Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
132 octets ajoutés ,  6 mai 2010 à 13:32
m
aucun résumé des modifications
Ligne 33 : Ligne 33 :  
== La signification du matérialisme historique  ==
 
== La signification du matérialisme historique  ==
   −
Le matérialisme historique de Marx/Engels est une théorie de la formation et destransformations sociales dans l'histoire. Il est un rejet à la fois de l'idéalisme, quiconsidère la conscience des hommes comme étant indépendante de toute formematérielle-concrète et supérieure à cette dernière, et un rejet du matérialismevulgaire ou contemplatif qui ne considère que l'importance du concret, du réel audétriment des idées. Il est à la fois opposé à l'empirisme (qui voit uniquement dansles faits eux-mêmes leur propre explication) matérialiste (" les rapports juridiquesainsi que les formes de l'État ne peuvent être compris par eux-mêmes) et àl'idéalisme ( "... ils ne peuvent (non plus) être compris par l'évolution générale del'Esprit humain "). Le matérialisme de Marx est au contraire critique et pratique, il estun dépassement de cette opposition entre les conceptions idéalistes et matérialistesclassiques car, tout en affirmant la détermination première du réel, du concret, ilprend en compte les interactions entre ces deux conceptions. " Les deuxinterprétations du monde, le matérialisme et l'idéalisme, tombent avec la praxis(marxiste) révolutionnaire. Elles perdent leur opposition (...). La spécificité dumarxisme , son caractère révolutionnaire (donc son caractère de classe) neproviennent donc pas d'une prise de position matérialiste, mais de son caractèrepratique, dépassant la spéculation, donc la philosophie, donc le matérialisme commel'idéalisme. " <ref name="lefebvre">Henri Lefèbvre, "Sociologie de Marx ", Ed. P.U.F. 1974.</ref> Car toute pratique est constituée à la fois de concret et de " pensé ",le travail, par exemple, nécessite à la fois la réflexion et l'action.Le matérialisme historique n'est donc pas une simple conception ou interprétationpassive de l'histoire, il est pratique car il est un outil pour l'analyse des sociétéshumaines dans leur développement historique afin de mener une pratiquerévolutionnaire basée sur l'étude scientifique des faits, des sociétés. Il n'est pas nonplus une philosophie car " les philosophe n'ont fait qu'interpréter le monde dediverses manières, or ce qui importe, c'est de le transformer " <ref name="thesesfeuerbach">Thèse XI dans " Thèses sur Feuerbach ", 1845.</ref>Mais qu'est ce que la théorie du matérialisme historique?  
+
Le matérialisme historique de Marx/Engels est une théorie de la formation et destransformations sociales dans l'histoire. Il est un rejet à la fois de l'idéalisme, quiconsidère la conscience des hommes comme étant indépendante de toute formematérielle-concrète et supérieure à cette dernière, et un rejet du matérialismevulgaire ou contemplatif qui ne considère que l'importance du concret, du réel audétriment des idées. Il est à la fois opposé à l'empirisme (qui voit uniquement dansles faits eux-mêmes leur propre explication) matérialiste (" les rapports juridiquesainsi que les formes de l'État ne peuvent être compris par eux-mêmes) et àl'idéalisme ( "... ils ne peuvent (non plus) être compris par l'évolution générale del'Esprit humain "). Le matérialisme de Marx est au contraire critique et pratique, il estun dépassement de cette opposition entre les conceptions idéalistes et matérialistesclassiques car, tout en affirmant la détermination première du réel, du concret, ilprend en compte les interactions entre ces deux conceptions. " Les deuxinterprétations du monde, le matérialisme et l'idéalisme, tombent avec la praxis(marxiste) révolutionnaire. Elles perdent leur opposition (...). La spécificité dumarxisme , son caractère révolutionnaire (donc son caractère de classe) neproviennent donc pas d'une prise de position matérialiste, mais de son caractèrepratique, dépassant la spéculation, donc la philosophie, donc le matérialisme commel'idéalisme. " <ref name="lefebvre">Henri Lefèbvre, "Sociologie de Marx ", Ed. P.U.F. 1974.</ref> Car toute pratique est constituée à la fois de concret et de " pensé ",le travail, par exemple, nécessite à la fois la réflexion et l'action.Le matérialisme historique n'est donc pas une simple conception ou interprétationpassive de l'histoire, il est pratique car il est un outil pour l'analyse des sociétéshumaines dans leur développement historique afin de mener une pratiquerévolutionnaire basée sur l'étude scientifique des faits, des sociétés. Il n'est pas nonplus une philosophie car " les philosophe n'ont fait qu'interpréter le monde dediverses manières, or ce qui importe, c'est de le transformer " <ref name="thesesfeuerbach">[[Karl Marx]], Thèse XI dans [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1845/00/kmfe18450001.htm "Thèses sur Feuerbach"], 1845.</ref>Mais qu'est ce que la théorie du matérialisme historique?  
    
== La conception marxiste de l'histoire: exposé du matérialisme historique  ==
 
== La conception marxiste de l'histoire: exposé du matérialisme historique  ==
Ligne 57 : Ligne 57 :  
Les rapports sociaux de production sont avant tout déterminés par la manière dont les hommes produisent, donc par les Forces productives: " Produire la vie, aussi bien la sienne propre par le travail que la vie d'autrui en procréant, nous apparaît donc dès maintenant comme un rapport double: d'une part comme un rapport naturel, d'autre part comme un rapport social (via l'action conjuguée de plusieurs individus) ". Le travail est donc le lien qui unit l'homme aussi bien à la nature qu'aux autres hommes, d'où son importance fondamentale. C'est pourquoi l'ensemble des éléments qui constituent l'activité du travail, c'est à dire les Forces productives, sont l'élément essentiel qui détermine les rapports sociaux de production: " Les rapports sociaux sont intimement liés aux forces productives, les hommes changent leur mode de production, et en changeant le mode de production, la manière de produire, de gagner leur vie, ils changent tous leurs rapports sociaux (...). Suivant le caractère des moyens de production, ces rapports sociaux (...) seront tout naturellement différents " <ref name="miserephilo">[[Karl Marx]], [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/06/km18470615.htm "Misère de la philosophie", 1847]</ref>.  
 
Les rapports sociaux de production sont avant tout déterminés par la manière dont les hommes produisent, donc par les Forces productives: " Produire la vie, aussi bien la sienne propre par le travail que la vie d'autrui en procréant, nous apparaît donc dès maintenant comme un rapport double: d'une part comme un rapport naturel, d'autre part comme un rapport social (via l'action conjuguée de plusieurs individus) ". Le travail est donc le lien qui unit l'homme aussi bien à la nature qu'aux autres hommes, d'où son importance fondamentale. C'est pourquoi l'ensemble des éléments qui constituent l'activité du travail, c'est à dire les Forces productives, sont l'élément essentiel qui détermine les rapports sociaux de production: " Les rapports sociaux sont intimement liés aux forces productives, les hommes changent leur mode de production, et en changeant le mode de production, la manière de produire, de gagner leur vie, ils changent tous leurs rapports sociaux (...). Suivant le caractère des moyens de production, ces rapports sociaux (...) seront tout naturellement différents " <ref name="miserephilo">[[Karl Marx]], [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/06/km18470615.htm "Misère de la philosophie", 1847]</ref>.  
   −
L'origine des CLASSES SOCIALES démontre cette relation entre Forces productiveset Rapports sociaux de production. L'apparition de classes sociales, c'est-à-dire degroupes d'hommes qui se distinguent au niveau des richesses, est historiquementdéterminé. Lorsqu'il y a 8.000 ans d'ici, les hommes ont découvert l'agriculture etl'élevage, la production de leur moyen d'existence a été bouleversé. Lorsqu'ilscommencèrent à développer des outils capables d'accroître le rendement agricole,pour la première fois, un surplus social (capacité de produire plus que ce qui estdirectement consommé) est apparu. Certains groupes d'hommes, par la religion, parla force ou la persuasion, se sont alors accaparé de manière permanente cesurproduit ainsi que les moyens de production. Le pouvoir économique étant ainsiacquis, ces groupes d'hommes s'approprièrent également (et par là même) unpouvoir politique, militaire et spirituel sur ceux qui furent dépossédés de tout moyensde production et qui, pour survivre, sont obligé de travailler pour le compte despropriétaires de ces moyens de production. Une DIVISION SOCIALE DU TRAVAILva donc apparaître et accentuer la différenciation entre les hommes. Avec lesclasses sociales, c'est l'exploitation systématique de l'homme par l'homme qui vaapparaître. Les relations qu'entretiennent les hommes entre eux pour produiredeviennent, à partir de ce moment-là, non plus des relations entre individus, maisdes relations entre classes sociales.Ainsi, la base sur laquelle les classes sociales ont pu apparaître est donc celle d'uneévolution de la production matérielle des moyens de subsistance, autrement dit d'unchangement au niveau des Forces productive. Ce changement à déterminé la façondont les hommes se sont organisés (leurs rapports sociaux) pour exploiter leursmoyens de subsistance.Les classes sociales sont donc fondamentalement déterminées par la place qu'ellesoccupent dans le système de production sociale, " par leur rapport aux moyens deproduction, par leur rôle dans l'organisation sociale du travail, et donc par les moyensd'obtention et la grandeur de la part des richesses sociales dont elles disposent. Lesclasses sont donc des groupes d'hommes dont l'un peut s'approprier le travail del'autre, par suite de la différence de la place qu'ils tiennent dans un régime déterminéde l'économie sociale " <ref name="lenine">Lénine, " La grande initiative ", cité par Marta Harnecker, " Les concepts</ref>  
+
L'origine des CLASSES SOCIALES démontre cette relation entre Forces productiveset Rapports sociaux de production. L'apparition de classes sociales, c'est-à-dire degroupes d'hommes qui se distinguent au niveau des richesses, est historiquementdéterminé. Lorsqu'il y a 8.000 ans d'ici, les hommes ont découvert l'agriculture etl'élevage, la production de leur moyen d'existence a été bouleversé. Lorsqu'ilscommencèrent à développer des outils capables d'accroître le rendement agricole,pour la première fois, un surplus social (capacité de produire plus que ce qui estdirectement consommé) est apparu. Certains groupes d'hommes, par la religion, parla force ou la persuasion, se sont alors accaparé de manière permanente cesurproduit ainsi que les moyens de production. Le pouvoir économique étant ainsiacquis, ces groupes d'hommes s'approprièrent également (et par là même) unpouvoir politique, militaire et spirituel sur ceux qui furent dépossédés de tout moyensde production et qui, pour survivre, sont obligé de travailler pour le compte despropriétaires de ces moyens de production. Une DIVISION SOCIALE DU TRAVAILva donc apparaître et accentuer la différenciation entre les hommes. Avec lesclasses sociales, c'est l'exploitation systématique de l'homme par l'homme qui vaapparaître. Les relations qu'entretiennent les hommes entre eux pour produiredeviennent, à partir de ce moment-là, non plus des relations entre individus, maisdes relations entre classes sociales.Ainsi, la base sur laquelle les classes sociales ont pu apparaître est donc celle d'uneévolution de la production matérielle des moyens de subsistance, autrement dit d'unchangement au niveau des Forces productive. Ce changement à déterminé la façondont les hommes se sont organisés (leurs rapports sociaux) pour exploiter leursmoyens de subsistance.Les classes sociales sont donc fondamentalement déterminées par la place qu'ellesoccupent dans le système de production sociale, "par leur rapport aux moyens de production, par leur rôle dans l'organisation sociale du travail, et donc par les moyens d'obtention et la grandeur de la part des richesses sociales dont elles disposent. Les classes sont donc des groupes d'hommes dont l'un peut s'approprier le travail de l'autre, par suite de la différence de la place qu'ils tiennent dans un régime déterminé de l'économie sociale" <ref name="lenine">[[Lénine]], [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1919/06/vil19190628.htm "La grande initiative", 1919]</ref>  
    
== Infrastructure et superstructure  ==
 
== Infrastructure et superstructure  ==
Ligne 77 : Ligne 77 :  
= Les contradictions  =
 
= Les contradictions  =
   −
La dialectique permet de comprendre un autre trait fondamental de la société: lesCONTRADICTIONS. Ainsi, si le matérialisme historique démontre que ce sont les HOMMES QUI FONT LEUR PROPRE HISTOIRE. Puisque ce sont eux qui, à la base, à travers la satisfaction de leurs besoins produisent leur propre vie matérielle qui elle-même détermine toute leur organisation sociale, la dialectique permet de saisir qu "'ils ne la font pas d'une façon arbitraire, ni dans des circonstances librement choisies; ils la font dans des conditions qu'ils ont trouvées devant eux, qui leur ont été léguées par le passé, bref, dans des circonstances données " <ref>Marx, " Le Dix-huit Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte ", cité par MaximilienRubel, " Pages de Karl Marx ", Ed. Payot 1970.</ref>.  
+
La dialectique permet de comprendre un autre trait fondamental de la société: lesCONTRADICTIONS. Ainsi, si le matérialisme historique démontre que ce sont les HOMMES QUI FONT LEUR PROPRE HISTOIRE. Puisque ce sont eux qui, à la base, à travers la satisfaction de leurs besoins produisent leur propre vie matérielle qui elle-même détermine toute leur organisation sociale, la dialectique permet de saisir qu "'ils ne la font pas d'une façon arbitraire, ni dans des circonstances librement choisies; ils la font dans des conditions qu'ils ont trouvées devant eux, qui leur ont été léguées par le passé, bref, dans des circonstances données " <ref>[[Karl Marx]], [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1851/12/brum.htm "Le Dix-huit Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte", 1851]</ref>.  
    
Puisque les rapports sociaux " sont transmis à chaque génération par sa devancière sous la forme d'une masse de forces productives, de capitaux et de conditions, (qui) sont modifiés par la nouvelle génération (qui prescrit à ces rapports sociaux) ses propres conditions d'existence " ont peut dialectiquement conclure que " les circonstances font les hommes tout autant que les hommes font les circonstances " <ref name="ideoall" />.  
 
Puisque les rapports sociaux " sont transmis à chaque génération par sa devancière sous la forme d'une masse de forces productives, de capitaux et de conditions, (qui) sont modifiés par la nouvelle génération (qui prescrit à ces rapports sociaux) ses propres conditions d'existence " ont peut dialectiquement conclure que " les circonstances font les hommes tout autant que les hommes font les circonstances " <ref name="ideoall" />.  

Menu de navigation