Une autre victime de Staline : Le camarade Koté Tsintsadzé près de la mort

De Marxists-fr
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Nous avons reçu la communication suivante:

Depuis maintenant un mois, le camarade Koté Tsintsadzé est aux portes de la mort. Il a eu deux sérieuses hémoptysies, le sang coulait comme une fontaine et il a perdu environ cinq tasses de ce sang précieux. Les hémorragies sont accompagnées de crises cardiaques; le malade étouffait. Les docteurs ont désespéré de le sauver. Selon eux, l'unique espoir serait le transférer à Soukhoum, car le climat de la Crimée est fatal dans son cas. Les camarades ont essayé d'obtenir un transfert. Ordjonikidzé a promis de régler ce transfert il y a deux mois, mais jusqu'à présent il n'y a rien eu... Le moment va venir où le camarade Koté Tsintsadzé va mourir.

Koté Tsintsadzé est un vieux membre du parti bolchevique, qu'il a rejoint en 1903 et dans les rangs duquel il a combattu depuis. Aujourd'hui, comme partisans du stalinisme, règne ce type de vieux-bolcheviks qui de la défaite de la révolution de 1905 à celle de 1917 sont restés en dehors du mouvement révolutionnaire, qui ont combattu Octobre, qui ne l'ont rejoint qu'après la victoire. Ces "vieux-bolcheviks", Lenine, à son époque proposait de les envoyer "aux archives". Contrairement à ces messieurs, le camarade Koté est un authentique révolutionnaire bolchevique. Dans sa jeunesse, c'était un militant du parti qui opérait, quand les circonstances l'exigeaient, avec la même confiance et le même courage avec la bombe et le revolver que dans d'autres circonstances avec les tracts et les discours de propagande. Koté a connu prisons et exil sous le tsar. A l'époque de la révolution, il a combattu I'ennemi de classe dans sa Caucasie natale où, à l'époque héroïque, il était président de la Tcheka du Caucase.

Le camarade Koté a été dans l'Opposition, et l'un de ses dirigeants en Caucasie. En 1928, il a été exilé, cette fois dans l'exil stalinien. La santé du camarade Koté, minée par la prison, l'exil et le travail militant pour le parti, s'est encore détériorée. Le camarade Koté a une forme aiguë de tuberculose pulmonaire. Les conditions de l'exil stalinien ont beaucoup aggravé son état. Au printemps, son état était sérieux: hémoptysies continuelles, perte de poids de plus de sept kilos et il a été confiné au lit pendant de longs mois. Les amis et la famille du camarade Koté Tsintsadzé, pendant de longs mois, ont vainement soulevé la question de son transfert à Soukhoum. Finalement la communication ci-dessus parle de son état critique. Malgré cela, il n'a pas été autorisé à aller à Soukhoum.

La clique Staline-Ordjonikidzé cherche la mort du camarade Koté. Sous sa protection, des coquins et des carriéristes jouent avec la vie d'un vieux révolutionnaire irréprochable. Ils savent que le camarade Koté est un bolchevik dévoué, que le camarade Koté n'a pas cédé. Ils savent que, même gravement malade, dans son lit, il continue dans des lettres et par la parole à lutter pour les idées léninistes contre les staliniens et contre la capitulation. C'est pour cela qu'ils le haïssent, que Staline le condamne à une mort certaine.