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En 1899, Alexandre Kerenski entre à l'université de Saint-Pétersbourg pour étudier la philologie classique et l'histoire. Il visait, probablement influencé par ses racines familiales, une carrière académique, mais les conditions particulières du lieu, notamment l'effervescence révolutionnaire croissante des universités contre l'autocratie, en décident autrement. Il raconte lui-même qu'il découvre la force de ses qualités oratoires lorsqu'il prend la parole, en 1902, dans une assemblée d'étudiants. Après quelques péripéties liées à son engagement politique et ses critiques envers le pouvoir en place, passant de l'histoire au droit, Kerenski termine des études juridiques en 1904. Cette réussite lui permet ensuite de s'inscrire au barreau de la capitale.
 
En 1899, Alexandre Kerenski entre à l'université de Saint-Pétersbourg pour étudier la philologie classique et l'histoire. Il visait, probablement influencé par ses racines familiales, une carrière académique, mais les conditions particulières du lieu, notamment l'effervescence révolutionnaire croissante des universités contre l'autocratie, en décident autrement. Il raconte lui-même qu'il découvre la force de ses qualités oratoires lorsqu'il prend la parole, en 1902, dans une assemblée d'étudiants. Après quelques péripéties liées à son engagement politique et ses critiques envers le pouvoir en place, passant de l'histoire au droit, Kerenski termine des études juridiques en 1904. Cette réussite lui permet ensuite de s'inscrire au barreau de la capitale.
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L'année suivante, les événements politiques de l'empire le mettent au premier rang de la résistance légale au pouvoir impérial. Avocat engagé, il porte assistance à de nombreux militants victime de la répression policière, notamment aux victimes du « [[Dimanche_rouge_(1905)|Dimanche rouge]] », ce qui lui vaut d'être arrêté, puis [[exil|exilé]] à Tachkent en décembre 1905 pour possession de littérature illégale. Libéré en avril 1906, les années qui suivent le voient s'engager de plus en plus dans la défense des prisonniers politiques, y compris ses futurs adversaires de la fraction [[bolchevique|bolchevique]] du [[POSDR|POSDR]]. Ainsi, il est avocat de [[Preobrajenski|Preobrajenski]] qui refuse la défense de son conseil trop modérée à son goût.
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L'année suivante, les événements politiques de l'empire le mettent au premier rang de la résistance légale au pouvoir impérial. Avocat engagé, il porte assistance à de nombreux militants victime de la répression policière, notamment aux victimes du « [[Dimanche_rouge_(1905)|Dimanche rouge]] », ce qui lui vaut d'être arrêté, puis [[Exil|exilé]] à Tachkent en décembre 1905 pour possession de littérature illégale. Libéré en avril 1906, les années qui suivent le voient s'engager de plus en plus dans la défense des prisonniers politiques, y compris ses futurs adversaires de la fraction [[Bolchevique|bolchevique]] du [[POSDR|POSDR]]. Ainsi, il est avocat de [[Preobrajenski|Preobrajenski]] qui refuse la défense de son conseil trop modérée à son goût.
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Ses succès de prétoire favorisent, en 1912, son entrée à la 4<sup>e</sup> [[Douma_d'État_de_l'Empire_russe|Douma]] comme député, sous l'étiquette [[troudovik]]. Avec cette position, sa défense des droits civiques prend de l'ampleur. Il est aussi, à cette époque, un des dirigeants [[Franc-maçon|francs-maçons]] les plus en vue de Saint-Pétersbourg, ayant été initié dans la loge ''Petite ourse''<ref>Nina Berberova, ''Les Francs-maçons russes du XXe siècle'', Actes Sud, Arles, 1990, p. 124 et 182-194.</ref>.
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Ses succès de prétoire favorisent, en 1912, son entrée à la 4<sup>e</sup> [[Douma_d'État_de_l'Empire_russe|Douma]] comme député, sous l'étiquette [[Troudovik|troudovik]]. Avec cette position, sa défense des droits civiques prend de l'ampleur. Il est aussi, à cette époque, un des dirigeants [[Franc-maçon|francs-maçons]] les plus en vue de Saint-Pétersbourg, ayant été initié dans la loge ''Petite ourse''<ref>Nina Berberova, ''Les Francs-maçons russes du XXe siècle'', Actes Sud, Arles, 1990, p. 124 et 182-194.</ref>.
    
Orateur brillant selon certains, Kerenski rejoint plus tard le groupe parlementaire du [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(Russie)|Parti socialiste révolutionnaire]], dont il apprécie la ligne pro-paysannerie (à l'inverse il considère que la classe ouvrière n'a pas encore de poids en Russie). Il porte surtout ses efforts sur la Douma, mais il est aussi un militant confirmé, véritable conspirateur professionnel pour lequel le repérage des espions, le contournement des filatures, la maîtrise des correspondances secrètes, sont devenus peu à peu une seconde nature.
 
Orateur brillant selon certains, Kerenski rejoint plus tard le groupe parlementaire du [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(Russie)|Parti socialiste révolutionnaire]], dont il apprécie la ligne pro-paysannerie (à l'inverse il considère que la classe ouvrière n'a pas encore de poids en Russie). Il porte surtout ses efforts sur la Douma, mais il est aussi un militant confirmé, véritable conspirateur professionnel pour lequel le repérage des espions, le contournement des filatures, la maîtrise des correspondances secrètes, sont devenus peu à peu une seconde nature.
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Au début de la guerre, en 1914, Kerenski fait peu parler de lui au sein de la Douma. Comme beaucoup d'hommes politiques russes, il est toutefois persuadé que le conflit va conduire à l'effondrement du [[régime_tsariste|régime tsariste]]. Il se construit un profil politique d'opposant absolu à l'autocratie tout en refusant les mots d'ordre [[marxistes|marxistes]].
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Au début de la guerre, en 1914, Kerenski fait peu parler de lui au sein de la Douma. Comme beaucoup d'hommes politiques russes, il est toutefois persuadé que le conflit va conduire à l'effondrement du [[Régime_tsariste|régime tsariste]]. Il se construit un profil politique d'opposant absolu à l'autocratie tout en refusant les mots d'ordre [[Marxistes|marxistes]].
    
== Le meneur de la première révolution ==
 
== Le meneur de la première révolution ==
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=== La montée vers le pouvoir (février-mai) ===
 
=== La montée vers le pouvoir (février-mai) ===
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Quand éclate la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]] en février 1917, Kerenski est l'un des chefs de l'opposition. Ce statut lui vaut de gravir les échelons politiques au fur et à mesure de la radicalisation des forces qui se disputent le pouvoir. Le 27 février, avec la chute de Nicolas II, se met en place dans le pays une [[Double_pouvoir|double autorité]]&nbsp;: le comité provisoire de la [[Douma|Douma]], formé de députés bourgeois libéraux ([[parti_KD|parti KD]]) d'un côté, et de l'autre le [[soviet_de_Petrograd]]. Installé au palais de Tauride, le soviet est alors présidé par le [[menchevik|menchevik]] [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], assisté par Kerenski, en tant que vice-président.
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Quand éclate la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]] en février 1917, Kerenski est l'un des chefs de l'opposition. Ce statut lui vaut de gravir les échelons politiques au fur et à mesure de la radicalisation des forces qui se disputent le pouvoir. Le 27 février, avec la chute de Nicolas II, se met en place dans le pays une [[Double_pouvoir|double autorité]]&nbsp;: le comité provisoire de la [[Douma|Douma]], formé de députés bourgeois libéraux ([[Parti_KD|parti KD]]) d'un côté, et de l'autre le [[Soviet_de_Petrograd|soviet_de_Petrograd]]. Installé au palais de Tauride, le soviet est alors présidé par le [[Menchevik|menchevik]] [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], assisté par Kerenski, en tant que vice-président.
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Une semaine plus tard, un gouvernement provisoire succède au comité de la Douma. Kerenski, dans ce gouvernement dirigé par le prince [[Georgy_Lvov|Georgy Lvov]], accède au portefeuille de ministre de la justice, compte tenu de sa connaissance du droit liée à son passé d’avocat. Le nouveau pouvoir proclame toute une série de réformes démocratiques, notamment la libération des prisonniers politiques, l’instauration du suffrage universel et la suppression de la [[peine_de_mort|peine de mort]]. Mais il poursuit la [[guerre_impérialiste|guerre impérialiste]], refuse les revendications populaires ([[journée_de_8_heures|journée de 8 heures]], [[partage_des_terres|partage des terres]]...) et reporte la convocation d'une [[Assemblée_constituante_(Russie)|Assemblée constituante]] à la fin de la guerre. Pourtant les dirigeants du Soviet (dont Kerensky lui-même qui fait le lien), conciliateurs, acceptent ce compromis et soutiennent le gouvernement provisoire.
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Une semaine plus tard, un gouvernement provisoire succède au comité de la Douma. Kerenski, dans ce gouvernement dirigé par le prince [[Georgy_Lvov|Georgy Lvov]], accède au portefeuille de ministre de la justice, compte tenu de sa connaissance du droit liée à son passé d’avocat. Le nouveau pouvoir proclame toute une série de réformes démocratiques, notamment la libération des prisonniers politiques, l’instauration du suffrage universel et la suppression de la [[Peine_de_mort|peine de mort]]. Mais il poursuit la [[Guerre_impérialiste|guerre impérialiste]], refuse les revendications populaires ([[Journée_de_8_heures|journée de 8 heures]], [[Partage_des_terres|partage des terres]]...) et reporte la convocation d'une [[Assemblée_constituante_(Russie)|Assemblée constituante]] à la fin de la guerre. Pourtant les dirigeants du Soviet (dont Kerensky lui-même qui fait le lien), conciliateurs, acceptent ce compromis et soutiennent le gouvernement provisoire.
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Alors que le mouvement [[bolchevik|bolchevik]] prend de l'ampleur avec le retour des exilés — dont [[Lénine|Lénine]] — un second gouvernement provisoire est formé au mois de mai, une nouvelle fois sous la présidence du prince Lvov. Kerenski monte en puissance en prenant la responsabilité de la guerre, poste duquel il prépare l’offensive Kerenski.
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Alors que le mouvement [[Bolchevik|bolchevik]] prend de l'ampleur avec le retour des exilés — dont [[Lénine|Lénine]] — un second gouvernement provisoire est formé au mois de mai, une nouvelle fois sous la présidence du prince Lvov. Kerenski monte en puissance en prenant la responsabilité de la guerre, poste duquel il prépare l’offensive Kerenski.
    
=== Le maître de la Russie (mai-septembre) ===
 
=== Le maître de la Russie (mai-septembre) ===
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En juillet, la démission des ministres Cadets provoque une nouvelle crise ministérielle. Au même moment, à Petrograd, des manifestations radicales contre le gouvernement provisoire éclatent ([[journées_de_juillet|''journées de juillet'']]). Le gouvernement réprime les manifestants et en profite pour emprisonner les dirigeants bolchéviks. [[Lénine|Lénine]] doit se réfugier en Finlande.
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En juillet, la démission des ministres Cadets provoque une nouvelle crise ministérielle. Au même moment, à Petrograd, des manifestations radicales contre le gouvernement provisoire éclatent ([[Journées_de_juillet_1917|''journées de juillet'']]). Le gouvernement réprime les manifestants et en profite pour emprisonner les dirigeants bolchéviks. [[Lénine|Lénine]] doit se réfugier en Finlande.
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La démission du prince Lvov, aussitôt après, permet à Kerenski de diriger un cabinet de transition. À la fin du mois de juillet, avec l'accord du soviet, il forme un nouveau gouvernement à majorité ''«&nbsp;socialiste&nbsp;»'' ([[troudovik|troudovik]], [[Parti_SR|SR]] et [[menchévik|menchévik]]). Kerenski, pour la première fois maître du pays, va rester aux commandes de la Russie pendant près de 100 jours. À 35 ans, il est sur tous les fronts, toutes les scènes, toutes les estrades, menant de concert l'élimination des membres de l'ancien régime comme leur défense lorsque la populace menace leur vie. À cet instant, la popularité du chef du gouvernement est extrême.
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La démission du prince Lvov, aussitôt après, permet à Kerenski de diriger un cabinet de transition. À la fin du mois de juillet, avec l'accord du soviet, il forme un nouveau gouvernement à majorité ''«&nbsp;socialiste&nbsp;»'' ([[Troudovik|troudovik]], [[Parti_SR|SR]] et [[Menchévik|menchévik]]). Kerenski, pour la première fois maître du pays, va rester aux commandes de la Russie pendant près de 100 jours. À 35 ans, il est sur tous les fronts, toutes les scènes, toutes les estrades, menant de concert l'élimination des membres de l'ancien régime comme leur défense lorsque la populace menace leur vie. À cet instant, la popularité du chef du gouvernement est extrême.
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La conférence d’État consultative (près de 2500 participants désignés dans toutes les catégories de la population) voit alors émerger la personnalité autoritaire du général Kornilov. Une semaine plus tard, sous le prétexte de prévenir un éventuel soulèvement bolchévique, [[Putsch_de_Kornilov|Kornilov envoie des troupes sur Petrograd]], pour écraser les soviets et chasser les ministres «&nbsp;incapables&nbsp;». Après quelques moments de flottement, Kerenski déclare la destitution de Kornilov. Mais il n'a pas les forces suffisantes, et doit faire appel à tous les dirigeants des soviets, y compris les [[bolchéviks|bolchéviks]]. Ces derniers, en montrant qu'ils sont en première ligne, regagnent leur liberté et un prestige plus grand que jamais.
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La conférence d’État consultative (près de 2500 participants désignés dans toutes les catégories de la population) voit alors émerger la personnalité autoritaire du général Kornilov. Une semaine plus tard, sous le prétexte de prévenir un éventuel soulèvement bolchévique, [[Putsch_de_Kornilov|Kornilov envoie des troupes sur Petrograd]], pour écraser les soviets et chasser les ministres «&nbsp;incapables&nbsp;». Après quelques moments de flottement, Kerenski déclare la destitution de Kornilov. Mais il n'a pas les forces suffisantes, et doit faire appel à tous les dirigeants des soviets, y compris les [[Bolchéviks|bolchéviks]]. Ces derniers, en montrant qu'ils sont en première ligne, regagnent leur liberté et un prestige plus grand que jamais.
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Kerenski est affaibli, et la [[dualité_de_pouvoir|dualité de pouvoir]] avec les soviets s'accentue. Il tente de se renforcer : il prend lui-même le commandement de l'armée, il proclame la République le 14 septembre 1917... A l'initiative des menchéviks et des SR, un [[Pré-parlement_(Russie)|pré-parlement]] sera mis en place pour mieux contrôler le gouvernement.
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Kerenski est affaibli, et la [[Dualité_de_pouvoir|dualité de pouvoir]] avec les soviets s'accentue. Il tente de se renforcer&nbsp;: il prend lui-même le commandement de l'armée, il proclame la République le 14 septembre 1917... A l'initiative des menchéviks et des SR, un [[Pré-parlement_(Russie)|pré-parlement]] sera mis en place pour mieux contrôler le gouvernement.
    
À la fin du mois de septembre, Kerenski forme un troisième gouvernement de coalition. Son problème essentiel reste la gestion de la guerre. La Russie est épuisée par trois années de conflit tandis que la population aspire à la paix. Kerenski et les autres responsables politiques se sentent au contraire obligés de respecter leurs engagements vis-à-vis de la Triple-Entente, c'est-à-dire de continuer la guerre jusqu'à une victoire de plus en plus hypothétique. Ils craignent de plus que l'Allemagne n'exige des concessions territoriales importantes en échange d'un armistice.
 
À la fin du mois de septembre, Kerenski forme un troisième gouvernement de coalition. Son problème essentiel reste la gestion de la guerre. La Russie est épuisée par trois années de conflit tandis que la population aspire à la paix. Kerenski et les autres responsables politiques se sentent au contraire obligés de respecter leurs engagements vis-à-vis de la Triple-Entente, c'est-à-dire de continuer la guerre jusqu'à une victoire de plus en plus hypothétique. Ils craignent de plus que l'Allemagne n'exige des concessions territoriales importantes en échange d'un armistice.
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Ce refus de désengagement, avec un certain nombre d'erreurs tactiques, sont la cause principale de sa chute. La propagande [[Bolchévique|bolchévique]] pour « le pain, la paix, la terre » gagne du terrain. Les soldats du front, très réceptifs à ce discours, désertent en masse pour regagner leurs villages en amplifiant la désintégration de l'armée.
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Ce refus de désengagement, avec un certain nombre d'erreurs tactiques, sont la cause principale de sa chute. La propagande [[Bolchévique|bolchévique]] pour «&nbsp;le pain, la paix, la terre&nbsp;» gagne du terrain. Les soldats du front, très réceptifs à ce discours, désertent en masse pour regagner leurs villages en amplifiant la désintégration de l'armée.
    
=== La fin de gouvernement provisoire (septembre-octobre) ===
 
=== La fin de gouvernement provisoire (septembre-octobre) ===
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== Vie privée et postérité ==
 
== Vie privée et postérité ==
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Kerenski s'est marié deux fois. Sa première épouse, Olga Baranovski (1886-1975), fille d'un général et petite-fille d'un universitaire professeur de mathématiques à la faculté d'Helsinki, ne divorcera qu'en 1939 après plus de vingt ans de séparation. Près de trois ans après la [[révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]], Olga réussit dans des conditions difficiles à fuir la Russie avec ses deux fils pour se réfugier en Grande-Bretagne. Celle-ci possédait dans son ascendance plusieurs scientifiques et techniciens, ce qui explique sans doute la destinée de ses enfants qui, tous les deux, notamment Oleg (1905-1984), sont devenus des ingénieurs britanniques de renom.
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Kerenski s'est marié deux fois. Sa première épouse, Olga Baranovski (1886-1975), fille d'un général et petite-fille d'un universitaire professeur de mathématiques à la faculté d'Helsinki, ne divorcera qu'en 1939 après plus de vingt ans de séparation. Près de trois ans après la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]], Olga réussit dans des conditions difficiles à fuir la Russie avec ses deux fils pour se réfugier en Grande-Bretagne. Celle-ci possédait dans son ascendance plusieurs scientifiques et techniciens, ce qui explique sans doute la destinée de ses enfants qui, tous les deux, notamment Oleg (1905-1984), sont devenus des ingénieurs britanniques de renom.
    
Son deuxième mariage eut lieu en août 1939 avec Lydia Tritton (1899-1946), journaliste d'origine australienne rencontrée à Paris à la fin des années 1930. Habitant en France, le couple doit fuir l'avancée allemande en rejoignant la frontière espagnole pour embarquer sur un navire anglais à Saint-Jean-de-Luz. Établi aux États-Unis, le couple s'installe à New York puis dans le Connecticut. La guerre terminée, son épouse souhaitant revenir en Australie, Alexandre s'établit à Brisbane où celle-ci, peu après leur installation, décède en avril 1946.
 
Son deuxième mariage eut lieu en août 1939 avec Lydia Tritton (1899-1946), journaliste d'origine australienne rencontrée à Paris à la fin des années 1930. Habitant en France, le couple doit fuir l'avancée allemande en rejoignant la frontière espagnole pour embarquer sur un navire anglais à Saint-Jean-de-Luz. Établi aux États-Unis, le couple s'installe à New York puis dans le Connecticut. La guerre terminée, son épouse souhaitant revenir en Australie, Alexandre s'établit à Brisbane où celle-ci, peu après leur installation, décède en avril 1946.
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*[http://www.kerensky.org.uk/index_en.htm Kerensky Museum]  
 
*[http://www.kerensky.org.uk/index_en.htm Kerensky Museum]  
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[[Category:Russie / URSS]][[Category:Socialistes]]
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