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Après les ravages de la IIème guerre mondiale, les économies européennes sont si dévastées qu'il faut une forte intervention de l'Etat pour réorienter la production et pour "remettre en état" les travailleurs terriblement paupérisés, d'autant plus que le mouvement ouvrier est assez offensif et qu'il faut bien faire des concessions. La reconstruction, accompagnée par une multiplication des produits de consommation, offre des marchés qui permettent une forte croissance.  
 
Après les ravages de la IIème guerre mondiale, les économies européennes sont si dévastées qu'il faut une forte intervention de l'Etat pour réorienter la production et pour "remettre en état" les travailleurs terriblement paupérisés, d'autant plus que le mouvement ouvrier est assez offensif et qu'il faut bien faire des concessions. La reconstruction, accompagnée par une multiplication des produits de consommation, offre des marchés qui permettent une forte croissance.  
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Le keynésianisme constitue donc à cette époque une sorte de pacte social qui préserve fondamentalement l'exploitation capitaliste. L’Etat dit providence permet de réguler une partie du marché, de garantir les taux de profit et de lisser les crises. Les salaires socialiés permettent de garantir la réalisation de la valeur dans le temps et de planifier le développement des secteurs de production et d’accroître notablement la production de biens de consommation.<br>
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Le keynésianisme constitue donc à cette époque une sorte de pacte social qui préserve fondamentalement l'exploitation capitaliste. L’Etat dit providence permet de réguler une partie du marché, de garantir les taux de profit et de lisser les crises. Les salaires socialiés permettent de garantir la réalisation de la valeur dans le temps et de planifier le développement des secteurs de production et d’accroître notablement la production de biens de consommation.<br>  
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'''"[[Néolibéralisme|Néolibéralisme]]" '''<br>  
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'''"'''[[Néolibéralisme|'''Néolibéralisme''']]'''" et financiarisation'''<br>  
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Pendant cette croissance folle de 45-75 le capitalisme générait sa future crise. Le taux de profit s'est retrouvé mondialement plutôt bas dans les années 70, et pour continuer à faire du blé, il fallait rogner la part des travailleurs. On a justifié ça depuis les années 80 par un retour du libéralisme, qui avait aussi l'avantage de justifier la vampirisation des économies du Sud, à travers le FMI &amp; Cie. C'est d'autant plus hypocrite que les capitalistes du Nord n'ont pas cessé de se faire subventionner par leurs Etats (des milliards chaque années).<br>
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Après la seconde guerre mondiale, en échange du pacte social de type keynésien, le capitalisme a reconstruit son outil de production et ses profits. Les investissements et le développement technologique prodigieux ont logiquement débouché sur la contraction des taux de profits et leur baisse à la fin des années 60. Le principal problème auquel se heurte le capitalisme est de réaliser la plus-value des marchandises créées et donc de réaliser<br>ses profits. D’où l’émergence de la sphère financière dans laquelle les transactions sont 10 à 100 fois supérieures aux échanges réels de marchandises. Ce faisant, le capital pense pouvoir ainsi anticiper ses profits avant même que les marchandises aient été vendues sur le marché réel. Il ne peut y avoir appropriation de la plus-value ou du surtravail sur une longue période que pour autant qu’elle ait pu être préalablement produite, ce qui exige de laisser<br>aux firmes de quoi investir. Pour sortir des solutions fictives de la sphère financière, le capitalisme est obligé de pomper et d’assécher tous les gisements financiers : sécu, retraite, services publics. En cassant pour cela toutes les législations. Cette opération permet, en plus de ces aspects voyants, d’augmenter violemment le taux d’exploitation. Et c’est bien là, dans cette sphère non commentée par les médias et autres politiciens que réside la violence de l’offensive. Les fonds de pension pour dans 20 ans, c’est de la prospective. Par contre les taux de profit aujourd’hui, c’est de la réalité. Et cette réalité, c’est celle que vivent les salariés actifs ou au chômage. <br>
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On a justifié ça depuis les années 80 par un retour du libéralisme, qui avait aussi l'avantage de justifier la vampirisation des économies du Sud, à travers le FMI &amp; Cie. C'est d'autant plus hypocrite que les capitalistes du Nord n'ont pas cessé de se faire subventionner par leurs Etats (des milliards chaque années).

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