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La jeunesse n'est pas une [[Classe sociale|classe sociale]]. Un jeune employé de caisse n'a aucun intérêt commun avec le jeune adjoint au PDG de sa chaîne d'hypermarché. Une jeune fonctionnaire n'a aucun intérêt commun avec la jeune adjointe d'un cabinet ministériel qui applique l'[[Austérité|austérité]], etc.
 
La jeunesse n'est pas une [[Classe sociale|classe sociale]]. Un jeune employé de caisse n'a aucun intérêt commun avec le jeune adjoint au PDG de sa chaîne d'hypermarché. Une jeune fonctionnaire n'a aucun intérêt commun avec la jeune adjointe d'un cabinet ministériel qui applique l'[[Austérité|austérité]], etc.
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L'influence que parvient à avoir un parti dans la jeunesse est lié à sa radicalité. C'est ce qui faisait dire à [[Lénine|Lénine]] le parti ouvrier serait toujours le parti de la jeunesse :
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«&nbsp;''Nous sommes un parti de novateurs, et la jeunesse suit toujours de préférence les novateurs. Nous sommes un parti qui combat avec abnégation un vieux régime pourri. La jeunesse sera toujours la première à marcher pour une lutte où il faut faire don de soi […] Nous serons toujours le parti de la jeunesse dans notre classe d’avant-garde''&nbsp;!&nbsp;»<ref>Lénine, « La crise du menchevisme », Proletari, 7 déc. 1906, ibidem, p. 183.</ref>
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Trotsky faisait aussi le lien avec les "générations" :
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«&nbsp;''Quand s’use un programme ou une organisation, s’use aussi la génération qui les a portés sur ses épaules. La rénovation du mouvement se fait par la jeunesse, libre de toute responsabilité pour le passé''&nbsp;»<ref>Léon Trotsky, [https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/trans/tran.htm Programme de transition], chapitre XX.</ref>
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En 1914, le déclenchement de la [[Première Guerre mondiale|Première Guerre mondiale]] met un terme au travail de l’UIOJS. Le conflit et le soutien apporté par les différents partis socialistes des pays belligérants à leurs gouvernements ([[Union sacrée|Union sacrée]]) empêchent en effet toute coopération internationale et l’UIOJS cesse d’exister dans les faits.
 
En 1914, le déclenchement de la [[Première Guerre mondiale|Première Guerre mondiale]] met un terme au travail de l’UIOJS. Le conflit et le soutien apporté par les différents partis socialistes des pays belligérants à leurs gouvernements ([[Union sacrée|Union sacrée]]) empêchent en effet toute coopération internationale et l’UIOJS cesse d’exister dans les faits.
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[[File:JungendInternationale.jpg|right|340x443px|JungendInternationale.jpg]]Les opposants à la guerre basés en Suisse tentent alors d’unifier les jeunes socialistes européens sur des bases nouvelles. Sous l’impulsion de [[Willi Münzenberg|Willi Münzenberg]], ils appellent à la tenue d’une conférence internationale antimilitariste des sections de jeunes qui se tient à Berne en avril 1915. Si cette conférence ne suit pas encore les appels de [[Lénine|<span class="mw-redirect">Lénine</span>]] à la guerre civile révolutionnaire, elle entérine le principe du «&nbsp;socialisme révolutionnaire&nbsp;» et appelle à la recréation du mouvement des jeunes socialistes indépendamment des différents partis socialistes «&nbsp;chauvins&nbsp;». La conférence de Berne décide aussi d’une nouvelle publication intitulée ''Die Jugendinternationale'' (La Jeune Internationale) et de la mise en place d’un Bureau International de la jeunesse basé à Zurich. Willi Münzenberg est élu à la tête de cette UIOJS reconstitué.
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[[File:JungendInternationale.jpg|right|340x443px|JungendInternationale.jpg]]Les opposants à la guerre basés en Suisse tentent alors d’unifier les jeunes socialistes européens sur des bases nouvelles. Sous l’impulsion de [[Willi Münzenberg|Willi Münzenberg]], ils appellent à la tenue d’une conférence internationale antimilitariste des sections de jeunes qui se tient à Berne en avril 1915. Si cette conférence ne suit pas encore les appels de [[Lénine|<span class="mw-redirect">Lénine</span>]] à la guerre civile révolutionnaire, elle entérine le principe du «&nbsp;socialisme révolutionnaire&nbsp;» et appelle à la recréation du mouvement des jeunes socialistes indépendamment des différents partis socialistes «&nbsp;chauvins&nbsp;». La conférence de Berne décide aussi d’une nouvelle publication intitulée ''Die Jugendinternationale'' (La Jeune Internationale) et de la mise en place d’un Bureau International de la jeunesse basé à Zurich. Willi Münzenberg est élu à la tête de cette UIOJS reconstitué. [[Lénine|Lénine]] critiquera certaines positions de ces jeunes, mais estimait très important de dialoguer avec eux.<ref name="LenineInter">Lénine, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/12/vil19161200b.htm L’Internationale de la jeunesse], déc. 1916</ref>
    
En 1918, toutes les organisations de jeunesse socialistes d’Europe – à l’exception des allemands, français et néerlandais – avaient adhéré à l’UIOJS reconstituée.
 
En 1918, toutes les organisations de jeunesse socialistes d’Europe – à l’exception des allemands, français et néerlandais – avaient adhéré à l’UIOJS reconstituée.
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=== L'Internationale des Jeunes Communistes ===
 
=== L'Internationale des Jeunes Communistes ===
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[[File:InternationaleJeunesCommunistes.png|right]]En mars 1919, l'[[Internationale communiste|Internationale communiste]] est créée à Moscou à l’initiative de [[Lénine|Lénine]]. Le 20 novembre 1919, l’UIOJS tient sa première conférence d’après-guerre à Berlin. La conférence se tient clandestinement dans une brasserie (l’interdiction du parti communiste en Allemagne ne sera levée qu’en décembre) et réunie 19 délégués représentant 14 pays. La décision est prise au cours de ce congrès de renommer l’organisation «&nbsp;Internationale des jeunes communistes&nbsp;» (IJC). Le congrès de Berlin est ainsi de fait le dernier de l’UIOJS et le premier de l’IJC.
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[[File:InternationaleJeunesCommunistes.png|right|InternationaleJeunesCommunistes.png]]En mars 1919, l'[[Internationale communiste|Internationale communiste]] est créée à Moscou à l’initiative de [[Lénine|Lénine]]. Le 20 novembre 1919, l’UIOJS tient sa première conférence d’après-guerre à Berlin. La conférence se tient clandestinement dans une brasserie (l’interdiction du parti communiste en Allemagne ne sera levée qu’en décembre) et réunie 19 délégués représentant 14 pays. La décision est prise au cours de ce congrès de renommer l’organisation «&nbsp;Internationale des jeunes communistes&nbsp;» (IJC). Le congrès de Berlin est ainsi de fait le dernier de l’UIOJS et le premier de l’IJC.
    
Il est décidé que l’IJC aurait son siège à Berlin et un programme politique est adopté. Un comité exécutif de cinq membres est aussi mis en place. Il est constitué de [[Leo Flieg|Leo Flieg]] (Allemagne), Willi Münzenberg (Allemagne), [[Luigi Polano|Luigi Polano]] (Italie), Oskar Samuelson (Suède), [[Lazar Sackin|Lazar Sackin]] (Russie) et Willi Münzenberg (Allemagne), qui en prend la direction.
 
Il est décidé que l’IJC aurait son siège à Berlin et un programme politique est adopté. Un comité exécutif de cinq membres est aussi mis en place. Il est constitué de [[Leo Flieg|Leo Flieg]] (Allemagne), Willi Münzenberg (Allemagne), [[Luigi Polano|Luigi Polano]] (Italie), Oskar Samuelson (Suède), [[Lazar Sackin|Lazar Sackin]] (Russie) et Willi Münzenberg (Allemagne), qui en prend la direction.
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Il y eut et il y a beaucoup de débats au sein du mouvement ouvrier et socialiste sur la question de savoir si les jeunes doivent être organisés séparément, et si oui, si cette organisation doit être autonome / indépendante de l'organisation "soeur".
 
Il y eut et il y a beaucoup de débats au sein du mouvement ouvrier et socialiste sur la question de savoir si les jeunes doivent être organisés séparément, et si oui, si cette organisation doit être autonome / indépendante de l'organisation "soeur".
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=== Lénine ===
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« Nous devons être, ''sans réserve partisans de l’indépendance de l’union de la jeunesse sur le plan de l’organisation non seulement parce que les opportunistes craignent cette indépendance, mais quant au fond. Car, sans une complète indépendance, la jeunesse ne pourra pas faire son éducation de bons socialistes, ni se préparer à faire progresser le socialisme. Donc, pour l’indépendance la plus complète de l’union de la jeunesse, mais aussi pour une complète liberté de la critiquer en toute camaraderie pour ses erreurs''&nbsp;!&nbsp;»<ref name="LenineInter">_</ref>
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=== Trotsky ===
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=== L'Internationale communiste ===
    
Les premières années de l’IJC sont marquées par la question des relations entre les mouvements de jeunesse et les partis communistes qui apparaissent dans chaque pays.
 
Les premières années de l’IJC sont marquées par la question des relations entre les mouvements de jeunesse et les partis communistes qui apparaissent dans chaque pays.
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== Exemples de radicalité ==
 
== Exemples de radicalité ==
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=== Dans les grèves ===
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Dans les entreprises, si les jeunes sont souvent moins [[syndiqués|syndiqués]] que les «&nbsp;anciens&nbsp;», ils sont néanmoins souvent plus contestataires et ont recours à des formes plus spectaculaires de lutte&nbsp;: non seulement l’absentéisme et le dénigrement carnavelesque du patronat, mais parfois le sabotage ou la séquestration de petits chefs ou de patrons… «&nbsp;''Dans toutes les grèves du second Empire —&nbsp;surtout quand elles concernent les grandes entreprises modernes (mines, textile)&nbsp;— les jeunes ouvriers sont au premier rang''&nbsp;». L’historienne Michelle Perrot l’a elle aussi montré pour les grèves de la période 1871-1890&nbsp;: parmi les meneurs des grèves, la catégorie des 20-25 ans se détache nettement&nbsp;; plus de 70&nbsp;% des grévistes ont entre 15 et 34 ans&nbsp;; plus précisément, 42 % ont entre 20 et 29&nbsp;ans&nbsp;; «&nbsp;35 ans marque une chute sensible&nbsp;». Au cours des grèves les plus puissantes —&nbsp;celles des mineurs et des métallos à Rives-de-Gier (1894), au Creusot (1899), à Longwy (1905), celles du Front populaire puis de Mai&nbsp;68&nbsp;—, ils se sont distingués par leur forte présence parmi les grévistes, l’absence de responsabilités familiales jouant en faveur d’un plein engagement dans la grève. Chaque fois, ces grèves furent caractérisées par leur spontanéité, leur caractère souvent violent, mais aussi leur ténacité.<ref>Tendance Claire du NPA, [http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=95 Les jeunes : victimes particulières du système capitaliste... et particulièrement enclins à la révolte], 2007</ref>
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=== Étudiants ===
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Au XIXe siècle et durant une bonne partie du XXe siècle, jusqu’aux années 1960 environ, les étudiants n’étaient, quant à eux, pas socialement liés à la [[classe ouvrière|classe ouvrière]]. Ils étaient au contraire une très faible minorité des classes d’âge concernées, issus très généralement de la moyenne et de la grande [[bourgeoisie|bourgeoisie]]. Mais la prolongation même de leurs études contribuait à aiguiser leur esprit critique. Dès lors, ils se trouvèrent fréquemment à l’initiative de mouvements insurrectionnels, liés non à des revendications économiques, mais à des objectifs politiques et démocratiques, lorsqu’il s’agissait de lutter contre un régime autocratique, pour la conquête et la défense de certaines libertés. Les étudiants participèrent ainsi aux grandes révolutions européennes du XIXe siècle. En France, lors des journées de juillet 1830 qui mirent à bas la monarchie restaurée, celle de Charles&nbsp;X, les étudiants participèrent au pillage d’armureries, donnèrent les premiers coups de feu contre l’armée du roi et aidèrent à dresser les premières barricades&nbsp;; dans les quartiers populaires de l’Est parisien, étudiants républicains et ouvriers participèrent ensemble à la résistance armée, puis à l’offensive finalement victorieuse. En février 1848, ils furent aussi très présents parmi les insurgés qui renversèrent le régime de Louis-Philippe et proclamèrent la République, mais aussi parmi les révolutionnaires du «&nbsp;[[printemps des peuples|printemps des peuples]]&nbsp;» un peu partout en Europe. Dans chacun de ces moments révolutionnaires, le rôle de la classe ouvrière a été moteur et véritablement déterminant&nbsp;; mais les étudiants ont souvent concouru à déclencher les mouvements.
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Cette sensibilité particulière des étudiants à la défense des libertés démocratiques leur a souvent fait rejoindre les ouvriers en lutte. Le cas de la Russie au début du XXe siècle est à cet égard frappant. Subissant directement les contraintes d’un régime particulièrement oppressif, les étudiants se soulevèrent à maintes reprises contre le tsarisme. C’est pourquoi, dès 1901, Lénine en appelait à la jonction des travailleurs et des étudiants&nbsp;:
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«&nbsp;''Les meilleurs représentants de nos classes instruites ont prouvé et consacré, comme en fait foi le sang de milliers de révolutionnaires suppliciés par le gouvernement, leur capacité et leur volonté de secouer de leurs pieds la poussière de la société bourgeoise pour rejoindre les rangs des socialistes. Et il est indigne du titre de socialiste, l’ouvrier qui peut voir d’un œil indifférent le gouvernement envoyer la troupe contre la jeunesse universitaire. L’étudiant a aidé l’ouvrier&nbsp;; l’ouvrier doit venir au secours de l’étudiant''&nbsp;»<ref>Lénine, « Enrôlement forcé de 183 étudiants », Iskra, février 1901, republié in Lénine, Textes sur la jeunesse, Moscou, Editions du progrès, 1970, p. 81.</ref>
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=== Au sein des partis ouvriers ===
    
La [[Deuxième internationale|Deuxième internationale]] était sous la surface [[Marxiste|marxiste]] gangrenée par l'[[Opportunisme|opportunisme]], surtout dans les sphères des dirigeants des syndicats et des partis (de fait dominés par des membres plus agés). La jeunesse était plus radicale, et elle était notamment influencée par les positions de [[Karl Liebknecht|Karl Liebknecht]]. Après l'éclatement de la guerre, dès avril 1915, de nombreux jeunes social-démocrates participent à une conférence internationale antimilitariste à Berne.
 
La [[Deuxième internationale|Deuxième internationale]] était sous la surface [[Marxiste|marxiste]] gangrenée par l'[[Opportunisme|opportunisme]], surtout dans les sphères des dirigeants des syndicats et des partis (de fait dominés par des membres plus agés). La jeunesse était plus radicale, et elle était notamment influencée par les positions de [[Karl Liebknecht|Karl Liebknecht]]. Après l'éclatement de la guerre, dès avril 1915, de nombreux jeunes social-démocrates participent à une conférence internationale antimilitariste à Berne.
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A propos de la [[Révolution_russe_(1917)|révolution russe]], voici ce que [[Trotsky|Trotsky]] explique du rôle essentiel des jeunes au sein du [[parti bolchevik|parti bolchevik]]&nbsp;:
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«&nbsp;''Tout parti révolutionnaire trouve de prime abord un appui dans la jeune génération de la classe montante. La sénilité politique s’exprime par la perte de la capacité d’entraîner la jeunesse. Les partis de la démocratie bourgeoise, éliminés de la scène, sont contraints d’abandonner la jeunesse à la révolution ou au fascisme. Le bolchevisme, dans l’illégalité, fut toujours le parti des jeunes ouvriers. Les mencheviks s’appuyaient sur des milieux supérieurs et plus âgés de la classe ouvrière, non sans en tirer une certaine fierté et considéraient de haut les bolcheviks. Les événements montrèrent impitoyablement leur erreur&nbsp;: au moment décisif, la jeunesse entraîna les hommes d’âge mûr et jusqu’aux vieillards''&nbsp;»<ref>Trotsky, [http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/revtrahie/frodcp7.htm La Révolution trahie, VII], 1936</ref>
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En 1934, l'aile gauche de la social‑démocratie belge était représentée entre autre par les Jeunes Gardes socialistes, organisation de jeunesse du [[Parti ouvrier belge|POB]], en principe «&nbsp;[[Autonomie de la jeunesse|autonome]]&nbsp;» depuis 1926. Elle avait triplé ses effectifs en deux ans, atteignant 25 000 membres en 1933, sous la direction d'un militant de la «&nbsp;gauche&nbsp;», son secrétaire général Fernand Godefroid.
 
En 1934, l'aile gauche de la social‑démocratie belge était représentée entre autre par les Jeunes Gardes socialistes, organisation de jeunesse du [[Parti ouvrier belge|POB]], en principe «&nbsp;[[Autonomie de la jeunesse|autonome]]&nbsp;» depuis 1926. Elle avait triplé ses effectifs en deux ans, atteignant 25 000 membres en 1933, sous la direction d'un militant de la «&nbsp;gauche&nbsp;», son secrétaire général Fernand Godefroid.
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A la même époque, la jeunesse dans la [[SFIO|SFIO]] connaissait aussi une dynamique de radicalisation vers la gauche.
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A la même époque, la jeunesse dans la [[SFIO|SFIO]] connaissait aussi une dynamique de radicalisation vers la gauche. En particulier au sein des Jeunesses socialistes de la Seine influencées par le groupe de [[Marceau Pivert|Marceau Pivert]] et les [[trotskystes|trotskystes]] qui y pratiquaient l’[[entrisme|entrisme]] dans les années 1930.
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Au début des années 1960, une majorité de jeunes socialistes allèrent rejoindre des partis tout nouvellement fondés, qui se disaient anticapitalistes et revendiquaient l’indépendance de l’Algérie&nbsp;: le [[Parti socialiste autonome|Parti socialiste autonome]] (PSA) puis le [[Parti socialiste unifié|Parti socialiste unifié]] (PSU).
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C’est bien souvent des jeunes qu’est venue la contestation contre les bureaucraties dans le mouvement ouvrier. Ce fut le cas par exemple au sein du [[PCF|PCF]] lors de la crise de 1931, dite du groupe «&nbsp;Barbé-Célor&nbsp;», dirigeants des Jeunesses communistes accusés par l’appareil [[stalinien|stalinien]] de tenir des réunions fractionnelles clandestines au sein du parti et taxés de «&nbsp;[[gauchisme|gauchisme]]&nbsp;»&nbsp;; ce fut encore le cas pendant la guerre d’Algérie lors de la crise dite «&nbsp;Servin-Canova&nbsp;», et ses rebondissements en 1965 quand, à l’issue d’un travail d’opposition puis de fraction à l’intérieur de l’[[Union des étudiants communistes|Union des étudiants communistes]] (UEC), une centaine de jeunes militants (parmi lesquels Alain Krivine) furent exclus et fondèrent la [[Jeunesse communiste révolutionnaire|Jeunesse communiste révolutionnaire]] (JCR).
    
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== Notes et sources ==
 
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