Ovide Decroly

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Ovide Decroly (Renais, ღ1871, Uccle, † 1932) est médecin, psychologue et pédagogue belge. Il est connu pour être le théoricien de la méthode globale mise en œuvre en 1905. Il met ainsi à jour scientifiquement l'importance des « centres d'intérêt  » dans l'apprentissage des enfants. Il est aussi connu pour être un des grands initiateurs de la pédagogie active. Il est d'ailleurs un des piliers de l'Éducation Nouvelle. Il est adhérant en 1921 à la ligue internationale pour l'éducation nouvelle (LIEN). Il est soutenu en France par Henri Wallon.

La psychologie de l'enfant normal et anormal

Préface d'Henri Wallon de la psychologie de l'enfant normal et anormal d'après le Dr O. Decroly par J.E. Segers (1948) :

« Se porter ombre à soi-même n'est pas à la port"e de tout le monde. Decroly aurait, paraît-il éclipsé Decroy psychologue. C'est un fait que la méthode Decroly est appliquée dans toutes les partie du monde. Combien d'autres systèmes pédagogiques pourraient se flatter d'une semblabe ubiquité, d'une pareille vitalité ? Mais combien, comme lui, s'ouvrent au progrès, appellent le progrès ?

Son mérite ne consiste pas ddans des procédés plus ou moins ingénieux. C'est d'avoir tracé les cadres d'une activité scolaire qui réponde aux activités spontanées de l'enfant, en même temps qu'aux nécessités des son éducation.  Susciter l'activité propre de l'enfant par l'éveil de son intérêt et ramener cet intérêt à un objet d'étude qui en devienne le centre. Distinguer entres elles les fonctions indispensables tant à la connaissance de l'enfant quà ses manifestaions d'activité : observation, association, expression.  Cette trilogie c'est le schème biologique de l'excitatin et de la réaction avec l'intermédiare des centres nerveux. Mais transposé et combien enrichi de signification psychologique : la curiosité de l'enfant, pour ce qui l'entoure, respecté, mais dirigée et développés d'âge  en âge vers des objets nouveaux; le besoin qu'a l'enfant d'intervenir en imitant ce qu'il voit et finalement en exprimant à l'aide de symboles et de signe qui le mène de la similitude concrète du dessin et au langage; et intercalé dans le circuit d'association, c'est-à-dire toutes les analogies qui peuvent relier l'objet de connaître, soit dans l'ordre qualitatif ou causal, soit à travers le temps ou à travers l'espace. enfin, cette formule qui est comme les précédentes, un consigne précise : éduquer l'enfant par le milieu, pour le milieu.

Précise et en même temps progressives. L'accord constant avec le milieu, qui peut évoluer, garantit l'évolution de l'éducation elle-même et garantit une éducation favorable, non seulement à l'individu qui la reçoit, mais à la société où elle est reçue.

Conception raisonnable, pratique, harmonieuse, mais singulièrement révolutionnaire à l'égard de l'enseignement traditionnal, qui isolait l'école de la vie, ou même à l'égart de certaines nouveautés éducatives dont le but était de transformer l'école en maisons d'enfants, comme si les enfants devait avoir leur microcosme, fermé sur le monde des adultes. Révolutionnaire à l'égard d'un enseignement qui s'appesantissaient indistinctement sur toutes les aptitudes de l'enfant avec des procédés dogmatiques, où se trouvaient confondus la vérité obligatoire en place de l'observation, le découpage du programme scolaire au lieu de l'investigation spontanée, la formule autoritaire substituée au besojn personnel de s'exprimer.

Mais ce rappel de la pédagogie décrolyenne ne va-t-il pas, encore une fois, donne l'impression qu'elle dépasse en intérêt l'œuvre psychologique de Decroly ? En réalité, l'une n'existerait pas sans l'autre. Decroly ne concevait pas la science sans ses applications. La science de l'anfant devait-être utile à l'enfant. La science ne doit pas être purement théorique, elle doit être expérimentale. Toute expérience touche au réel et lorsque le réel c'est l'enfant, il n'est pas indifférent qu'il soit tel ou tel; il est indispensable de le préférer sain que malade et de chercher les méthodes propres à lui assurer le meilleur équilibre et le développement le plus favorable. L'action à excercer ne doit pas être arbitraire; elle doit être sans cesse guidéer par les connaissances acquises sur l'enfant lui-même. Elle doit d'ailleurs, par ses résultats, les confirmer. Pédagogie et psychologie sont inséparables. Ce sont les deux moments complémentaires d'une attitude expérimentale.

Si, chez Decroly, le souci de la pratique paraît souvent l'emporter sur celui de la théorie, celle-ci est loin d'y perdre. Elle y gagne cet équilibre dont témoigne sa pédagogie. Nul n'a plus fortement indiqué l'importance du milieu sur l'évolution psychologiique de l'enfant, mais personne aussi n'a été plus attentif à ses conditions biologiques. Médecin, il a largement utilisé la méthode bien connu en france depuis Taine et Ribot, de la psychopathologie comme moyen quasi expérimental d'analyser le normal. Il a aisni essayé de reconnaître la part de l'héradité et celle des atteintes que peut subir le jeune organisme au cour de son développement. Dans l'évolution mentale de l'enafy, il a cherhcer qui peut venir de ses intérêts affectifs et de son caractère. au sujet de l'intelligence elle-même, il a voulu distinguer les épreuves qui mettaient en jeu la fonction verbale et celles qui traduisaient plutôt du raisonnement concret ou de l'ingéniosité pratique. Partoiut, il a enregistré des fait scrupuleusement observés ou proposé des instruments nouveaux de travail. Il a été aussi un des premiers à s'occuper de psychogenèse et c'est ainsi, en particulier, qu'il a étudié le développement du langage chez l'enfant. Esprit méthodique autant qu'expérimental, il faisait souvent, à la manière cartésienne, le dénombrement de tous les facteurs qui lui semblaient à considérer dans le cas examiné.

Malheursement, son œuvre est restée diispersée à travers des rapports, des mémoires, des notes, des observations publiés dans les recueils les plus divers. Plusieurs de ses livres n'ont vu le jour qu'après sa mort. Il ne prenait pas le temps de les rédiger définitivement, toujours occupé qu'il était de nouvelles expériences. Ainsi, l'amplitude et l'unité de ses travaux risquaient-elles de rester inconnues.

Mais, il n'a pas laissé que des écrits, il a laissé des élèves que son exemple anime d'une ferveur semblable à la sienne et qui n'ont pas voulu laisser se perdre ses enseignement. C'est ainsi que M. Segers n'a pas reculé devant le labeur de rassembler ce qui est épars, de coordonner tant d'écrits divers nés au grès des circonstances, d'en faire les chapitres d'un livre où la pensée de Decroly se développe étape par étape, dans un ordre parfait. La clarté de l'exposé, où M. seggers s'est ingéniés à reproduire, autant qu'il se pouvait, les propos même de Decroly, témoigne d'une compréhension pénétrante, intime. Cet ouvrage coule de source. Il confirme l'apport considérable de Decroly à la psychologie de l'enfant.

Henri WALLON. »