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[[Image:MaréeNoireDeepwaterHorizon.jpg|right|MaréeNoireDeepwaterHorizon.jpg]]Une '''marée noire''' est un vaste écoulement de pétrole sur la mer et le littoral, suite à un accident ou déversement volontaire.<br>  
 
[[Image:MaréeNoireDeepwaterHorizon.jpg|right|MaréeNoireDeepwaterHorizon.jpg]]Une '''marée noire''' est un vaste écoulement de pétrole sur la mer et le littoral, suite à un accident ou déversement volontaire.<br>  
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C'est le sommet de l'iceberg d'un ensemble de pollutions aux hydrocarbures, les '''déballastages''' ("dégazage").
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C'est le sommet de l'iceberg d'un ensemble de pollutions aux hydrocarbures, les '''déballastages''' ("dégazage").  
    
== Aspects concrets et conséquences  ==
 
== Aspects concrets et conséquences  ==
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*2002 le ''Prestige''
 
*2002 le ''Prestige''
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Le 20 avril 2010, dans les eaux du golfe du Mexique, une explosion accidentelle (tuant 11 ouvriers) a détruit la plate-forme de forage ''Deep Water Horizon''. La marée noire qui s’en est suivie est d’une énorme importance. Jusqu’au 3 juin, date à laquelle la compagnie pétrolière British Petroleum (BP) a réussi à stopper partiellement la fuite de pétrole brut, 20&nbsp;000 à 40&nbsp;000 barils par jour se sont répandus en mer<ref>Selon les estimations parues dans la presse. Le chiffre de 5 000 barils par jour avancé par BP a été qualifié de mensonge (Le Monde, 12 juin 2010).</ref>. Il s’agit de la pire catastrophe écologique de l’histoire des États-Unis. Barack Obama fait alors mine de demander des comptes à BP, mais ce n'est que du théâtre. Et pour cause&nbsp;: BP est un des mécènes d'Obama...<ref>David Brooks, [http://socio13.wordpress.com/2010/05/13/celui-qui-est-accuse-du-desastre-dans-le-golfe-du-mexique-british-petroleum-a-parraine-obama-par-david-brooks/ Celui qui est accusé du désastre dans le Golfe du Mexique British Petroleum a parrainé Obama par David Brooks ], 12 juin 2010</ref> BP n'a continué à verser des dividendes à ses actionnaires comme si de rien n'était, et n'aura à payer que des indemnités dérisoires par rapport à ses profits.<br>  
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Le 20 avril 2010, dans les eaux du golfe du Mexique, une explosion accidentelle (tuant 11 ouvriers) a détruit la plate-forme de forage ''Deep Water Horizon''. La marée noire qui s’en est suivie est d’une énorme importance. Jusqu’au 3 juin, date à laquelle la compagnie pétrolière British Petroleum (BP) a réussi à stopper partiellement la fuite de pétrole brut, 20&nbsp;000 à 40&nbsp;000 barils par jour se sont répandus en mer<ref>Selon les estimations parues dans la presse. Le chiffre de 5 000 barils par jour avancé par BP a été qualifié de mensonge (Le Monde, 12 juin 2010).</ref>. Il s’agit de la pire catastrophe écologique de l’histoire des États-Unis. Barack Obama fait alors mine de demander des comptes à BP, mais ce n'est que du théâtre. Et pour cause&nbsp;: BP est un des mécènes d'Obama...<ref>David Brooks, [http://socio13.wordpress.com/2010/05/13/celui-qui-est-accuse-du-desastre-dans-le-golfe-du-mexique-british-petroleum-a-parraine-obama-par-david-brooks/ Celui qui est accusé du désastre dans le Golfe du Mexique British Petroleum a parrainé Obama par David Brooks ], 12 juin 2010</ref> BP a continué à verser des dividendes à ses actionnaires comme si de rien n'était, et n'aura à payer que des indemnités dérisoires par rapport à ses profits.<br>  
    
=== Golfe du Niger  ===
 
=== Golfe du Niger  ===
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Et pourtant on peut relever l'énorme différence de réaction médiatique avec la catastrophe bien plus limitée de la plate-forme de BP dans le golfe du Mexique en 2010&nbsp;:  
 
Et pourtant on peut relever l'énorme différence de réaction médiatique avec la catastrophe bien plus limitée de la plate-forme de BP dans le golfe du Mexique en 2010&nbsp;:  
 
<blockquote>''«''&nbsp;''Avec 606 champs pétrolifères, le delta du Niger fournit 40&nbsp;% du total des importations américaines de brut. C’est la capitale mondiale de la pollution pétrolière. L’espérance de vie dans ses communautés rurales, dont la moitié n’a pas accès à l’eau potable, est tombée à 40 ans à peine depuis deux générations. La population locale maudit le pétrole qui pollue ses terres et trouve incroyables les efforts déployés par BP et les autorités américaines pour colmater la brèche dans le golfe du Mexique et protéger le littoral de la Louisiane contre la pollution. Si la même mésaventure était survenue au Nigeria, ni le gouvernement ni le pétrolier ne s’en seraient beaucoup préoccupés, explique l’écrivain Ben Ikari. Cela a lieu en permanence dans le delta&nbsp;!&nbsp;»<ref>The Guardian du 6 juin 2010</ref>'' </blockquote>  
 
<blockquote>''«''&nbsp;''Avec 606 champs pétrolifères, le delta du Niger fournit 40&nbsp;% du total des importations américaines de brut. C’est la capitale mondiale de la pollution pétrolière. L’espérance de vie dans ses communautés rurales, dont la moitié n’a pas accès à l’eau potable, est tombée à 40 ans à peine depuis deux générations. La population locale maudit le pétrole qui pollue ses terres et trouve incroyables les efforts déployés par BP et les autorités américaines pour colmater la brèche dans le golfe du Mexique et protéger le littoral de la Louisiane contre la pollution. Si la même mésaventure était survenue au Nigeria, ni le gouvernement ni le pétrolier ne s’en seraient beaucoup préoccupés, explique l’écrivain Ben Ikari. Cela a lieu en permanence dans le delta&nbsp;!&nbsp;»<ref>The Guardian du 6 juin 2010</ref>'' </blockquote>  
réparations financières", avec des montants ridicules qui sont une façon pour les multinationales d'acheter le droit à la bonne conscience. Ainsi les fonds prévus par l’accord Opol, ratifié en 1974, s’élèveraient actuellement à 120 millions de dollars – une goutte d’eau par rapport aux profits des compagnies – alors que les dégâts des catastrophes se chiffrent rapidement en milliards. Et quand bien même ces montants seraient augmentés, ils ne rachèteraient jamais les vies brisées et les ravages écologiques causés. <br>  
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Certes les mutinationales versent des "réparations financières", avec des montants ridicules qui sont une façon de s'acheter le droit à la bonne conscience. Ainsi les fonds prévus par l’accord Opol, ratifié en 1974, s’élèveraient actuellement à 120 millions de dollars – une goutte d’eau par rapport aux profits des compagnies – alors que les dégâts des catastrophes se chiffrent rapidement en milliards. Et quand bien même ces montants seraient augmentés, ils ne rachèteraient jamais les vies brisées et les ravages écologiques causés. <br>  
    
== Notes et sources  ==
 
== Notes et sources  ==

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