]] des [[Pays_dominés|pays dominés]] et vers les [[Immigrés|immigrés]] des pays dominants:
 
Lors de la rupture communiste et de la formation de la [[Troisième_internationale|Troisième internationale]], un tournant radical vers les luttes des peuples colonisés a été entrepris. Déjà en octobre 1913, une résolution du [[POSDR|POSDR]] affirmait le droit d'autodétermination. En 1916, [[Lénine|Lénine]] argumentait résolument pour le "droit des nations à disposer d'elles-mêmes"<ref>Lénine, [http://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/01/19160100.htm La révolution socialiste et le droit des nations à disposer d'elles-mêmes], 1916</ref>. Ce sera une période d'efforts de [[Propagande|propagande]] vers les [[Travailleurs|travailleurs]] et [[Paysans|paysans]] des [[Pays_dominés|pays dominés]] et vers les [[Immigrés|immigrés]] des pays dominants:
  
*En Russie, les bolchéviks se lancent lors de la [[Révolution_russe_(1917)|révolution de 1917]] dans une politique de reconnaissance des peuples opprimés par le tsarisme.
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*En Russie, les bolchéviks se lancent lors de la [[Révolution_russe_(1917)|révolution de 1917]] dans une politique de reconnaissance des peuples opprimés par le tsarisme.  
*Les communistes organisent avec leurs sections orientales et d'autres forces anti-impérialistes le [[Congrès_des_peuples_de_l'orient|Congrès des peuples de l'Orient]] en 1920.
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*Les communistes organisent avec leurs sections orientales et d'autres forces anti-impérialistes le [[Congrès_des_peuples_de_l'orient|Congrès des peuples de l'Orient]] en 1920.  
*En France, la jeune SFIC [[Histoire_du_Parti_Communiste_Français#Ann.C3.A9es_1920|organisait des militants communistes et anti-impérialistes]] comme [[Hadjali_Abdelkader|Hadjali Abdelkader]], ou Nguyen-Ai-Quac (le futur [[Ho_Chi_Minh|Ho Chi Minh]]).
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*En France, la jeune SFIC [[Histoire_du_Parti_Communiste_Français#Ann.C3.A9es_1920|organisait des militants communistes et anti-impérialistes]] comme [[Hadjali_Abdelkader|Hadjali Abdelkader]], ou Nguyen-Ai-Quac (le futur [[Ho_Chi_Minh|Ho Chi Minh]]).
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*Dans la Ruhr de 1923 (en Allemagne) occupée par l’armée française, la SFIC créa un journal adressé aux soldats, ''La Caserne'', qui&nbsp; incitait à la désobéissance et à la fraternisation avec les ouvriers allemands. Dans l’armée française, on comptait nombre de soldats africains&nbsp;; la propagande distribuée aux Sénégalais tentait de faire le lien entre la lutte des travailleurs allemands et celle du peuple sénégalais pour l’indépendance.  
  
 
Une ''«&nbsp;commission nationale et coloniale&nbsp;»'' a travaillé sur des thèses lors du 2<sup><sub>e</sub></sup> congrès de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]].
 
Une ''«&nbsp;commission nationale et coloniale&nbsp;»'' a travaillé sur des thèses lors du 2<sup><sub>e</sub></sup> congrès de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]].
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<blockquote>''«&nbsp;En premier lieu, quelle est l'idée essentielle, fondamentale de nos thèses&nbsp;? La distinction entre les peuples opprimés et les peuples oppresseurs. Nous faisons ressortir cette distinction, contrairement à la II° Internationale et à la démocratie bourgeoise. (...)'' 70&nbsp;% de la population du globe, appartient aux peuples opprimés, qui ou bien se trouvent placés sous le régime de dépendance coloniale directe, ou bien constituent des Etats semi‑coloniaux (...) ou encore vaincus par l'armée d'une grande puissance impérialiste se trouvent sous sa dépendance en vertu de traités de paix.''»''<ref>Lénine, II° congrès de l'IC, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1920/07/vil19200726.htm ''Rapport de la commission nationale et coloniale''], 1920</ref></blockquote>  
''«&nbsp;En premier lieu, quelle est l'idée essentielle, fondamentale de nos thèses ? La distinction entre les peuples opprimés et les peuples oppresseurs. Nous faisons ressortir cette distinction, contrairement à la II° Internationale et à la démocratie bourgeoise. (...)'' 70 % de la population du globe, appartient aux peuples opprimés, qui ou bien se trouvent placés sous le régime de dépendance coloniale directe, ou bien constituent des Etats semi‑coloniaux (...) ou encore vaincus par l'armée d'une grande puissance impérialiste se trouvent sous sa dépendance en vertu de traités de paix.''»''<ref>Lénine, II° congrès de l'IC, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1920/07/vil19200726.htm ''Rapport de la commission nationale et coloniale''], 1920</ref>
 
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En parallèle, une élaboration stratégique va avoir lieu, visant à combiner la lutte contre l'oppression nationale et la préservation des intérêts du prolétariat ([[Front_unique_anti-impérialiste|front unique anti-impérialiste]]).
 
En parallèle, une élaboration stratégique va avoir lieu, visant à combiner la lutte contre l'oppression nationale et la préservation des intérêts du prolétariat ([[Front_unique_anti-impérialiste|front unique anti-impérialiste]]).
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Malgré cette prise à bras le corps de la question impérialiste par les communistes, tout n'allait pas de soi. Au Maghreb, par exemple, certains communistes européens considéraient que la population indigène était trop «&nbsp;arriérée&nbsp;» pour participer au mouvement communiste. Un rapport adopté par le&nbsp; 2<sup>e</sup> Congrès interfédéral communiste de l’Afrique du Nord en 1922 expliquait que ''«&nbsp;ce qui caractérise la masse indigène, c’est son ignorance. C’est, avant tout, le principal obstacle à son émancipation&nbsp;»''<ref>Texte publié dans le Bulletin communiste du 7 et 14 décembre 1922. Une note dans le numéro du 4 janvier 1923 précise que ''« l’article […] a paru pendant la courte période où le BC était aux mains des centristes »''. Mais l’article reflétait l’opinion de la grande majorité des communistes algériens.</ref>. En Afrique du Sud, on trouvait des communistes pour dire qu’&nbsp;''«&nbsp;un véritable mouvement de libération nationale de la part des races de couleur n’est guère une politique praticable&nbsp;»''<ref>Cité par Hakim Adi, Pan-Africanism and Communism, Trenton, 2013</ref>.
  
 
=== Stalinisation ===
 
=== Stalinisation ===
  
La [[Stalinisation|stalinisation]] de l'Internationale communiste va modifier cette attitude. L'IC ne soutiendra plus de façon inconditionnelle les luttes des opprimés, mais en fonction de ses intérêts. Dans le même temps, quand elle les soutiendra, elle le fera non plus dans une optique révolutionnaire, mais en subordonnant les partis communistes aux nationalistes bourgeois. Seul le courant [[Trotskiste|trotskiste]] ([[Quatrième_internationale|Quatrième internationale]]) tentera de faire vivre l'héritage anti-impérialiste. <!--cke_bookmark_61S--><!--cke_bookmark_61E-->
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La [[Stalinisation|stalinisation]] de l'Internationale communiste va modifier cette attitude. L'IC ne soutiendra plus de façon inconditionnelle les luttes des opprimés, mais en fonction de ses intérêts. Dans le même temps, quand elle les soutiendra, elle le fera non plus dans une optique révolutionnaire, mais en subordonnant les partis communistes aux nationalistes bourgeois. C'est ce qui s'est passé notamment en 1927 avec la [[Révolution_chinoise_(1927)|défaite cuisante des communistes chinois]] face au Kuomintang, auquel Staline avait ordonné de se soumettre sans la moindre défense.<!--cke_bookmark_61S--><!--cke_bookmark_61E-->
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En 1928, l’Internationale syndicale rouge&nbsp; constitua le Comité international des travailleurs nègres. L’une de ses activités résidaient dans un effort constant pour syndiquer les travailleurs noirs. L’une de leur campagne a aussi consisté à défendre les jeunes Noirs de Scottsboro, aux États-Unis, accusés à tort de viol et menacés de la peine de mort. Des journaux, ''The Negro Worker'' et ''Le Cri des Nègres'', étaient distribués en Afrique – souvent avec de grandes difficultés. Malgré le financement très limité de ces activités par le Komintern, on peut dire que le Comité en question a offert une contribution utile en propageant autant que possible les idées anti-impérialistes et [[Racisme|antiracistes]].
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Si la ''«&nbsp;[[Troisième_période_(stalinisme)|troisième période]]&nbsp;»'' (1928-1934) correspondait à une politique catastrophique dans les démocraties bourgeoises (par son refus de faire des fronts uniques avec les "social-fascistes"), dans les colonies, les Partis communistes jouent encore un rôle progressiste. En effet, vis-à-vis des peuples colonisés, la politiques des colons était barbare qu'elle provienne des Allemands ou de l'Empire britannique. Par exemple lors d’une révolte au Nigéria, cinquante femmes sans armes furent massacrées par les forces d’un gouvernement travailliste britannique. Le journal communiste ''The Negro Worker'' a dénoncé ''«&nbsp;le gouvernement social-fasciste de Sa Majesté&nbsp;»''. La «&nbsp;Sedition Bill&nbsp;» en Côte d’Or (colonie britannique) punissait de trois ans de prison tout Africain qui possédait de la littérature interdite par le gouverneur colonial.
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Avec le tournant vers les [[Front_populaire|fronts populaires]] (entre 1934 et 1936), le Komintern sacrifie la lutte contre l'impérialisme à la lutte contre le fascisme. On peut en voir le résultat dans la politique du [[Parti_communiste_français|PCF]]. Non seulement il s'est mis à approuver les mesures de répression contre les mouvements nationalistes dans les [[Colonies|colonies]], mais il demandait franchement qu’on brise une organisation comme l’[[Étoile_Nord-Africaine|Étoile Nord-Africaine]] (que des communistes avaient pourtant contribué à créer).<ref>Jacob Moneta, ''Le PCF et la question coloniale'', Paris, 1971</ref> En 1937, à l’occasion du 9<sup>e</sup> congrès du PCF, [[Maurice_Thorez|Maurice Thorez]] expliquait&nbsp;:
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<blockquote>''«&nbsp;Si la question décisive du moment, c’est la lutte victorieuse contre le fascisme, l’intérêt des peuples coloniaux est dans leur union avec le peuple de France, et non dans une attitude qui pourrait favoriser les entreprises du fascisme et placer, par exemple, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc, sous le joug de Mussolini ou de Hitler, ou faire de l’Indochine une base d’opérations pour le Japon militariste.&nbsp;»''</blockquote>  
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Et dans un discours à Alger, en 1939, Thorez employa une analogie très discutable&nbsp;:
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<blockquote>''«&nbsp;Nous voulons une union libre entre les peuples de France et d’Algérie. L’union libre, cela signifie certes le droit au divorce, mais pas l’obligation du divorce. J’ajoute même que dans les conditions historiques du moment, ce droit s’accompagne pour l’Algérie du devoir de s’unir plus étroitement encore à la démocratie française.&nbsp;»''</blockquote>
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En janvier 1937, le gouvernement du [[Front_populaire_(France)|Front Populaire]], soutenu par les communistes, prit la décision de dissoudre l’[[Étoile_Nord-Africaine|Étoile Nord-Africaine]]. Quelques jours plus tard, L’Humanité a publia un long article critiquant l’&nbsp;«&nbsp;hostilité des chefs de l’Étoile nord-africaine à notre parti et au Front populaire&nbsp;», sans condamner la dissolution.
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.Après le bref intervalle du pacte hitléro-stalinien, la logique du Front populaire reprit, conduisant les communistes à blanchir le camp des Alliés de ses crimes. Pendant la guerre trois millions de personnes sont morts de faim au Bengale, comme résultat direct de la politique du gouvernement britannique.
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Le 9 juin 1937, la dissolution du [[Komintern|Komintern]] fut annoncée (concession de Staline aux Alliés) dans une résolution qui ne fait pas la moindre allusion aux luttes de libération nationale. A la fin de la Seconde guerre mondiale, Staline fait pression pour que les communistes au Vietnam et en Chine se limitent à un soutien à la démocratie bourgeoise. En 1947 le PCF vote les crédits pour la [[Guerre_d’Indochine|guerre d’Indochine]]. En 1956, le même PCF votait les pouvoirs spéciaux au gouvernement du prétendu «&nbsp;socialiste&nbsp;» Guy Mollet pour poursuivre la [[Guerre_d’Algérie|guerre d’Algérie]] – entre autres choses, ces pouvoirs spéciaux donnaient à l’armée le droit d’interroger les prisonniers&nbsp;: on en connaît aujourd’hui les effets.
  
 
=== Quatrième internationale ===
 
=== Quatrième internationale ===
  
Trotsky réaffirmait les principes de la Troisième internationale (défaite de l'impérialisme face aux guerres justes des pays dominés) et les généralisait.
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Le courant [[Trotskiste|trotskiste]] ([[Quatrième_internationale|Quatrième internationale]]) tentera de faire vivre l'héritage anti-impérialiste des communistes. Trotsky réaffirmait les principes de la Troisième internationale (défaite de l'impérialisme face aux guerres justes des pays dominés) et les généralisait.
  
 
Il insistait également sur le soutien objectif qu'apportent les luttes de classes dans les pays impérialistes aux luttes anti-impérialistes&nbsp;:
 
Il insistait également sur le soutien objectif qu'apportent les luttes de classes dans les pays impérialistes aux luttes anti-impérialistes&nbsp;:
<blockquote>''«&nbsp;Il reste le fait indiscutable que l’intensification de la lutte de classes aux Etats-Unis a énormément facilité l’expropriation des entreprises pétrolières par le gouvernement mexicain.&nbsp;»<ref>http://quatrieme-internationale.org/spip.php?article174</ref>'' ''«&nbsp;Participeront à ces combats contre l’impérialisme, d’une part, le prolétariat américain, pour sa propre défense, et, d’une autre, les peuples latino-américains qui luttent pour leur émancipation, et qui pour cette même raison soutiendront le combat du prolétariat américain (…). Naturellement, cela ne veut pas dire que Lewis et Green (respectivement dirigeant de la centrale CIO et président de l’AFL – note de l’auteur) deviendront de notables défenseurs de la fédération socialiste du continent américain. Non, ils resteront du côté de l’impérialisme jusqu’au bout. Cela ne veut pas dire non plus que l’ensemble du prolétariat comprendra que la libération des peuples latino-américains contient sa propre émancipation. Pas plus que l’ensemble du peuple ne comprendra qu’il y a une continuité d’intérêts entre lui et la classe ouvrière américaine. Mais le fait qu’ils mènent une lutte parallèle indiquera qu’il existe entre eux une alliance objective. Ce ne sera peut-être pas une alliance formelle, mais elle sera très active. Plus vite l’avant-garde du prolétariat du Nord, du Centre et du Sud de l’Amérique comprend la nécessité d’une collaboration plus étroite dans le combat contre l’ennemi commun, plus tangible et productive sera cette alliance. Clarifier, expliquer et organiser cette lutte&nbsp;: voilà une des tâches les plus importantes de la IVe Internationale.&nbsp;»''<br/></blockquote>
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<blockquote>''«&nbsp;Il reste le fait indiscutable que l’intensification de la lutte de classes aux Etats-Unis a énormément facilité l’expropriation des entreprises pétrolières par le gouvernement mexicain.&nbsp;»<ref>http://quatrieme-internationale.org/spip.php?article174</ref>'' ''«&nbsp;Participeront à ces combats contre l’impérialisme, d’une part, le prolétariat américain, pour sa propre défense, et, d’une autre, les peuples latino-américains qui luttent pour leur émancipation, et qui pour cette même raison soutiendront le combat du prolétariat américain (…). Naturellement, cela ne veut pas dire que Lewis et Green (respectivement dirigeant de la centrale CIO et président de l’AFL – note de l’auteur) deviendront de notables défenseurs de la fédération socialiste du continent américain. Non, ils resteront du côté de l’impérialisme jusqu’au bout. Cela ne veut pas dire non plus que l’ensemble du prolétariat comprendra que la libération des peuples latino-américains contient sa propre émancipation. Pas plus que l’ensemble du peuple ne comprendra qu’il y a une continuité d’intérêts entre lui et la classe ouvrière américaine. Mais le fait qu’ils mènent une lutte parallèle indiquera qu’il existe entre eux une alliance objective. Ce ne sera peut-être pas une alliance formelle, mais elle sera très active. Plus vite l’avant-garde du prolétariat du Nord, du Centre et du Sud de l’Amérique comprend la nécessité d’une collaboration plus étroite dans le combat contre l’ennemi commun, plus tangible et productive sera cette alliance. Clarifier, expliquer et organiser cette lutte&nbsp;: voilà une des tâches les plus importantes de la IVe Internationale.&nbsp;»''</blockquote>  
 
Trotsky analysait les particularités des régimes dans les pays dominés en considérant qu'ils pouvaient parfois s'appuyer sur la classe ouvrière et les syndicats (en essayant de les canaliser et de les contrôler) pour tenter de résister à l'impérialisme. Il appelait ces formes particulières de régime du "[[Bonapartisme_sui_generis|bonapartisme_sui_generis]]".
 
Trotsky analysait les particularités des régimes dans les pays dominés en considérant qu'ils pouvaient parfois s'appuyer sur la classe ouvrière et les syndicats (en essayant de les canaliser et de les contrôler) pour tenter de résister à l'impérialisme. Il appelait ces formes particulières de régime du "[[Bonapartisme_sui_generis|bonapartisme_sui_generis]]".
  
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== Notes et sources ==
 
== Notes et sources ==
  
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Ian Birchall, [http://www.contretemps.eu/pour-lutter-contre-limperialisme-et-le-racisme-preferons-bakou-au-front-populaire/ ''Pour lutter contre l’impérialisme et le racisme, préférons Bakou au Front populaire&nbsp;!''], Contretemps, 2014
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[[Category:Mouvement ouvrier|Category:Mouvement_ouvrier]] [[Category:Politique révolutionnaire|Category:Politique_révolutionnaire]] [[Category:Page à retravailler|Category:Page_à_retravailler]]

Version du 7 septembre 2016 à 20:59

ImperialismeAfficheURSS.jpg

La lutte anti-impérialiste est une part intégrante de l'internationalisme des communistes révolutionnaires. Mais d'autres forces peuvent être amenées à lutter contre l'impérialisme, comme des nationalistes bourgeois.

1 Impérialisme

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🔍 Voir : Impérialisme.

2 Anti-impérialisme dans le mouvement ouvrier

2.1 Première internationale

Même si Marx et Engels, et plus largement la Première internationale n'ont pas abordé la question de l'oppression nationale dans toute son ampleur, ils considéraient que les travailleurs devaient s'opposer aux politiques de domination et de guerre contre d'autres peuples. C'est ce que montrent notamment leurs prises de position pour le peuple irlandais[1], le peuple polonais[2]... Ils se sont opposés fermement aux principales puissances "impérialistes" de l'époque, le tsarisme et l'Angleterre.

2.2 Deuxième internationale

La Deuxième internationale social-démocrate a affirmé un certains nombre de principes, mais qu'elle a peu défendu dans la pratique, ce qui a marqué un recul par rapport à ces premiers acquis. Elle affirmait un vague pacifisme, s'opposait aux actes les plus barbares des colons, mais ne dénonçait pas à la racine la domination occidentale et la colonisation. C'est cette tendance que les communistes ont appelé social-chauvinisme.

2.2.1 La crise de 1907

Lors de l'élection de janvier 1907, le bloc dirigeant conservateur/national libéral fait de l'impérialisme son cheval de bataille. Il dénonce les sociaux-démocrates, qui critiquent la brutalité de l’État allemand dans sa colonie du Sud-Ouest africain, comme antipatriotique – et leur nombre de députés se réduit de 81 sièges à 43.

Pour un parti tellement convaincu que les lois du développement social garantissent sa croissance rapide, ce résultat est une catastrophe. Que s'est-il passé ? Trop d'agitation radicale, déclare l'aile droite. Il est stérile de lutter contre les nécessités du développement historique, et l'impérialisme est un développement historique nécessaire. Les sociaux-démocrates devraient prêter allégeance à la « défense de notre patrie ».

La gauche proteste. L'impérialisme a attiré les classes moyennes et porté un coup au libéralisme, mais il mènera le capitalisme à des convulsions et s'aliénera finalement les classes moyennes. Les socialistes doivent se préparer à des soulèvements révolutionnaires par un anti-impérialisme militant tout en se démarquant des illusions libérales.

En août 1907, l'Internationale Socialiste se réunit à Stuttgart. Les révisionnistes essaient d'orienter le mouvement vers une attitude plus conciliante envers le militarisme et le colonialisme. Le congrès vote contre le projet révisionniste et condamne le colonialisme par principe, mais par seulement 127 voix contre 108.

Kautsky ne nie pas que la domination coloniale peut favoriser le développement capitaliste, ni ne suggère que l'isolement des pays sous-développés serait mieux que de les exposer à l'influence économique capitaliste : mais il insiste sur le fait que l'apport limité et douloureux au développement capitaliste par l'impérialisme n'est pas une raison suffisante pour que les socialistes soutiennent l'oppression politique.

« Nous ne pouvons et ne devons pas faire obstacle à la concurrence lorsque le mode de production capitaliste entre dans une libre concurrence avec des modes de production arriérés. Mais la situation change si on nous demande d'aider le pouvoir d’État à défendre les intérêts de la classe capitaliste contre les nations arriérées et de soumettre celles-ci par la force armée, comme c'est le cas de la politique coloniale. Nous devons y résister avec détermination ».

L'axe principal pour Kautsky est que :

« Si l'éthique du capitalisme dit qu'il est dans l'intérêt de la culture et de la société que les classes et les nations inférieures soient dominées, l'éthique du prolétariat affirme que c'est précisément dans l'intérêt de la culture et de la société que les opprimés et ceux sous tutelle doivent rejeter toute domination ».

2.3 Troisième internationale

Lors de la rupture communiste et de la formation de la Troisième internationale, un tournant radical vers les luttes des peuples colonisés a été entrepris. Déjà en octobre 1913, une résolution du POSDR affirmait le droit d'autodétermination. En 1916, Lénine argumentait résolument pour le "droit des nations à disposer d'elles-mêmes"[3]. Ce sera une période d'efforts de propagande vers les travailleurs et paysans des pays dominés et vers les immigrés des pays dominants:

  • En Russie, les bolchéviks se lancent lors de la révolution de 1917 dans une politique de reconnaissance des peuples opprimés par le tsarisme.
  • Les communistes organisent avec leurs sections orientales et d'autres forces anti-impérialistes le Congrès des peuples de l'Orient en 1920.
  • En France, la jeune SFIC organisait des militants communistes et anti-impérialistes comme Hadjali Abdelkader, ou Nguyen-Ai-Quac (le futur Ho Chi Minh).
  • Dans la Ruhr de 1923 (en Allemagne) occupée par l’armée française, la SFIC créa un journal adressé aux soldats, La Caserne, qui  incitait à la désobéissance et à la fraternisation avec les ouvriers allemands. Dans l’armée française, on comptait nombre de soldats africains ; la propagande distribuée aux Sénégalais tentait de faire le lien entre la lutte des travailleurs allemands et celle du peuple sénégalais pour l’indépendance.

Une « commission nationale et coloniale » a travaillé sur des thèses lors du 2e congrès de l'Internationale communiste.

« En premier lieu, quelle est l'idée essentielle, fondamentale de nos thèses ? La distinction entre les peuples opprimés et les peuples oppresseurs. Nous faisons ressortir cette distinction, contrairement à la II° Internationale et à la démocratie bourgeoise. (...) 70 % de la population du globe, appartient aux peuples opprimés, qui ou bien se trouvent placés sous le régime de dépendance coloniale directe, ou bien constituent des Etats semi‑coloniaux (...) ou encore vaincus par l'armée d'une grande puissance impérialiste se trouvent sous sa dépendance en vertu de traités de paix.»[4]

En parallèle, une élaboration stratégique va avoir lieu, visant à combiner la lutte contre l'oppression nationale et la préservation des intérêts du prolétariat (front unique anti-impérialiste).

Malgré cette prise à bras le corps de la question impérialiste par les communistes, tout n'allait pas de soi. Au Maghreb, par exemple, certains communistes européens considéraient que la population indigène était trop « arriérée » pour participer au mouvement communiste. Un rapport adopté par le  2e Congrès interfédéral communiste de l’Afrique du Nord en 1922 expliquait que « ce qui caractérise la masse indigène, c’est son ignorance. C’est, avant tout, le principal obstacle à son émancipation »[5]. En Afrique du Sud, on trouvait des communistes pour dire qu’ « un véritable mouvement de libération nationale de la part des races de couleur n’est guère une politique praticable »[6].

2.4 Stalinisation

La stalinisation de l'Internationale communiste va modifier cette attitude. L'IC ne soutiendra plus de façon inconditionnelle les luttes des opprimés, mais en fonction de ses intérêts. Dans le même temps, quand elle les soutiendra, elle le fera non plus dans une optique révolutionnaire, mais en subordonnant les partis communistes aux nationalistes bourgeois. C'est ce qui s'est passé notamment en 1927 avec la défaite cuisante des communistes chinois face au Kuomintang, auquel Staline avait ordonné de se soumettre sans la moindre défense.

En 1928, l’Internationale syndicale rouge  constitua le Comité international des travailleurs nègres. L’une de ses activités résidaient dans un effort constant pour syndiquer les travailleurs noirs. L’une de leur campagne a aussi consisté à défendre les jeunes Noirs de Scottsboro, aux États-Unis, accusés à tort de viol et menacés de la peine de mort. Des journaux, The Negro Worker et Le Cri des Nègres, étaient distribués en Afrique – souvent avec de grandes difficultés. Malgré le financement très limité de ces activités par le Komintern, on peut dire que le Comité en question a offert une contribution utile en propageant autant que possible les idées anti-impérialistes et antiracistes.

Si la « troisième période » (1928-1934) correspondait à une politique catastrophique dans les démocraties bourgeoises (par son refus de faire des fronts uniques avec les "social-fascistes"), dans les colonies, les Partis communistes jouent encore un rôle progressiste. En effet, vis-à-vis des peuples colonisés, la politiques des colons était barbare qu'elle provienne des Allemands ou de l'Empire britannique. Par exemple lors d’une révolte au Nigéria, cinquante femmes sans armes furent massacrées par les forces d’un gouvernement travailliste britannique. Le journal communiste The Negro Worker a dénoncé « le gouvernement social-fasciste de Sa Majesté ». La « Sedition Bill » en Côte d’Or (colonie britannique) punissait de trois ans de prison tout Africain qui possédait de la littérature interdite par le gouverneur colonial.

Avec le tournant vers les fronts populaires (entre 1934 et 1936), le Komintern sacrifie la lutte contre l'impérialisme à la lutte contre le fascisme. On peut en voir le résultat dans la politique du PCF. Non seulement il s'est mis à approuver les mesures de répression contre les mouvements nationalistes dans les colonies, mais il demandait franchement qu’on brise une organisation comme l’Étoile Nord-Africaine (que des communistes avaient pourtant contribué à créer).[7] En 1937, à l’occasion du 9e congrès du PCF, Maurice Thorez expliquait :

« Si la question décisive du moment, c’est la lutte victorieuse contre le fascisme, l’intérêt des peuples coloniaux est dans leur union avec le peuple de France, et non dans une attitude qui pourrait favoriser les entreprises du fascisme et placer, par exemple, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc, sous le joug de Mussolini ou de Hitler, ou faire de l’Indochine une base d’opérations pour le Japon militariste. »

Et dans un discours à Alger, en 1939, Thorez employa une analogie très discutable :

« Nous voulons une union libre entre les peuples de France et d’Algérie. L’union libre, cela signifie certes le droit au divorce, mais pas l’obligation du divorce. J’ajoute même que dans les conditions historiques du moment, ce droit s’accompagne pour l’Algérie du devoir de s’unir plus étroitement encore à la démocratie française. »

En janvier 1937, le gouvernement du Front Populaire, soutenu par les communistes, prit la décision de dissoudre l’Étoile Nord-Africaine. Quelques jours plus tard, L’Humanité a publia un long article critiquant l’ « hostilité des chefs de l’Étoile nord-africaine à notre parti et au Front populaire », sans condamner la dissolution.

.Après le bref intervalle du pacte hitléro-stalinien, la logique du Front populaire reprit, conduisant les communistes à blanchir le camp des Alliés de ses crimes. Pendant la guerre trois millions de personnes sont morts de faim au Bengale, comme résultat direct de la politique du gouvernement britannique.

Le 9 juin 1937, la dissolution du Komintern fut annoncée (concession de Staline aux Alliés) dans une résolution qui ne fait pas la moindre allusion aux luttes de libération nationale. A la fin de la Seconde guerre mondiale, Staline fait pression pour que les communistes au Vietnam et en Chine se limitent à un soutien à la démocratie bourgeoise. En 1947 le PCF vote les crédits pour la guerre d’Indochine. En 1956, le même PCF votait les pouvoirs spéciaux au gouvernement du prétendu « socialiste » Guy Mollet pour poursuivre la guerre d’Algérie – entre autres choses, ces pouvoirs spéciaux donnaient à l’armée le droit d’interroger les prisonniers : on en connaît aujourd’hui les effets.

2.5 Quatrième internationale

Le courant trotskiste (Quatrième internationale) tentera de faire vivre l'héritage anti-impérialiste des communistes. Trotsky réaffirmait les principes de la Troisième internationale (défaite de l'impérialisme face aux guerres justes des pays dominés) et les généralisait.

Il insistait également sur le soutien objectif qu'apportent les luttes de classes dans les pays impérialistes aux luttes anti-impérialistes :

« Il reste le fait indiscutable que l’intensification de la lutte de classes aux Etats-Unis a énormément facilité l’expropriation des entreprises pétrolières par le gouvernement mexicain. »[8] « Participeront à ces combats contre l’impérialisme, d’une part, le prolétariat américain, pour sa propre défense, et, d’une autre, les peuples latino-américains qui luttent pour leur émancipation, et qui pour cette même raison soutiendront le combat du prolétariat américain (…). Naturellement, cela ne veut pas dire que Lewis et Green (respectivement dirigeant de la centrale CIO et président de l’AFL – note de l’auteur) deviendront de notables défenseurs de la fédération socialiste du continent américain. Non, ils resteront du côté de l’impérialisme jusqu’au bout. Cela ne veut pas dire non plus que l’ensemble du prolétariat comprendra que la libération des peuples latino-américains contient sa propre émancipation. Pas plus que l’ensemble du peuple ne comprendra qu’il y a une continuité d’intérêts entre lui et la classe ouvrière américaine. Mais le fait qu’ils mènent une lutte parallèle indiquera qu’il existe entre eux une alliance objective. Ce ne sera peut-être pas une alliance formelle, mais elle sera très active. Plus vite l’avant-garde du prolétariat du Nord, du Centre et du Sud de l’Amérique comprend la nécessité d’une collaboration plus étroite dans le combat contre l’ennemi commun, plus tangible et productive sera cette alliance. Clarifier, expliquer et organiser cette lutte : voilà une des tâches les plus importantes de la IVe Internationale. »

Trotsky analysait les particularités des régimes dans les pays dominés en considérant qu'ils pouvaient parfois s'appuyer sur la classe ouvrière et les syndicats (en essayant de les canaliser et de les contrôler) pour tenter de résister à l'impérialisme. Il appelait ces formes particulières de régime du "bonapartisme_sui_generis".


3 Anti-impérialisme d'autres courants

3.1 Nationalisme bourgeois

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Par exemple, durant la décennie 2000, de nombreux gouvernements "de gauche" ont été élus en Amérique Latine, avec comme principal cheval de bataille le développement de leurs pays en autonomie par rapport aux puissances étrangères, Etats-Unis en particulier.

En 2005, ces pays lancent l'ALBA, en réaction aux traités de libre échange impulsés par les USA.

En 2007, le président de l'Equateur, Rafael Correa, expulse le représentant permanent de la Banque mondiale dans son pays.

En 2007, le Vénézuela "annule sa dette" auprès du FMI et de la Banque Mondiale et quitte ces organisations.

4 Questions particulières

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5 Notes et sources

Ian Birchall, Pour lutter contre l’impérialisme et le racisme, préférons Bakou au Front populaire !, Contretemps, 2014

  1. http://www.matierevolution.org/spip.php?article2971
  2. Karl Radek, La question polonaise et l'Internationale, 1920
  3. Lénine, La révolution socialiste et le droit des nations à disposer d'elles-mêmes, 1916
  4. Lénine, II° congrès de l'IC, Rapport de la commission nationale et coloniale, 1920
  5. Texte publié dans le Bulletin communiste du 7 et 14 décembre 1922. Une note dans le numéro du 4 janvier 1923 précise que « l’article […] a paru pendant la courte période où le BC était aux mains des centristes ». Mais l’article reflétait l’opinion de la grande majorité des communistes algériens.
  6. Cité par Hakim Adi, Pan-Africanism and Communism, Trenton, 2013
  7. Jacob Moneta, Le PCF et la question coloniale, Paris, 1971
  8. http://quatrieme-internationale.org/spip.php?article174