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L''''Union sacrée''' est le nom qu'a reçu le mouvement général d'unité des français lors du déclenchement de la [[Première_guerre_mondiale|Première guerre mondiale]], favorisé par la propagande chauvine et, plus grave, par la trahison du mouvement [[Socialiste|socialiste]] et [[Syndical|syndical]]. Des mouvements analogues ont eu lieu au même moment dans les autres pays belligérants d'Europe : au Royaume-Uni, en Russie, le "Burgfrieden" en Allemagne...
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L''''Union sacrée''' est le nom qu'a reçu le mouvement général d'unité des français lors du déclenchement de la [[Première_guerre_mondiale|Première guerre mondiale]], favorisé par la propagande chauvine et, plus grave, par la trahison du mouvement [[Socialiste|socialiste]] et [[Syndical|syndical]]. Des mouvements analogues ont eu lieu au même moment dans les autres pays belligérants d'Europe : au Royaume-Uni, en Russie, en Allemagne ('''''Burgfrieden''''')...
Concrètement, cela a signifié que des millions de [[Prolétaires|prolétaires]] d'Europe se sont entretués, parfois socialistes contre socialistes, au nom d'une guerre [[Impérialiste|impérialiste]] bénéficiant uniquement à la [[Bourgeoisie|bourgeoisie]] européenne.
Concrètement, cela a signifié que des millions de [[Prolétaires|prolétaires]] d'Europe se sont entretués, parfois socialistes contre socialistes, au nom d'une guerre [[Impérialiste|impérialiste]] bénéficiant uniquement à la [[Bourgeoisie|bourgeoisie]] européenne.
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Et effectivement, l’ensemble des organisations syndicales et politiques de gauches ([[CGT (France)|CGT]] et [[Section_Française_de_l'Internationale_Ouvrière|SFIO]] en tête) proclamèrent le soutien à l'unité de la Nation. Cette unanimité nationale persista, mis à part quelques dissidences de gauche, jusqu’à la fin du conflit. Les principaux dirigeants basculent vers le [[Social-chauvinisme|social-chauvinisme]] : [[Renaudel|Renaudel]], [[Guesde|Guesde]], [[Marcel_Sembat|Sembat]], [[Édouard_Vaillant|Vaillant]]... même [[Gustave_Hervé|Hervé]], qui était auparavant le plus antinationaliste (de façon même caricaturale). Le 26 août 1914, trois dirigeants socialistes entrent au gouvernement : [[Jules Guesde]], [[Marcel Sembat]] (ex [[blanquiste]]), [[Albert Thomas]]. La SFIO se retire en 1917 du gouvernement (mais ses députés continuent à voter les crédits de guerre).
Et effectivement, l’ensemble des organisations syndicales et politiques de gauches ([[CGT (France)|CGT]] et [[Section_Française_de_l'Internationale_Ouvrière|SFIO]] en tête) proclamèrent le soutien à l'unité de la Nation. Cette unanimité nationale persista, mis à part quelques dissidences de gauche, jusqu’à la fin du conflit. Les principaux dirigeants basculent vers le [[Social-chauvinisme|social-chauvinisme]] : [[Renaudel|Renaudel]], [[Guesde|Guesde]], [[Marcel_Sembat|Sembat]], [[Édouard_Vaillant|Vaillant]]... même [[Gustave_Hervé|Hervé]], qui était auparavant le plus antinationaliste (de façon même caricaturale). Le 26 août 1914, trois dirigeants socialistes entrent au gouvernement : [[Jules Guesde]], [[Marcel Sembat]] (ex [[blanquiste]]), [[Albert Thomas]]. La SFIO se retire en 1917 du gouvernement (mais ses députés continuent à voter les crédits de guerre).
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[[Fichier:Union-Sacrée-Carte-Postale.jpg|centré|vignette|668x668px|Carte postale de 1916 faisant de la propagande de guerre en mettant en avant l'Union sacrée]]
Seule une minorité proteste dès le début contre le ralliement de la CGT : le [[w:Syndicat national des instituteurs|Syndicat des Instituteurs]], [[Alfred Rosmer|Rosmer]] de « La Bataille syndicaliste », [[Pierre Monatte|Monatte]] (qui est envoyé au front), [[Raoul Lenoir|Lenoir]], et [[Raymond Péricat|Péricat]], qui a immédiatement demandé l’insurrection contre la guerre et la grève générale.<ref>''Le Mouvement ouvrier pendant la Première Guerre mondiale'', Alfred Rosmer, Les Bons Caractères</ref> Quelques anarchistes protestent également, mais leurs principales organisations comme la [[Fédération communiste anarchiste|FCA]] sont vite neutralisées.
Seule une minorité proteste dès le début contre le ralliement de la CGT : le [[w:Syndicat national des instituteurs|Syndicat des Instituteurs]], [[Alfred Rosmer|Rosmer]] de « La Bataille syndicaliste », [[Pierre Monatte|Monatte]] (qui est envoyé au front), [[Raoul Lenoir|Lenoir]], et [[Raymond Péricat|Péricat]], qui a immédiatement demandé l’insurrection contre la guerre et la grève générale.<ref>''Le Mouvement ouvrier pendant la Première Guerre mondiale'', Alfred Rosmer, Les Bons Caractères</ref> Quelques anarchistes protestent également, mais leurs principales organisations comme la [[Fédération communiste anarchiste|FCA]] sont vite neutralisées.