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== La conquête des marchés<br>  ==
 
== La conquête des marchés<br>  ==
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=== Colonisation et impérialisme ===
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=== Colonisation et impérialisme ===
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Les classes dominantes des pays industrialisés ont trouvé un grand avantage à posséder de vastes colonnies : pouvoir y écouler leur production et y réaliser une part de plus-value pour laquelle le marché national est trop étroit.
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Les classes dominantes des pays industrialisés ont trouvé un grand avantage à posséder de vastes colonnies&nbsp;: pouvoir y écouler leur production et y réaliser une part de plus-value pour laquelle le marché national est trop étroit.  
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Le capitalisme est donc loin d'être une catégorie uniquement "conceptuelle". Il se développe, s’étend, exploite, massacre dans des espaces territoriaux. L’échange inégal a été un moyen de capter les surproduits d’autres sociétés. Le capitalisme a su prendre appui sur le [[colonialisme|colonialisme]], s’est développé à travers l’[[impérialisme|impérialisme]].&nbsp;
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Le capitalisme est donc loin d'être une catégorie uniquement "conceptuelle". Il se développe, s’étend, exploite, massacre dans des espaces territoriaux. L’échange inégal a été un moyen de capter les surproduits d’autres sociétés. Le capitalisme a su prendre appui sur le [[Colonialisme|colonialisme]], s’est développé à travers l’[[Impérialisme|impérialisme]].&nbsp;  
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=== Mondialisation ===
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=== Mondialisation ===
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Contrairement à une idée largement entendue aujourd'hui, la [[mondialisation|mondialisation ]]au sens d'une intégration croissante du monde entier dans un marché commun n'a rien de nouveau. Au contraire elle est une tendance majeure du capitalisme, qui coexiste avec la tendance [[protectionnisme|protectionniste]].
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Contrairement à une idée largement entendue aujourd'hui, la [[Mondialisation|mondialisation au]] sens d'une intégration croissante du monde entier dans un marché commun n'a rien de nouveau. Au contraire elle est une tendance majeure du capitalisme, qui coexiste avec la tendance [[Protectionnisme|protectionniste]].  
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Marx remarquait déjà en 1848 : « la découverte de l’Amérique, la circumnavigation de l’Afrique offrirent à la bourgeoisie naissante un nouveau champ d’action […] La grande industrie a fait naître la marché mondial, que la découverte de l’Amérique avait préparé. […] En exploitant le marché mondial, la bourgeoisie a donné une forme cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand regret des réactionnaires, elle a dérobé le sol national sous les pieds de l’industrie ».<br>
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Marx remarquait déjà en 1848&nbsp;: «&nbsp;la découverte de l’Amérique, la circumnavigation de l’Afrique offrirent à la bourgeoisie naissante un nouveau champ d’action […] La grande industrie a fait naître la marché mondial, que la découverte de l’Amérique avait préparé. […] En exploitant le marché mondial, la bourgeoisie a donné une forme cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand regret des réactionnaires, elle a dérobé le sol national sous les pieds de l’industrie&nbsp;».<br>  
    
== Les crises  ==
 
== Les crises  ==
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Le keynésianisme constitue donc à cette époque une sorte de pacte social qui préserve fondamentalement l'exploitation capitaliste. L’Etat dit providence permet de réguler une partie du marché, de garantir les taux de profit et de lisser les crises. Les salaires socialiés permettent de garantir la réalisation de la valeur dans le temps et de planifier le développement des secteurs de production et d’accroître notablement la production de biens de consommation.<br>  
 
Le keynésianisme constitue donc à cette époque une sorte de pacte social qui préserve fondamentalement l'exploitation capitaliste. L’Etat dit providence permet de réguler une partie du marché, de garantir les taux de profit et de lisser les crises. Les salaires socialiés permettent de garantir la réalisation de la valeur dans le temps et de planifier le développement des secteurs de production et d’accroître notablement la production de biens de consommation.<br>  
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'''"'''[[Néolibéralisme|'''Néolibéralisme''']]'''" et financiarisation'''<br>  
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'''"'''[[Néolibéralisme|'''Néolibéralisme''']]'''" et [[financiarisation|financiarisation]]'''<br>  
    
Après la seconde guerre mondiale, en échange du pacte social de type keynésien, le capitalisme a reconstruit son outil de production et ses profits. Les investissements et le développement technologique prodigieux ont logiquement débouché sur la contraction des taux de profits et leur baisse à la fin des années 60. Le principal problème auquel se heurte le capitalisme est de réaliser la plus-value des marchandises créées et donc de réaliser<br>ses profits. D’où l’émergence de la sphère financière dans laquelle les transactions sont 10 à 100 fois supérieures aux échanges réels de marchandises. Ce faisant, le capital pense pouvoir ainsi anticiper ses profits avant même que les marchandises aient été vendues sur le marché réel. Il ne peut y avoir appropriation de la plus-value ou du surtravail sur une longue période que pour autant qu’elle ait pu être préalablement produite, ce qui exige de laisser<br>aux firmes de quoi investir. Pour sortir des solutions fictives de la sphère financière, le capitalisme est obligé de pomper et d’assécher tous les gisements financiers&nbsp;: sécu, retraite, services publics. En cassant pour cela toutes les législations. Cette opération permet, en plus de ces aspects voyants, d’augmenter violemment le taux d’exploitation. Et c’est bien là, dans cette sphère non commentée par les médias et autres politiciens que réside la violence de l’offensive. Les fonds de pension pour dans 20 ans, c’est de la prospective. Par contre les taux de profit aujourd’hui, c’est de la réalité. Et cette réalité, c’est celle que vivent les salariés actifs ou au chômage. <br>  
 
Après la seconde guerre mondiale, en échange du pacte social de type keynésien, le capitalisme a reconstruit son outil de production et ses profits. Les investissements et le développement technologique prodigieux ont logiquement débouché sur la contraction des taux de profits et leur baisse à la fin des années 60. Le principal problème auquel se heurte le capitalisme est de réaliser la plus-value des marchandises créées et donc de réaliser<br>ses profits. D’où l’émergence de la sphère financière dans laquelle les transactions sont 10 à 100 fois supérieures aux échanges réels de marchandises. Ce faisant, le capital pense pouvoir ainsi anticiper ses profits avant même que les marchandises aient été vendues sur le marché réel. Il ne peut y avoir appropriation de la plus-value ou du surtravail sur une longue période que pour autant qu’elle ait pu être préalablement produite, ce qui exige de laisser<br>aux firmes de quoi investir. Pour sortir des solutions fictives de la sphère financière, le capitalisme est obligé de pomper et d’assécher tous les gisements financiers&nbsp;: sécu, retraite, services publics. En cassant pour cela toutes les législations. Cette opération permet, en plus de ces aspects voyants, d’augmenter violemment le taux d’exploitation. Et c’est bien là, dans cette sphère non commentée par les médias et autres politiciens que réside la violence de l’offensive. Les fonds de pension pour dans 20 ans, c’est de la prospective. Par contre les taux de profit aujourd’hui, c’est de la réalité. Et cette réalité, c’est celle que vivent les salariés actifs ou au chômage. <br>  
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On a justifié ça depuis les années 80 par un retour du libéralisme, qui avait aussi l'avantage de justifier la vampirisation des économies du Sud, à travers le FMI &amp; Cie. C'est d'autant plus hypocrite que les capitalistes du Nord n'ont pas cessé de se faire subventionner par leurs Etats (des milliards chaque années).
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On a justifié ça depuis les années 80 par un retour du libéralisme, qui avait aussi l'avantage de justifier la vampirisation des économies du Sud, à travers le FMI &amp; Cie. C'est d'autant plus hypocrite que les capitalistes du Nord n'ont pas cessé de se faire subventionner par leurs Etats (des milliards chaque années).  
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La « liquidité » des marchés a pour fonction de permettre aux investisseurs financiers de placer leurs fonds dans telle ou telle forme de titres tout en étant en mesure de vendre ceux-ci à volonté. Des marchés « liquides » supposent la réunion de plusieurs conditions importantes : la libéralisation complète des mouvements de capitaux, et surtout que le marché soit suffisamment « alimenté » et qu’il ait un volume de transactions suffisamment<br>important. L’alimentation du marché en produits financiers a ainsi favorisé les privatisations des fleurons de l’industrie française, puis des grandes entreprises de service publics (surtout celles riches en technologies grâce au financement public comme France Télécom ou Aérospatial), qui sont venues et qui viennent toujours nourrir la Bourse et en relancer le « dynamisme » par vague ou par tranche successives de vente de titres.
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Retour sur les contre-réformes libérales
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Pour que le marché ait le maximum de « liquidité », il faut prendre toutes les mesures pour que «l’épargne» s’y dirige. Il faut surtout que des sommes très élevées qui échappent aux marchés financiers, à commencer par les flux financiers du système des retraites et de l’assurance maladie, cessent de leur échapper. Il faut donc créer des fonds de pension et puisqu’il y a résistance, il faut multiplier dans l’immédiat, les systèmes d’épargne salariale pour les couches les plus stables de salariés. En outre, les méthodes employées permettent d’augmenter l’exploitation.<br>Notre salaire est composé de deux parties : notre salaire net et un salaire différé composé des cotisations salariées et cotisation patronales (indûment appelées « charges »). Lorsque le patronat veut réduire ses charges, cela réduit d’autant notre salaire global. Avec la réforme Fillon, globalement, nous allons travailler plus pour gagner moins.<br>
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