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[[File:PremierMai-KPD-1929.jpg|right|302x421px]]Le '''Kommunistische Partei Deutschlands''' (KPD) était le parti communiste d'Allemagne. Fondé en 1918 lors des événements de la [[Révolution_allemande|révolution allemande]], il disparaît en 1945 suite à la partition de l'Allemagne. Par son [[Gauchisme|gauchisme]], le KPD a manqué à plusieurs reprises la rencontre avec la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]] allemande ou n'a pas su en tirer parti. Par la suite, sous direction [[Stalinisme|stalinienne]], son [[Sectarisme|sectarisme]] vis-à-vis de la [[SPD|social-démocratie]] a été une des causes majeures de la défaite du [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]] face à la montée du [[Nazisme|nazisme]].
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[[File:PremierMai-KPD-1929.jpg|right|302x421px|PremierMai-KPD-1929.jpg]]Le '''Kommunistische Partei Deutschlands''' (KPD) était le parti communiste d'Allemagne. Fondé en 1918 lors des événements de la [[Révolution_allemande|révolution allemande]], il disparaît en 1945 suite à la partition de l'Allemagne. Par son [[Gauchisme|gauchisme]], le KPD a manqué à plusieurs reprises la rencontre avec la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]] allemande ou n'a pas su en tirer parti. Par la suite, sous direction [[Stalinisme|stalinienne]], son [[Sectarisme|sectarisme]] vis-à-vis de la [[SPD|social-démocratie]] a été une des causes majeures de la défaite du [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]] face à la montée du [[Nazisme|nazisme]].
    
== Historique ==
 
== Historique ==
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En 1931-1932, le KPD et le parti nazi NSDAP mènent des actions parallèles et parfois concertées afin de renverser la République de Weimar : le référendum contre le gouvernement social-démocrate de Prusse en août 1931, la motion de censure contre le gouvernement social-démocrate de Prusse en mars 1932, la motion provoquant la dissolution du Parlement allemand de juillet 1932, la grève commune des transports de Berlin en novembre 1932.
 
En 1931-1932, le KPD et le parti nazi NSDAP mènent des actions parallèles et parfois concertées afin de renverser la République de Weimar : le référendum contre le gouvernement social-démocrate de Prusse en août 1931, la motion de censure contre le gouvernement social-démocrate de Prusse en mars 1932, la motion provoquant la dissolution du Parlement allemand de juillet 1932, la grève commune des transports de Berlin en novembre 1932.
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[[File:AfficheKPD-1920s.jpg|right|317x225px]]Les historiens soulignent également une attitude ambivalente à la base du parti. D'un côté, des combats de rue sans concession entre militants nazis et militants communistes. En 1931, on relève ainsi la mort de 103 militants communistes et de 79 militants nazis. De l'autre, une partie de la base prolétarienne oscille entre le parti communiste et le parti nazi. Le parti communiste tente à plusieurs reprises de séduire la gauche nazie, et en particulier les SA. Le cas le plus célèbre est celui de Richard Scheringer, héros nazi, converti au communisme et futur dirigeant communiste ouest-allemand après 1945.
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Le 25 mai 1932, le KPD lance un groupe nommé « [[Action_antifasciste_(Allemagne,_1932)|Action antifasciste]] » pour s'opposer au parti nazi. Il s'ensuit une collaboration entre quelques organisations du KPD et du SPD.
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[[File:AfficheKPD-1920s.jpg|right|317x225px|AfficheKPD-1920s.jpg]]Les historiens soulignent également une attitude ambivalente à la base du parti. D'un côté, des combats de rue sans concession entre militants nazis et militants communistes. En 1931, on relève ainsi la mort de 103 militants communistes et de 79 militants nazis. De l'autre, une partie de la base prolétarienne oscille entre le parti communiste et le parti nazi. Le parti communiste tente à plusieurs reprises de séduire la gauche nazie, et en particulier les SA. Le cas le plus célèbre est celui de Richard Scheringer, héros nazi, converti au communisme et futur dirigeant communiste ouest-allemand après 1945.
    
=== 1933-1945 - sous le nazisme ===
 
=== 1933-1945 - sous le nazisme ===
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=== 1945 - dislocation ===
 
=== 1945 - dislocation ===
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[[File:AfficheFusion-KPD-SPD.jpg|right|251x363px]]À la suite de la division de l'Allemagne, le parti se trouve divisé de fait.
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[[File:AfficheFusion-KPD-SPD.jpg|right|251x363px|AfficheFusion-KPD-SPD.jpg]]À la suite de la division de l'Allemagne, le parti se trouve divisé de fait.
    
Dans la zone d'occupation soviétique qui devient la ''« [[République_démocratique_allemande|République démocratique allemande]] »'' (RDA), le KPD refuse d'abord une proposition de fusion du SPD. Mais Staline change d'avis, craignant une défaite électorale face à l'appareil du SPD qui se reconstitue rapidement. Il force alors les 2 partis à fusionner en Parti socialiste unifié d’Allemagne (SED), lors du congrès des 21-22 avril 1946.
 
Dans la zone d'occupation soviétique qui devient la ''« [[République_démocratique_allemande|République démocratique allemande]] »'' (RDA), le KPD refuse d'abord une proposition de fusion du SPD. Mais Staline change d'avis, craignant une défaite électorale face à l'appareil du SPD qui se reconstitue rapidement. Il force alors les 2 partis à fusionner en Parti socialiste unifié d’Allemagne (SED), lors du congrès des 21-22 avril 1946.
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En Allemagne de l'Ouest, le Tribunal constitutionnel fédéral déclare en 1956, le KPD comme inconstitutionnel et ce dernier est dissous. En 1968, l’interdiction est levée et le Parti communiste allemand (Deutsche Kommunistische Partei, DKP) prend la succession du KPD, mais demeure une force politique négligeable. Des militants poursuivent une activité clandestine, mais à partir de 1970 les restes du KPD de RFA se divisent en de nombreuses scissions et deviennent largement insignifiants.  
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En Allemagne de l'Ouest, le Tribunal constitutionnel fédéral déclare en 1956, le KPD comme inconstitutionnel et ce dernier est dissous. En 1968, l’interdiction est levée et le Parti communiste allemand (Deutsche Kommunistische Partei, DKP) prend la succession du KPD, mais demeure une force politique négligeable. Des militants poursuivent une activité clandestine, mais à partir de 1970 les restes du KPD de RFA se divisent en de nombreuses scissions et deviennent largement insignifiants.
    
À partir de 1989, lors de l'instauration du pluripartisme, le SED se transforme en PDS, parti de la gauche communiste de tendance réformatrice. Les communistes « orthodoxes » reconstituant pour leur part le KPD en 1990, auquel adhéra notamment l'ancien dirigeant de la RDA, Erich Honecker.
 
À partir de 1989, lors de l'instauration du pluripartisme, le SED se transforme en PDS, parti de la gauche communiste de tendance réformatrice. Les communistes « orthodoxes » reconstituant pour leur part le KPD en 1990, auquel adhéra notamment l'ancien dirigeant de la RDA, Erich Honecker.

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