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=== Années 1970 et 1980<br>  ===
 
=== Années 1970 et 1980<br>  ===
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En 1976, le PCF commence à s'orienter vers une ligne de type [[Eurocommuniste|eurocommuniste]] à l'image du [[Parti communiste italien|Parti communiste italien]]. Il abandonne la référence à la doctrine de la «&nbsp;[http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_du_prol%C3%A9tariat dictature du prolétariat]&nbsp;» lors de son <abbr title="Vingt-deuxième" class="abbr">XXII<sup>e</sup></abbr> congrès. Aux cantonales de 1976, pour la première fois depuis 1945, le PCF est devancé par le PS.  
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En 1976, le PCF commence à s'orienter vers une ligne de type [[Eurocommuniste|eurocommuniste]] à l'image du [[Parti communiste italien|Parti communiste italien]]. Il abandonne la référence à la doctrine de la «&nbsp;[http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_du_prol%C3%A9tariat dictature du prolétariat]&nbsp;» lors de son <abbr class="abbr" title="Vingt-deuxième">XXII<sup>e</sup></abbr> congrès. Aux cantonales de 1976, pour la première fois depuis 1945, le PCF est devancé par le PS.  
    
Dans les années 1980, la restructuration capitaliste mondiale érode rapidement les bastions ouvriers du PCF. Comme la direction communiste ne se montre pas utile pour résister et au contraire est associée aux reculs, le PCF ne recrute quasiment plus et décline. Le PCF a 4 ministres dans le gouvernement de Mitterrand, qu'il retire en 1984 lorsque le risque de perdre sa base devient trop élevé. Parallèlement c'est aussi la montée du [[Front National|Front National]], qui commence à obtenir des voix de travailleurs et finit par dépasser le PCF.<br>  
 
Dans les années 1980, la restructuration capitaliste mondiale érode rapidement les bastions ouvriers du PCF. Comme la direction communiste ne se montre pas utile pour résister et au contraire est associée aux reculs, le PCF ne recrute quasiment plus et décline. Le PCF a 4 ministres dans le gouvernement de Mitterrand, qu'il retire en 1984 lorsque le risque de perdre sa base devient trop élevé. Parallèlement c'est aussi la montée du [[Front National|Front National]], qui commence à obtenir des voix de travailleurs et finit par dépasser le PCF.<br>  
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Les cellules d'entreprises, qui n'ont jamais rassemblé qu'une minorité d'adhérents par ailleurs, ont quasiment toutes disparu... mais de fait, c'est carrément les cellules en général dans le parti qui ont disparu, du moins cessé de vivre, on parle désormais bien plus des «&nbsp;sections locales&nbsp;» ou bien des «&nbsp;réseaux&nbsp;»....(par exemple lors du congrès de 2002, 11&nbsp;% des délégués ne sont pas affiliés à une cellule, désormais les fédérations recrutent directement, ce sont pour la plupart du temps des gens exerçant un mandat électoral, les «&nbsp;élus locaux&nbsp;» qui de plus en plus dominent dans les sections. C'est un parti de moins en moins «&nbsp;ouvrier&nbsp;» (et de plus en plus institutionnalisé) même si de fait, à l'heure actuelle c'est encore celui qui comporte le plus de militants d'origine ouvrière.  
 
Les cellules d'entreprises, qui n'ont jamais rassemblé qu'une minorité d'adhérents par ailleurs, ont quasiment toutes disparu... mais de fait, c'est carrément les cellules en général dans le parti qui ont disparu, du moins cessé de vivre, on parle désormais bien plus des «&nbsp;sections locales&nbsp;» ou bien des «&nbsp;réseaux&nbsp;»....(par exemple lors du congrès de 2002, 11&nbsp;% des délégués ne sont pas affiliés à une cellule, désormais les fédérations recrutent directement, ce sont pour la plupart du temps des gens exerçant un mandat électoral, les «&nbsp;élus locaux&nbsp;» qui de plus en plus dominent dans les sections. C'est un parti de moins en moins «&nbsp;ouvrier&nbsp;» (et de plus en plus institutionnalisé) même si de fait, à l'heure actuelle c'est encore celui qui comporte le plus de militants d'origine ouvrière.  
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=== Finances<br>  ===
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=== Finances ===
    
En 1979, les cotisations représentaient 1/4 des ressources<br>En 2004, elles ne représentent que 9%  
 
En 1979, les cotisations représentaient 1/4 des ressources<br>En 2004, elles ne représentent que 9%  
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La manne rapportée par les élus directement (reversement d'une partie des indemnités... longtemps 1⁄2 des indemnités... source de conflits d'ailleurs ces dernières années avec certains élus qui rechignent à reverser) est donc primordiale pour le PC. Mais il y a aussi tous les postes de salariés/permanents du parti qui sont du coup directement pris en charge par les budgets des collectivités territoriales (les «&nbsp;secrétaires de mairie&nbsp;» ou bien les assistants des conseillers régionaux ou généraux, ou assistants parlementaires...). Il y a aussi tous les entreprises de loisirs, de tourisme, de communications, des imprimeries, des agences de comptabilité etc qui sont directement liés au PCF et qui vivent grâce aux contrats passés avec les municipalités essentiellement... ou qui font de grands encarts de publicité dans l'Humanité ( à noter que le principal procès autour du financement dit «&nbsp;occulte&nbsp;» du PCF avec notamment le groupe GIFCO... qui s'est ouvert en 2000 s'est clôt par une relaxe de Robert Hue en 2001... époque où le PC était au gouvernement et où le PS avait bien besoin de son allié... Jospin a même raconté ensuite que le PCF avait bénéficié à cette époque des «&nbsp;fonds secrets&nbsp;» de Matignon).<br>  
 
La manne rapportée par les élus directement (reversement d'une partie des indemnités... longtemps 1⁄2 des indemnités... source de conflits d'ailleurs ces dernières années avec certains élus qui rechignent à reverser) est donc primordiale pour le PC. Mais il y a aussi tous les postes de salariés/permanents du parti qui sont du coup directement pris en charge par les budgets des collectivités territoriales (les «&nbsp;secrétaires de mairie&nbsp;» ou bien les assistants des conseillers régionaux ou généraux, ou assistants parlementaires...). Il y a aussi tous les entreprises de loisirs, de tourisme, de communications, des imprimeries, des agences de comptabilité etc qui sont directement liés au PCF et qui vivent grâce aux contrats passés avec les municipalités essentiellement... ou qui font de grands encarts de publicité dans l'Humanité ( à noter que le principal procès autour du financement dit «&nbsp;occulte&nbsp;» du PCF avec notamment le groupe GIFCO... qui s'est ouvert en 2000 s'est clôt par une relaxe de Robert Hue en 2001... époque où le PC était au gouvernement et où le PS avait bien besoin de son allié... Jospin a même raconté ensuite que le PCF avait bénéficié à cette époque des «&nbsp;fonds secrets&nbsp;» de Matignon).<br>  
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== Courants internes<br>  ==
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== Courants internes ==
    
{{Voir|contenu=Voir : [[Courants du Parti Communiste Français|Courants du PCF]]}}  
 
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Jusque dans les années 1980, les figures qui s'émancipaient - «&nbsp;rénovateurs&nbsp;», «&nbsp;réformateurs&nbsp;», «&nbsp;refondateurs&nbsp;» - étaient généralement des personnalités de premier plan, dirigeants, ex-ministres... qui avaient des ambitions politiciennes, généralement de rapprochement plus direct avec la social-démocratie, souvent sans base et ils finissaient tous par quitter le parti à un moment ou un autre...  
 
Jusque dans les années 1980, les figures qui s'émancipaient - «&nbsp;rénovateurs&nbsp;», «&nbsp;réformateurs&nbsp;», «&nbsp;refondateurs&nbsp;» - étaient généralement des personnalités de premier plan, dirigeants, ex-ministres... qui avaient des ambitions politiciennes, généralement de rapprochement plus direct avec la social-démocratie, souvent sans base et ils finissaient tous par quitter le parti à un moment ou un autre...  
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Depuis les derniers congrès, des oppositions internes se sont formées, et de fait, elles sont plutôt situées sur la gauche du parti&nbsp;: Coordination Communiste, Rouges Vifs, Gauche Communiste... Elles sont parfois basées sur des fédérations, notamment celle du Pas de Calais. En 2003, lors des votes préparatoires au congrès, la résolution du Pas de Calais qui s'affirmait révolutionnaire avait recueilli 23,6% des votes nationaux, donc bien au-delà de son influence militante, qui ne dépasse pas la centaine... Mais ces courants ne représentent malheureusement pas des forces susceptibles de régénérer le PCF. Ils sont surtout nostalgiques d'un parti stalinien, avec le nationalisme et le sectarisme qui va avec (ils se détestent entre eux, et détestent l'extrême gauche). <br>
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Depuis les derniers congrès, des oppositions internes se sont formées, et de fait, elles sont plutôt situées sur la gauche du parti&nbsp;: Coordination Communiste, Rouges Vifs, Gauche Communiste... Elles sont parfois basées sur des fédérations, notamment celle du Pas de Calais. En 2003, lors des votes préparatoires au congrès, la résolution du Pas de Calais qui s'affirmait révolutionnaire avait recueilli 23,6% des votes nationaux, donc bien au-delà de son influence militante, qui ne dépasse pas la centaine... Mais ces courants ne représentent malheureusement pas des forces susceptibles de régénérer le PCF. Ils sont surtout nostalgiques d'un parti stalinien, avec le nationalisme et le sectarisme qui va avec (ils se détestent entre eux, et détestent l'extrême gauche). <br>  
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== Notes et sources<br>  ==
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== Notes et sources ==
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<references /><br>  
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*[http://www.bibnumcermtri.fr/spip.php?rubrique9 Journaux de la SFIC], CERMTRI
 
*[http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky-62/article/le-parti-communiste-de-ses ''Le Parti Communiste, de ses origines au parti de gouvernement''], Cercle Léon Trotsky du 3 février 1984  
 
*[http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky-62/article/le-parti-communiste-de-ses ''Le Parti Communiste, de ses origines au parti de gouvernement''], Cercle Léon Trotsky du 3 février 1984  
 
*Dominique Andolfatto, PCF de la mutation à la liquidation, Ed. Du Rocher, 2005<br>  
 
*Dominique Andolfatto, PCF de la mutation à la liquidation, Ed. Du Rocher, 2005<br>  

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