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− | Le '''Parti du travail''' (en russe : Трудовая группа, Trudovaya gruppa) était un petit parti russe du début du 20<sup>e</sup> siècle. Il se revendiquait du socialisme, mais pas du [[marxisme|marxisme]]. Il était proche du [[parti_socialiste-révolutionnaire]] et de son socialisme agraire et petit-bourgeois. | + | Le '''Parti du travail''' (en russe : Трудовая группа, Trudovaya gruppa) était un petit parti russe du début du 20<sup>e</sup> siècle. Il se revendiquait du [[socialisme|socialisme]], mais pas du [[Marxisme|marxisme]]. Il était proche du [[Parti_socialiste-révolutionnaire|parti socialiste-révolutionnaire]] et de son socialisme agraire et [[petit-bourgeois|petit-bourgeois]]. |
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| Ses partisans étaient appelés '''troudoviks''', que l'on peut traduire par ''« travaillistes »''. | | Ses partisans étaient appelés '''troudoviks''', que l'on peut traduire par ''« travaillistes »''. |
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| === Origine === | | === Origine === |
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− | Les [[socialistes-révolutionnaires|socialistes-révolutionnaires]] avaient joué un grand rôle dans la [[révolution_de_1905|révolution de 1905]], notamment en soutenant la [[Mutinerie_du_cuirassé_Potemkine|mutinerie du cuirassé Potemkine]], et dans le soviet de Saint-Pétersbourg (un de ses principaux dirigeants est le SR [[Nikolai_Avksentiev|Nikolai Avksentiev]]). | + | Les [[Socialistes-révolutionnaires|socialistes-révolutionnaires]] avaient joué un grand rôle dans la [[Révolution_de_1905|révolution de 1905]], notamment en soutenant la [[Mutinerie_du_cuirassé_Potemkine|mutinerie du cuirassé Potemkine]], et dans le soviet de Saint-Pétersbourg (un de ses principaux dirigeants est le SR [[Nikolai_Avksentiev|Nikolai Avksentiev]]). |
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| Le tsar est poussé à faire des réformes, et il convoque des élections à la [[Douma|Douma]] en 1905. Alors que le parti SR décide de les boycotter, une minorité scissionne et s'y présente, le Parti troudovik. | | Le tsar est poussé à faire des réformes, et il convoque des élections à la [[Douma|Douma]] en 1905. Alors que le parti SR décide de les boycotter, une minorité scissionne et s'y présente, le Parti troudovik. |
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| === Révolution de 1917 === | | === Révolution de 1917 === |
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− | Lors de la [[révolution_de_février_1917|révolution de février 1917]], avec sa notoriété, [[Kerensky|Kerensky]] occupe aussitôt une place importante. Il est élu vice-président du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] (aux côtés du président [[menchévik|menchévik]] [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]]), et il apparaît comme la principale figure à la gauche du parti [[Parti_constitutionnel_démocratique|Constitutionnel Démocratique]] (KD), le parti de la bourgeoisie. Cela lui vaut d'entrer au [[gouvernement_provisoire_russe|gouvernement provisoire]] aux côtés des KD le 15 mars. Il va ensuite gagner en importance à mesure que les masses se radicalisent. | + | Lors de la [[Révolution_de_février_1917|révolution de février 1917]], avec sa notoriété, [[Kerensky|Kerensky]] occupe aussitôt une place importante. Il est élu vice-président du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] (aux côtés du président [[Menchévik|menchévik]] [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]]), et il apparaît comme la principale figure à la gauche du parti [[Parti_constitutionnel_démocratique|Constitutionnel Démocratique]] (KD), le parti de la bourgeoisie. Cela lui vaut d'entrer au [[Gouvernement_provisoire_russe|gouvernement provisoire]] aux côtés des KD le 15 mars. Il va ensuite gagner en importance à mesure que les masses se radicalisent. |
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− | Le 15 mai, le KD [[Milioukov|Milioukov]] démissionne, et un remaniement ministériel intègre des SR et 2 menchéviks. Kerensky devient ministre de la guerre et prétend incarner le [[patriotisme|<span class="mw-redirect">patriotisme</span>]] progressiste face à l’Allemagne du Kaiser, comme les [[Jacobins|Jacobins]] français rejetant les envahisseurs suite à la chute du roi. Une large majorité des Russes sont alors favorables à une « paix blanche » (sans annexion ni contributions), mais beaucoup sont prêts à laisser sa chance à une ultime offensive militaire. L'échec de « offensive Kerensky » en juillet fera définitivement basculer les classes populaires dans le pacifisme, d'autant plus que le <span class="new">gouvernement provisoire</span> s'appuie depuis février sur la guerre pour reporter toute réforme sociale ou démocratique. | + | Le 15 mai, le KD [[Milioukov|Milioukov]] démissionne, et un remaniement ministériel intègre des SR et 2 menchéviks. Kerensky devient ministre de la guerre et prétend incarner le [[Patriotisme|<span class="mw-redirect">patriotisme</span>]] progressiste face à l’Allemagne du Kaiser, comme les [[Jacobins|Jacobins]] français rejetant les envahisseurs suite à la chute du roi. Une large majorité des Russes sont alors favorables à une « paix blanche » (sans annexion ni contributions), mais beaucoup sont prêts à laisser sa chance à une ultime offensive militaire. L'échec de « offensive Kerensky » en juillet fera définitivement basculer les classes populaires dans le pacifisme, d'autant plus que le <span class="new">gouvernement provisoire</span> s'appuie depuis février sur la guerre pour reporter toute réforme sociale ou démocratique. |
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− | En juillet, la démission des ministres KD, dont le prince Lvov à sa tête, provoque une nouvelle crise ministérielle. Kerenski devient alors le chef d'un gouvernement à majorité socialiste. Au même moment, il réprime à Petrograd des [[journées_de_juillet_1917|manifestations soutenues par les bolchéviks]]. La poursuite de la guerre, [[affaire_Kornilov|l'affaire Kornilov]] et l'insatisfaction des revendications ouvrières et paysannes va ruiner dans les mois suivants la popularité de Kerensky. Devenus majoritaires dans les [[soviets|soviets]], les bolchéviks [[Révolution_d'octobre|renversent en octobre le gouvernement provisoire]]. | + | En juillet, la démission des ministres KD, dont le prince Lvov à sa tête, provoque une nouvelle crise ministérielle. Kerenski devient alors le chef d'un gouvernement à majorité socialiste. Au même moment, il réprime à Petrograd des [[Journées_de_juillet_1917|manifestations soutenues par les bolchéviks]]. La poursuite de la guerre, [[Affaire_Kornilov|l'affaire Kornilov]] et l'insatisfaction des revendications ouvrières et paysannes va ruiner dans les mois suivants la popularité de Kerensky. Devenus majoritaires dans les [[Soviets|soviets]], les bolchéviks [[Révolution_d'octobre|renversent en octobre le gouvernement provisoire]]. |
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| == Notes et sources == | | == Notes et sources == |
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− | <span class="reference-text">Richard Pipes, ''La Révolution russe'', PUF, 1993</span>
| + | === Bibliographie de référence === |
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− | [[Category:Russie / URSS]][[Category:Partis]] | + | *<span class="reference-text">Richard Pipes, ''La Révolution russe'', PUF, 1993</span> |
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| + | [[Category:Russie / URSS]] [[Category:Partis]] |