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L''''autogestion''', pour un groupe ou une structure, signifie qu'il prend lui-même les décisions qui le concerne. C'est une notion proche de celle d'[[auto-organisation|auto-organisation]], mais avec avec des nuances selon quel courant politique l'emploie.

== Définitions ==

L'autogestion renvoie à un ensemble divers de courants d'idées et de pratiques revendiquant une démocratie directe dans les entreprises ou les lieux de vie, une prise de décision collective et transparente, une suppression de la division dirigeants/dirigés...

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== Historique des débats ==

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=== Années 1970 ===

Dans la France des années 1970, notamment sous l'influence de jeunes étudiants et travailleurs ayant vécu le mouvement de [[mai_1968|mai 1968]], une critique de l'[[étatisme|étatisme]] et du [[centralisme|centralisme]] [[bucreaucratique|bucreaucratique]] du [[PCF|PCF]] et de la [[Confédération_Générale_du_Travail|CGT]] traverse la société.

La CFDT revendique alors l'autogestion dans les entreprises, même si sa direction confédérale freine ou n'apporte pas réellement son soutien aux expériences qui vont le plus dans ce sens, comme celle des LIP. Le PSU met aussi en avant l'autogestion.

En 1968, le PCF rejetait sèchement ce terme, qui était pour le secrétaire général Waldeck Rochet ''« un néant, un cri en l’air, un vain bavardage »''.<ref>Jean Lojkine, [http://www.gabrielperi.fr/IMG/pdf/Jean_Lojkine_PC_CME_et_autogestion.pdf ''Le PCF entre étatisme et autogestion''] , note de la Fondation Gabriel Peri</ref> En 1973, [[Georges_Marchais|Georges Marchais]] écrivait :
<blockquote>
«&nbsp;Si l’autogestion veut dire démocratie dans l’entreprise, dans les communes, dans la société, alors nous ne sommes pas contre. Mais si cela signifie prétendre apporter des changements dans la gestion des entreprises, sans les modifications structurelles nécessaires, sans poser le problème de la propriété, alors l’autogestion n’a pas de sens.&nbsp;»<ref>Georges Marchais, ''Le Défi démocratique'', 1973</ref>
</blockquote>
Le PCF et la CGT subiront peu à peu une pression face à la popularité de ce terme.<ref>Association Autogestion, [http://www.autogestion.asso.fr/?p=1904 ''1976-1979, l’autogestion autour des 22ème et 23ème congrès du PCF'']</ref>

Début 1974, dans la revue du PCF, ''La Nouvelle critique'', Jean Rony admet le concept d’autogestion. Un article du Monde titre « Le PCF se rallie à l’autogestion&nbsp;». Ce qui est loin de refléter la réalité. La même année, répondant à une question, Georges Marchais explique&nbsp;:
<blockquote>
«&nbsp;la société autogestionnaire, moi je veux bien, mais ils sont incapables eux-mêmes de l’expliquer. Je l’ai vue, moi, cette société en Yougoslavie… J’ai eu une longue conversation avec Tito … A quoi cela les a conduits que les travailleurs décident de tout dans l’entreprise&nbsp;? A l’anarchie…&nbsp;»<ref>André Harris et Alain de Sédouy, ''Voyage à l’intérieur du Parti communiste'', Le Seuil, 1974</ref>
</blockquote>
C'est peu après le 22<sup>e</sup> congrès (1976), en pleine polémique avec le Parti socialiste, que la direction du PCF emploie officiellement le mot «&nbsp;autogestion&nbsp;» pour la première fois, dans la brochure destinée aux organisations syndicales, ''La liberté guide nos pas''.<ref>Michel Peyret, [http://www.legrandsoir.info/LE-PCF-FUT-IL-POUR-L-AUTOGESTION.html ''Le parti communiste fut-il pour l’autogestion''], mai 2011</ref> C’est Au 22<sup>e</sup> congrès, le PCF a abandonné le terme de dictature du prolétariat, et parle de «&nbsp;voie démocratique au socialisme&nbsp;», vers «&nbsp;un socialisme aux couleurs de la France&nbsp;». Jean Fabre, François Hincker et Lucien Sève dans Les communistes et l’état (Editions sociales, 1977) évoquent «&nbsp;une conception non étatiste de l’Etat&nbsp;».

Le contexte en 1977, c’est celui des discussions pour l’actualisation du programme commun, quand il faut se distinguer encore plus d’un parti socialiste qui à l’approche d’une victoire escomptée aux élections législatives de 1978, refuse les conseils d’ateliers et l’élection des présidents des sociétés nationalisées (tout comme les revendications syndicales sur le SMIC).

Le 23<sup>e</sup> congrès (1979) adopte explicitement le terme d'autogestion. Des dirigeants du PCF précisent :
<blockquote>
«&nbsp;lorsque nous parlons d’autogestion, ce n’est jamais en opposition avec la propriété collective des grands moyens de production et d’échange. Nous les considérons au contraire comme complémentaires.&nbsp;»<ref>[http://www.autogestion.asso.fr/?p=1904 ''Pour une stratégie autogestionnaire, Félix Damette, Jacques Scheibling entretiens avec Gilbert Wasserman''], Editions sociales, 1979</ref>
</blockquote>
En juin 1980 l’Institut de recherche marxiste – créée par le 23ème congrès – organise son premier colloque, intitulé, «&nbsp;L’autogestion : une stratégie révolutionnaire, une démarche au présent&nbsp;».<ref>Cf. [http://www.pierreassante.fr/dossier/AUTOGESTION_IRM1980_SOMMAIRE_et_INTRO_F.LAZARD_619KB.pdf l'introduction de Francette Lazard]</ref> Georges Marchais, candidat aux présidentielles de 1981, se réfère explicitement à l’autogestion<ref>Georges Marchais, [http://www.autogestion.asso.fr/wp-content/uploads/2012/09/marchais-espoir-au-present.pdf ''L’espoir au présent''], Editions sociales, 1980</ref>, mais ce n'est clairement pas un axe de la campagne.<ref>''Le PCF et l’autogestion, histoire d’un ralliement, 1968-1979'', in Frank Georgi (dir) ''Autogestion, la dernière utopie'', Presses de la Sorbonne, 2003</ref>

La CGT connaît en parallèle des débats sur l'autogestion dans les années 1970<ref>Association Autogestion, [http://www.autogestion.asso.fr/?p=1859 ''Années 1970 : la CGT vers l’autogestion?'']</ref>.

== Notes et sources ==

<references />
[[Catégorie:Théorie]][[Catégorie:Mouvement ouvrier]]

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