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7 octets ajoutés ,  4 mai 2010 à 14:14
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Marx opère donc un " retournement " de la théorie idéaliste hégélienne: " ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur vie sociale, c'est au contraire leur vie sociale (concrète, réelle) qui détermine leur conscience ". Ce " retournement " qui donne à la vie concrète, réelle, une primauté sur la conscience des hommes se base sur les conclusions mêmes des philosophes idéalistes ou téléologiques. Plusieurs philosophes idéalistes, bien qu'ils maintenaient leur conception de l'importance première de l'idée dans l'évolution historique, se sont ainsi accordés sur le fait que ces " idées " ne sont pas innées en l'homme. Elles proviennent de l'expérience de ces derniers, expérience qui découle de leur " état social ". Mais aucun d'entre eux n'expliquait les causes de cet état social. Or, pour Marx, si les idées peuvent expliquer certaines choses et exercent une influence importante sur les hommes, elles n'expliquent pas tout: " les idées ne peuvent rien réaliser. Pour réaliser les idées, il faut des hommes qui mettent en oeuvre une force pratique " (3). De même, dans le domaine de l'interprétation de l'histoire, les idées ne peuvent êtres considérées comme sujet de cette histoire car, comme le dit Marx, " Il ne faut pas expliquer la vie des hommes par leurs idées, il faut expliquer les idées des hommes par leur vie ". Les idées se forment au contraire dans et par la pratique matérielle. Il faut donc chercher à expliquer cette pratique matérielle et son origine. C'est en cela que Marx transforme la conception hégélienne de l'histoire.<br>  
 
Marx opère donc un " retournement " de la théorie idéaliste hégélienne: " ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur vie sociale, c'est au contraire leur vie sociale (concrète, réelle) qui détermine leur conscience ". Ce " retournement " qui donne à la vie concrète, réelle, une primauté sur la conscience des hommes se base sur les conclusions mêmes des philosophes idéalistes ou téléologiques. Plusieurs philosophes idéalistes, bien qu'ils maintenaient leur conception de l'importance première de l'idée dans l'évolution historique, se sont ainsi accordés sur le fait que ces " idées " ne sont pas innées en l'homme. Elles proviennent de l'expérience de ces derniers, expérience qui découle de leur " état social ". Mais aucun d'entre eux n'expliquait les causes de cet état social. Or, pour Marx, si les idées peuvent expliquer certaines choses et exercent une influence importante sur les hommes, elles n'expliquent pas tout: " les idées ne peuvent rien réaliser. Pour réaliser les idées, il faut des hommes qui mettent en oeuvre une force pratique " (3). De même, dans le domaine de l'interprétation de l'histoire, les idées ne peuvent êtres considérées comme sujet de cette histoire car, comme le dit Marx, " Il ne faut pas expliquer la vie des hommes par leurs idées, il faut expliquer les idées des hommes par leur vie ". Les idées se forment au contraire dans et par la pratique matérielle. Il faut donc chercher à expliquer cette pratique matérielle et son origine. C'est en cela que Marx transforme la conception hégélienne de l'histoire.<br>  
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== Contre Fueurbach ==
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== Contre Feueurbach ==
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Fueurbach, tout comme Hegel, a fortement influencé Marx. Ce dernier a, tour à tour,<br>adopté leurs vues pour ensuite critiquer ces dernières en utilisant certaines méthodes ou conclusions de l'un ou l'autre. Marx, en rejetant le système hégélien, va néanmoins garder de celui-ci, en la transformant, sa méthode dialectique (voir plus bas). A Fueuerbach, Marx reproche que sa méthode ne permet pas de saisir tout le réel dans sa complexité car il n'est pas toujours concret ou " sensible ". Car la réalité est constitué de la confrontation entre la théorie et la réalité, la pensée et l'action, etc. L'homme " sensible " de Fueurbach est, en outre, considéré hors de toute l'histoire, ce qui en fait un homme "abstrait " éternel, alors que l'homme, à chaque époque, est le produit de conditions sociales, économiques, politiques, etc. bien déterminées. De plus, les théories matérialistes de Fueurbach n'apportaient aucune conclusion pratique en terme de lutte politique puisque son matérialiste est fondamentalement passif et mécaniste (ce qui est doit être tel qu'il est). C'est contre cet aspect de la théorie de Fueurbach que Marx écrira sa célèbre XIe thèse: " les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde, or il s'agit de le transformer. "<br>  
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Feueurbach, tout comme Hegel, a fortement influencé Marx. Ce dernier a, tour à tour,<br>adopté leurs vues pour ensuite critiquer ces dernières en utilisant certaines méthodes ou conclusions de l'un ou l'autre. Marx, en rejetant le système hégélien, va néanmoins garder de celui-ci, en la transformant, sa méthode dialectique (voir plus bas). A Feueuerbach, Marx reproche que sa méthode ne permet pas de saisir tout le réel dans sa complexité car il n'est pas toujours concret ou " sensible ". Car la réalité est constitué de la confrontation entre la théorie et la réalité, la pensée et l'action, etc. L'homme " sensible " de Feueurbach est, en outre, considéré hors de toute l'histoire, ce qui en fait un homme "abstrait " éternel, alors que l'homme, à chaque époque, est le produit de conditions sociales, économiques, politiques, etc. bien déterminées. De plus, les théories matérialistes de Feueurbach n'apportaient aucune conclusion pratique en terme de lutte politique puisque son matérialiste est fondamentalement passif et mécaniste (ce qui est doit être tel qu'il est). C'est contre cet aspect de la théorie de Feueurbach que Marx écrira sa célèbre XIe thèse: " les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde, or il s'agit de le transformer. "<br>  
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Mais laissons Marx continuer l'exposé de sa critique: " Fueurbach a l'avantage de considérer l'homme comme une " chose sensible " (...) (mais il ne le conçoit pas comme " activité sensible ". Il reste dans le domaine de la théorie et ne considère les hommes ni dans leurs rapports sociaux donnés ni dans les conditions présentes d'existence qui les ont fait tels qu'ils sont - il ne parvient jamais jusqu'aux hommes actifs, réellement existants (...). Dans la mesure où Fueurbach est matérialiste, l'histoire n'occupe, dans sa philosophie, aucune place, et dans la mesure où il tient compte de l'histoire, il n'est pas matérialiste. Le matérialisme et l'histoire sont chez lui complètement dissociés. " (4)<br>  
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Mais laissons Marx continuer l'exposé de sa critique: " Feueurbach a l'avantage de considérer l'homme comme une " chose sensible " (...) (mais il ne le conçoit pas comme " activité sensible ". Il reste dans le domaine de la théorie et ne considère les hommes ni dans leurs rapports sociaux donnés ni dans les conditions présentes d'existence qui les ont fait tels qu'ils sont - il ne parvient jamais jusqu'aux hommes actifs, réellement existants (...). Dans la mesure où Feueurbach est matérialiste, l'histoire n'occupe, dans sa philosophie, aucune place, et dans la mesure où il tient compte de l'histoire, il n'est pas matérialiste. Le matérialisme et l'histoire sont chez lui complètement dissociés. " (4)<br>
    
== La signification du matérialisme historique<br>  ==
 
== La signification du matérialisme historique<br>  ==
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