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« La grève générale est, dans le programme de Bakounine, le levier employé à inaugurer la révolution sociale. Un beau matin tous les ouvriers de tous les ateliers d'un pays, ou même du monde entier, abandonnent le travail et, par là, forcent en quatre semaines au plus les classes possédantes ou à capituler ou à se déchaîner contre les ouvriers, en sorte que ceux-ci ont alors le droit de se défendre et par la même occasion d'en finir avec la vieille société tout entière. (...) Au Congrès des [[Alliance internationale de la démocratie socialiste|alliancistes]] à Genève, le 1er septembre 1873, la grève universelle joua également un grand rôle, sauf qu'on reconnut de tous les côtés qu'il fallait, pour la faire, une organisation complète de la classe ouvrière et une caisse pleine. Et justement, c'est là l'encolure. D'une part les gouvernements, surtout si on les encourage par l'abstention politique, ne laisseront jamais arriver à ce point ni l'organisation, ni la caisse des ouvriers ; et, d'autre part, les événements politiques et les entreprises des classes dominantes mettront en train l'affranchissement des travailleurs bien avant que le prolétariat en arrive à se donner cette organisation idéale et ce fonds de réserve gigantesque. Si d'ailleurs il les avait, il n'aurait plus besoin du détour de la grève générale pour parvenir à son but. »<ref name=":0" />
 
« La grève générale est, dans le programme de Bakounine, le levier employé à inaugurer la révolution sociale. Un beau matin tous les ouvriers de tous les ateliers d'un pays, ou même du monde entier, abandonnent le travail et, par là, forcent en quatre semaines au plus les classes possédantes ou à capituler ou à se déchaîner contre les ouvriers, en sorte que ceux-ci ont alors le droit de se défendre et par la même occasion d'en finir avec la vieille société tout entière. (...) Au Congrès des [[Alliance internationale de la démocratie socialiste|alliancistes]] à Genève, le 1er septembre 1873, la grève universelle joua également un grand rôle, sauf qu'on reconnut de tous les côtés qu'il fallait, pour la faire, une organisation complète de la classe ouvrière et une caisse pleine. Et justement, c'est là l'encolure. D'une part les gouvernements, surtout si on les encourage par l'abstention politique, ne laisseront jamais arriver à ce point ni l'organisation, ni la caisse des ouvriers ; et, d'autre part, les événements politiques et les entreprises des classes dominantes mettront en train l'affranchissement des travailleurs bien avant que le prolétariat en arrive à se donner cette organisation idéale et ce fonds de réserve gigantesque. Si d'ailleurs il les avait, il n'aurait plus besoin du détour de la grève générale pour parvenir à son but. »<ref name=":0" />
 
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[[Karl Marx|Marx]] et [[Friedrich Engels|Engels]] auraient certainement été enthousiasmés par les mouvements de grève générale qui eurent lieu après leur mort. Mais à cette époque où le débat était abstrait, ils raillaient souvent ceux qui faisaient de la grève générale une panacée universelle, et surtout se servait de cet objectif (alors tout à fait hypothétique) pour s'opposer à des conquêtes politiques partielles.
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[[Karl Marx|Marx]] et [[Friedrich Engels|Engels]] auraient certainement été enthousiasmés par les mouvements de grève générale qui eurent lieu après leur mort. Mais à cette époque où le débat était abstrait, ils raillaient souvent ceux qui faisaient de la grève générale une panacée universelle, et se servaient de cet objectif (alors tout à fait hypothétique) pour s'opposer à des conquêtes politiques partielles.
    
===Le syndicalisme révolutionnaire===
 
===Le syndicalisme révolutionnaire===

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