Dates principales de la vie et de l'activité de Marx-Engels en 1848-49

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1848[modifier le wikicode]

Seconde moitié de mars

Étant donné la révolution qui s'amorce en Allemagne, le nouveau Comité central de la Ligue des communistes, qui vient d'être réorganisé et que Marx dirige, prépare, de Paris, le retour individuel en Allemagne de 300 à 400 travailleurs allemands, la plupart membres de la Ligue des communistes.

Vers le 21 mars

Engels va de Bruxelles à Paris où il prend immédiatement part aux travaux du Comité central de la Ligue des communistes où il a été élu en son absence.

Entre le 21 et le 29 mars

Marx et Engels discutent et rédigent le programme de la Ligue des communistes pour la révolution, les « revendications du Parti communiste d'Allemagne », qui fut imprimé en tract et distribué avec le Manifeste du Parti communiste aux travailleurs rentrant en Allemagne.

Fin mars

Marx et Engels se préparent à rentrer en Allemagne. Dans leurs lettres ils parlent de publier un grand quotidien révolutionnaire.

De fin mars au 5 avril

Marx et Engels continuent à combattre le plan aventureux de Herwegh et de Bornstedt qui veulent instaurer la république en Allemagne au moyen d'une légion allemande, armée, et ils font connaître à leurs amis de France et d'Allemagne leur opinion sur ce projet. Dans une lettre à Cabet, ils le prient de publier dans son journal Le Populaire de 1841 une déclaration du Comité central de la Ligue des communistes. On souligne dans cette déclaration que le Club des travailleurs allemands est la seule organisation à Paris qui soit liée à la Ligue des communistes et que celle-ci n'a rien de commun avec la Société démocratique allemande de Bornstedt et Herwegh.

À l'initiative du Comité central de la Ligue des communistes dirigé par Marx, les membres de la Ligue des communistes fondent à Mayence une association culturelle ouvrière au nom de laquelle ils s'adressent à tous les travailleurs d'Allemagne, les appelant à former partout dans les villes et dans les villages des Unions ouvrières.

Vers le 6 avril

Marx et Engels quittent Paris et se rendent en Allemagne pour prendre part directement à la révolution.

8 avril

Marx et Engels sont à Mayence et discutent avec les autres membres de la Ligue des communistes les nouvelles tâches qui leur incombent pour fonder et grouper les Unions ouvrières.

11 avril

Marx et Engels arrivent à Cologne et se mettent immédiatement à préparer la sortie d'un grand quotidien politique.

Après le 11 avril

Sur sa demande, Marx reçoit du Conseil municipal de Cologne l'autorisation de séjourner à Cologne.

Première moitié d'avril

Le Comité central de la Ligue des communistes envoie ses émissaires ([file:///bios/dronke.htm Dronke], Wilhelm [file:///bios/wolff.htm Wolff], [file:///bios/schapper.htm Schapper], etc.) dans diverses villes d'Allemagne pour y fonder de nouveaux groupes de la Ligue et y créer officiellement des Unions ouvrières.

Vers le 15 avril

Engels part pour Barmen, Elberfeld et d'autres villes de la province rhénane pour y placer des actions de la Nouvelle Gazette rhénane et y créer de nouveaux groupes de la Ligue des communistes.

Seconde moitié d'avril

Engels travaille à la traduction du [file:///C:/Users/1847/00/kmfe18470000.htm Manifeste du Parti communiste] en anglais.

Vers le 24 avril : paraît l'annonce de la Nouvelle Gazette rhénane.

Avril

À Bruxelles on imprime des cours sur [file:///C:/Users/1847/12/km18471230.htm Travail salarié et capital] que Marx avait fait en décembre 1847. L'impression est interrompue parce que Marx est très occupé par les préparatifs de lancement de la Nouvelle Gazette rhénane et ne peut continuer à travailler au manuscrit.

D'avril à mai

Marx correspond avec les membres de la Ligue des communistes (Dronke, Born, Ewerbeek, Schapper, etc.) dans les différentes villes d'Allemagne et de France et parle, dans ses lettres, de la situation et de l'activité de la Ligue des communistes et de la souscription aux actions du journal.

6 mai

Marx part avec Weerth pour quelques jours à Elberfeld afin de discuter avec Engels du lancement de la Nouvelle Gazette rhénane et de l'activité de la Ligue des communistes.

11 mai

Au titre de président du Comité central de la Ligue des communistes, Marx participe à une séance du groupe de Cologne où la position de Gottschalk par rapport à la Ligue est discutée.

Mi-mai

Marx fait part au démocrate belge Jottrand, rédacteur au Débat social, de la sortie imminente de la Nouvelle Gazette rhénane et lui propose d'établir une liaison régulière entre les deux journaux.

20 mai

Engels quitte Barmen pour Cologne et prépare avec Marx la sortie de la Nouvelle Gazette rhénane.

Après le 20 mai

Étant donné l'aggravation de la situation politique et l'activité déployée par la réaction, Marx et Engels décident d'accélérer la sortie de la Nouvelle Gazette rhénane et d'en faire paraître le premier numéro non le I° juillet comme prévu, mais le I° juin.

Fin mai

Marx écrit au rédacteur du journal démocratique italien L'Alba à Florence une lettre où il lui annonce la prochaine sortie de la Nouvelle Gazette rhénane et lui assure que ce journal défendra la cause de la liberté et de l'indépendance nationale du peuple italien. Marx lui propose d'échanger régulièrement journaux et informations. Cette lettre est publiée le 29 juin dans le journal L'Alba.

Sur la base des informations fournies par les envoyés de la Ligne des communistes de différentes villes d'Allemagne sur la faiblesse de l'organisation des groupes de la Ligue, Marx et Engels estiment nécessaire que les communistes se joignent au mouvement démocratique en formant son aile gauche et réellement prolétarienne. Ils entrent à l'Association démocratique de Cologne et recommandent à leurs adhérents, à côté de leur activité dans leurs Unions ouvrières, de participer activement aux Associations démocratiques. Marx et Engels arrivent à la conclusion qu'il est indispensable de faire de la Nouvelle Gazette rhénane l'instrument de la diffusion des directives de la Ligue et de propaganda des idées démocratiques et socialistes en Allemagne.

Juin

Marx est complètement absorbé par la sortie de la Nouvelle Gazette rhénane, le choix des sujets et des articles. la création d'un réseau de correspondants, etc. En conséquence de quoi, c'est Engels qui écrit la plupart des éditoriaux.

Début juin

Après la parution de l'article : « L'Assemblée de Francfort » dans lequel Engels s'en prend à la politique indécise et lâche de l'Assemblée nationale allemande, un nombre important d'actionnaires bourgeois refusent de soutenir la Nouvelle Gazette rhénane.

I° juin

Le premier numéro de la Nouvelle Gazette rhénane paraît avec pour sous-titre : « Organe de la démocratie ». Il publie la « Déclaration du Comité de rédaction de la Nouvelle Gazette rhénane » et les articles d'Engels intitulés : « L'Assemblée de Francfort » et « Le dernier exploit de la maison de Bourbon ».

2-3 juin

Marx écrit quelques articles sur le ministère Camphausen qui sont publiés dans les numéros des 3 et 4 juin de la Nouvelle Gazette rhénane.

5 juin

L'article d'Engels intitulé : « La comédie guerrière » et traitant de la guerre dans le Schleswig-Holstein paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane.

6 juin

Engels écrit l'article intitulé. « Débats ententistes à Berlin » qui paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane du 7 juin. Dans une série d'articles qui suivront, Engels donne une vue d'ensemble systématique des débats de l'Assemblée nationale prussienne et critique son activité.

7 juin

Dans l'éditorial « Programmes du parti radical-démocrate et de la gauche à Francfort » ainsi que dans une série d'articles qui paraîtront plus tard, Marx et Engels soulignent sans cesse que le véritable devoir de la révolution démocratique bourgeoise en Allemagne est l'union nationale par la voie révolutionnaire.

8 juin

Engels écrit l'article « Nouveau partage de la Pologne » qui paraît le 9 juin dans la Nouvelle Gazette rhénane. Dans cet article et dans quelques articles suivants, Engels soutient avec enthousiasme le mouvement de libération nationale du peuple polonais et démontre que l'existence d'une Pologne démocratique est la condition préalable à la constitution d'une Allemagne démocratique.

13-14. juin

Engels rédige la série d'articles concernant « Les débats sur la révolution à Berlin » qui paraissent du 14 au 17 juin dans la Nouvelle Gazette rhénane.

18 juin

La Nouvelle Gazette rhénane publie l'article intitulé « L'Insurrection de Prague » où Marx et Engels expriment leur sympathie pour la lutte de libération nationale du peuple tchèque.

19 juin

Engels écrit un article sur l'assaut donné à l'arsenal de Berlin sous le titre « La séance ententiste du 17 juin »; cet article qui souligne l'importance de l'armement du peuple pour la victoire de la révolution, paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane du 20 juin.

20 juin

Engels écrit l'article : « Nouvelle politique en Posnanie » qui est publié dans la Nouvelle Gazette rhénane du 21 juin.

Vers le 23 juin

Le Comité de la Société démocratique nomme Marx à la Commission des représentants des organisations démocratiques de Cologne qui, conformément à la décision du premier Congrès démocratique de Francfort-sur-le-Main, doit discuter du regroupement des organisations démocratiques de la province rhénane et de la Westphalie.

23 juin

La Nouvelle Gazette rhénane publie l'article d'Engels « Premier acte de l'Assemblée nationale allemande de Francfort » où il condamne l'attitude de l'Assemblée nationale allemande vis-à-vis de l'Italie.

24 juin

Marx assiste à la séance de la Commission des représentants des trois organisations démocratiques de Cologne (Association démocratique, Union ouvrière et Association pour travailleurs et patrons). La Commission décide de former un Comité central des Associations démocratiques de Cologne qui doit assumer provisoirement les fonctions d'un comité régional rhénan des démocrates, établir un contact journalier entre les organisations démocratiques et préparer la convocation, à Cologne, du premier Congrès des démocrates rhénans.

25 juin

L'article d'Engels intitulé : « Caractère démocratique de l'insurrection » concernant les combats de Prague paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane.

26 juin au 2 juillet

Après l'insurrection de juin à Paris, Engels, par une série d'articles, éclaire le déroulement de la première grande bataille de classe du prolétariat parisien.

28 juin

Marx écrit l'article : « La révolution de juin » qui paraît le 29 juin dans la Nouvelle Gazette rhénane. La prise de position résolue du journal en faveur des insurgés de Paris provoque le départ de la plupart des derniers actionnaires.

Fin juin au début d'août

Dans une série d'éditoriaux (« Le mémoire de Palow sur le rachat », « Le projet de loi sur l'abrogation des charges féodales », « Débat sur la législation du rachat en vigueur jusqu'à présent ») Marx et Engels, en liaison avec la discussion du projet de loi sur la suppression des charges féodales à l'Assemblée nationale prussienne, prennent parti en faveur des paysans et critiquent sans ménagements la bourgeoisie allemande qui trahit son alliée naturelle, la paysannerie, et fait obstacle à l'accomplissement d'une des tâches les plus importantes de la révolution de 1848-1849, à savoir la suppression complète des conditions féodales à la campagne.

Juillet

Par l'intermédiaire de la Ligne des communistes, Josef Moll qui, depuis le 6 juillet, est président de l'Union ouvrière de Cologne et Karl Schapper, Marx et Engels exercent une influence de plus en plus grande sur l'activité de l'Union ouvrière et mènent une lutte tenace contre les partisans de la tactique sectaire de Gottschalk.

2 juillet

Dans l'article : « Politique étrangère allemande », Engels démasque la bourgeoisie allemande qui continue la politique d'oppression des Hohenzollern et des Habsbourg et il formule les principes de la politique internationale du prolétariat. La Nouvelle Gazette rhénane publie cet article le 3 juillet.

6 juillet

Marx rédige l'article : « Information judiciaire contre la Nouvelle Gazette rhénane » qui paraît le 7 juillet.

À cause de l'article : « Arrestations », paru dans la Nouvelle Gazette rhénane du 5 juillet, Marx est soumis à un interrogatoire par le juge d'instruction. Marx et le gérant responsable Korff sont accusés d'avoir offensé le procureur général Zweiffel et les gendarmes. Après l'interrogatoire, une perquisition a lieu à la rédaction du journal. Au cours de la perquisition, la police met la main sur un manuscrit d'une écriture inconnue; Marx se refuse à désigner l'auteur de cet article. Cet incident sert de prétexte pour interroger non seulement Marx et Korff, mais également Engels et Dronke.

7 et 9 juillet

Marx écrit deux articles sur la crise gouvernementale de Berlin : « Le ministère d'action » et « La crise ministérielle » qui paraissent dans les n° 9 et 10 de la Nouvelle Gazette rhénane.

11 juillet

Marx publie un autre article intitulé : « Information judiciaire contre la Nouvelle Gazette rhénane ».

14 juillet

À l'assemblée générale de l'Association démocratique de Cologne, Engels critique l'Assemblée nationale prussienne. Il propose de charger d'Ester, un dirigeant de l'aile gauche de l'Assemblée nationale de Berlin, de protester contre les limites apportées an droit d'association pour les officiers.

17 au 24 juillet

Engels écrit la série d'articles concernant « Les débats sur la proposition Jacoby » qui paraît du 18 au 25 juillet dans la Nouvelle Gazette rhénane.

21 juillet

Marx assiste à l'assemblée générale de l'Association démocratique de Cologne où furent élus les représentants au Comité central des trois associations démocratiques de Cologne. L'assemblée élit à l'unanimité pour la représenter Marx et Schneider II. Au cours de cette réunion [file:///bios/weitling.htm Weitling] expose ses vues confuses et sectaires sur les tâches du prolétariat. La réponse de Marx est reportée à la prochaine réunion.

21 au 24 juillet

Dans une série d'éditoriaux de la Nouvelle Gazette rhénane, Marx et Engels soulignent le caractère antidémocratique du projet de loi sur la milice civique, déposé par le gouvernement prussien.

22 juillet

La Nouvelle Gazette rhénane publie l'article d'Engels : « L'armistice avec le Danemark ».

Le juge d'instruction interroge de nouveau Marx au sujet de son article intitulé : « Arrestations ».

26 au 30 juillet

Marx et Engels prennent position dans la Nouvelle Gazette rhénane sur le projet de loi concernant l'emprunt forcé.

31 juillet

Engels écrit l'article : « La Kölnische Zeitung et la situation en Angleterre » qui paraît le I° août dans la Nouvelle Gazette rhénane.

3 août

La Nouvelle Gazette rhénane publie l'éditorial : « La note russe » qui démasque la politique étrangère réactionnaire du tsarisme.

Marx reçoit la nouvelle que le gouvernement provincial lui refuse la qualité de sujet prussien et le considère comme étranger. Engels est entendu comme témoin par le juge d'instruction qui veut essayer de découvrir l'auteur de l'article intitulé : « Arrestations ».

4 août

Marx et Engels participent à l'Assemblée générale de l'Association démocratique de Cologne où la discussion sur le comportement de Weitling se poursuit. Marx critique âprement la thèse, défendue par Weitling, de la séparation entre un mouvement politique et un mouvement social, souligne au contraire le lien étroit qui unit les intérêts sociaux et les intérêts politiques, et met en relief l'incompréhension caractéristique de la position de Weitling pour les tâches démocratiques de la révolution allemande. Engels annonce à l'Assemblée que le gouvernement prussien a refusé de reconnaître à Marx la qualité de sujet prussien et que Marx, en conséquence, est menacé d'expulsion.

En commun avec d'autres membres du Comité central des trois Associations démocratiques de Cologne, Marx s'adresse à toutes les Associations démocratiques de la province rhénane et leur propose d'envoyer leurs délégués au premier Congrès des démocrates rhénans qui doit être convoqué à Cologne pour le 13 août. L'appel est publié le 5 août dans la Nouvelle Gazette rhénane.

6 août

Marx écrit l'article : « La Belgique « État modèle » qui paraît le 7 août dans la Nouvelle Gazette rhénane.

Du 9 août au 7 septembre

La série d'articles d'Engels : « Le débat sur la Pologne à Francfort » paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane.

11 août

Une Assemblée générale de l'Association démocratique de Cologne a lieu sous la présidence de Marx. Une adresse de protestation contre l'incorporation de la Posnanie à la Confédération germanique y est adoptée. Au cours de la réunion, le refus du gouvernement prussien de reconnaître à Marx la qualité de citoyen prussien est débattu. Marx montre les véritables raisons des mesures prises par le gouvernement contre lui. Engels rapporte de nouveaux faits concernant les poursuites policières contre les dirigeants du mouvement démocratique et contre Schapper en particulier. L'Assemblée élit une délégation chargée d'exiger des autorités de Cologne qu'elles rapportent les mesures de police prises à l'encontre de Marx et de Schapper.

13-14 août

Marx et Engels participent au premier Congrès des démocrates rhénans qui se tient à Cologne, et qui réunit les délégués de dix-sept organisations démocratiques. Le Congrès confirme le Comité central des trois Associations démocratiques de Cologne, (élu auparavant, et auquel Marx appartient) comme Comité régional démocratique rhénan. Dans son discours au Congrès, Engels souligne la haine des masses populaires rhénanes contre le prussianisme réactionnaire. Le Congrès donne pour tâche aux organisations démocratiques de développer l'agitation politique parmi les ouvriers des usines et les paysans, de former dans les villages de nouvelles associations et de rester en liaison permanente avec elles.

22 août

Marx s'adresse au ministre de l'Intérieur prussien Kuhlwetter et exige que le décret illégal du gouvernement provincial soit annulé et qu'on lui rende sa qualité et ses droits de citoyen prussien.

Du 23 août aux environs du 11 septembre

Marx entreprend un voyage à Berlin et à Vienne pour resserrer les liens avec les organisations démocratiques et les organisations ouvrières de ces deux villes et engager leurs dirigeants à lutter avec énergie contre la contre-révolution en Prusse et en Autriche. Marx espère en outre obtenir des subsides pour la Nouvelle Gazette rhénane.

25-26 août

Marx est à Berlin. Il a des entretiens avec plusieurs dirigeants du mouvement démocratique, entre autres, avec d'Ester, Jung et Julius.

26 août

Engels écrit les articles intitulés : « La Kölnische Zeitung et l'Italie » et « La Zeitungs-Halle et la province rhénane » qui paraissent le 27 août dans la Nouvelle Gazette rhénane.

27 août

Marx part pour Vienne.

28 août

Marx assiste à la séance de l'Association démocratique de Vienne où l'on discute de la situation à Vienne, après les combats de rues du 23 août. Dans son discours, Marx souligne que la nature des événements de Vienne ne procède pas du changement de ministère, mais d'une lutte de classes entre la bourgeoisie et le prolétariat, comme pendant les journées de juin à Paris.

Du 28 août au 6 septembre

Pendant son séjour à Vienne Marx rencontre les dirigeants des organisations démocratiques et des organisations ouvrières. Il a entre autres une conversation avec le dirigeant de la fraction germano-tchèque de la Diète autrichienne, Borros, sur la question nationale en Autriche et sur les relations entre les travailleurs tchèques et les travailleurs allemands. Marx engage aussi des pourparlers pour obtenir des ressources financières pour la Nouvelle Gazette rhénane.

30 août

Marx parle à l'Assemblée de la première Union ouvrière de Vienne, de la situation sociale en Europe occidentale et du rôle de la classe ouvrière dans la lutte révolutionnaire.

2 septembre

Engels écrit l'article « Les condamnations à mort d'Anvers ». Cet article qui prend la défense des dix-sept démocrates belges condamnés à mort, paraît dans le numéro du 3 septembre de la Nouvelle Gazette rhénane.

Devant l'Assemblée de la première Union ouvrière de Vienne, Marx fait un long exposé sur Travail salarié et capital.

4 septembre

Engels est à nouveau convoqué chez le juge d'instruction, non plus comme témoin, mais comme co-accusé au procès intenté à la Nouvelle Gazette rhénane pour avoir publié l'article : « Arrestations ».

7 septembre

L'Association démocratique de Cologne et la rédaction de la Nouvelle Gazette rhénane convoquent au Manège une assemblée populaire. Quelques milliers de personnes répondent à cet appel. Une adresse à l'Assemblée nationale de Francfort y est adoptée; elle réclame le refus de l'armistice signé entre le gouvernement prussien et le Danemark. On y adopte également une autre adresse, cette fois à l'Assemblée nationale prussienne, protestant contre le projet de loi anti-démocratique sur la milice civique.

Du 7 au 10 septembre

Étant donné l'aggravation de la situation en Prusse, Marx décide d'accélérer son retour à Cologne. Il fait une halte à Berlin où il poursuit ses conversations et ses pourparlers avec les dirigeants du mouvement démocratique et assiste à une séance de l'Assemblée nationale prussienne. Il se met d'accord avec les démocrates polonais pour recevoir des ressources financières pour la Nouvelle Gazette rhénane. Conformément à cet accord, Wladislaw Koscielscki envoie, le 18 septembre, deux mille thalers à Marx.

8 septembre

Engels écrit l'article sur « La chute du ministère d'action » que la Nouvelle Gazette rhénane publie le 10 septembre.

8 et 10 septembre

Les articles d'Engels : « L'armistice avec le Danemark » et « L'armistice entre la Prusse et le Danemark » paraissent dans la Nouvelle Gazette rhénane.

Vers le 10 septembre

Les « Revendications du Parti communiste d'Allemagne » sont imprimées à Cologne sous forme de tracts et immédiatement diffusées dans plusieurs localités de la province rhénane.

Vers le 11 septembre

Marx revient à Cologne.

11 septembre

À la séance du Comité de l'Union ouvrière de Cologne, Engels fait une conférence sur la question de savoir si une organisation du travail est possible. À cette occasion il met en relief les véritables causes des échecs des ateliers nationaux en France.

Du 11 au 15 septembre

Dans la série d'articles : « La crise et la contre-révolution » qui paraissent du 12 au 16 septembre dans la Nouvelle Gazette rhénane, Marx exprime la thèse suivante d'une extrême importance : le gouvernement provisoire formé après la révolution sera nécessairement une dictature révolutionnaire du peuple; elle aura pour tâche essentielle une lutte décisive pour barrer la route à la contre-révolution et l'anéantissement de ce qui reste des anciennes institutions.

Du 11 au 25 septembre

Marx, Engels et d'autres membres de la rédaction de la Nouvelle Gazette rhénane renforcent le travail d'explication et d'organisation parmi les masses populaires pour les mobiliser dans la lutte contre l'offensive de la contre-révolution.

12 septembre

Le ministre de l'Intérieur prussien Kuhlwetter communique à Marx la réponse à la requête de celui-ci. Il considère comme légal le décret des autorités de Cologne refusant à Marx la qualité de sujet prussien.

13 septembre

La rédaction de la Nouvelle Gazette rhénane, l'Union ouvrière de Cologne, et l'Association démocratique organisent une assemblée populaire sur la Frankenplatz à Cologne. Environ six mille personnes y participent.

Conformément à une proposition de Wilhelm Wolff, soutenue par Engels, l'assemblée élit un Comité de salut public de trente personnes parmi lesquelles se trouvent Marx et Engels. L'assemblée adopte une adresse, proposée par Engels, à l'Assemblée nationale prussienne, réclamant que les députés, au cas où le gouvernement tenterait de dissoudre l'Assemblée, restent à leurs places, même si l'on emploie contre eux la force armée.

17 septembre

Engels assiste à une assemblée populaire convoquée à Worringen, aux environs de Cologne, à l'initiative des organisations démocratiques de Cologne. Cette assemblée réunit environ huit mille personnes. Engels est élu secrétaire de l'assemblée. L'assemblée se déclare en faveur d'une république rouge, démocratique et sociale; elle reconnaît le Comité de salut public de Cologne et déclare, dans une adresse à l'Assemblée nationale de Francfort, que dans le cas d'un conflit entre la Prusse et l'Allemagne, toutes les personnes présentes se mettront du côté de l'Allemagne.

Le Comité régional rhénan des démocrates, dont Marx fait partie, annonce la convocation, pour le 24 septembre, du second Congrès des démocrates de la province rhénane et de Westphalie.

19-20 septembre

Engels écrit les articles : « La ratification de l'armistice » et « L'insurrection de Francfort » que la Nouvelle Gazette rhénane publie les 20 et 21 septembre.

20 septembre

Partant de la ratification de l'armistice avec le Danemark par l'Assemblée nationale de Francfort et l'insurrection qui a lieu dans cette même ville, le Comité de salut public, l'Association démocratique et l'Union ouvrière de Cologne convoquent une assemblée populaire à la salle Eiser. Dans une proclamation, l'assemblée assure les insurgés de Francfort de sa solidarité et déclare traîtres au peuple les membres de l'Assemblée nationale de Francfort qui ont voté pour la ratification de l'armistice. Au cours de cette réunion, Engels prononce un discours où il stigmatise la décision honteuse de l'Assemblée nationale de Francfort et informe l'assemblée du déroulement de l'insurrection à Francfort.

23 septembre

La proclamation de l'assemblée populaire du 20 septembre est publiée dans la Nouvelle Gazette rhénane et diffusée en outre sous forme de tract dans la ville. Le personnel chargé de l'expédition de la Nouvelle Gazette rhénane se déclare en même temps prêt à recevoir des contributions pour soutenir les insurgés de Francfort et leurs familles.

25 septembre

Une procédure criminelle est engagée contre Engels, Wilhelm et Burgers pour complot contre l'ordre établi et pour leur attitude lors des assemblées populaires de Cologne.

Le ministre impérial de la Justice donne au procureur l'ordre d'entreprendre des poursuites judiciaires contre le Comité de salut public dont Marx et Engels font partie ainsi que contre l'Association démocratique, l'Union ouvrière et contre le personnel chargé de l'expédition de la Nouvelle Gazette rhénane, à cause de la résolution de l'assemblée populaire qui a eu lieu à Cologne, le 20 septembre 1848.

25 septembre au matin

Marx vient à la séance du second Congrès des démocrates de la province rhénane et de Westphalie qui a été repoussé jusqu'à ce jour; étant donné l'arrestation provocatrice à la première heure de la matinée, par la police, des dirigeants des organisations démocratiques de Cologne (Schapper, Becker, etc.) la séance n'a pas lieu.

25 septembre dans la matinée

À l'hôtel « lm Kranz » sur le Vieux Marché, Marx parle à la réunion de l'Union ouvrière et cherche à convaincre les travailleurs rassemblés de ne pas céder aux provocations de la police. Il déclare que le moment de déclencher une insurrection armée n'est pas encore venu, qu'une action prématurée se terminerait en putsch qui priverait les travailleurs de leur force combative à la veille du jour décisif.

25 septembre dans l'après-midi

Au cours d'une séance commune de l'Association démocratique et de l'Union ouvrière à la salle Eiser, Marx et ses partisans mettent les personnes assemblées en garde contre des actions prématurées.

26 septembre

L'état de siège est déclaré à Cologne et, sur l'ordre du commandant militaire, la parution de la Nouvelle Gazette rhénane et d'autres journaux démocratiques est interdite.

Après le 26 septembre

Pour échapper à une arrestation, Engels doit quitter Cologne. Il se cache quelques jours à Barmen, puis il part pour Bruxelles.

28 septembre

Dans une édition spéciale les gérants de la Nouvelle Gazette rhénane portent à la connaissance des abonnés l'interdiction du journal et expriment en même temps leur conviction que le journal pourra recommencer à paraître dans quelques jours.

30 septembre

Les gérants de la Nouvelle Gazette rhénane annoncent la levée prochaine de l'état de siège à Cologne et la reparution du journal à partir du 5 octobre.

De la fin septembre à la mi-octobre

Marx lutte avec ténacité pour obtenir que la Nouvelle Gazette rhénane puisse paraître à nouveau et surmonte de grosses difficultés d'argent et d'organisation dues à la suspension du journal. Il met ses ressour­ces financières personnelles à la disposition du journal pour couvrir ses dépenses et ses obligations.

I° octobre

Une action judiciaire est intentée contre Marx; Engels et d'autres rédacteurs de la Nouvelle Gazette rhénane, avec, pour motif, la publication du feuilleton anonyme : « La vie et les actes du célèbre chevalier Schnapphahnski », rédigé par Georg Weerth; ils sont en outre soupçonnés d'avoir rédigé le projet de résolution de l'assemblée populaire qui s'est tenue à Cologne, le 20 septembre 1848.

3 octobre

À l'occasion de la levée de l'état de siège à Cologne, le gérant de la Nouvelle Gazette rhénane sort une édition spéciale où il annonce la reparution prochaine du journal et demande que l'on s'abonne pour le quatrième trimestre.

Le procureur lance un mandat d'amener contre Engels. Son signalement y est joint.

Après le 3 octobre

Marx propose à Freiligrath d'entrer à la rédaction de la Nouvelle Gazette rhénane. Freiligrath accepte.

Vers le 4 octobre

Engels rencontre à Bruxelles Dronke qui a dû également prendre la fuite.

4 octobre

La police de Bruxelles arrête Engels et Dronke et les met en prison; elle les conduit ensuite par étapes à la frontière française d'où ils se rendent tous les deux à Paris.

5 octobre

Engels et Dronke arrivent à Paris.

Vers le 10 octobre

Après quelques jours de séjour à Paris Engels prend à pied le chemin de la Suisse avec l'intention de profiter de la première occasion venue pour rentrer à Cologne. Chemin faisant Engels apprend à connaître les conditions d'existence et l'opinion politique des paysans français.

Vers le 12 octobre

L'Union ouvrière de Cologne envoie une délégation à Marx. le priant de prendre la direction de l'Union.

12 octobre

Le n° 114 de la Nouvelle Gazette rhénane paraît; c'est le premier numéro après la levée de l'état de siège. On y trouve l'annonce de la reparution du journal signée de Marx en tant que rédacteur en chef et de l'entrée de Freiligrath à la rédaction. On y trouve également l'article de Marx intitulé : « Révolution à Vienne ».

Marx écrit l'article : « La révolution à Cologne » qui paraît le 13 octobre dans la Nouvelle Gazette rhénane.

14 octobre

La Nouvelle Gazette rhénane publie les articles de Marx intitulés : « Le ministère Pfuel » et « Le discours de Thiers sur une banque d'hypothèques au cours forcé ».

De la deuxième moitié d'octobre au début novembre : Marx qui accorde une importance considérable à la lutte de la population de Vienne contre la contre-révolution monarchiste et féodale écrit pour la Nouvelle Gazette rhénane une série d'articles sur le déroulement de l'insurrection à Vienne.

16 octobre

À la séance du Comité de l'Union ouvrière de Cologne, Marx accepte de prendre la place de président. Au cours de cette séance, Marx parle du rôle révolutionnaire des travailleurs allemands, surtout pendant l'insurrection de Vienne. Sur sa proposition est adoptée une motion adressant le salut de l'organisation à l'Union ouvrière de Vienne.

18 octobre

Marx écrit « Réponse du roi de Prusse à la délégation de l'Assemblée nationale » et « Réponse de Frédéric Guillaume IV à la délégation de la milice civique ». Ces articles paraissent le 19 et le 20 octobre dans la Nouvelle Gazette rhénane.

22 octobre

La Nouvelle Gazette rhénane publie les articles suivants de Marx : « La Réforme sur l'insurrection de juin », « L'intervention franco-anglaise en Italie » et « L'État constitutionnel modèle ».

L'assemblée générale de l'Union ouvrière de Cologne confirme Marx dans ses fonctions de président de l'Union ouvrière. Au cours de cette réunion, Marx prononce un discours sur le système d'élections indirectes qui existe en Allemagne. L'assemblée élit Beust comme délégué au deuxième Congrès démocratique de Berlin où il présentera un programme dont les « Revendications du parti communiste d'Allemagne » constituent la base.

Vers le 24 octobre

Engels arrive à Genève.

Vers le 26 octobre

Dans une lettre adressée à Engels à Genève, Marx lui annonce la reparution de la Nouvelle Gazette rhénane et le prie d'envoyer des articles et des correspondances.

28 octobre

Dans un article qui paraîtra le lendemain et qui s'intitule : « Le procureur général Hecker et la Nouvelle Gazette rhénane », Marx décrit les poursuites dont les rédacteurs de la Nouvelle Gazette rhénane ont été l'objet.

Fin octobre à novembre

Engels écrit le compte-rendu de son voyage « De Paris à Berne », qui reste inachevé.

Début novembre

Après un séjour de quelques jours à Genève, Engels se rend à Lausanne où il prend contact avec l'Union ouvrière de Lausanne.

2 novembre

Marx rédige l'article : « La Réforme de Paris et la situation en France » et dans l'article « Appel du Congrès démocratique au peuple allemand » il critique l'inconsistance et la médiocrité de ce document. Les deux articles sont publiés le 3 novembre dans la Nouvelle Gazette rhénane.

6 novembre

Marx écrit l'article : « Victoire de la contre-révolution à Vienne » qui paraît le 7 novembre dans la Nouvelle Gazette rhénane.

À la séance du comité de l'Union ouvrière de Cologne, Marx annonce que Vienne est tombée. Il souligne que seule la trahison de la bourgeoisie a permis aux troupes autrichiennes de prendre la ville.

En novembre

Tout le travail de rédaction de la Nouvelle Gazette rhénane repose sur les épaules de Marx puisque Engels et quelques autres rédacteurs ont dû quitter Cologne pour échapper à une arrestation. Marx déploie son activité comme président de l'Union ouvrière de Cologne, et travaille en même temps à l'Association démocratique et au Comité régional des démocrates rhénans; il mobilise les masses populaires et les engage à résister activement à l'offensive de la contre-révolution.

Vers le 7 novembre

Engels qui séjourne en Suisse va de Lausanne à Neuchâtel.

7 novembre

Engels envoie à Marx un article sur la république de Neuchâtel qu'il intitule « L'ex-principauté »; cet article paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane du 11 novembre.

8 novembre

À propos du coup d'État contre-révolutionnaire qui se prépare en Prusse, Marx écrit l'article sur « La crise de Berlin » qui paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane du 9 novembre.

Vers le 9 novembre

Engels se rend de Neuchâtel à Berne.

9 novembre

Engels rédige l'article : « Les nouvelles autorités - progrès en Suisse » qui paraît le 15 novembre dans la Nouvelle Gazette rhénane.

11-13 novembre

Marx écrit une série d'articles intitulés : « La contre-révolution à Berlin » qui paraissent dans la Nouvelle Gazette rhénane du 12 novembre (première et seconde édition) et du 14 novembre. Il appelle les masses populaires à répondre aux actes de la contre-révolution en refusant de payer les impôts.

13 novembre

Au cours d'une assemblée populaire à Cologne, un Comité populaire est élu; Marx en fait partie. La tâche du Comité consiste à organiser et armer les masses pour lutter contre l'augmentation des impôts et contre le coup d'État qui se prépare en Prusse.

Marx assiste à une réunion de l'Association démocratique de Cologne. Il y lit un télégramme qu'il vient de recevoir de Vienne concernant l'exécution de Robert Blum. Cette nouvelle provoque dans la salle une tempête d'indignation.

14 novembre

Marx est interrogé par le juge d'instruction pour « offense » au procureur général Hecker. Les masses populaires se rassemblent devant le palais de justice pour témoigner leur sympathie à Marx. Après l'interrogatoire, Marx est accompagné par la foule à la salle Eiser où il remercie les personnes présentes de leur sympathie et de leur soutien.

Au nom du Comité régional des démocrates rhénans, Marx et Schneider II lancent un appel à toutes les Associations démocratiques de la province rhénane. Cet appel propose d'organiser des réunions populaires et d'engager la population à refuser les impôts. Pour discuter des autres mesures à prendre le Comité régional convoque pour le 23 novembre un Congrès des démocrates rhénans. L'appel est publié le 15 novembre dans la Nouvelle Gazette rhénane.

15 novembre

Marx écrit son article : « Le ministère est mis en accusation » qui paraît le jour même dans une édition spéciale de la Nouvelle Gazette rhénane.

Engels s'adresse à la direction de la Justice et de la Police du canton de Berne pour la prier de lui accorder une autorisation de séjour.

17 novembre

L'article de Marx : « Les confessions d'une belle âme », rédigé la veille, paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane. Dans un supplément extraordinaire à la Nouvelle Gazette rhénane Marx appelle la population à ne pas payer d'impôts au gouvernement. Du 19 novembre au 17 décembre tous les numéros du journal contiendront cet appel : « Plus d'impôts ».

18 novembre

Marx écrit un article sur « Un édit d'Eichmann »; cet article paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane du 19 novembre. Au nom du Comité régional des démocrates rhénans Marx, Schapper et Schneider II lancent un nouvel appel où ils engagent la population à s'opposer par tous les moyens au recouvrement des impôts par la force, à organiser une armée territoriale armée et à créer des organes ayant les pleins pouvoirs sous la forme de Comités de salut public. L'appel paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane du 19 novembre.

20 novembre

Marx, Schapper et Schneider II sont cités le 21 novembre devant le juge d'instruction pour être entendus; ils sont accusés « d'incitation publique à la rébellion » à cause de l'appel à refuser les impôts.

Dans un nouvel appel Marx, Schapper et Schneider II font connaître qu'ils sont cités devant le tribunal et mettent les démocrates rhénans en garde contre des actions prématurées. L'appel est publié le 21 novembre dans la Nouvelle Gazette rhénane.

21 novembre

Marx est interrogé au sujet de l'appel du Comité régional des démocrates rhénans demandant de ne pas payer les impôts.

22 novembre

Marx écrit l'article sur « L'Assemblée de Francfort » qui paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane le 23 novembre.

23 novembre

Marx participe au deuxième Congrès des démocrates rhénans à Cologne où l'on discute de la campagne de refus des impôts. Le Congrès étudie également en détail le travail des démocrates à la campagne car il estime nécessaire de gagner les masses paysannes à la lutte contre la contre-révolution. Le Congrès confirme la résolution du Congrès régional des démocrates et donne aux délégués des instructions correspondantes.

L'article d'Engels : « Élections au tribunal fédéral » et « Divers » paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane.

24 novembre

Marx écrit les articles sur « Drigalski, le législateur, le citoyen et le communiste » et « Trois procès publics contre la Nouvelle Gazette rhénane » qui paraissent dans la Nouvelle Gazette rhénane du 26 novembre.

Engels envoie les articles sur « Le pouvoir central allemand et la Suisse » et « Les personnalités du Conseil fédéral ». La Nouvelle Gazette rhénane publie ces articles les 26 et 29 novembre.

29 novembre

Marx rédige l'article sur « Le mouvement révolutionnaire en Italie » qui paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane du 30 novembre. Dans une lettre Marx demande à Engels d'écrire pour la Nouvelle Gazette rhénane des articles sur Proudhon, sur les événements de Hongrie et « contre la République fédérative, pour laquelle la Suisse offre un excellent prétexte ».

Début décembre

Engels écrit les articles sur « La classe ouvrière française et l'élection présidentielle » et sur « Proudhon », qui restent indédits.

Vers le 2 décembre

Marx est de nouveau cité devant le juge d'instruction pour être interrogé au sujet de quelques articles de la Nouvelle Gazette rhénane. Il s'agit de la série de feuilletons : « La vie et les actes du célèbre chevalier Schnapphahnski » dus à la plume de Georg Weerth et parus sans nom d'auteur, et ensuite d'un article écrit de Breslau sur les combinaisons électorales de Lichnowski, puis d'une correspondance de Francfort qui dévoile un faux rapport de Stedtmann, député à l'Assemblée nationale de Francfort, ainsi que sur la résolution de l'assemblée populaire tenue, à Cologne, le 20 septembre 1848 et qu'avait publiée la Nouvelle Gazette rhénane.

6 décembre

À l'occasion de la dispersion par la force de l'Assemblée nationale prussienne Marx écrit l'article : « La dissolution de l'Assemblée nationale » qui paraît le 7 décembre dans un supplément spécial de la Nouvelle Gazette rhénane. Engels écrit un article sur « Le Conseil national »; il est publié le 10 décembre.

8 décembre

L'Union ouvrière de Lausanne charge Engels, « vieux combattant de la cause du prolétariat » de la représenter au premier Congrès des Unions ouvrières et des sections de l'Association nationale démocratique allemande de Suisse qui s'ouvre le 9 décembre à Berne.

9 décembre

Engels obtient une autorisation de séjour pour Berne.

Du 9 au 29 décembre

Dans la série d'articles intitulés : « La bourgeoisie et la contre-révolution », Marx fait le bilan de la révolution de mars et définit la situation des classes et leurs rapports de force en Allemagne à la fin de l'année 1848; il démasque la traîtrise de la bourgeoisie prussienne. Les articles paraissent dans la Nouvelle Gazette rhénane des 10, 15, 16 et 31 décembre.

19 décembre

Dans la Nouvelle Gazette rhénane paraît une invitation à s'abonner au journal pour le premier trimestre de 1849. On y souligne le fait que la Nouvelle Gazette rhénane n'est pas seulement l'organe de la démocratie allemande mais aussi celui de la démocratie européenne.

20 décembre

La session des Assises fixée à ce jour pour le procès contre Marx, rédacteur en chef, contre Korff, gérant responsable et contre Engels, rédacteur à la Nouvelle Gazette rhénane, accusés d'avoir offensé le procureur Zweiffel et d'avoir calomnié les gendarmes (dans l'article « Arrestations » publié le 5 juillet) est ajournée pour des motifs de forme.

21 décembre

Marx est cité devant le juge d'instruction pour l'article « Drigalski, le législateur, le citoyen et le communiste » paru le 26 novembre dans la Nouvelle Gazette rhénane.

21-22 décembre

Marx écrit l'article sur le « Procès contre Gottschalk et ses camarades » qui paraît les 22 et 23 décembre dans la Nouvelle Gazette rhénane.

24 décembre

L'article de Marx : « La contre-révolution prussienne et la magistrature prussienne » paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane.

31 décembre

Dans l'article sur « Le mouvement révolutionnaire » Marx tire les conclusions du déroulement de la révolution de 1848 en Europe; il analyse les perspectives de la révolution prolétarienne en France et en Angleterre et insiste sur l'influence que cette révolution ne peut manquer d'exercer sur le mouvement de libération nationale et révolutionnaire en Europe. Le I° janvier 1849, l'article est publié dans la Nouvelle Gazette rhénane.

1849[modifier le wikicode]

4 janvier

Au sujet de la carte de travail (réglement pour les travailleurs urbains) délivrée par la municipalité de Cologne, Marx écrit l'article « Un document bourgeois » qui paraît le lendemain dans la Nouvelle Gazette rhénane.

8 janvier

Marx rédige l'article intitulé : « Vœux de nouvel an » qui paraît le 9 janvier dans la Nouvelle Gazette rhénane.

11 janvier

Engels écrit l'article sur « La presse suisse » qui paraît le 17 janvier dans la Nouvelle Gazette rhénane.

13 janvier

La Nouvelle Gazette rhénane publie l'article d'Engels : « La lutte magyare ».

15 janvier

Marx assiste à la séance du Comité de l'Union ouvrière de Cologne. Dans un discours il expose pourquoi, aux élections à la seconde Chambre, les travailleurs doivent soutenir les candidats démocratiques.

mi-janvier

Engels quitte la Suisse, revient à Cologne et reprend l'ensemble de son travail à la rédaction de la Nouvelle Gazette rhénane.

20-21 janvier

Dans l'article polémique : « Montesquieu LVI », Marx démasque les promesses électorales démagogiques - solution de la question sociale grâce à la Constitution octroyée - de la Kölnische Zeitung. Il appelle les travailleurs et les petits bourgeois à ne choisir que des députés qui pren­dront résolument position contre le système féodal, dépassé. L'article paraît le 21 et le 22 janvier dans la Nouvelle Gazette rhénane.

21 janvier

Engels écrit l'article intitulé : « Lettre de cachet prussienne contre Kossuth » qui paraît le 28 janvier dans la Nouvelle Gazette rhénane.

26 janvier

Engels est entendu par le juge d'instruction au sujet des événements de septembre à Cologne. Le résultat de l'interrogatoire, c'est qu'il ne lui est rien reproché.

26 et 28 janvier

La Nouvelle Gazette rhénane publie l'article : « La National-Zeitung de Berlin aux électeurs au premier degré » où Marx soumet les libéraux allemands à une sévère critique.

29 janvier

Marx assiste à la séance du Comité de l'Union ouvrière de Cologne où l'on décide de recommencer à publier le journal de l'Union : Freiheit, Brüderlichkeit, Arbeit pour faire contrepoids au journal Freiheit, Arbeit qui est devenu le porte-parole du groupe sectaire de Gottschalk.

30 janvier

Dans l'article : « La Kölnische Zeitung et les élections », Marx démontre que le prolétariat, la petite bourgeoisie des villes et la paysannerie doivent nécessairement mener ensemble la lutte pour une république démocratique. L'article paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane du 1° février.

Fin janvier-début février

Marx et Engels se recontrent au siège de la rédaction de la Nouvelle Gazette rhénane avec le chef de la Fraternisation ouvrière de Berlin, Stephan Born, qui se trouve de passage à Cologne.

En février

À l'occasion de l'arrivée de Joseph Moll, émissaire du Comité central de la Ligne des communistes à Londres, une réunion a lieu à la rédaction de la Nouvelle Gazette rhénane. Marx et Engels y participent. On y discute de la réorganisation de la Ligue des communistes.

3 février

Marx écrit l'article sur « Camphausen » qui paraît le 4 février dans la Nouvelle Gazette rhénane.

4 février

À l'assemblée générale de l'Union ouvrière de Cologne, Marx et Engels proposent de faire régulièrement et gratuitement des cours pour les membres de l'Union, sur des sujets sociaux. Pour créer une organisation ouvrière plus forte avec un statut bien défini et une structure stable, l'assemblée décide de réorganiser l'Union ouvrière.

7 février

Au procès contre la Nouvelle Gazette rhénane pour offense au procureur Zweiffel et diffamation de gendarmes, Marx et Engels mettent au pilori le gouvernement prussien qui a accompli un coup d'État contre-révolutionnaire. Marx, Engels et Korff, le gérant responsable du journal, sont acquittés par le jury. Les plaidoyers de Marx et d'Engels sont publiés dans la Nouvelle Gazette rhénane du 14 février.

8 février

Devant les Assises de Cologne, au procès pour « incitation à la rébellion », à cause de l'appel du Comité régional des démocrates du 18 novembre 1848, Marx prend sa propre défense et celle de ses co-accusés, Schapper, et Schneider II. Marx indique dans son discours que le peuple a le droit de répondre par une révolution aux menées contre-révolutionnaires du pouvoir royal. Tous les accusés sont acquittés. Le discours de Marx devant le tribunal est publié dans la Nouvelle Gazette rhénane les 25 et 27 février.

10 février

Marx écrit les articles sur « La division du travail à la Kölnische Zeitung » et « Lassalle » qui paraissent le 11 février dans la Nouvelle Gazette rhénane. Plusieurs articles sur le procès contre Lassalle suivront.

11 février

Marx et Engels assistent à un banquet démocratique organisé par une Union ouvrière de Muhlheim. Marx y prononce un discours sur la participation des travailleurs allemands aux luttes révolutionnaires de France, d'Angleterre, de Belgique et de Suisse. Dans son discours, Engels salue les combattants révolutionnaires de Hongrie. Lukas, membre de l'Union ouvrière, porte un toast aux démocrates qui, tel Marx, ont lutté bien avant la révolution de février pour les droits de la classe ouvrière.

14-15 février

Engels écrit l'article sur « Le panslavisme démocratique » qui paraît les 15 et 16 février dans la Nouvelle Gazette rhénane.

15 février

Au cours de la séance du Comité de l'Union ouvrière de Cologne, Engels propose d'organiser un banquet pour commémorer l'anniversaire de la révolution de février en France. La proposition est acceptée.

16 au 21 février

Marx écrit les articles intitulés : « Les finances prussiennes sous Bodelschwingh. et consorts » et « Nouvelle contribution à l'histoire des finances prussiennes ». Les articles paraissent dans la Nouvelle Gazette rhénane des 17 et 23 février.

17 février

Engels rédige l'article sur « La Kölnische Zeitung et la lutte des Magyars » qui est publié dans la Nouvelle Gazette rhénane du 18 février.

24 février

Marx et Engels assistent au banquet organisé à l'occasion du premier anniversaire de la révolution de février en France. Engels porte un toast en l'honneur des Italiens en lutte et de la république romaine.

28 février

Sous le titre « Deux procès politiques » une brochure spéciale paraît à l'imprimerie qui édite la Nouvelle Gazette rhénane. Elle contient le compte rendu des procès des 7 et 8 février et les discours de Marx et d'Engels.

2-3 mars

Deux sous-officiers de la garnison de Cologne se présentent au domicile de Marx et le somment, sous la menace, de révéler l'auteur de la note sur le capitaine Uttenhoven qui a paru dans la Nouvelle Gazette rhénane. Marx refuse catégoriquement. Le 3 mars il proteste auprès du commandant de la place de Cologne au sujet de cet incident.

7 mars

L'éditorial de la Nouvelle Gazette rhénane, « La situation commerciale », analyse le développement de l'économie anglaise à la veille de la révolution de 1848 et l'influence de la révolution sur le commerce et l'industrie.

10 et 15 mars

Marx écrit les articles sur « L'association de mars » et « L'association de mars et la Nouvelle Gazette rhénane » qui paraissent les 11 et 17 mars 1849.

11 mars

À la réunion des électeurs au premier degré qui a lieu à la salle du Gurzenich à Cologne, Marx est élu au Comité qui doit établir une liaison permanente avec les députés à la seconde Chambre. L'assemblée rédige une motion aux députés de la seconde Chambre, les engageant à réclamer la levée de l'état de siège à Berlin et à mettre un terme à la dictature du sabre.

13 au 23 mars

Dans quelques articles de la Nouvelle Gazette rhénane Marx définit le caractère des projets de loi du ministère Brandenburg-Manteuffel sur les clubs, les réunions, les affiches et la presse : ils réduisent à néant les libertés démocratiques obtenues par la lutte au cours des journées révolutionnaires de mars.

16 mars

Engels écrit l'article sur « Le projet d'adresse à la seconde Chambre » qui paraît le jour même dans le supplément extraordinaire de la Nouvelle Gazette rhénane et une série d'articles critiques sur les débats à la seconde Chambre.

18 mars

Dans la seconde édition de la Nouvelle Gazette rhénale, Marx déclare dans un bref article que la Nouvelle Gazette rhénane ne publiera pas d'éditorial pour l'anniversaire de la révolution de mars à Berlin; elle fêtera l'anniversaire du soulèvement des travailleurs de Paris du 25 juin 1848.

19 mars

Au banquet organisé à la salle du Gurzenich à l'occasion de l'anniversaire des combats sur les barricades à Berlin et qui compte une très nombreuse assistance, Engels porte un toast en l'honneur des insurgés de juin à Paris.

25 mars

Engels écrit l'article intitulé : « Le débat sur l'adresse à Berlin » qui paraît le 30 mars dans la Nouvelle Gazette rhénale.

27 mars

Engels rédige l'article sur « La guerre en Italie et en Hongrie » qui paraît le 28 mars dans la Nouvelle Gazette rhénane.

29 mars

Le président de la province rhénane, Eichmann, estime prématurée la proposition du ministre de l'Intérieur prussien d'expulser Marx de Cologne. Il redoute les troubles que cette expulsion pourrait entraîner dans la ville et il conseille de choisir un moment plus propice pour expulser Marx non seulement de Cologne mais de Prusse.

Du 30 mars au 3 avril

Engels écrit trois articles sous le titre : « La défaite des Piémontais » où il analyse le déroulement de la guerre entre le Piémont et l'Autriche et montre que l'Italie ne peut se libérer de la domination autrichienne que par une guerre vraiment nationale et révolutionnaire, par une insurrection populaire générale. Les articles paraissent dans la Nouvelle Gazette rhénane du 31 mars, du 1° et du 4 avril.

Du 5 au 11 avril

Marx publie dans la Nouvelle Gazette rhénane son ouvrage Travail salarié et capital. Ce travail s'appuie sur les conférences qu'il a faites dans la seconde moitié du mois de décembre 1847 à l'Union ouvrière allemande de Bruxelles. Marx révèle ici, sous une forme populaire, l'essence de l'exploitation capitaliste et des oppositions inconciliables entre les intérêts des capitalistes et ceux des travailleurs salariés.

11 avril

Le Comité de l'Union ouvrière de Cologne décide de mettre au programme des soirées de discussion de ses filiales la question du travail salarié et d'utiliser comme base l'ouvrage de Marx Travail salarié et capital publié dans la Nouvelle Gazette rhénane.

14 avril

Marx ainsi que Schapper, W. Wolff et Anneke se retirent du Comité régional rhénan des Associations démocratiques. Marx et ses partisans rompent leurs liens organiques avec les démocrates petits bourgeois sans toutefois renoncer à agir de concert avec eux contre l'offensive de la contre-révolution. Ils se donnent pour tâche d'unir les Unions ouvrières et sur cette base, de travailler à la création d'un parti de masse des travailleurs qui soit indépendant. La déclaration sur leur retrait du Comité régional rhénan des Associations démocratiques paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane du 15 avril.

Du 14 avril au 9 mai

Marx entreprend un voyage à travers le nord-ouest de l'Allemagne et la Westphalie. Il visite Hambourg, Brême, Bielefeld et Hamm; il rencontre des communistes et des démocrates; il prend connaissance de la situation révolutionnaire du pays et s'efforce d'obtenir des ressources financières pour pouvoir continuer à faire paraître la Nouvelle Gazette rhénane. Pendant l'absence de Marx, c'est Engels qui dirige le journal.

16 avril

Sous l'influence de Marx et de ses partisans l'Union ouvrière de Cologne décide à l'unanimité de quitter l'union des Associations démocratiques d'Allemagne et de s'affilier à la fédération des Unions ouvrières dont le comité central a son siège à Leipzig. L'assemblée décide de convoquer à Cologne un congrès de toutes les Unions ouvrières de la province rhénane et de Westphalie pour établir une liaison plus étroite avec les Unions ouvrières.

17 avril

Marx est élu par le Comité de l'Union ouvrière de Cologne à la commission provisoire pour préparer le congrès de toutes les Unions ouvrières de la province rhénane et de Westphalie dont la date est fixée au 6 mai.

Du 19 au 23 avril

Engels écrit deux articles sur les débats de la seconde Chambre de la Diète prussienne : « La séance de la seconde Chambre à Berlin du 13 avril » et « Débat sur la loi sur l'affichage ». Les articles paraissent les 20, 22 et 27 avril dans la Nouvelle Gazette rhénane.

20 avril

La Nouvelle Gazette rhénane annonce que la publication de l'ouvrage de Marx Travail salarié et capital est interrompue, l'auteur ayant quitté Cologne. Elle n'a pu reprendre étant donné que la Nouvelle Gazette rhénane a été contrainte de cesser sa parution.

23 avril

L'assemblée générale de l'Union ouvrière de Cologne confirme la composition de la commission provisoire pour la préparation du congrès des Unions ouvrières de la province rhénane et de Westphalie. Marx, Schapper, W. Wolff, Anneke, Esser et Otto en font partie.

28 avril

Engels écrit les articles intitulés : « Dissolution de la seconde Chambre » et « La Posnanie ». Ces articles paraissent le 29 avril dans la Nouvelle Gazette rhénane.

29 avril

Le journal de l'Union ouvrière de Cologne : Freiheit, Brüderlichkeit, Arbeit publie une résolution de la première filiale de l'Union condamnant l'attitude de Gottschalk à l'égard de l'Union ouvrière et ses attaques perfides contre Marx.

30 avril

Engels écrit l'article sur « Les plans contre-révolutionnaires à Berlin » qui paraît le 1° mai dans la Nouvelle Gazette rhénane.

Première quinzaine de mai

La Nouvelle Gazette rhénane traite dans ses colonnes des soulèvements populaires en Saxe, dans la province rhénane, en Westphalie, dans le Palatinat et le Bade.

Du 4 au 6 mai

Dans les articles suivants publiés dans la Nouvelle Gazette rhénane

« La journée des villes rhénanes » et « Frénésie d'état de siège », Engels dévoile aux travailleurs de Cologne l'intention du gouvernement de provoquer des troubles, le 6 mai, à l'occasion de la tenue des congrès de différents partis et notamment des Unions ouvrières, afin d'avoir un prétexte pour proclamer l'état de siège. Engels adjure les travailleurs de ne pas répondre aux provocations du gouvernement et des autorités pour ne pas aborder la lutte dans des conditions défavorables.

7 mai

Engels rédige un article sur le nouvel élan révolutionnaire en Saxe, dans le Palatinat et dans la Prusse rhénane ainsi que sur la lutte révolutionnaire en Hongrie. L'article est intitulé : « L'armée prussienne et le soulèvement populaire révolutionnaire ». Il paraît le 8 mai dans la Nouvelle Gazette rhénane.

9 mai

Revenu de son voyage à travers diverses villes allemandes, Marx écrit l'article sur « Les actes de la maison de Hohenzollern » qui paraît le 10 mai dans la Nouvelle Gazette rhénane.

Engels écrit : « Offensive de la contre-révolution et victoire de la révolution ». L'article paraît le 10 mai dans la Nouvelle Gazette rhénane.

Vers le 10 mai

Engels prépare un plan d'action pour assurer la victoire de l'insurrection dans la province rhénane.

10 mai

L'insurrection a commencé à Elberfeld. Engels part pour Solingen et se rend de là à Elberfeld avec un détachement d'ouvriers révolutionnaires.

11 mai

Engels arrive à Elberfeld. Le Comité de salut public le charge de diriger les travaux en vue de l'édification des dispositifs défensifs et de contrôler toutes les barricades de la ville ainsi que l'artillerie. Engels réclame au Comité de salut public des armes pour les travailleurs et un impôt forcé pour les bourgeois afin de subvenir à l'entretien et aux besoins des troupes armées.

Le gouvernement prussien ordonne l'expulsion de Marx de la province rhénane, espérant ainsi faire obstacle à la parution de la Nouvelle Gazette rhénane.

14-15 mai

Le Comité de salut public d'Elberfeld demande à Engels de quitter la ville. Il cède ainsi à la pression de la bourgeoisie locale qui craint qu'Engels ne proclame la république rouge. L'attitude du Comité provoque l'indignation des travailleurs. Ils prient Engels de rester et promettent de le « protéger de leur vie ».

15 mai

Engels qui apprécie la situation avec sang-froid et ne veut pas provoquer de scission dans le camp des insurgés quitte Elberfeld et se rend à Cologne.

16 mai

Marx reçoit l'ordre d'expulsion de Prusse.

Vers le 17 mai

Un mandat d'amener est lancé contre Engels pour sa participation à l'insurrection d'Elberfeld.

17 mai

Un compte rendu précis des événements d'Elberfeld paraît dans la Nouvelle Gazette rhénane. Le journal remercie les travailleurs d'Elberfeld de la sympathie qu'ils ont manifestée à son rédacteur Engels et les assure que, dans la bataille décisive qui va se livrer entre les travailleurs et la bourgeoisie, Engels et tous les autres rédacteurs de la Nouvelle Gazette rhénane seront à leur place et aucun pouvoir sur terre ne pourra les en chasser.

Le mandat d'amener lancé contre lui oblige Engels à quitter Cologne.

Jusqu'au 19 mai

Marx règle les obligations de la Nouvelle Gazette rhénane envers les typographes, les imprimeurs, les marchands de papier, les employés de bureau, les correspondants, le personnel de la rédaction, etc. à l'aide des sommes reçues pour les abonnements, avec ses ressources personnelles et en vendant sa presse rapide.

19 mai

Étant donné l'expulsion de Marx de Prusse et les poursuites engagées contre Engels et les autres rédacteurs, la Nouvelle Gazette rhénane est obligée de cesser de paraître. La dernière édition, le n° 301, paraît, imprimée en rouge. Ce numéro contient l'article intitulé : « La Nouvelle Gazette rhénane est supprimée par l'état de siège », de Marx et l'article sur « La Hongrie » d'Engels. Dans leur adieu aux travailleurs de Cologne les rédacteurs du journal déclarent que leur dernier mot sera partout et toujours : Émancipation de la classe ouvrière !

19-20 mai

Marx et Engels se rendent à Francfort-sur-le-Main où ils tentent d'entraîner les députés de gauche de l'Assemblée nationale à se mettre à la tête de l'insurrection armée dans le sud de l'Allemagne, d'appeler à Francfort l'armée révolutionnaire du Palatinat et du Bade et d'organiser une assemblée nationale panallemande sous l'influence de la population insurgée et de l'armée en révolte. Ce plan ne rencontre aucun écho chez les députés petits bourgeois de l'Assemblée nationale de Francfort.

20 ou 21 mai

Marx et Engels partent pour le Bade. À Mannheim, Ludwigshafen et Karlsruhe, ils s'efforcent de convaincre les dirigeants du mouvement de la nécessité d'envoyer à Francfort l'armée révolutionnaire du Bade pour donner au mouvement un caractère panallemand. Les démocrates petits bourgeois qui se sont placés à la tête du mouvement refusent.

Du 24 au 26 mai

Marx et Engels vont dans le Palatinat. Ils vont à Spire et immédiatement après à Kaiserslautern, siège du Gouvernement provisoire. Comme l'insurrection s'était développée en ayant pour mot d'ordre la défense de la Constitution d'empire et qu'elle était dirigée par les chefs de la démocratie petite-bourgeoise, Marx et Engels refusent toute participation officielle à la direction du mouvement.

29 mai

Marx, Dronke, Weerth, etc. sont acquittés par le tribunal correctionnel de Cologne; ils avaient été accusés d'avoir diffamé les députés à l'Assemblée nationale de Francfort dans un article de la Nouvelle Gazette rhénane du 14 septembre 1848. Cet article dévoilait le faux commis par le député Stedtmann dans son compte rendu du vote lors de l'armistice avec le Danemark.

Fin mai

Marx et Engels se rendent à Bingen. En route ils sont soupçonnés de participation à l'insurrection et arrêtés par des soldats hessois; ils sont envoyés à Darmstadt, puis à Francfort-sur-le-Main. À Francfort, ils sont libérés et retournent à Bingen.

31 mai

Au nom de tous les rédacteurs de la Nouvelle Gazette rhénane Marx écrit une déclaration où il annonce qu'ils n'ont rien de commun avec la Westdeutsche Zeitung paraissant à Cologne. Cette déclaration est publiée le 2 juin dans la Neue Deutsche Zeitung et dans d'autres journaux allemands.

Vers le 2 juin

Marx qui attend le déclenchement d'événements révolutionnaires décisifs en France est envoyé à Paris avec un mandat du Comité central des démocrates pour représenter le Parti révolutionnaire allemand auprès du Parti démocrate socialiste français.

Engels se rend à Kaiserslautern pour y vivre d'abord comme émigrant politique et, au moment du combat, pour « prendre dans le mouvement la seule place que la Nouvelle Gazette rhénane puisse prendre - la place du soldat ».

Le gouvernement provisoire du Palatinat offre à Engels différents emplois civils et militaires. Engels refuse toutes ces propositions et se déclare prêt simplement à écrire quelques articles pour le journal Bote für Stadt und Land publié par le gouvernement provisoire du Palatinat.

2 juin

Engels écrit l'article intitulé : « Le soulèvement révolutionnaire dans le Palatinat et le Bade » qui paraît le 3 juin dans le Bote für Stadt und Land. Comme la rédaction trouve un second article trop « séditieux », Engels le reprend et renonce à collaborer à ce journal.

Vers le 3 juin

Marx se rend à Paris.

Après le 3 juin

Marx renoue et élargit ses relations avec les dirigeants des clubs et des organisations ouvrières secrètes ainsi qu'avec les représentants des démocrates français.

6 juin

Le gouvernement prussien lance une lettre de cachet contre Engels.

7 juin

Dans une lettre à Engels, Marx le tient au courant de la situation révolutionnaire tendue qui existe à Paris et prie Engels de l'informer régulièrement de la situation en Allemagne.

13 juin-12 juillet

Engels va à Offenbach en passant par Neustadt pour entrer dans l'armée du Palatinat et du Bade et ce, dans un détachement de volontaires commandé par Willich. Il participe directement aux combats révolutionnaires dans le Bade et dans le Palatinat. Comme aide de camp de Willich, Engels étudie avec lui les plans des opérations militaires et dirige l'exécution de missions compliquées et dangereuses. Il prend personnellement part à quatre engagements, et en particulier à celui, très important, qui eut lieu à Rastatt.

21 juin

Dans un article intitulé : « Le 13 juin » Marx parle de l'échec des démocrates petits bourgeois à Paris. L'article paraît le 29 juin dans le Volksfreund, un journal démocrate allemand.

12 juillet

Après la défaite de l'insurrection dans le Palatinat et le Bade, le détachement auquel Engels appartient est le dernier à passer en Suisse.

19 juillet

Marx reçoit des autorités françaises l'avis qu'ordre a été donné de l'expulser de Paris et de le transférer dans le département du Morbihan, marécageux et insalubre. Il fait une réclamation auprès du ministère de l'Intérieur et momentanément n'est plus importuné.

24 juillet

Engels part pour Vevey (Valais).

25 juillet

Dans une lettre à Jenny Marx, Engels exprime son inquiétude au sujet du sort de Marx. Des bruits courent concernant son arrestation. Engels parle également de sa participation aux insurrections du Palatinat et du Bade.

Vers le 27 juillet

Dans une lettre ouverte au rédacteur du journal La Presse, Marx dément les fausses nouvelles parues dans ce journal sur son activité et sur l'arrêt de la parution de la Nouvelle Gazette rhénane. La lettre paraît le 30 juillet dans La Presse.

Vers le 1° août

Dans une lettre à Engels, Marx exprime la joie que lui ont causée les nouvelles reçues. Il conseille à Engels d'écrire une histoire du soulèvement dans le Palatinat et dans le Bade et lui fait part des pourparlers qu'il est en train de mener pour la publication d'une revue politico-économique à Berlin.

Vers le 20 août

Après un séjour d'un mois à Vevey, Engels se rend à Lausanne.

23 août

Dans une lettre à Engels, Marx lui annonce qu'il est expulsé dans le Morbihan, en Bretagne, mais qu'il n'obtempérera pas, qu'il ne cédera pas à cette « tentative déguisée » de meurtre et qu'il va émigrer à Londres. Il propose à Engels de venir lui aussi à Londres pour éditer ensemble une revue.

24 août

Marx va de Paris à Londres.