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===Congrès de Paris (1900)===
 
===Congrès de Paris (1900)===
 
{{See also|wen:International Socialist Congress, Paris 1900{{!}}International Socialist Congress, Paris 1900 (Wikipédia en anglais)}}
 
{{See also|wen:International Socialist Congress, Paris 1900{{!}}International Socialist Congress, Paris 1900 (Wikipédia en anglais)}}
Le Congrès de Paris de 1900 créé le Bureau Socialiste International, composé de deux délégués par pays. Il ne tiendra sa première réunion que le 30 décembre 1901. Cet organe a pour but de raffermir les liens entre les divers partis sociaux-démocrates constituant la Seconde Internationale qui restait une fédération très souple. Le secrétariat du Bureau fut confié à [[Victor_Serwy|Victor Serwy]] puis à [[Camille_Huysmans|Camille Huysmans]] à partir de 1906. Les journalistes comme les parlementaires des partis ont leurs commissions internationales.
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Le 5<sup>e</sup> congrès se tient les 23-27 septembre 1900 à Paris. Il était initialement prévu qu'il ait lieu en Allemagne en 1899, mais des difficultés avec les autorités allemandes l'ont empêché.
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Lors de ce congrès, le révisionnisme de droite est rejeté. Les délégués sont amenés à se prononcer sur le "[[Ministérialisme|ministérialisme]]" (le socialiste français [[Millerand|Millerand]] est devenu ministre d'un [[Gouvernement_bourgeois|gouvernement bourgeois]]). C’est [[Kautsky|Kautsky]] qui trouve la formule de compromis, la participation au gouvernement de socialistes ne peut être qu’un expédient, car «&nbsp;''la lutte des classes interdit toute espèce d’alliance avec une fraction quelconque de la classe capitaliste ''». Il est «&nbsp;''admis que des circonstances exceptionnelles peuvent rendre nécessaires par endroits des coalitions (bien entendu sans confusion de programme ou de tactique)''&nbsp;».
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C'est lors de ce congrès qu'est créé le Bureau Socialiste International, pour raffermir les liens entre les divers partis sociaux-démocrates constituant la Seconde Internationale qui restait une fédération très souple.  
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[[Fichier:Proletarier aller Länder, vereinigt euch.jpg|center|600x403px|Affiche pour le 1er mai 1901]]  
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Lors de ce congrès, le révisionnisme de droite est rejeté. Les délégués sont amenés à se prononcer sur le "[[ministérialisme]]" (le socialiste français [[Millerand]] est devenu ministre d'un [[gouvernement bourgeois]]). C’est [[Kautsky]] qui trouve la formule de compromis, la participation au gouvernement de socialistes ne peut être qu’un expédient, car «&nbsp;''la lutte des classes interdit toute espèce d’alliance avec une fraction quelconque de la classe capitaliste ''». Il est «&nbsp;''admis que des circonstances exceptionnelles peuvent rendre nécessaires par endroits des coalitions (bien entendu sans confusion de programme ou de tactique)''&nbsp;».
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[[Fichier:Proletarier aller Länder, vereinigt euch.jpg|center|600x403px|Affiche pour le 1er mai 1901|alt=|vignette]]  
 
===Les premières scissions===
 
===Les premières scissions===
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===Fédéralisme===
 
===Fédéralisme===
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Les congrès se réunissaient tous les 2 ou 4 ans. Ils étaient utiles comme lieux de rencontre, d’échanges d’idées&nbsp;; chaque parti national pouvait y rendre compte de sa situation. Mais l'Internationale était très [[fédéraliste]] (nettement plus que la [[Première_internationale|première internationale]]). Ce n'est que 11 ans après sa fondation qu'elle se dote d'un organe permanent (le Bureau socialiste international), qui n'a cependant aucun pouvoir sur les partis membres. Les résolutions du Congrès étaient des déclarations parfois ronflantes ou théoriques qui n’étaient pas contraignantes.
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Les congrès se réunissaient tous les 2 ou 4 ans. Ils étaient utiles comme lieux de rencontre, d’échanges d’idées&nbsp;; chaque parti national pouvait y rendre compte de sa situation. Mais l'Internationale était très [[fédéraliste]] (nettement plus que la [[Première_internationale|première internationale]]). Les résolutions du Congrès étaient des déclarations parfois ronflantes ou théoriques qui n’étaient pas contraignantes.
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===Bureau socialiste international===
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{{See also|wen:International Socialist Bureau{{!}}International Socialist Bureau (Wikipédia en anglais)}}
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Ce n'est que 11 ans après sa fondation que l'Internationale se dote d'un organe permanent (le Bureau socialiste international), qui n'a cependant aucun pouvoir sur les partis membres. Le Bureau se réunissait à Bruxelles, et était composé de deux délégués par pays.
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Il ne tiendra sa première réunion que le 30 décembre 1901, et se réunira en plénier 16 fois jusqu'en 1914. Le secrétariat du Bureau fut confié à [[Victor Serwy]] puis à [[Camille Huysmans]] à partir de 1906. Les journalistes comme les parlementaires des partis avaient aussi leurs commissions internationales.
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Lorsque la [[Première guerre mondiale|Guerre de 1914]] éclate, le Bureau socialiste international est à l'image de l'Internationale, paralysé. Il s'active uniquement pour dénigrer les regroupements de [[Conférence de Zimmerwald|Zimmerwald]] et [[Conférence de Kiental|Kienthal]], et pour organiser une conférence de socialistes des pays neutres.
    
===Place des syndicats===
 
===Place des syndicats===
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En 1901, à la suite d'une proposition faite par la CGT lors de l'Exposition universelle de Paris l'année précédente, des syndicalistes Allemands, Belges, Anglais et Scandinaves créent le [[Secrétariat syndical international]] (la future Internationale d'Amsterdam).
 
En 1901, à la suite d'une proposition faite par la CGT lors de l'Exposition universelle de Paris l'année précédente, des syndicalistes Allemands, Belges, Anglais et Scandinaves créent le [[Secrétariat syndical international]] (la future Internationale d'Amsterdam).
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La division du travail entre parti (action politique) et syndicat (action économique) aura pour conséquence de favoriser l’orientation réformiste des dirigeants syndicaux, et de favoriser un [[électoralisme]] du parti qui concçoit de moins en moins son action comme fondée sur un rapport de force extra-parlementaire.
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La division du travail entre parti (action politique) et syndicat (action économique) aura pour conséquence de favoriser l’orientation réformiste des dirigeants syndicaux, et de favoriser un [[électoralisme]] du parti qui conçoit de moins en moins son action comme fondée sur un rapport de force extra-parlementaire.
    
==Notes et sources==
 
==Notes et sources==

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