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Le 18 avril, le ministre [[Parti_KD|KD]] [[Milioukov|Milioukov]] s'engage dans une note secrète aux Alliés à ne pas remettre en cause les traités tsaristes et à poursuivre la guerre jusqu'au bout. Lorsque cette note fuite dans la presse, des manifestations armées d'ouvriers et de soldats éclatent (20-21 avril) et s'affrontement violemment à des manifestants pro-gouvernement. Ce sont les premiers véritables affrontements armés de la révolution. Le 15 mai, Milioukov démissionne et un remaniement ministériel renforce le poids de [[Kerensky|Kerensky]] et intègre des SR et 2 menchéviks ([[Tsereteli|Tsereteli]] et [[Skobelev|Skobelev]]). Ce gouvernement a le soutien des ouvriers et beaucoup veulent croire que Kerensky (devenu ministre de la guerre) obtiendra une victoire militaire rapide.
 
Le 18 avril, le ministre [[Parti_KD|KD]] [[Milioukov|Milioukov]] s'engage dans une note secrète aux Alliés à ne pas remettre en cause les traités tsaristes et à poursuivre la guerre jusqu'au bout. Lorsque cette note fuite dans la presse, des manifestations armées d'ouvriers et de soldats éclatent (20-21 avril) et s'affrontement violemment à des manifestants pro-gouvernement. Ce sont les premiers véritables affrontements armés de la révolution. Le 15 mai, Milioukov démissionne et un remaniement ministériel renforce le poids de [[Kerensky|Kerensky]] et intègre des SR et 2 menchéviks ([[Tsereteli|Tsereteli]] et [[Skobelev|Skobelev]]). Ce gouvernement a le soutien des ouvriers et beaucoup veulent croire que Kerensky (devenu ministre de la guerre) obtiendra une victoire militaire rapide.
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Début avril 1917 se réunit le premier Congrès pan-russe des soviets, même s'il ne représente quasiment pas de campagnes (480 délégués de la capitale, 138 de soviets locaux et 46 de l'armée). Il affiche un total suivisme envers le gouvernement provisoire et appuie la poursuite de la guerre, tout en appelant au ''« contrôle »'' par les soviets et à leur extension à tout le pays.
    
=== Les journées de juillet ===
 
=== Les journées de juillet ===
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Les manifestants sont réprimés et une vague de répression frappe le parti bolchévik, ainsi que des calmonies (accusations d'être à la solde des Allemands pour les faire gagner). [[Lénine|Lénine]] est obligé de se réfugier en Finlande, le journal bolchevique [[Rabotchi_I_Soldat|''Rabotchi I Soldat'']] est interdit, et [[Trotsky|Trotsky]] (qui se rapproche des bolchéviks) est emprisonné. Les régiments de mitrailleurs qui ont soutenu la révolution sont dissous, envoyés au front par petits détachements, les ouvriers sont désarmés. 90 000 hommes doivent quitter Petrograd, les « agitateurs » sont emprisonnés. La peine de mort abolie en février est rétablie et des pogroms se produisent en province. Au front, la reprise en main est brutale après la liberté laissée par le prikaze n°1 en février. Ainsi le 8 juillet, le général Kornilov, qui commande le front sud-ouest, donne l’ordre d’ouvrir le feu à la mitrailleuse et l’artillerie sur les soldats qui reculeraient. Du 18 juin au 6 juillet, l’offensive sur ce front fait 58 000 morts, sans succès.
 
Les manifestants sont réprimés et une vague de répression frappe le parti bolchévik, ainsi que des calmonies (accusations d'être à la solde des Allemands pour les faire gagner). [[Lénine|Lénine]] est obligé de se réfugier en Finlande, le journal bolchevique [[Rabotchi_I_Soldat|''Rabotchi I Soldat'']] est interdit, et [[Trotsky|Trotsky]] (qui se rapproche des bolchéviks) est emprisonné. Les régiments de mitrailleurs qui ont soutenu la révolution sont dissous, envoyés au front par petits détachements, les ouvriers sont désarmés. 90 000 hommes doivent quitter Petrograd, les « agitateurs » sont emprisonnés. La peine de mort abolie en février est rétablie et des pogroms se produisent en province. Au front, la reprise en main est brutale après la liberté laissée par le prikaze n°1 en février. Ainsi le 8 juillet, le général Kornilov, qui commande le front sud-ouest, donne l’ordre d’ouvrir le feu à la mitrailleuse et l’artillerie sur les soldats qui reculeraient. Du 18 juin au 6 juillet, l’offensive sur ce front fait 58 000 morts, sans succès.
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Le gouvernement est en crise et le 15 juillet, les ministres KD démissionnent, y compris le premier ministre Lvov. Ils sont de plus en plus nationalistes et partisans de méthodes autoritaires. Avec des forces tsaristes ils misent de plus en plus sur Kornilov pour rétablir l'ordre ([[Bonapartisme|bonapartisme]]). Kerensky croit pouvoir s'appuyer sur Kornilov et le 19 juillet, il le nomme commandant en chef de l'armée russe. À la fin du mois de juillet, Kerensky forme un nouveau gouvernement à majorité socialiste. Le soviet de Petrograd, dominé par les socialistes opportunistes, donne sa confiance à ce gouvernement qui cautionne la réaction. La dualité de pouvoir semble disparaître. Dans ces conditions, les bolchéviks cessent de revendiquer le « pouvoir aux soviets », ceux-ci étant dirigés par les conciliateurs ([[Socialistes-révolutionnaires|SR]] et [[menchéviks|menchéviks]]) dont la seule perspective était clairement de confier ce pouvoir à un gouvernement de coalition avec les bourgeois.
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Le gouvernement est en crise et le 15 juillet, les ministres KD démissionnent, y compris le premier ministre Lvov. Ils sont de plus en plus nationalistes et partisans de méthodes autoritaires. Avec des forces tsaristes ils misent de plus en plus sur Kornilov pour rétablir l'ordre ([[Bonapartisme|bonapartisme]]). Kerensky croit pouvoir s'appuyer sur Kornilov et le 19 juillet, il le nomme commandant en chef de l'armée russe. À la fin du mois de juillet, Kerensky forme un nouveau gouvernement à majorité socialiste. Le soviet de Petrograd, dominé par les socialistes opportunistes, donne sa confiance à ce gouvernement qui cautionne la réaction. La dualité de pouvoir semble disparaître. Dans ces conditions, les bolchéviks cessent de revendiquer le « pouvoir aux soviets », ceux-ci étant dirigés par les conciliateurs ([[Socialistes-révolutionnaires|SR]] et [[Menchéviks|menchéviks]]) dont la seule perspective était clairement de confier ce pouvoir à un gouvernement de coalition avec les bourgeois.
    
Mais la réaction ne veut pas s'arrêter en chemin. Le 9 septembre, Kornilov envoie 3 régiments de cavalerie par chemin de fer sur Petrograd, dans le but affiché d’écraser dans le sang les soviets et les organisations ouvrières et de remettre la Russie dans la guerre. Kerensky panique et destitue Kornilov, mais son gouvernement est devenu trop faible pour se défendre. Ce sont les soviets qui organisent réellement la défense, et qui mettent en déroute Kornilov en 3 jours.
 
Mais la réaction ne veut pas s'arrêter en chemin. Le 9 septembre, Kornilov envoie 3 régiments de cavalerie par chemin de fer sur Petrograd, dans le but affiché d’écraser dans le sang les soviets et les organisations ouvrières et de remettre la Russie dans la guerre. Kerensky panique et destitue Kornilov, mais son gouvernement est devenu trop faible pour se défendre. Ce sont les soviets qui organisent réellement la défense, et qui mettent en déroute Kornilov en 3 jours.
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=== Ebullition populaire et essor des bolchéviks ===
 
=== Ebullition populaire et essor des bolchéviks ===
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La défaite du [[Putsch_de_Kornilov|putsch]] retourne la situation. La [[réaction|réaction]] baisse la tête face une vague d'ébullition populaire. Les bolchéviks, qui étaient en première ligne contre Kornilov, sortent grandis par rapport au gouvernement Kerensky. Les soviets reprennent de l'autonomie et les bolchéviks y prennent de plus en plus d’importance. Le nombre des délégués bolchéviks augmente, mais les idées bolchéviques circulent encore plus vite : des décisions radicales commencent à remonter de régions où ils ne sont pas présents. Le rapport de forces permet à présent aux bolchéviks de prendre la parole sur le front lors des meetings de soldat. Le 31 août, le soviet de Petrograd devient bolchévik, et le 30 septembre il élit à sa présidence [[Trotski|Trotski]] (qui vient de rejoindre les bolchéviks). Le soviet de Moscou passe également aux bolchéviks. Les bolchéviks remettent au centre le mot d'ordre ''« tout le pouvoir aux soviets »''. Pour une courte période, Lénine envisage la possibilité d’une transition pacifique vers un gouvernement des soviets.
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La défaite du [[Putsch_de_Kornilov|putsch]] retourne la situation. La [[Réaction|réaction]] baisse la tête face une vague d'ébullition populaire. Les bolchéviks, qui étaient en première ligne contre Kornilov, sortent grandis par rapport au gouvernement Kerensky. Les soviets reprennent de l'autonomie et les bolchéviks y prennent de plus en plus d’importance. Le nombre des délégués bolchéviks augmente, mais les idées bolchéviques circulent encore plus vite : des décisions radicales commencent à remonter de régions où ils ne sont pas présents. Le rapport de forces permet à présent aux bolchéviks de prendre la parole sur le front lors des meetings de soldat. Le 31 août, le soviet de Petrograd devient bolchévik, et le 30 septembre il élit à sa présidence [[Trotski|Trotski]] (qui vient de rejoindre les bolchéviks). Le soviet de Moscou passe également aux bolchéviks. Les bolchéviks remettent au centre le mot d'ordre ''« tout le pouvoir aux soviets »''. Pour une courte période, Lénine envisage la possibilité d’une transition pacifique vers un gouvernement des soviets.
    
Après une période où Kérensky détient de fait le pouvoir, à la tête d’un directoire de 5 personnes, une « conférence démocratique » est convoquée le 14 septembre, à l’initiative des conciliateurs. Ils refusent le pouvoir aux soviets, mais veulent réfréner l’ambition de Kérensky. La conférence donne une majorité aux conciliateurs, et une représentation non négligeable aux bolchéviks. Elle accepte aussi des groupements petit-bourgeois, mais exclut les KD. Elle débouche sur la création d'une nouvelle instance, le Soviet de la République (ou Préparlement), qui intègre des représentants des classes possédantes et des cosaques. Le Comité central du Parti bolchévik est divisé sur la participation à ce Préparlement, mais le congrès du parti se prononce finalement pour la participation, contre l’avis de Trotsky et Lénine qui y voient une manière de repousser la question de la prise de pouvoir révolutionnaire. De nombreuses résolutions des sections locales contestent cette décision.
 
Après une période où Kérensky détient de fait le pouvoir, à la tête d’un directoire de 5 personnes, une « conférence démocratique » est convoquée le 14 septembre, à l’initiative des conciliateurs. Ils refusent le pouvoir aux soviets, mais veulent réfréner l’ambition de Kérensky. La conférence donne une majorité aux conciliateurs, et une représentation non négligeable aux bolchéviks. Elle accepte aussi des groupements petit-bourgeois, mais exclut les KD. Elle débouche sur la création d'une nouvelle instance, le Soviet de la République (ou Préparlement), qui intègre des représentants des classes possédantes et des cosaques. Le Comité central du Parti bolchévik est divisé sur la participation à ce Préparlement, mais le congrès du parti se prononce finalement pour la participation, contre l’avis de Trotsky et Lénine qui y voient une manière de repousser la question de la prise de pouvoir révolutionnaire. De nombreuses résolutions des sections locales contestent cette décision.
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Il est également sorti de la « conférence démocratique » un nouveau gouvernement de coalition, caractérisé par les bolchéviks comme un gouvernement de guerre civile contre les masses. Pour celles-ci, la situation continue de se dégrader. Dans les villes, beaucoup d’ouvriers se mettent en grève, mais les plus avancés considèrent déjà ce mode d’action comme dépassé et se rallient à l’objectif de l’insurrection.
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Il est également sorti de la « conférence démocratique » un nouveau gouvernement de coalition, caractérisé par les bolchéviks comme un gouvernement de guerre civile contre les masses. Pour celles-ci, la situation continue de se dégrader. Dans les villes, beaucoup d’ouvriers se mettent en [[grève|grève]], mais les plus avancés considèrent déjà ce mode d’action comme dépassé et se rallient à l’objectif de l’[[insurrection|insurrection]].
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Aux élections municipales de Moscou, entre juin et septembre, les SR passent de 375 000 suffrages à 54 000, les mencheviks de 76 000 à 16 000, les KD de 109 000 à 101 000, alors que les bolcheviks passent de 75 000 à 198 000 voix. Le mot d’ordre « tout le pouvoir aux soviets » dépasse largement les bolcheviks et est repris par des ouvriers SR ou mencheviks. Le 31 août, le soviet de Petrograd et 126 soviets de province votent une résolution en faveur du pouvoir des soviets.
    
=== Frustrations et combat des paysans et des peuples opprimés ===
 
=== Frustrations et combat des paysans et des peuples opprimés ===
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[[File:Lenin 7 november 1918 speech 1year great socialist october revolution red square.jpg|right|378x251px|Lenin 7 november 1918 speech 1year great socialist october revolution red square.jpg]]En septembre-octobre, l'agitation révolutionnaire gagne les campagnes. Les paysans s’emparent des terres des grands propriétaires, il y a des violences et des destructions. Les paysans pauvres sont les plus radicaux, et les représentants locaux de l’État n’osent pas s’interposer, malgré les plaintes des propriétaires. Le mouvement déborde largement les cadres SR, qui reportent depuis trop longtemps la [[réforme_agraire|réforme agraire]]. On y voit alors l’influence des bolchéviks, mais ces derniers sont peu présents dans les campagnes, où leurs moyens sont très limités (manque d’imprimerie et d’orateurs). Avec leurs mots d'ordre, ils parviennent peu à peu à s’implanter parmi les paysans pauvres, surtout via les soldats revenant du front.
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En septembre-octobre, l'agitation révolutionnaire gagne les campagnes, dans ce qui sera sans doute la plus grande [[jacquerie|jacquerie]] de l'histoire européenne. Les paysans s’emparent des terres des grands propriétaires, il y a des violences et des destructions. Les paysans pauvres sont les plus radicaux, et les représentants locaux de l’État n’osent pas s’interposer, malgré les plaintes des propriétaires. Le mouvement déborde largement les cadres SR, qui reportent depuis trop longtemps la [[Réforme_agraire|réforme agraire]]. On y voit alors l’influence des bolchéviks, mais ces derniers sont peu présents dans les campagnes, où leurs moyens sont très limités (manque d’imprimerie et d’orateurs). Avec leurs mots d'ordre, ils parviennent peu à peu à s’implanter parmi les paysans pauvres, surtout via les soldats revenant du front.
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Au même moment, les différents peuples opprimés de l’empire tsariste déchu se soulèvent eux aussi. Le renversement de la monarchie leur a apporté l'égalité des droits civiques, mais n’a pas apporté de réelle libération nationale. Les [[Parti_KD|KD]] ont perpétué la domination grand-russe, malgré leurs promesses antérieures. Les conciliateurs locaux, proches de la population, vont souvent plus loin dans les revendications que ne le veut le pouvoir central et conserveront plus longtemps leur base. Les bolchéviks sont peu présents parmi les minorités opprimées, mais la faillite des gouvernements de coalition sur la [[question_nationale|question nationale]] comme sur les autres, provoque le plus souvent de la bienveillance à son égard, d’autant plus quand il y a coïncidence des antagonismes sociaux et nationaux.
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Au même moment, les différents peuples opprimés de l’empire tsariste déchu se soulèvent eux aussi. Le renversement de la monarchie leur a apporté l'égalité des droits civiques, mais n’a pas apporté de réelle libération nationale. Les [[Parti_KD|KD]] ont perpétué la domination grand-russe, malgré leurs promesses antérieures. Les conciliateurs locaux, proches de la population, vont souvent plus loin dans les revendications que ne le veut le pouvoir central et conserveront plus longtemps leur base. Les bolchéviks sont peu présents parmi les minorités opprimées, mais la faillite des gouvernements de coalition sur la [[Question_nationale|question nationale]] comme sur les autres, provoque le plus souvent de la bienveillance à son égard, d’autant plus quand il y a coïncidence des antagonismes sociaux et nationaux.
    
=== Les préparatifs de l’insurrection ===
 
=== Les préparatifs de l’insurrection ===
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Sous la pression des événements et de la radicalisation des masses, les bolchéviks ont rapidement évolué à gauche. Malgré l’opposition de Kamenev, il est décidé une sortie démonstrative du Préparlement (7 octobre), Trotsky y dénonçant la représentation exagérée des possédants, la politique économique du gouvernement, et en appelant au peuple pour la défense de la révolution et l’instauration du pouvoir des soviets. Ce Préparlement se montre de toute façon incapable de trancher les questions les plus graves selon lui, comme celle des moyens de rendre à l’armée son ardeur combative. Les bolchéviks consacrent leur énergie à l’agitation en faveur du pouvoir aux soviets. Les orateurs manquent (Lénine est toujours réfugié en Finlande, Kamenev et Zinoviev s’opposent à la perspective de l’insurrection qui se dessine…), mais l’agitation est efficace dans les masses.
 
Sous la pression des événements et de la radicalisation des masses, les bolchéviks ont rapidement évolué à gauche. Malgré l’opposition de Kamenev, il est décidé une sortie démonstrative du Préparlement (7 octobre), Trotsky y dénonçant la représentation exagérée des possédants, la politique économique du gouvernement, et en appelant au peuple pour la défense de la révolution et l’instauration du pouvoir des soviets. Ce Préparlement se montre de toute façon incapable de trancher les questions les plus graves selon lui, comme celle des moyens de rendre à l’armée son ardeur combative. Les bolchéviks consacrent leur énergie à l’agitation en faveur du pouvoir aux soviets. Les orateurs manquent (Lénine est toujours réfugié en Finlande, Kamenev et Zinoviev s’opposent à la perspective de l’insurrection qui se dessine…), mais l’agitation est efficace dans les masses.
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Un congrès des soviets est convoqué pour le 20 octobre. Pour les bolchéviks, ce congrès doit marquer l’instauration du pouvoir des soviets. Les conciliateurs, qui s’étaient tout d’abord ralliés à ce congrès, le désavouent ensuite ; cette attitude ne fait qu’accélérer le ralliement à la ligne bolchévik des soviets les plus retardataires.
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[[File:Lenin 7 november 1918 speech 1year great socialist october revolution red square.jpg|right|378x251px|Lenin 7 november 1918 speech 1year great socialist october revolution red square.jpg]]Un congrès des soviets est convoqué pour le 20 octobre. Pour les bolchéviks, ce congrès doit marquer l’instauration du pouvoir des soviets. Les conciliateurs, qui s’étaient tout d’abord ralliés à ce congrès, le désavouent ensuite ; cette attitude ne fait qu’accélérer le ralliement à la ligne bolchévik des soviets les plus retardataires.
    
Après s’être battu pendant plusieurs semaines contre le Comité central du parti bolchévik (tout comme en avril), Lénine parvient enfin, le 10 octobre, à rallier une majorité à une motion qui met à l’ordre du jour immédiat la préparation de l’insurrection. Les conditions politiques sont maintenant mûres pour cette insurrection (en particulier grâce à l’attitude des paysans), il est donc urgent de s’atteler à la tâche.
 
Après s’être battu pendant plusieurs semaines contre le Comité central du parti bolchévik (tout comme en avril), Lénine parvient enfin, le 10 octobre, à rallier une majorité à une motion qui met à l’ordre du jour immédiat la préparation de l’insurrection. Les conditions politiques sont maintenant mûres pour cette insurrection (en particulier grâce à l’attitude des paysans), il est donc urgent de s’atteler à la tâche.
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== Bibliographie ==
 
== Bibliographie ==
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*Léon Trotsky, [[Histoire_de_la_révolution_russe|''Histoire de la révolution russe'']], 1930
 
*{{Ouvrage |langue= fr|auteur1= Charles-Olivier Carbonell|lien auteur1= Charles-Olivier Carbonell|titre= Le Grand Octobre russe|sous-titre= 1917 : la révolution inimitable|éditeur= Éditions du Centurion|collection= Un brûlant passé|lieu= Paris|année= 1967|volume= |tome= |pages totales= 288|passage= |isbn= |lire en ligne= }}  
 
*{{Ouvrage |langue= fr|auteur1= Charles-Olivier Carbonell|lien auteur1= Charles-Olivier Carbonell|titre= Le Grand Octobre russe|sous-titre= 1917 : la révolution inimitable|éditeur= Éditions du Centurion|collection= Un brûlant passé|lieu= Paris|année= 1967|volume= |tome= |pages totales= 288|passage= |isbn= |lire en ligne= }}  
*[[Léo_Figuères|Léo Figuères]], ''Octobre 1917 : la révolution en débat'', éd. Le Temps des Cerises, 1998 {{ISBN|2-84109-131-7}}  
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*Léo Figuères, ''Octobre 1917 : la révolution en débat'', éd. Le Temps des Cerises, 1998 {{ISBN|2-84109-131-7}}  
*{{en}} [[Sheila_Fitzpatrick|Sheila Fitzpatrick]], ''The Russian Revolution'', Oxford University Press, 2008  
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*{{en}} Sheila Fitzpatrick, ''The Russian Revolution'', Oxford University Press, 2008  
*[[Marc_Ferro|Marc Ferro]], ''La Révolution de 1917'', 2 vol., Paris, Aubier, 1967  
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*Marc Ferro, ''La Révolution de 1917'', 2 vol., Paris, Aubier, 1967  
*[[François-Xavier_Coquin|François-Xavier Coquin]], ''La Révolution russe'', 1962  
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*François-Xavier Coquin, ''La Révolution russe'', 1962  
*[[Richard_Pipes|Richard Pipes]], ''La Révolution russe'', PUF, 1993  
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*Richard Pipes, ''La Révolution russe'', PUF, 1993  
*[[Alexander_Rabinowitch|Alexander Rabinowitch]], ''Prelude to Revolution'', 1991  
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*Alexander Rabinowitch, ''Prelude to Revolution'', 1991  
*[[Alexander_Rabinowitch|Alexander Rabinowitch]], ''The Bolsheviks Come To Power: The Revolution of 1917'', 2004  
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*Alexander Rabinowitch, ''The Bolsheviks Come To Power: The Revolution of 1917'', 2004  
*[[Alexander_Rabinowitch|Alexander Rabinowitch]], ''The Bolsheviks in Power: The First Year of Soviet Rule in Petrograd'', 2007  
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*Alexander Rabinowitch, ''The Bolsheviks in Power: The First Year of Soviet Rule in Petrograd'', 2007  
*[[John_Silas_Reed|John Reed]], ''[[Dix_jours_qui_ébranlèrent_le_monde|Dix jours qui ébranlèrent le monde]]'', Éditions sociales, 1986 {{ISBN|2-2090-5494-X}} {{ISBN|978-2-2090-5494-7}} - (''Ten Days that Shook the World''), 1919  
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*John Reed, ''[[Dix_jours_qui_ébranlèrent_le_monde|Dix jours qui ébranlèrent le monde]]'', Éditions sociales, 1986 {{ISBN|2-2090-5494-X}} {{ISBN|978-2-2090-5494-7}} - (''Ten Days that Shook the World''), 1919  
*[[Voline|Voline]], ''La Révolution Inconnue, Livre premier : Naissance, croissance et triomphe de la Révolution russe (1825-1917)'', Éditions Entremonde, [[Lausanne|Lausanne]], [[2009|2009]]. {{ISBN|978-2-940426-02-7 }}  
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*Voline, ''La Révolution Inconnue, Livre premier : Naissance, croissance et triomphe de la Révolution russe (1825-1917)'', Éditions Entremonde, Lausanne, 2009. {{ISBN|978-2-940426-02-7 }}  
*[[Nicolas_Werth|Nicolas Werth]], ''1917 : la Russie en révolution'', Gallimard, coll. ''Découvertes'', 1997  
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*Nicolas Werth, ''1917 : la Russie en révolution'', Gallimard, coll. ''Découvertes'', 1997  
 
*Éric Aunoble, ''La Révolution russe, une histoire française, lectures et représentations depuis 1917'', Édition La Fabrique, 2016  
 
*Éric Aunoble, ''La Révolution russe, une histoire française, lectures et représentations depuis 1917'', Édition La Fabrique, 2016  
    
[[Category:Russie / URSS]] [[Category:Révolution]] [[Category:Histoire]]
 
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