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Un '''crédit''' est une valeur en [[Monnaie|argent]] qu'un créancier peut exiger d'un débiteur, en vertu du '''système de crédit'''. Ce système est basé sur la confiance que se font les acteurs économiques. Concrètement dans la société bourgeoise, le système de crédit est la fois un facilitateur d'échange entre [[Capitalistes|capitalistes]], et une oppression supplémentaire du capitaliste sur le [[Prolétaire|prolétaire]].  
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Un '''crédit''' est une valeur en [[Monnaie|argent]] qu'un débiteur doit à un créancier, en vertu du '''système de crédit'''. Ce système est basé sur la confiance que se font les acteurs économiques, qui se matérialise dans le [[taux d'intérêt|taux d'intérêt]]. Concrètement dans la société bourgeoise, le système de crédit est la fois un facilitateur d'échange entre [[Capitalistes|capitalistes]], et une oppression supplémentaire du capitaliste sur le [[Prolétaire|prolétaire]].  
    
== Étymologie  ==
 
== Étymologie  ==
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Cette domination s'incarne très concrètement dans les expulsions de débiteurs insolvables, comme lors de la récente crise des subprimes aux États-Unis. Car le Droit bourgeois est venu là encore officialiser un pouvoir économique de fait, s'ajoutant à la simple "garantie morale" qu'est censé représenter une créance. Rien de bien nouveau, comme le résumait [[Marx|Marx]] en 1857 :  
 
Cette domination s'incarne très concrètement dans les expulsions de débiteurs insolvables, comme lors de la récente crise des subprimes aux États-Unis. Car le Droit bourgeois est venu là encore officialiser un pouvoir économique de fait, s'ajoutant à la simple "garantie morale" qu'est censé représenter une créance. Rien de bien nouveau, comme le résumait [[Marx|Marx]] en 1857 :  
 
<blockquote>"Il va sans dire que le créancier possède contre son débiteur, outre des garanties morales, la garantie de la contrainte juridique, sans parler d'autres plus ou moins réelles."<ref name="Grundrisse" /> </blockquote>  
 
<blockquote>"Il va sans dire que le créancier possède contre son débiteur, outre des garanties morales, la garantie de la contrainte juridique, sans parler d'autres plus ou moins réelles."<ref name="Grundrisse" /> </blockquote>  
Notons au passage que Marx faisait déjà clairement à cette époque le constat de la domination des grandes banques sur les États. Les spéculations sur les dettes publiques que l'on peut voir à l'oeuvre aujourd'hui n'ont rien de nouveau.<br>
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Notons au passage que Marx faisait déjà clairement à cette époque le constat de la domination des grandes banques sur les États. Les spéculations sur les dettes publiques que l'on peut voir à l'oeuvre aujourd'hui n'ont rien de nouveau.<br>  
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<blockquote>"Dans le crédit public, l'État occupe la même position qu'un individu. Dans les spéculations sur les titres publics, on voit comment l'État est devenu le jouet des affairistes, etc... Enfin, le système du crédit trouve son achèvement dans le système bancaire. La figure du banquier, la domination de l'État par les banquiers, la concentration de la fortune entre les mains de quelques-uns, un véritable aréopage économique de la nation, -tel est le digne achèvement du système monétaire. La reconnaissance morale d'un homme et la confiance en l'État, etc. ayant reçu la forme du crédit, le mystère qui se cache dans le mensonge de la valeur morale, l'infâmie immorale de cette morale tout comme l'hyprocrisie et l'égoïsme de cette confiance dans l'État, éclatent au grand jour et apparaissent tels qu'ils sont dans la réalité. (Notes sur le livre de James Mill "Éléments d'économie politique")"<ref name="Grundrisse" /> </blockquote>  
"Dans le crédit public, l'État occupe la même position qu'un individu. Dans les spéculations sur les titres publics, on voit comment l'État est devenu le jouet des affairistes, etc... Enfin, le système du crédit trouve son achèvement dans le système bancaire. La figure du banquier, la domination de l'État par les banquiers, la concentration de la fortune entre les mains de quelques-uns, un véritable aréopage économique de la nation, -tel est le digne achèvement du système monétaire. La reconnaissance morale d'un homme et la confiance en l'État, etc. ayant reçu la forme du crédit, le mystère qui se cache dans le mensonge de la valeur morale, l'infâmie immorale de cette morale tout comme l'hyprocrisie et l'égoïsme de cette confiance dans l'État, éclatent au grand jour et apparaissent tels qu'ils sont dans la réalité. (Notes sur le livre de James Mill "Éléments d'économie politique")"<ref name="Grundrisse" />
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=== Une aliénation  ===
 
=== Une aliénation  ===
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[[Category:Économie]]
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