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En 1909, alors qu'il polémique, à l'intérieur du courant bolchevik, avec le courant de la Construction de Dieu animé par Bogdanov, Lénine engage le combat sur le terrain philosophique en publiant l'ouvrage ''[[Matérialisme_et_empiriocriticisme|Matérialisme_et_empiriocriticisme]]''. Il y expose sa définition du [[Matérialisme_dialectique|matérialisme dialectique]] et présente sa propre théorie de la connaissance : il dénonce toute compromission du marxisme, nécessairement athée, avec la sensibilité religieuse, et s'en prend au passage au positivisme scientifique d'Ernst Mach dont Bogdanov se réclame. Lénine affirme la nécessité de « l'esprit de parti en philosophie », ce qui implique de choisir forcément son camp entre « droite » et « gauche ». L'idée fondamentale de Lénine est que, par le biais du matérialisme dialectique, la représentation en général devient un reflet de la réalité objective, la pensée humaine étant par conséquent capable d'atteindre « ''la vérité absolue qui n'est qu'une somme de vérités relatives'' ». Dans cette optique, le développement des sciences ne peut que confirmer le matérialisme, Lénine concevant la pensée marxiste comme étant elle-même d'essence scientifique. En prônant une philosophie marxiste « ''coulée dans un seul bloc d'acier'' », Lénine transpose sur le terrain philosophique sa conception de l'organisation politique, dont les fondements sont la séparation en deux camps radicalement opposés et une stricte discipline du camp révolutionnaire.
 
En 1909, alors qu'il polémique, à l'intérieur du courant bolchevik, avec le courant de la Construction de Dieu animé par Bogdanov, Lénine engage le combat sur le terrain philosophique en publiant l'ouvrage ''[[Matérialisme_et_empiriocriticisme|Matérialisme_et_empiriocriticisme]]''. Il y expose sa définition du [[Matérialisme_dialectique|matérialisme dialectique]] et présente sa propre théorie de la connaissance : il dénonce toute compromission du marxisme, nécessairement athée, avec la sensibilité religieuse, et s'en prend au passage au positivisme scientifique d'Ernst Mach dont Bogdanov se réclame. Lénine affirme la nécessité de « l'esprit de parti en philosophie », ce qui implique de choisir forcément son camp entre « droite » et « gauche ». L'idée fondamentale de Lénine est que, par le biais du matérialisme dialectique, la représentation en général devient un reflet de la réalité objective, la pensée humaine étant par conséquent capable d'atteindre « ''la vérité absolue qui n'est qu'une somme de vérités relatives'' ». Dans cette optique, le développement des sciences ne peut que confirmer le matérialisme, Lénine concevant la pensée marxiste comme étant elle-même d'essence scientifique. En prônant une philosophie marxiste « ''coulée dans un seul bloc d'acier'' », Lénine transpose sur le terrain philosophique sa conception de l'organisation politique, dont les fondements sont la séparation en deux camps radicalement opposés et une stricte discipline du camp révolutionnaire.
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Dans l'ouvrage [[L'impérialisme,_stade_suprême_du_capitalisme|''L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme'']], rédigé durant la [[Première_Guerre_mondiale|Première_Guerre_mondiale]], Lénine analyse l'impérialisme comme un capitalisme « ''parasitaire ou pourrissant ''» marqué par la domination du capital financier sur le capital industriel : il voit dans le conflit en cours une lutte entre impérialismes rivaux pour le partage du monde, et pronostique la transformation de la guerre entre nations en une guerre entre bourgeois et prolétaires. Plus largement, il voit analyse la guerre mondiale comme l'expression du début du pourrissement du régime capitaliste. À la vision traditionnelle de Marx, chez qui la révolution socialiste consiste en une expropriation des grands capitalistes, Lénine substitue une vision apocalyptique de l'agonie du capitaliste, dans le cadre de conflits gigantesques.
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Dans l'ouvrage [[L'impérialisme,_stade_suprême_du_capitalisme|''L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme'']], rédigé durant la [[Première_Guerre_mondiale|Première Guerre mondiale]], Lénine analyse l'impérialisme comme un capitalisme « ''parasitaire ou pourrissant ''» marqué par la domination du capital financier sur le capital industriel : il voit dans le conflit en cours une lutte entre impérialismes rivaux pour le partage du monde, et pronostique la transformation de la guerre entre nations en une guerre entre bourgeois et prolétaires. Plus largement, il voit analyse la guerre mondiale comme l'expression du début du pourrissement du régime capitaliste. À la vision traditionnelle de Marx, chez qui la révolution socialiste consiste en une expropriation des grands capitalistes, Lénine substitue une vision apocalyptique de l'agonie du capitaliste, dans le cadre de conflits gigantesques.
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Durant la [[Révolution_russe|révolution russe]] et peu avant la Révolution d'Octobre, Lénine rédige le traité marxiste [[L'Etat_et_la_révolution|''L'État et la Révolution'']]. Cet ouvrage aborde notamment la question de l'État et du gouvernement sous la [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]], thème que Marx et Engels n'avaient pas détaillé. Lénine y résume le processus historique révolutionnaire qu'il déduit de sa lecture des œuvres de Marx et Engels, identifiant la « dictature révolutionnaire du prolétariat » évoquée par Marx dans [[Critique_du_programme_de_Gotha|Critique_du_programme_de_Gotha]] à la phase de socialisation de la force du travail. Après le renversement du capitalisme par le biais d'une révolution violente, les moyens de production passeront sous un régime de propriété sociale, c'est-à-dire sous contrôle de l'État. Cette phase dite du « socialisme », c'est-à-dire du collectivisme économique, correspond à la phase « inférieure » de la société communiste : l'État subsistera sous la forme d'un « État prolétarien », expression de la dictature du prolétariat. Pour Lénine, cette forme de pouvoir politique n'est qu'un « demi-État », le pouvoir y étant exercé par le prolétariat, qui use d'un « pouvoir spécial de répression » contre ses anciens oppresseurs et prend possession des moyens de production « au nom de la société ». Les éventuels « excès » commis par certaines personnes seront réprimés par « le peuple », qui exercera la répression en lieu et place de l'ancien appareil d'État. Après ce stade, dont Lénine ne précise pas la durée, l'État s'éteindra ensuite progressivement de lui-même, pour aboutir finalement à la phase « supérieure », c'est-à-dire celle de la société sans classes et du communisme intégral — au sens d'organisation sociale sans État ni [[Propriété_privée|propriété privée]] — où règnera l'égalité parfaite.
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Durant la [[Révolution_russe|révolution russe]] et peu avant la Révolution d'Octobre, Lénine rédige le traité marxiste [[L'Etat_et_la_révolution|''L'État et la Révolution'']]. Cet ouvrage aborde notamment la question de l'État et du gouvernement sous la [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]], thème que Marx et Engels n'avaient pas détaillé. Lénine y résume le processus historique révolutionnaire qu'il déduit de sa lecture des œuvres de Marx et Engels, identifiant la « dictature révolutionnaire du prolétariat » évoquée par Marx dans [[Critique_du_programme_de_Gotha|Critique du programme de Gotha]] à la phase de socialisation de la force du travail. Après le renversement du capitalisme par le biais d'une révolution violente, les moyens de production passeront sous un régime de propriété sociale, c'est-à-dire sous contrôle de l'État. Cette phase dite du « socialisme », c'est-à-dire du collectivisme économique, correspond à la phase « inférieure » de la société communiste : l'État subsistera sous la forme d'un « État prolétarien », expression de la dictature du prolétariat. Pour Lénine, cette forme de pouvoir politique n'est qu'un « demi-État », le pouvoir y étant exercé par le prolétariat, qui use d'un « pouvoir spécial de répression » contre ses anciens oppresseurs et prend possession des moyens de production « au nom de la société ». Les éventuels « excès » commis par certaines personnes seront réprimés par « le peuple », qui exercera la répression en lieu et place de l'ancien appareil d'État. Après ce stade, dont Lénine ne précise pas la durée, l'État s'éteindra ensuite progressivement de lui-même, pour aboutir finalement à la phase « supérieure », c'est-à-dire celle de la société sans classes et du communisme intégral — au sens d'organisation sociale sans État ni [[Propriété_privée|propriété privée]] — où règnera l'égalité parfaite.
    
Après la Révolution d'Octobre de 1917, qui permet aux bolcheviks de prendre le pouvoir en Russie, Lénine rédige l'ouvrage [[La_Maladie_infantile_du_communisme_(le_«_gauchisme_»)|''La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme »)'']] pour porter la contradiction à la gauche communiste, en l'espèce la tendance « conseilliste » qui, attachée au rôle des conseils ouvriers, conteste le rôle dirigeant du parti bolchevik. Lénine donne à cette occasion un cours de stratégie politique aux partis révolutionnaires, condamnant l'esprit « petit-bourgeois » proche de l'[[Anarchisme|anarchisme]] et la puérilité qui consiste à opposer « masses populaires » et chefs de partis. Il insiste à nouveau sur l'importance de la discipline militante et sur l'association entre le travail politique légal - notamment via les parlements et les syndicats - et illégal.
 
Après la Révolution d'Octobre de 1917, qui permet aux bolcheviks de prendre le pouvoir en Russie, Lénine rédige l'ouvrage [[La_Maladie_infantile_du_communisme_(le_«_gauchisme_»)|''La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme »)'']] pour porter la contradiction à la gauche communiste, en l'espèce la tendance « conseilliste » qui, attachée au rôle des conseils ouvriers, conteste le rôle dirigeant du parti bolchevik. Lénine donne à cette occasion un cours de stratégie politique aux partis révolutionnaires, condamnant l'esprit « petit-bourgeois » proche de l'[[Anarchisme|anarchisme]] et la puérilité qui consiste à opposer « masses populaires » et chefs de partis. Il insiste à nouveau sur l'importance de la discipline militante et sur l'association entre le travail politique légal - notamment via les parlements et les syndicats - et illégal.
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== Lénine dirigeant de l'Etat ouvrier ==
 
== Lénine dirigeant de l'Etat ouvrier ==
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[[File:Le camarade Lénine nettoie le monde de sa saleté.jpg|left|242x343px|Le_camarade_Lénine_nettoie_le_monde_de_sa_saleté.jpg]]L'[[Etat_ouvrier|Etat Ouvrier]] Russe est le première, et la seule à ce jour, où le [[Prolétariat|prolétariat]] s'est constituée de façon durable en [[Classe_dominante|classe dominante]] par le biais de la [[Révolution_russe|révolution russe]] et des [[Soviets|soviets]] afin de collectivisée les [[Moyens_de_production|moyens de production]]. Mais dans le contexte de la guerre civile russe, guerre mené par les anciens dirigeants russes évincés par la révolution contre la jeune Russie des soviets, appuyés par les armées d'une vingtaine de pays capitalistes, les bolcheviques (plus particulièrement [[Trotsky|Trotsky]]) mettent sur pied l'[[Armée_rouge|Armée rouge]]. Mais la révolution échoue en Allemagne, et la révolution russe demeure isolée. Les bolchéviks gagnent la guerre civile, mais au prix d'une ruine économique et d'une destruction massive de la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]]. En 1921, celle-ci ne représente numériquement que le tiers de ce qu'elle était en 1917. Certains ouvriers, en effet, sont morts à la guerre ; d'autres confrontés au chômage et à la famine, sont rentrés à la campagne où ils pouvaient obtenir de quoi manger. Face à l'état piteux de l'économie russe, Lénine introduit la [[NEP|NEP]] ("nouvelle politique économique"), qui comporte une incitation financière à la productivité pour les paysans, la restauration d'une certaine forme de propriété privée, et la favorisation du commerce privé. Le Xe Congrès du Parti communiste russe prend la décision d'interdire les fractions. Le dernier combat de Lénine est dirigé contre la bureaucratie montante. Il ne voit de remèdes que dans un combat patient pour une véritable démocratie des travailleurs, et pour l'introduction de plus de travailleurs dans la machine d'Etat. Lénine est également obligé de réfléchir à qui devrait être appelé à lui succéder comme principal dirigeant de la jeune [[Union_soviétique|Union soviétique]]. Il écrit un petit document, connu comme son "Testament", où il passe en revue les principaux dirigeants du [[Parti_bolchévik|Parti bolchévik]]. Il est critique envers chacun d'eux, mais c'est à [[Staline|Staline]] qu'il réserve ses flèches les plus acérées.
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[[File:Le camarade Lénine nettoie le monde de sa saleté.jpg|left|242x343px|Le_camarade_Lénine_nettoie_le_monde_de_sa_saleté.jpg]]L'[[Etat_ouvrier|Etat Ouvrier]] Russe est le première, et la seule à ce jour, où le [[Prolétariat|prolétariat]] s'est constituée de façon durable en [[Classe_dominante|classe dominante]] par le biais de la [[Révolution_russe|révolution russe]] et des [[Soviets|soviets]] afin de collectivisée les [[Moyens_de_production|moyens de production]]. Mais dans le contexte de la [[guerre_civile_russe|guerre civile russe]], guerre mené par les anciens dirigeants russes évincés par la révolution contre la jeune Russie des soviets, appuyés par les armées d'une vingtaine de pays capitalistes, les bolcheviques (plus particulièrement [[Trotsky|Trotsky]]) mettent sur pied l'[[Armée_rouge|Armée rouge]]. Mais la révolution échoue en Allemagne, et la révolution russe demeure isolée. Les bolchéviks gagnent la guerre civile, mais au prix d'une ruine économique et d'une destruction massive de la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]]. En 1921, celle-ci ne représente numériquement que le tiers de ce qu'elle était en 1917 ; les Soviets sont réduits à l'état de coquilles vides. Certains ouvriers, en effet, sont morts à la guerre&nbsp;; d'autres confrontés au [[chômage|chômage]] et à la famine, sont rentrés à la campagne où ils pouvaient obtenir de quoi manger. Face à l'état piteux de l'économie russe, Lénine introduit la [[NEP|NEP]] ("nouvelle politique économique"), qui comporte une incitation financière à la productivité pour les paysans, la restauration d'une certaine forme de propriété privée, et la favorisation du commerce privé. Le X<sup>ème</sup> Congrès du Parti communiste russe prend la décision d'interdire les fractions. Le dernier combat de Lénine est dirigé contre la [[Bureaucratie|bureaucratie montante]]. Il ne voit de remèdes que dans un combat patient pour une véritable démocratie des travailleurs, et pour l'introduction de plus de travailleurs dans la machine d'Etat. Lénine est également obligé de réfléchir à qui devrait être appelé à lui succéder comme principal dirigeant de la jeune [[Union_soviétique|Union soviétique]]. Il écrit un petit document, connu comme son "Testament", où il passe en revue les principaux dirigeants du [[Parti_bolchévik|Parti bolchévik]]. Il est critique envers chacun d'eux, mais c'est à [[Staline|Staline]] qu'il réserve ses flèches les plus acérées.
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Beaucoup d'intellectuels affirment, paresseusement, que les méthodes et les actions de Lénine ont mené directement aux atrocités de Staline. En réalité, on ne peut évidemment pas réduire le destin de l'[[Union_des_républiques_socialistes_soviétiques|Union soviétique]] après Lénine à la question de la psychologie de tel ou tel dirigeant. En réalité, la principale explication historique du stalinisme réside dans le fait que la révolution russe a échoué à s'étendre à d'autres pays. La faute en revient aux dirigeants occidentaux comme [[Winston_Churchill|Winston Churchill]] qui lancèrent leurs armées contre le jeune [[Etat_ouvrier|Etat ouvrier]], et aux dirigeants révolutionnaires qui tergiversèrent à défendre la [[Révolution_russe_(1917)|révolution russe]]. Après la mort de Lénine, la politique de Staline consista à décourager les mouvements révolutionnaires qui éclataient à certains endroits du monde. Il ordonna aux [[Parti_communiste_chinois|communistes chinois]] de se ranger derrière [[Tchang_Kai-chek|Tchang Kai-chek]], un dirigeant bourgeois qui les utilisa puis les massacra. Cette pratique, théorisée sous la forme du "[[Socialisme_dans_un_seul_pays|socialisme dans un seul pays]]", n'a rien à voir avec l'internationalisme de Lénine. Sous Staline, beaucoup de gains révolutionnaires furent perdus. La démocratie ouvrière s'atrophia puis disparut. La dure répression parfois mise en oeuvre lors des premières années de la révolution n'a rien à voir avec la sauvagerie des crimes staliniens et les procès truqués. l'avortement et l'homosexualité redevinrent des crimes. La créativité artistique fut remplacée par les canons du "[[Réalisme_socialiste|réalisme socialiste]]". La politique de collectivisation forcée des terres menée par Staline est à l'opposé de l'alliance entre [[Prolétariat|prolétariat]] urbain et [[Paysannerie|paysannerie]] recherchée constamment par Lénine. Sous Staline, une nouvelle classe de [[Bureaucratie|bureaucrates]] émergea. Le parti bolchévik devint une organisation de l'élite, préoccupée de ses propres intérêts.
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Beaucoup d'intellectuels affirment, paresseusement, que les méthodes et les actions de Lénine ont mené directement aux atrocités de [[Staline|Staline]]. En réalité, on ne peut évidemment pas réduire le destin de l'[[Union_des_républiques_socialistes_soviétiques|Union soviétique]] après Lénine à la question de la psychologie de tel ou tel dirigeant. En réalité, la principale explication historique du stalinisme réside dans le fait que la révolution russe a échoué à s'étendre à d'autres pays. La faute en revient aux dirigeants occidentaux comme [[Winston_Churchill|Winston Churchill]] qui lancèrent leurs armées contre le jeune [[Etat_ouvrier|Etat ouvrier]], et aux dirigeants révolutionnaires qui tergiversèrent à défendre la [[Révolution_russe_(1917)|révolution russe]]. Après la mort de Lénine, la politique de Staline consista à décourager les mouvements révolutionnaires qui éclataient à certains endroits du monde. Il ordonna aux [[Parti_communiste_chinois|communistes chinois]] de se ranger derrière [[Tchang_Kai-chek|Tchang Kai-chek]], un dirigeant bourgeois qui les utilisa puis les massacra. Cette pratique, théorisée sous la forme du "[[Socialisme_dans_un_seul_pays|socialisme dans un seul pays]]", n'a rien à voir avec l'internationalisme de Lénine. Sous Staline, beaucoup de gains révolutionnaires furent perdus. La démocratie ouvrière s'atrophia puis disparut. La dure répression parfois mise en oeuvre lors des premières années de la révolution n'a rien à voir avec la sauvagerie des crimes staliniens et les procès truqués. l'avortement et l'homosexualité redevinrent des crimes. La créativité artistique fut remplacée par les canons du "[[Réalisme_socialiste|réalisme socialiste]]". La politique de collectivisation forcée des terres menée par Staline est à l'opposé de l'alliance entre [[Prolétariat|prolétariat]] urbain et [[Paysannerie|paysannerie]] recherchée constamment par Lénine. Sous Staline, une nouvelle classe de [[Bureaucratie|bureaucrates]] émergea. Le parti bolchévik devint une organisation de l'élite, préoccupée de ses propres intérêts.
    
== Le léninisme après Lénine ==
 
== Le léninisme après Lénine ==
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