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Après la [[Seconde_guerre_mondiale|seconde guerre mondiale]], les partis staliniens créent la [[Fédération_démocratique_internationale_des_femmes|Fédération démocratique internationale des femmes]] (FDIF), en même temps que d'autres organisations satellites "larges" (la [[Fédération_syndicale_mondiale|FSM]], la [[Fédération_mondiale_de_la_jeunesse_démocratique|FMJD]]...). La FDIF sera centrée sur la paix et l'antifascisme, utilisés pour défendre les intérêts de l'[[URSS|URSS]].
 
Après la [[Seconde_guerre_mondiale|seconde guerre mondiale]], les partis staliniens créent la [[Fédération_démocratique_internationale_des_femmes|Fédération démocratique internationale des femmes]] (FDIF), en même temps que d'autres organisations satellites "larges" (la [[Fédération_syndicale_mondiale|FSM]], la [[Fédération_mondiale_de_la_jeunesse_démocratique|FMJD]]...). La FDIF sera centrée sur la paix et l'antifascisme, utilisés pour défendre les intérêts de l'[[URSS|URSS]].
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A partir des années 1930, le PC français assume des positions ouvertement anti-avortement et en défense de "la famille". En 1949, lorsqu’apparaît le livre ''Le Deuxième sexe'' de [[Simone_de_Beauvoir|Simone de Beauvoir]], le PCF réagit en déclarant qu’il s’agit d’un scandale et Jean Kanapa, un des intellectuels les plus en vue du parti, qualifie l’ouvrage « d’immondice ».Le PCF a dénoncé les partisanes de l'avortement. Elles sont qualifiées d'alliées de la bourgeoisie dont le but serait d'affaiblir les rangs de la classe ouvrière en les privant d'enfants et en la détournant de la vraie lutte pour le pain et le socialisme. (Thorez, 1956) Les femmes sont seulement fêtées en tant que mères. Ainsi le PCF ne soutiendra pas le MLF, malgré la participation de femmes militantes du parti.
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A partir des années 1930, le PC français assume des positions ouvertement anti-avortement et en défense de "la famille".
    
===Partis socialistes===
 
===Partis socialistes===
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===Impact sur les socialistes et communistes===
 
===Impact sur les socialistes et communistes===
[[Fichier:Affiche-LO-1974.jpg|vignette|287x287px|En 1974, [[Lutte Ouvrière|LO]] présente une femme à l'élection présidentielle]]
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Les revendications féministes ont bousculé les sociétés, y compris les partis dits [[progressistes]]. Ceux-ci ont réagi de diverses manières, souvent en se raidissant dans un premier temps, puis en évoluant, surtout après la démonstration de puissance de la [[Trois vagues du féminisme|deuxième vague du féminisme]] dans les années 1970.
La puisse de la [[Trois vagues du féminisme|deuxième vague du féminisme]] dans les années 1970 a arraché des acquis et bousculé les sociétés, y compris les partis dits progressistes. Ceux-ci ont réagi de diverses manières, souvent en se raidissant dans un premier temps, puis en évoluant. Les partis communistes staliniens sont clairement ceux qui sont restés le plus longtemps conservateurs (positions contre l'avortement, très peu de femmes dans les directions...).
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Les partis trotskistes ont davantage pris en compte le féminisme, bien qu'ayant des divergences entre eux. Par exemple la [[Ligue communiste révolutionnaire (France)|LCR]] s'est tournée vers les organisations larges comme le [[Mouvement de libération des femmes|MLF]], tandis que [[Lutte Ouvrière|LO]] refusait ce « féminisme bourgeois ». Il faut cependant noter qu'en 1974, LO fut le premier parti à présenter une femme ([[Arlette Laguiller]]) à une élection présidentielle française.
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Les partis communistes staliniens sont clairement ceux qui sont restés le plus longtemps conservateurs (positions contre l'[[avortement]], très peu de femmes dans les directions...). En 1949, lorsqu’apparaît le livre ''Le Deuxième sexe'' de [[Simone de Beauvoir]], le [[Parti Communiste Français|PCF]] réagit en déclarant qu’il s’agit d’un scandale et [[Jean Kanapa]], un des intellectuels les plus en vue du parti, qualifie l’ouvrage « d’immondice ».
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Le PCF a dénoncé les partisanes de l'avortement. Elles sont qualifiées d'alliées de la bourgeoisie dont le but serait d'affaiblir les rangs de la classe ouvrière en les privant d'enfants et en la détournant de la vraie lutte pour le pain et le socialisme. Le couple Thorez-Vermeersch dénonçait le mouvement pour le droit à l'avortement comme du « néo-malthusianisme réactionnaire ».<ref>Michel Pablo, [[:fr:Parlons de la femme, de la famille, des enfants|Parlons de la femme, de la famille, des enfants]], juin 1956</ref> Les femmes sont seulement fêtées en tant que mères. Ainsi le PCF ne soutiendra pas le MLF, malgré la participation de femmes militantes du parti.[[Fichier:Affiche-LO-1974.jpg|vignette|287x287px|En 1974, [[Lutte Ouvrière|LO]] présente une femme à l'élection présidentielle]]
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Les partis [[Trotskisme|trotskistes]] ont davantage pris en compte le féminisme, bien qu'ayant des divergences entre eux. Par exemple la [[Ligue communiste révolutionnaire (France)|LCR]] s'est tournée vers les organisations larges comme le [[Mouvement de libération des femmes|MLF]], tandis que [[Lutte Ouvrière|LO]] refusait ce « féminisme bourgeois ». Il faut cependant noter qu'en 1974, LO fut le premier parti à présenter une femme ([[Arlette Laguiller]]) à une élection présidentielle française.
    
===Féminisme marxiste actuel===
 
===Féminisme marxiste actuel===
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===Droit à l'avortement===
 
===Droit à l'avortement===
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Parmi les premières [[Féministes|féministes]], la majorité considère encore comme un mal l'avortement. [[Madeleine_Pelletier|Madeleine Pelletier]] défendit le droit des femmes à disposer de leur corps<ref>Madeleine Pelletier, [http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=273&themeid=101 Avortement et dépopulation], La Suffragiste, Mai 1911</ref> et pratiqua elle-même de nombreux avortements. Concernant le risque de dépopulation, elle contre-argumentait en avançant que le développement des sociétés allait vers moins de natalité mais aussi moins de mortalité ([[Transition_démographique|transition démographique]]).
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Parmi les premières [[Féministes|féministes]], la majorité considère encore comme un mal l'[[avortement]]. Parmi les exceptions, [[Madeleine_Pelletier|Madeleine Pelletier]] défendit le droit des femmes à disposer de leur corps<ref>Madeleine Pelletier, [http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=273&themeid=101 Avortement et dépopulation], La Suffragiste, Mai 1911</ref> et pratiqua elle-même de nombreux avortements. Concernant le risque de dépopulation, elle contre-argumentait en avançant que le développement des sociétés allait vers moins de natalité mais aussi moins de mortalité ([[Transition_démographique|transition démographique]]).
    
[[Émile_Pouget|Émile Pouget]] refuse de condamner celles qui avortent poussées par la misère<ref>Émile Pouget, [http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=997&themeid=101 Filles et bâtards], Le Père Peinard, 12/05/1889</ref>.
 
[[Émile_Pouget|Émile Pouget]] refuse de condamner celles qui avortent poussées par la misère<ref>Émile Pouget, [http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=997&themeid=101 Filles et bâtards], Le Père Peinard, 12/05/1889</ref>.

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