L'organe de Manteuffel et de Jean. La province rhénane et le roi de Prusse

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Note de l'éditeur :

Dans son numéro 129 du 28 novembre 1848, la Neue Preussische Zeitung, dans son article se réfère à la « Proclamation du Vicaire d'Empire au peuple allemand, au sujet du conflit entre la Couronne et l'Assemblée nationale en Prusse » du 21 novembre 1848.

Cologne.

La Neue Preussische Zeitung confirme la déclaration de Manteuffel concernant le pouvoir central et l'Assemblée, que nous avons déjà reproduite. L'organe de Manteuffel dit :

« Il est possible que la proclamation du Vicaire d'Empire soit bien intentionnée. Mais il faut qu'elle soit repoussée résolument et par le peuple et par la Couronne. »

L'organe de Manteuffel parle selon notre cœur.

La même feuille officielle nous apprend comme suit la valeur des résolutions de Francfort :

« Nous, Prussiens, n'avons pas d'autre maître que notre Roi. Et seul nous liera ce qu'il approuve des résolutions de Francfort, parce que justement il l'approuve et pour aucune autre raison. »

Nous « Prussiens » !!! Nous Rhénans avons la joie d'avoir récolté lors de la grande braderie de Vienne un « Grand-duc » de « Basse-Rhénanie » qui n'a pas tenu les engagements pris lors de son accession à sa dignité[1]. Pour nous, le « Roi de Prusse » n'existe que par l'Assemblée nationale de Berlin, et comme pour notre « Grand-duc » de Basse-Rhénanie il n'existe aucune Assemblée nationale de Berlin, il n'existe pour nous aucun « Roi de Prusse ». Un marchandage nous a fait échoir au Grand-duc de Basse Rhénanie ! Dès que nous aurons assez progressé pour ne plus reconnaître ce trafic des âmes, nous demanderons au « Grand-duc de Basse-Rhénanie » son « titre de propriété. »

  1. Par décision du Congrès de Vienne (1814-1815) la rive gauche et la rive droite du Rhin furent incorporées à la Prusse. Au titre de roi de Prusse s'ajouta celui de grand-duc de Basse-Rhénanie (Grossherzog vom Niederrhein). Dans sa patente du 5 avril 1815 concernant la prise de possession du grand-duché de Basse-Rhénanie, le roi Frédéric-Guillaume III promit d'introduire des groupements représentatifs dans la Province rhénane et dans tout le pays.