Ve Congrès de l’Internationale Communiste, 4ème séance – Rapport sur la situation économique mondiale

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Moscou, 20 juin 1924

Gebhardt (Allemagne) ouvre la séance et donne la parole au cam. Stirner, qui communique les noms des membres des commissions qui n’ont pas été communiqués hier. Le congrès ratifie les commissions. La parole est donnée ensuite à Varga pour son

Rapport sur la situation économique mondiale[modifier le wikicode]

Les événements de ces trois dernières années ont confirmé l’idée fondamentale des thèses du IIIe Congrès à savoir que la société capitaliste se trouve actuellement dans une période de crise, avec alternances de hauts et de bas.

Il est difficile de définir ce qu’il faut entendre par période de crise du capitalisme. Je dirais qu’une période de crise est une période où les contradictions de la société capitaliste s’accentuent à tel point que l’unité de l’économie mondiale en est ébranlée, que la production, ascendante en capitalisme normal, reste stagnante ou se réduit, que par conséquent, la bourgeoisie ne peut plus assurer au prolétariat un niveau d’existence convenable et que par suite la possibilité objective de luttes victorieuses pour le pouvoir est donnée. Les bourgeois et les sodal-démocrates prétendent que la crise serait déjà surmontée on en voie de l’être. Cette conception est fausse. Probablement la crise prendra dès cette année des formes particulièrement aigües.

La production mondiale n’a pas encore regagné le niveau de 1913 en 1923, la meilleure année de l’après-guerre.

Quant à l’agriculture, il faut constater que la surface ensemencée est de beaucoup inférieure à celle de 1913 : pour le froment, en 1922, 17% de moins, pour l’avoine 13%, l’orge 24%, le seigle 8%. D’autre part nous observons dans le coton, le caoutchouc et autres matières premières, une tendance consciente du capitalisme à réduire la production pour obtenir des profits plus élevés.

Dans l’industrie lourde, la production du charbon atteint juste celle d’avant-guerre, tandis que le fer l’acier en sont encore loin. La capacité de production de l’industrie lourde n’est point totalement utilisée. En Angleterre il n’y a que 194 hauts-fourneaux sur 457 oui travaillent. En Amérique, seulement 270 hauts fourneaux sur 420 au début de Tannée, 230 au mois de mai et en ce moment probablement pas plus de 200. En Allemagne l’industrie lourde a chômé durant toute l’année.

C’est même une erreur de parler à présent d’une production mondiale et de la comparer avec celle d’autrefois. L’économie mondiale actuelle se divise avec une netteté assez remarquable en deux parties : l’Amérique et les colonies britanniques, où le capitalisme se trouve encore sur la courbe montante, et le vieux territoire industriel d’Europe où il subit une crise spéciale. Une part de plus en plus grande de la production totale est fournie par l’Amérique et une part de plus en plus petite par l’Europe. En 1913, l’Amérique donnait 40% du fer, à présent 62% ; 42% de l’acier, à présent plus de 60% ; 75% du pétrole ; maintenant 72%. Par contre en 1913 l’Angleterre produisit 10,2 millions de tonnes d’acier, aujourd’hui seulement 7,6 millions. En 1913, l’Allemagne produisit 19,2 millions de tonnes d’acier, aujourd’hui 5 millions.

Un des signes les plus importants de cette crise est le chômage. Nous constatons ce fait curieux que dans les pays les plus importants, où pendant cette période l’économie capitaliste se serait soi-disant assainie, le nombre des sans-travail est resté le même. On évalue aujourd’hui le nombre des chômeurs à 4 à 5 millions. Ce sont les chiffres officiels, le chiffre réel est certainement encore plus élevé. Avant la guerre, le chômage était un phénomène passager, tandis qu’à présent il est devenu permanent. En Angleterre il y a des ouvriers qui chôment depuis trois ans et que le capitalisme a été incapable d’occuper même pendant la phase prospère qui vient de passer.

J’arrive maintenant à une question qui est discutée vivement, surtout dans le parti allemand : l’accumulation. Y a-t-il à présent accumulation ? Nous devons faire la distinction entre l’accumulation de richesses et l’accumulation de capital. Des richesses sort des produits accumulés sous leur forme-nature, et le capital comprend la partie de ces richesses en la possession de capitalistes et servant à l’exploitation. On peut résoudre cette question en étudiant les sommes placées dans les caisses d’épargne, les émissions, etc... Cependant à l’époque actuelle de la dépréciation de la monnaie, toutes ces observations sont très hypothétiques. En outre, l’interdépendance actuelle des sociétés par actions enlève presque toute possibilité de distinguer une nouvelle accumulation des différentes formes d’interpénétration des actions et du capital. Il est cependant certains critères, comme le bâtiment et la production de fer et d’acier. Or, d’après ces signes, nous nous apercevrons qu’aux Etats-Unis il y a certainement eu accumulation de richesses, mais qu’on ne saurait en dire autant des pays européens. La crise des logements est passée à l’état aigu en Europe et le capitalisme a été incapable de faire revivre la construction de bâtiments Il n’est donc pas capable d’une accumulation normale de richesses ou de capital. On accorde souvent à cette question une importance politique qu’elle ne mérite pas. Dans la Vie Ouvrière, le camarade Ollivier contestait l’opinion de l’Internationale Communiste sur la crise de l’économie mondiale. Pendant la guerre et l’avant-guerre, le capitalisme aurait tant accumulé qu’à présent il ne pourrait être question de crise. Il est naturellement possible que pendant une crise il y ait accumulation de capital et que des succès du prolétariat soient possibles, cette accumulation se poursuivant aux dépens des classes moyennes, ainsi que nous l’avons vu en Allemagne où, sur une richesse totale amoindrie, une part plus grande est passée aux mains des plus gros capitalistes. L’accumulation n’a donc pas eu lieu par acquisition de nouvelles valeurs, mais par expropriation de certaines catégories sociales. La situation était donc favorable au prolétariat autant qu’elle ruinait les classes moyennes.

Par contre la conception de quelques camarades allemands, qui disent qu’il n’y aurait pas d’accumulation et que le sort du capitalisme serait déjà décidé est très dangereuse. Le capitalisme ne peut être renversé que par de grandes luttes pleines de sacrifices, même s’il ne peut plus accumuler. Le capitalisme comme organisation servant à opprimer le prolétariat peut durer même s’il n’accumule plus, si le prolétariat n’y met pas de force un terme.

En observant la situation économique des trois dernières années, nous voyons les trois grands phénomènes nouveaux que voici 1) la fin de toute économie capitaliste mondiale formant un tout, 2) une crise spéciale des pays industriels d’Europe Occidentale au milieu de la crise générale et 3) la crise agraire. Nous devons souligner l’existence de la Russie, république immense en dehors de l’économie capitaliste, où le gouvernement prolétarien est aujourd’hui si fermement assis que les adversaires les plus acharnés n’espèrent plus sa chute.

Il faut aussi remarquer l’absence d’une conjoncture unique mondiale. L’amélioration dans un pays est rachetée la plupart du temps par l’aggravation dans les autres pays. La haute conjoncture américaine est un phénomène isolé. Il est caractéristique que précisément à son apogée, la balance commerciale des Etats-Unis était passive. L’économie capitaliste mondiale ne forme plus un tout. La France a également traversé une conjoncture spéciale, basée sur l’inflation lente et sur la nécessité de reconstruire les régions dévastées. Lorsque cette reconstruction sera achevée, cette prospérité cessera. Le mouvement des changes constitue un autre trait caractéristique de la décomposition de l’économie capitaliste. On parle beaucoup de la stabilisation du change en Autriche, en Allemagne et en Pologne, mais nombre d’autres pays sont entrés dans la période de dépréciation de la monnaie. Il n’y a plus un seul pays en Europe dont le change soit au pair avec le dollar. On marche non pas à une amélioration, mais à une aggravation.

Un autre élément important est constitué par la stagnation du mouvement international des capitaux. Quoique le taux de l’intérêt soit monté en Europe à 40, 50, 60, voire jusqu’à 100% au lieu de 2, 3 ou 4% en Amérique, aucun capital n’afflue d’Amérique en Europe, parce que la sécurité des placements en Europe ne parait pas suffisante. Voilà pourquoi l’or reflue aux Etats-Unis, où de telles réserves se sont déjà accumulées qu’on ne sait plus ce qu’il faut en faire. Les billets de banque sont déjà couverts par plus de 80% d’or, et si cela continue l’émission de billets ne sera plus lucrative. Cependant les monnaies européennes font les plus folles escapades, faute de couverture. J’en viens à présent à la crise spéciale des pays industriels d’Europe Centrale. Ces pays vivaient de l’importation de produits alimentaires et de l’exportation de produits manufactures. Cette possibilité d’exportation s’est de plus en plus réduite au cours des dernières dizaines d’années, à la suite de l’industrialisation des pays d’outre-mer et de la crise agraire. Nous voyons aujourd’hui tous les Etats s’efforcer d’avoir leurs industries à eux : même les colonies anglaises érigent des barrières douanières contre les produits industriels de l’Angleterre. Ce processus rétrécit de plus de plus la base vitale des pays industriels d’Europe.

La crise agraire est causée par le fait que dans presque tous les pays du monde, les prix des produits industriels sont de beaucoup supérieurs aux prix des produits agricoles. Ce phénomène fut observé d’abord en Russie et en Amérique. On pensait d’abord avoir affaire à un phénomène spécial à ces pays, mais on finit vite par se convaincre qu’il se répétait presque partout.

Une autre cause de la crise agraire est l’organisation des trusts pendant la guerre et l’après-guerre. Presque tous les produits industriels furent vendus à des prix artificiels de monopole, tandis que la liberté des prix reste entière dans l’agriculture, où il est impossible de réunir des millions de producteurs en cartels ou en trusts. Les « ciseaux » ne sont par eux-mêmes pas la crise agraire, mais ils la deviennent là où le taux des fermages, les intérêts et les impôts sont si élevés que les producteurs ne peuvent plus les payer, vu les prix relativement bas des produits agricoles.

Bien des fermiers ont quitté leurs fermes et beaucoup d’autres n’ont pu y rester que grâce aux banques qui préfèrent prolonger les crédits que de perdre toute leur créance par l’émigration des farmers. Mais en beaucoup d’endroits, ces banques ont fait faillite elles-mêmes.

La crise agraire est aussi très aigüe dans les Etats européens. Pendant un certain temps elle est demeurée cachée par l’inflation, qui permettait aux producteurs agricoles de payer leurs impôts, intérêts, etc... en monnaie se dépréciant à vue d’œil, mais, au moment de la stabilisation, cette crise agraire se révèle avec toute son acuité. Dans quelques pays il est possible que cette crise agraire ne soit qu’un phénomène passager. Les tarifs protectionnistes en Allemagne peuvent considérable ment l’atténuer. La crise agraire est d’une très grande importance politique, car elle rapproche les paysans moyens et pauvres du prolétariat. Enfin une cause importante de la crise agraire est la crise de l’industrie. Le fait qu’il y a toujours des millions de chômeurs et que les salaires sont réduits, aboutit à une réduction considérable de la vente des vivres.

Tous les phénomènes que j’ai cités pour caractériser l’économie capitaliste, nous mènent au résultat que les antagonismes de classe se sont très accentués. Je m’étonne que Hilferding dise la même chose. En quoi consiste cette accentuation ?

Premièrement, la concentration de la production la centralisation des fortunes, la formation de trusts et de « konzerns », fait des progrès exorbitants. En même temps les classes moyennes ont été largement expropriées, surtout dans les pays d’inflation. L’abîme entre le petit groupe de capitalistes commandant et la petite et moyenne bourgeoisie devient de plus en plus profond. Une partie de plus en plus grande de la petite bourgeoisie est prolétarisée et tombe sous l’exploitation du capitalisme. Deuxièmement, parallèlement à ce processus se poursuit le processus d’interpénétration des intérêts du grand capital des différents pays, d’un côté nous voyons l’alliance des Morgan avec Schneider, Stinnes, d’autre part Rockefeller et les groupes capitalistes de différents pays européens, dont la dépendance des Etats-Unis apparaît de plus en plus nettement.

Les prochaines perspectives[modifier le wikicode]

Nous nous trouvons au commencement d’une des plus graves crises des Etats-Unis. La crise était à prévoir, nous l’avons attendue déjà pour la fin de 1923. Toutes les informations que nous recevons d’Amérique, disent que la production tombe avec une telle rapidité qu’on n’a jamais vu auparavant aux Etats- Unis. Le trust de l’acier par exemple travaillait en mars à 100% de sa capacité et fin mai seulement à 60%. Il y a un million d’automobiles non vendues, l’industrie du bâtiment s’est réduite en mai de 23% et à New York même de 70%, etc. etc. Les produits industriels américains sont jetés à présent sur le marché européen et font la plus grande concurrence à l’industrie européenne. La crise actuelle ne manquera certainement pas de peser sur l’Europe. La bourgeoisie américaine n’a pas voulu croire à cette crise économique. Cet optimisme a entraîné même une partie du parti communiste. La crise devint matière à discussion entre les camarades américains. Le camarade Pepper était d’avis que la crise était actuelle, mais la majorité l’attendait pour plus tard. Cette majorité s’est basée sur un de mes rapports. Mais elle n’avait pas raison, ce rapport ne se rapportant qu’à l’année 1923 et ne pouvant par conséquent être applicable à 1924.

Nous sommes d’avis que nous allons à l’encontre d’une crise mondiale générale. La socialdémocratie le conteste de toute son énergie. Elle croit que la solution de la question des réparations conduira à l’amélioration de la situation européenne. Voilà pourquoi il est nécessaire que nous nous occupions en détail de ces questions de politique économique, qui sont en rapport avec la question des réparations.

On essaya d’abord d’extorquer à l’Allemagne des réparations en monnaie étrangère. Mais cette tentative aboutit à l’écroulement de la monnaie allemande, ébranla le capitalisme allemand jusque dans ses profondeurs et fit surgir le danger ou d’une révolution prolétarienne ou d’une réaction nationaliste. Il apparut que la question des réparations est insoluble par cette voie. Mais elle n’était pas seulement une question économique, mais aussi une question de puissance. Par les conditions des réparations, l’Allemagne doit être éliminée comme Etat indépendant et devenir un objet des grandes puissances impérialistes.

Deux conceptions s’affrontèrent: premièrement, celle de l’industrie lourde française, qui tendait à annexer la Ruhr et la rive gauche du Rhin économiquement et politiquement, à la France, créer un centre de l’industrie lourde en Europe Occidentale et à établir l’hégémonie de la France, sur le continent européen.

Cette conception de puissance politique fut très dangereuse pour l’Angleterre, car elle pouvait aboutir, outre la supériorité militaire, aussi à la supériorité économique de la France sur l’Angleterre. L’autre conception, celle de la Grande-Bretagne comprenait que la supériorité militaire momentanée de la France privait l’Angleterre da la possibilité de s’opposer par la violence aux projets impérialistes de la France. Voilà pourquoi l’Angleterre se contentait de pousser l’Allemagne contre la France et la France contre l’Allemagne, de les affaiblir simultanément pour pouvoir ensuite dicter ses conditions. Cette politique devait aboutir sur les points essentiels à la victoire de la politique anglaise, car bien que la France eût vaincu militairement dans ls Ruhr, que la résistance passive s’écroulât prématurément grâce à la trahison de la bourgeoisie allemande, la France ne pouvait maintenir économiquement cette position. L’Angleterre voulait naturellement affaiblir aussi l’Allemagne. Dans le cas d’une réduction des charges des réparations, la bourgeoisie allemande devait faire en effet à l’industrie anglaise une formidable concurrence, la bourgeoisie allemande ayant pu se débarrasser de ses dettes intérieures pendant la période d’inflation.

Le rapport des experts constitue une tentative de la bourgeoisie alliée pour résoudre en commun la question des réparations. Il poursuit un double but : 1) empêcher la révolution prolétarienne ou une action de revanche nationaliste, laisser vivre la bourgeoisie allemande, mais 2) la laisser vivre de telle sorte que la bourgeoisie de l’Entente garde entre ses mains le contrôle de l’Allemagne afin d’empêcher une concurrence dangereuse de la bourgeoisie allemande. Ainsi l’Allemagne devient une colonie de la bourgeoisie alliée.

Politiquement la défaite de la politique française et la victoire de la politique anglo-américaine constitue une coalition qui va de Morgan à Paul Lévi pour empêcher la révolution prolétarienne.

Mais ce sera la condition la plus essentielle de l’assainissement qui fera défaut, l’Allemagne ne pouvant exporter sans une forte crise de l’économie anglaise et française les marchandises nécessaires au paiement des réparations. Je ne crois donc pas que l’espoir de Hilferding soit justifié. Il est intéressant d’observer que ce sont justement les social-démocrates qui sont si optimistes.

Et c’est naturel, la tâche des partis social-démocrates consistant à inciter les masses du prolétariat à renoncer aux moyens révolutionnaires. Cet optimisme n’est pas partagé par les milieux dirigeants économiques de l’Angleterre. Nous trouvons le plus noir pessimisme dans les affirmations des politiciens économiques dirigeants d’Angleterre. Parallèlement à ce pessimisme, nous voyons se ranimer en Angleterre, d’une part le malthusianisme et, d’autre part « l’émigration aux colonies ». D’autre part l’Amérique interdit cette dernière. Cela montre que la bourgeoisie des Etats-Unis elle-même n’espère pas que le relèvement se poursuivra de façon illimitée. Politiquement, cette interdiction de l’immigration constitue une coalition entre l’aristocratie ouvrière, les organisations fascistes et la grande bourgeoisie américaine afin d’écarter des éléments ouvriers révolutionnaires ou accessibles aux idées révolutionnaires.

La social-démocratie tire des conséquences pacifistes de l’interpénétration des intérêts de la bourgeoisie internationale. Elle croit que cette interpénétration est tellement avancée que toute guerre est impossible à l’avenir. Mais c’est aussi inexact que l’hypothèse de Norman Angell avant la guerre mondiale. Il ne faut pas surestimer cette interpénétration. Elle est encore loin d’être assez avancée pour surmonter les antagonismes d’intérêts.

Pour résumer nous pouvons indiquer les perspectives que voici pour les années 1924—1925 : de graves crises en Amérique et, en connexion avec elles, une aggravation de la situation économique en Europe ; la possibilité objective de luttes prolétariennes aboutissant à des succès. Si nous ne réussissons pu à unir les masses ouvrières, à reconstruire le parti sur une base solide, gagner les paysans à notre cause, cette possibilité objective peut passer. Dans ce cas, le capitalisme pourrait surmonter passagèrement la crise aux dépens du prolétariat. Il appartient au prolétariat de profiter de la possibilité des luttes révolutionnaire pour empêcher cette seconde éventualité (Applaudissements).