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===Débats dans l'Internationale ouvrière===
 
===Débats dans l'Internationale ouvrière===
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La [[Révolution_russe_(1905)|révolution russe de 1905]] et  la montée des luttes ouvrières à cette époque soulèvent d'intenses débats dans le [[SPD|SPD]] et l'[[Internationale_ouvrière|Internationale ouvrière]] sur l'utilisation qui pouvait être faite de la grève générale. Les bureaucrates à la tête de la social-démocratie montrent leur réticence. Les syndicats allemands déclarent en mai 1905, lors de leur congrès, qu’ils n’ont pas les moyens pour soutenir une grève générale et qu’ils ont besoin de la paix sociale pour continuer leur progression numérique. Quelques mois plus tard, au congrès du parti, [[Bebel|Bebel]] marque son hostilité aux [[Révisionnisme_(années_1890)|révisionnistes]] qui rejettent la grève générale, affirmant que « ''la grève des masses doit être retenue comme une mesure défensive ''».
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La [[Révolution_russe_(1905)|révolution russe de 1905]] et  la montée des luttes ouvrières à cette époque soulèvent d'intenses débats dans le [[SPD|SPD]] et l'[[Internationale_ouvrière|Internationale ouvrière]] sur l'utilisation qui pouvait être faite de la grève générale. Les bureaucrates à la tête de la social-démocratie montrent leur réticence, et les dirigeants syndicaux jouent déjà un rôle de frein.
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En 1905, l'Allemagne est secouée par une vague de grèves que la direction syndicale fait tout pour canaliser, notamment la grève des mineurs (qui menaçait l'économie de paralysie) qu'elle incite à reprendre le travail. Les [[syndicats allemands]] tiennent leur congrès à Cologne en mai 1905, et condamnent l'usage de la grève générale (que [[Carl Legien]] appelait « l'obscurité générale ») et même le fait de faire de la propagande pour. Ils déclarent qu’ils n’ont pas les moyens pour soutenir une grève générale et qu’ils ont besoin de la paix sociale pour continuer leur progression numérique.  
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Quelques mois plus tard, au congrès du parti, [[Bebel]] marque son hostilité aux [[Révisionnisme_(années_1890)|révisionnistes]] qui rejettent la grève générale, affirmant que « ''la grève des masses doit être retenue comme une mesure défensive ''».
    
Il reçoit le soutien de [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]], qui rentre de Russie et publie en 1906 [[Grève_de_masse,_Parti_et_syndicat|''Grève de masse, Parti et syndicat'']]<ref>Rosa Luxemburg, ''[https://www.marxists.org/francais/luxembur/gr_p_s/greve.htm Grève de masse, parti et syndicat]'', 1906</ref>, où elle réfute les positions des syndicalistes&nbsp;: elle dénonce leur caractère mécanique (attendre que toute la classe ouvrière soit organisée), leur attitude de comptable (les caisses des syndicats ne permettent pas de soutenir une grève générale) et met en avant que c’est dans la lutte que les travailleurs réalisent les plus grands progrès dans leur organisation et donc dans leur auto-émancipation. Il est à noter que Luxemburg contredit nettement les railleries que lançait Guesde 11 ans auparavant.
 
Il reçoit le soutien de [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]], qui rentre de Russie et publie en 1906 [[Grève_de_masse,_Parti_et_syndicat|''Grève de masse, Parti et syndicat'']]<ref>Rosa Luxemburg, ''[https://www.marxists.org/francais/luxembur/gr_p_s/greve.htm Grève de masse, parti et syndicat]'', 1906</ref>, où elle réfute les positions des syndicalistes&nbsp;: elle dénonce leur caractère mécanique (attendre que toute la classe ouvrière soit organisée), leur attitude de comptable (les caisses des syndicats ne permettent pas de soutenir une grève générale) et met en avant que c’est dans la lutte que les travailleurs réalisent les plus grands progrès dans leur organisation et donc dans leur auto-émancipation. Il est à noter que Luxemburg contredit nettement les railleries que lançait Guesde 11 ans auparavant.

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