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Le '''matérialisme''' englobe toutes les philosophies dites matérialistes qui affirment que la substance du monde est de nature matérielle et immanente, c’est-à-dire que <span class="citation">«&nbsp;rien ne se crée, rien ne se perd&nbsp;»</span>, les éléments de la nature et leurs phénomènes se suffisent à eux-mêmes, à leur formation, à leur mouvement et à leur développement.&nbsp;Il s'oppose aux philosophies de la transcendance qui sont le spiritualisme et l'[[Idéalisme|idéalisme]].  
 
Le '''matérialisme''' englobe toutes les philosophies dites matérialistes qui affirment que la substance du monde est de nature matérielle et immanente, c’est-à-dire que <span class="citation">«&nbsp;rien ne se crée, rien ne se perd&nbsp;»</span>, les éléments de la nature et leurs phénomènes se suffisent à eux-mêmes, à leur formation, à leur mouvement et à leur développement.&nbsp;Il s'oppose aux philosophies de la transcendance qui sont le spiritualisme et l'[[Idéalisme|idéalisme]].  
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Le matérialisme philosophique compte peu de représentants au cours de l'histoire.&nbsp;Pourtant, ils sont importants et conséquents dans le dévellopement de la pensée et de la science&nbsp;: dès l'Antiquité, [[Démocrite|Démocrite]], [[Epicure|Epicure]] ou [[Lucrèce|Lucrèce]] ont développé des conceptions matérialistes; Au XIXe siècle, [[Ludwig Feuerbach|Feuerbach]] (bien qu'encore idéaliste) puis surtout [[Karl Marx|Marx]] et [[Friedrich Engels|Engels]] rompent avec l'idéalisme hégélien et élaborent une théorie matérialiste.  
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Le matérialisme philosophique compte peu de représentants au cours de l'histoire.&nbsp;Pourtant, ils sont importants et conséquents dans le dévellopement de la pensée et de la science&nbsp;: dès l'Antiquité, [[Démocrite|Démocrite]], [[Epicure|Epicure]] ou [[Lucrèce|Lucrèce]] ont développé des conceptions matérialistes; Au XIX<sup>ème</sup> siècle, [[Ludwig Feuerbach|Feuerbach]] (bien qu'encore idéaliste) puis surtout [[Karl Marx|Marx]] et [[Friedrich Engels|Engels]] rompent avec l'idéalisme hégélien et élaborent une théorie matérialiste.  
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== Matérialisme antique [[Matérialisme antique|[+]]]<br>  ==
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== Matérialisme antique<br>  ==
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{{Voir|Matérialisme antique}}
    
Dans l'Antiquité européenne, les philosophes présocratiques étaient matérialistes&nbsp;: Héraclite, Démocrite, Leucippe, Diogène, Épicure, Lucrèce. <br>  
 
Dans l'Antiquité européenne, les philosophes présocratiques étaient matérialistes&nbsp;: Héraclite, Démocrite, Leucippe, Diogène, Épicure, Lucrèce. <br>  
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Ce matérialisme antique sera ensuite supplanté progressivement par l'[[Idéalisme|idéalisme]], avec Parménide, Platon, les stoïciens, puis les pères de l'Église chrétienne.<br>  
 
Ce matérialisme antique sera ensuite supplanté progressivement par l'[[Idéalisme|idéalisme]], avec Parménide, Platon, les stoïciens, puis les pères de l'Église chrétienne.<br>  
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== Matérialisme mécaniste [[Matérialisme mécaniste|[+]]]<br>  ==
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== Matérialisme mécaniste ==
 
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Au XVII° siècle, puis au XVIII°, principalement en France, le [[Matérialisme mécaniste|matérialisme mécaniste]] connaît une forte ascencion. Il est porté essentiellement par une [[Bourgeoisie|bourgeoisie]] offensive face à l'[[Obscurantisme|obscurantisme]] féodal, qui exalte par là même ses valeurs et la supériorité du mode de production dont elle est porteuse.<br>
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== Matérialisme dialectique [[Matérialisme dialectique|[+]]]<br>  ==
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En Allemagne, la philosophie idéaliste s'est beaucoup développée jusqu'au XIXème siècle, aboutissant à son summum, l'hégélianisme. Parmi les intellectuels progressistes d'alors, les "jeunes hégéliens", la critique est féconde. [[Ludwig Feueurbach|Ludwig Feueurbach]] rejette d'abord l'idéalisme et porte le flambeau du matérialisme. Mais son matérialisme est encore mécaniste. C'est ce qui conduira Karl Marx à élaborder la thèse du [[Matérialisme dialectique|matérialisme historique, application de la dialectique à l'histoire.]]<br>
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'''<u><span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Le
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matérialisme historique</span></u>'''
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<br>&nbsp;
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'''<u><span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="text-decoration:none" /></span></u>'''<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Avec Marx et Engels, le
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socialisme devient scientifique, par opposition à leurs prédécesseurs, les
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socialistes utopiques. Chez ces derniers, le socialisme et l’idéal étaient
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surtout fondés sur la révolte et la morale. Avec Marx et Engels, le socialisme
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est fondé sur une analyse scientifique de la société capitaliste elle-même,
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de son fonctionnement, de son économie, de l’évolution des sociétés humaines.
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<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Marx et Engels ne sont pas
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les premiers à s’être aperçus que les sociétés humaines évoluaient à travers
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l’histoire, qu’elles étaient toujours plus ou moins en mouvement. Et ils ne
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sont pas les premiers non plus à avoir cherché à comprendre et à expliquer les
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mécanismes, le moteur de cette évolution.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;</span>
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'''<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">La conception
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religieuse de l’histoire</span>'''
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'''<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;</span>'''<span style="font-size:12.0pt;
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>C’est d&nbsp;‘abord dans la religion que les hommes cherchèrent l’explication. Dans l’Iliade, d’Homère, un des textes les plus anciens que l’on connaisse et qui raconte un épisode des guerres que se livrèrent les cités grecques, au dessus des combattants il y a les dieux&nbsp;; et c’est dans leurs interventions, dans leurs choix qu’il faut chercher les raisons des victoires et des défaites.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Bien plus tard, avec le christianisme, le principe reste le même&nbsp;: c’est toujours, en dernière analyse, la volonté divine qui explique les actions des hommes (les grandes, les actions historiques, comme les petites, les actions individuelles).</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>De fait, dans une telle conception, le destin des hommes, leur histoire leur échappe&nbsp;: il ne leur reste que la prière.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span><span style="mso-spacerun:yes">&nbsp;</span>On voit bien comment une telle façon de voir va dans le sens du soutien à l’ordre établi&nbsp;: puisque tout ce qui existe a en quelque sorte la sanction du dieu. Et de fait, les rois de l’ancien régime plaçaient leur pouvoir sous la protection et le patronage divin.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;</span>'''<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">La conception
  −
idéaliste de l’histoire</span>'''<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:
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10.0pt" />
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mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;<span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>D’ailleurs, au 18<sup>ème</sup> siècle, l’Eglise devint l’une des cibles principales de la bourgeoisie luttant contre le régime féodal, et des philosophes qui furent ses porte-paroles, comme Voltaire ou Diderot.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Pour les philosophes français du 18<sup>ème</sup>, ce sont bien les hommes qui font l’histoire ou plutôt leurs idées, leurs opinions&nbsp;: et c’est parce que leurs opinions évoluent que la société évolue. Si la société est injuste, c’est parce que les hommes sont aveuglés par les préjugés, par l’ignorance. Et c’est dans ce cadre qu’ils conçoivent leur rôle&nbsp;: lutter contre les préjugés, apporter au peuple les idées, la culture qui leur manque. Et ils attachent beaucoup d’importance à l’éducation. Ces idées ne sont pas vraiment dépassées, en ce sens qu’elles ont encore largement cours aujourd’hui, en particulier chez les intellectuels.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Même si elles comportent une part de vrai, ces idées ne permettent pas d’expliquer grand chose, car dire que ce sont les idées et les opinions des hommes qui expliquent l’histoire ne permet pas de comprendre pourquoi telles ou telle idées sont apparues à tel moment de l’histoire&nbsp;; cela ne permet pas non plus de comprendre pourquoi les sociétés, et donc les idées, se transforment à travers l’histoire.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;</span>'''<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">La conception
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matérialiste de l’histoire</span>'''<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:
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10.0pt" />
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mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;<span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Avant Marx et Engels, au début du 19<sup>ème</sup> siècle, sous l’influence de la révolution française, des historiens avaient introduit la notion de classe sociale et d’intérêts de classe. De fait, toute l’histoire des sociétés humaines depuis l’Antiquité est l’histoire des luttes de classes. A travers toute l’histoire, oppresseurs et opprimés ont mené une guerre ininterrompue&nbsp;; une guerre tantôt ouverte, tantôt dissimulée&nbsp;; ce sont ces luttes de classe qui furent le moteur de l’évolution historique et qui permettent de la comprendre.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Marx poussa l’analyse plus loin. Quelle était l’origine de cette division de la société en classe&nbsp;? Quelle est l’origine des classes&nbsp;?</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Marx montra que c’est dans l’économie, et dans le niveau de développement économique que résidait la racine de l’existence des classes sociales. Dans l’existence des hommes, l’économie, c’est-à-dire la production des moyens d’existence, a une place vitale.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Ce qui différencie l’espèce humaine de toutes les autres espèces animales, c’est que l’homme produit ses moyens d’existence. Il ne se contente pas de récolter ce que la nature met à sa disposition pour se nourrir, se vêtir, se loger&nbsp;: par la fabrication d’outils, par l’invention de techniques de production (agriculture, élevage), il a la possibilité de produire ses moyens d’existence, de les améliorer, et donc de se libérer progressivement des contraintes de la nature.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Mais en produisant ses moyens d’existence, l’homme produit aussi ses rapports à l’intérieur de la société. la production a une influence déterminante sur ses rapports que les hommes entretiennent entre eux&nbsp;: sur la façon dont ils se regroupent ou sur la façon dont ils se divisent et s’opposent, c’est-à-dire sur la forme même de la société dans laquelle les hommes vivent.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span></span>
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<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Ainsi, dans les sociétés où
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les forces productives sont encore rudimentaires, le travail est une obligation
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pour tous, et c’est pour l’essentiel un travail en commun. Chez les peuples
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chasseurs primitifs, on est obligé souvent de se mettre à plusieurs pour
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chasser le gros gibier&nbsp;; ainsi, les Australiens chassent le kangourou par
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bandes de plusieurs dizaines d’individus&nbsp;; les Esquimaux réunissent toute
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une flottille de canots pour la pêche à la baleine. Les kangourous capturés,
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les baleines capturées en commun sont considérées comme propriété commune. Le
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territoire de chaque tribu, chez les Australiens aussi bien que chez les autres
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peuples chasseurs, est considéré comme propriété collective.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Ainsi, sur la base de cette production en commun se constituent des formes de sociétés égalitaires, communautaires (le communisme primitif).</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Mais à l’intérieur de ces sociétés égalitaires, le progrès technique a continué. Découverte et perfectionnement de l’agriculture, de l’élevage, perfectionnement des outils ont accru la productivité du travail humain&nbsp;: les sociétés humaines se libéraient progressivement des contraintes naturelles. Le travail de l’homme ne produisait plus seulement de quoi satisfaire ses propres besoins&nbsp;: il produisait au delà. Ce développement de la productivité du travail rendait possible le fait que, dans la tribu, un certain nombre d’hommes soient retirés des tâches directement productives. Il rendait possible ainsi les premières formes de la division du travail&nbsp;: par exemple la spécialisation de certains dans le travail des outils, des peaux, des tissus&nbsp;; donc l’apparition d’artisans. Mais aussi la spécialisation de certains dans les fonctions religieuses, et c’est l’apparition de la caste ds prêtres vivant en dehors de la société et aux dépens des producteurs.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Mais surtout, ce développement de la productivité rendait possible l&nbsp;‘exploitation du travail, c’est à dire le fait qu’une minorité de gens ne travaillant pas vivent du travail des autres.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Et c’est bien ce qui se produisit&nbsp;: et c’est là qu’est la base, le fondement de la division de la société en classes. La première forme d’exploitation du travail, ce fut l’esclavage. Et donc la première grande division de la société en classes opposa hommes libres et esclaves. Cette division marqua toutes les grandes sociétés de l’Antiquité&nbsp;: Égypte, Grèce, Rome. C’est dans les guerres, et dans les prisonniers de guerre, que ces sociétés puisaient de quoi alimenter ou renouveler leur main d’œuvre d’esclaves. Esclaves qui travaillaient non seulement aux tâches domestiques, mais aussi aux tâches productives&nbsp;: dans l’agriculture et dans les mines.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;</span>
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<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Le Moyen-Âge, en Europe
  −
occidentale, est né de l’éclatement de l’Empire romain, disloqué par les
  −
invasions barbares au 5<sup>ème</sup> siècle (Francs, Ostrogoths,
  −
Wisigoths,...) venues de l’Est. Les populations se replient dans les campagnes
  −
et s’isolent, autour des grands domaines. Progressivement, les propriétaires
  −
des grands domaines vont concéder des lopins de terre à leurs esclaves&nbsp;:
  −
en échange, ceux-ci devront verser à leur maître une partie de leur récolte, et
  −
ils devront venir travailler un certain nombre de jours par semaine sur les terres
  −
de leur maître. Cette transformation des esclaves en serfs n’a pas été
  −
provoquée par des scrupules moraux mais par l’intérêt économique&nbsp;: parce
  −
que les maîtres - seigneurs ou ecclésiastiques - tiraient plus ainsi du travail
  −
de leurs anciens esclaves. </span>
  −
 
  −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Dans le même temps, les
  −
paysans libres (non esclaves à l’origine) évoluèrent eux aussi vers la
  −
condition de serfs. En échange de la protection militaire que leur accordèrent
  −
les seigneurs contre les pillards et agresseurs de toutes sortes, ils durent
  −
payer aux dits seigneurs en nature, en versant une partie de leur récolte, et
  −
en travail, en allant travailler une partie de la semaine sur les terres du
  −
seigneur. </span>
  −
 
  −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">C’est ainsi que se
  −
constituèrent les rapports de classe qui caractérisèrent le Moyen-Âge
  −
féodal&nbsp;: une aristocratie militaire ou religieuse vivant aux dépens du
  −
travail des paysans-serfs. L’exploitation du travail était alors facile à
  −
voir&nbsp;: elle se comptabilisait en livraisons obligatoires de produits en
  −
journées de travail obligatoires pour le seigneur. Au paysan, elle laissait
  −
juste ce qu’il fallait pour vivre&nbsp;; et elle raflait tout le reste pour
  −
l’entretien des classes dirigeantes.</span>
     −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;</span>
+
{{Voir|Matérialisme mécaniste}}
   −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Ce sont les progrès
+
Au XVII<sup>ème</sup> siècle, puis au XVIII<sup>ème</sup>, principalement en France, le matérialisme mécaniste connaît une forte ascencion. Il est porté essentiellement par une [[Bourgeoisie|bourgeoisie]] offensive face à l'[[Obscurantisme|obscurantisme]] féodal, qui exalte par là même ses valeurs et la supériorité du mode de production dont elle est porteuse.<br>  
économiques qui là encore introduisirent de nouvelles différenciations dans
  −
cette société féodale. En effet, le développement de la productivité du travail
  −
des paysans favorisa un nouveau développement du commerce, à l’intérieur des
  −
régions et entre les régions, et même entre les pays. Dans le même temps se
  −
développa une nouvelle classe de gens&nbsp;: celle des marchands&nbsp;; avec
  −
eux se développèrent à nouveau les villes et l’artisanat. C’est ainsi que, aux
  −
alentours du 10<sup>ème</sup> siècle, se développa une classe nouvelle,
  −
marginale par rapport à la société féodale&nbsp;: la bourgeoisie.</span>
     −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Cette nouvelle classe a
+
== Matérialisme dialectique ==
pris, au cours des siècles, de plus en plus d’importance économique.</span>
     −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">La découverte de l’Amérique
+
En Allemagne, la philosophie idéaliste s'est beaucoup développée jusqu'au XIX<sup>ème</sup> siècle, aboutissant à son summum, l'[[hégélianisme|hégélianisme]]. Parmi les intellectuels progressistes d'alors, les "jeunes hégéliens", la critique est féconde. [[Ludwig Feueurbach|Ludwig Feueurbach]] rejette d'abord l'idéalisme et porte le flambeau du matérialisme. Mais son matérialisme est encore mécaniste.  
et les premiers voyages autour de l’Afrique lui offrirent de nouveaux champs
  −
d’action. Les marchés des Indes Orientales et de la Chine, la colonisation de
  −
l’Amérique, le commerce colonial donnèrent un essor considérable au commerce, à
  −
la navigation, à l’industrie. Et donc à la bourgeoisie, dont la puissance
  −
sociale s’accroissait en proportion. </span>
     −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">A l’extension du marché, la
+
Parmi les héritiers critiques de ce courant de pensée, [[Karl Marx|Karl Marx]] et [[Friedrich Engels|Friedrich Engels]] vont élaborer un matérialisme conséquent, le matérialisme dialectique. C'est à la fois une méthode rigoureuse, et un outil résolument tourné vers la transformation du monde, un matérialisme militant. C'est pourquoi on dit que Marx et Engels ont posé les bases du [[socialisme scientifique|socialisme scientifique]], par opposition aux premiers [[socialisme utopique|socialismes utopiques]].<br>  
bourgeoisie répondit par l’extension de la production. A côté des corporations
  −
artisanales héritées du moyen-âge elle fit surgir des manufactures qui
  −
rassemblaient dans un même lieu de nombreux artisans de divers métiers. Ce fut
  −
la première forme de travail industriel. Elles firent apparaître aussi dans une
  −
société fondée sur l’exploitation du travail du paysan une nouvelle forme
  −
d’exploitation&nbsp;: celle du travail salarié.</span>
     −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Mais à ce niveau de
+
=== Le matérialisme historique  ===
développement, les bourgeois se heurtaient à de multiples obstacles&nbsp;: le
  −
régime politique et social, le système juridique de l’ancien régime, hérité de
  −
l’âge féodal constituait une entrave au libre développement bourgeois.</span>
     −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">&nbsp;</span>
+
Comme Hegel, Marx va d'abord étudier l'histoire de l'humanité pour comprendre quelles sont les forces qui régissent le changement social. Mais contrairement à Hegel, Marx va cesser de se concentrer sur les idées que proclamaient les sociétés au cours du temps, mais fonder ses explications sur les contradictions bien matérielles, entre les hommes et la nature, puis entre les groupes d'hommes aux intérêts divergents. Marx, bientôt aidé par son ami Engels, va ainsi développer et affiner cette conception matérialisme de l'histoire, ou "[[matérialisme historique|matérialisme historique]]". Ils vont notamment reprendre et généraliser la notion de [[lutte de classe|lutte de classe]] qu'avaient déjà découvert des historiens français, ils vont étudier l'économie capitaliste, sa dynamique et ses [[Crises_économiques|crises]], et vont tâtonner sur le terrain politique jusqu'à arriver à une compréhension du rôle de l'[[État|Etat]] au service de la classe dominante, et de la nécessité d'une politique révolutionnaire du prolétariat.
   −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">C’est ainsi par exemple que
+
{{Voir|La formation du matérialisme historique chez Marx et Engels}}
la circulation des marchandises se heurtait à l’intérieur du pays à l’existence
  −
d’une multitude de péages, octrois, etc ... qui limitaient les possibilités
  −
d’expansion commerciale sur le marché intérieur. </span>
     −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">De fait, l’ancien régime
+
== Les amalgames ==
entrait en contradiction avec le développement des forces productives, dont la
  −
bourgeoisie était porteuse.</span>
     −
<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Et c’est là qu’est la raison
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Les matérialismes sont souvent confondus avec de nombreuses doctrines dans leur acception seule. Ainsi, l’[[atomisme|atomisme]], le [[monisme|monisme]], l’[[utilitarisme|utilitarisme]], l’[[athéisme|athéisme]], le [[réalisme|réalisme]] et même la seule matière ne sont pas suffisants à eux-seuls pour être classés en tant que matérialismes. D’autre part, les matérialismes sont parfois assimilés à d'autres courants de type hédoniste tels que le libertinage que le langage courant classe sous le terme d’épicurisme. Enfin, on a pu classer parmi les matérialistes des philosophes dont les conceptions sont encore naturalistes comme Spinoza, D'Alembert, Helvétius ou Friedrich Nietzsche.
d’être, l’explication des révolutions bourgeoises qui, à partir de la fin du 18<sup>ème</sup>
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siècle en Angleterre, donnèrent le pouvoir politique à la bourgeoisie et
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balayèrent tous les obstacles au développement de la production bourgeoise.</span>
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<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">A partir de là, la
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bourgeoisie développa de façon considérable les forces productives de la
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société, la production. Et elle entraîna dans son circuit l’ensemble du monde,
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aucun pays ne pouvant échapper à la pénétration de ses marchandises et de ses
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capitaux. </span>
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<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Mais l’histoire ne s’arrête
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pas là. </span>
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<span style="font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt">Et aujourd’hui, depuis en
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fait plus de 100ans, nous assistons à un processus analogue à celui qui, à
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partir de la fin du 17<sup>ème</sup> siècle, aboutit à la destruction de
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l’ancien régime et à son remplacement par la société bourgeoise.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>La période progressiste de la société bourgeoise, du capitalisme, est terminée depuis longtemps. De guerre en crise économique, et de crise économique en guerre, la bourgeoisie détruit plus qu’elle ne construit. Et, à l’échelle du monde, elle produit plus de misère que de richesses.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Le régime bourgeois est à son tour devenu une entrave au développement des forces productives. Il est même un obstacle à la simple utilisation des forces productives existantes.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt"><span style="mso-tab-count:1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span>Le renversement de la bourgeoisie est une nécessité. Ce changement de société ne se fera pas tour seul, automatiquement. Il faudra que des hommes et des femmes le veuillent et y travaillent.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt" />
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'''<span style="font-size:12.0pt;
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mso-bidi-font-size:10.0pt">A lire</span>'''<span style="font-size:12.0pt;
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mso-bidi-font-size:10.0pt"> : Plékhanov, La conception matérialiste de l'histoire.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt">Engels, Socialisme utopique et socialisme scientifique.</span>
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mso-bidi-font-size:10.0pt">Marx, Le manifeste du parti communiste.</span>
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== Articles connexes  ==
 
== Articles connexes  ==
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[[Matérialisme antique|Matérialisme antique]]<br>[[Matérialisme mécaniste|Matérialisme mécaniste]]<br>[[Matérialisme dialectique|Matérialisme dialectique]] et [[Matérialisme historique|matérialisme historique]] <br>[[Philosophes matérialistes]]<br>[[Matérialismes méthodologiques]]
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[[Matérialisme antique|Matérialisme antique]]<br>[[Matérialisme mécaniste|Matérialisme mécaniste]]<br>[[Matérialisme dialectique|Matérialisme dialectique]] et [[Matérialisme historique|matérialisme historique]] <br>[[Philosophes matérialistes]]<br>[[Matérialismes méthodologiques]]  
 
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== Notions importantes<br>  ==
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=== Mots liés à la philosophie matérialiste  ===
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*Trinités matérialistes ("-" chaïne inaliénable)&nbsp;: esprit-âme-corps&nbsp;; atome-énergie-mouvement; atomisme-empirisme-irréligion&nbsp;; monisme-réalisme-science<br>
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*Causes et conséquences&nbsp;: Scepticisme , cynisme, épicurisme, athéisme, science, évolution, dialectique
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=== Antagonismes<br>  ===
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*Matérialisme/&nbsp;spiritualisme, idéalisme
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*Immanence /&nbsp;transcendance
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*Monisme / Dualisme<br>
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*Sensible&nbsp; / Insensible
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*Origine / Commencement
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*Détermination, déterminisme / Prédestination
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*Hasard, contingent, nécessité, dialectique, évolutionnisme / nécessitarisme, fixisme, dessein, providence, intention, volonté
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*Mécanisme, Phénomène /&nbsp; Métaphysique<br>
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*Objectivité / Subjectivité
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*Dialectique / Evolutionnisme
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=== Les amalgames  ===
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Les matérialismes sont souvent confondus avec de nombreuses doctrines dans leur acception seule. Ainsi, l’atomisme, le monisme, l’utilitarisme, l’athéisme, le réalisme et même la seule matière ne sont pas suffisants à eux-seuls pour être classés en tant que matérialismes. D’autre part, les matérialismes sont parfois assimilés à d'autres courants de type hédoniste tels que le libertinage que le langage courant classe sous le terme d’épicurisme. Enfin, on a pu classer parmi les matérialistes des philosophes dont les conceptions sont encore naturalistes comme Spinoza, D'Alembert, Helvétius ou Friedrich Nietzsche. D’où l’importance de reconnaître ce que n’est pas le matérialisme autant que ce qu’est le matérialisme. En effet, le matérialisme est autant un débat entre les autres philosophies impliquant une transcendance qu’un véritable système de pensée impliquant les avancées scientifiques. <br><br>* réductionnisme, Naturalisme, Libertinage, Vitalisme, Fatalisme, Nécessitarisme, Monisme, Irréligion, Atomisme, Empirisme, Athéisme, Fixisme, gradualisme, cartésianisme, spinozisme, utilitarisme, scientisme, positivisme, nietzschéanisme… etc<br>
      
[[Catégorie:Bases_théoriques]]
 
[[Catégorie:Bases_théoriques]]

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