Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
1 853 octets ajoutés ,  11 octobre 2023 à 16:17
aucun résumé des modifications
Ligne 19 : Ligne 19 :     
===Congrès de Paris (1889)===
 
===Congrès de Paris (1889)===
 
+
{{See also|wen:International Workers Congresses of Paris, 1889{{!}}International Workers Congresses of Paris (Wikipédia en anglais)}}
 
Le congrès fondateur de l'Internationale fut le [[Congrès_de_Paris_(1889)|Congrès de Paris]] qui se tint en juillet 1889 (centenaire de la prise de la Bastille). Les partis socialistes d'Europe s'y sont réunis notamment à l'initiative de Friedrich Engels pour établir à quelles conditions ils pouvaient travailler ensemble. Quelques anarchistes étaient présents à ce congrès, mais les divergences profondes qui s'étaient cristallisées lors de la Première internationale étaient désormais claires et ils furent donc exclus : ceux-ci refusaient la [[Politique|politique]] qu'ils considéraient comme une source de division des travailleurs, et voulaient en rester uniquement à la lutte économique ([[Syndicalisme|syndicalisme]]).
 
Le congrès fondateur de l'Internationale fut le [[Congrès_de_Paris_(1889)|Congrès de Paris]] qui se tint en juillet 1889 (centenaire de la prise de la Bastille). Les partis socialistes d'Europe s'y sont réunis notamment à l'initiative de Friedrich Engels pour établir à quelles conditions ils pouvaient travailler ensemble. Quelques anarchistes étaient présents à ce congrès, mais les divergences profondes qui s'étaient cristallisées lors de la Première internationale étaient désormais claires et ils furent donc exclus : ceux-ci refusaient la [[Politique|politique]] qu'ils considéraient comme une source de division des travailleurs, et voulaient en rester uniquement à la lutte économique ([[Syndicalisme|syndicalisme]]).
   Ligne 31 : Ligne 31 :     
===Congrès de Bruxelles (1891)===
 
===Congrès de Bruxelles (1891)===
 
+
{{See also|wen:International Socialist Labor Congress of Brussels, 1891{{!}}International Socialist Labor Congress of Brussels (Wikipédia en anglais)}}
 
Le congrès adopte la [[Lutte_des_classes|lutte des classes]] comme principe fondamental. C'est ce deuxième congrès qui fonde en pratique la nouvelle internationale.
 
Le congrès adopte la [[Lutte_des_classes|lutte des classes]] comme principe fondamental. C'est ce deuxième congrès qui fonde en pratique la nouvelle internationale.
   Ligne 37 : Ligne 37 :     
===Congrès de Zurich (1893)===
 
===Congrès de Zurich (1893)===
 
+
{{See also|wen:International Socialist Workers Congress, Zürich 1893{{!}}International Socialist Workers Congress, 1893 (Wikipédia en anglais)}}
 
Le Congrès de Zurich fixe les conditions d’admission :
 
Le Congrès de Zurich fixe les conditions d’admission :
 
<blockquote>
 
<blockquote>
Ligne 46 : Ligne 46 :     
===Congrès de Londres (1896)===
 
===Congrès de Londres (1896)===
 +
{{See also|wen:International Socialist Workers and Trade Union Congress, London 1896{{!}}International Socialist Workers and Trade Union Congress (Wikipédia en anglais)}}
 
Au congrès de Londres en 1896, beaucoup d'anarchistes sont présents, mais se font exclure par la majorité autour des marxistes allemands. Un certain nombre de socialistes, bien que non anarchistes, protestent contre ce qu'ils voient comme l'intolérance de la majorité ([[Keir Hardie]], [[Tom Mann]], [[William Morris]]...).<ref>George Woodcock (1962). ''Anarchism: A History of Libertarian Ideas and Movements''. pp. 263–264.</ref>  
 
Au congrès de Londres en 1896, beaucoup d'anarchistes sont présents, mais se font exclure par la majorité autour des marxistes allemands. Un certain nombre de socialistes, bien que non anarchistes, protestent contre ce qu'ils voient comme l'intolérance de la majorité ([[Keir Hardie]], [[Tom Mann]], [[William Morris]]...).<ref>George Woodcock (1962). ''Anarchism: A History of Libertarian Ideas and Movements''. pp. 263–264.</ref>  
   Ligne 63 : Ligne 64 :     
===Congrès de Paris (1900)===
 
===Congrès de Paris (1900)===
 
+
{{See also|wen:International Socialist Congress, Paris 1900{{!}}International Socialist Congress, Paris 1900 (Wikipédia en anglais)}}
 
Le Congrès de Paris de 1900 créé le Bureau Socialiste International, composé de deux délégués par pays. Il ne tiendra sa première réunion que le 30 décembre 1901. Cet organe a pour but de raffermir les liens entre les divers partis sociaux-démocrates constituant la Seconde Internationale qui restait une fédération très souple. Le secrétariat du Bureau fut confié à [[Victor_Serwy|Victor Serwy]] puis à [[Camille_Huysmans|Camille Huysmans]] à partir de 1906. Les journalistes comme les parlementaires des partis ont leurs commissions internationales.
 
Le Congrès de Paris de 1900 créé le Bureau Socialiste International, composé de deux délégués par pays. Il ne tiendra sa première réunion que le 30 décembre 1901. Cet organe a pour but de raffermir les liens entre les divers partis sociaux-démocrates constituant la Seconde Internationale qui restait une fédération très souple. Le secrétariat du Bureau fut confié à [[Victor_Serwy|Victor Serwy]] puis à [[Camille_Huysmans|Camille Huysmans]] à partir de 1906. Les journalistes comme les parlementaires des partis ont leurs commissions internationales.
   Ligne 74 : Ligne 75 :     
===Congrès d'Amsterdam (1904)===
 
===Congrès d'Amsterdam (1904)===
Le congrès d'Amsterdam se tient entre le 14 et le 20 août 1904.  
+
{{See also|wde:Internationaler Sozialistenkongress (1904){{!}}Internationaler Sozialistenkongress 1904 (Wikipédia en allemand)}}
 
+
Le congrès d'Amsterdam se tient entre le 14 et le 20 août 1904. Il adopte un appel à [[Manifestation|manifester]] énergiquement le [[premier mai]] partout dans le monde, pour les [[Journée de huit heures|8 heures]], les revendications du prolétariat et la paix universelle. une motion sceptique sur la [[grève générale]] qui est alors principalement vue comme un mot d'ordre [[anarcho-syndicaliste]] :  
Le congrès «&nbsp;''condamne de la manière la plus énergique les tentatives révisionnistes tendant à changer notre tactique éprouvée et victorieuse basée sur la lutte des classes.''&nbsp;»
  −
 
  −
Le congrès adopte une motion sceptique sur la [[grève générale]] qui est alors principalement vue comme un mot d'ordre [[anarcho-syndicaliste]] :
   
<blockquote>
 
<blockquote>
 
«Le Congrès socialiste international, considérant :  
 
«Le Congrès socialiste international, considérant :  
Ligne 86 : Ligne 84 :  
Que les conditions nécessaires pour la réussite d'une grève de grande étendue sont une forte organisation et une discipline volontaire du prolétariat ;  
 
Que les conditions nécessaires pour la réussite d'une grève de grande étendue sont une forte organisation et une discipline volontaire du prolétariat ;  
   −
Déclare la «grève générale», si l'on entend parlà la cessation complète de tout travail à un moment donné, inexécutable parce qu'une telle grève rendrait chaque existence, celle du prolétariat comme tout autre, impossible ;  
+
Déclare la «grève générale», si l'on entend par là la cessation complète de tout travail à un moment donné, inexécutable parce qu'une telle grève rendrait chaque existence, celle du prolétariat comme tout autre, impossible ;  
    
Considérant : Que l'émancipation de la classe ouvrière ne saurait être le résultat d'un tel effort subit ;  
 
Considérant : Que l'émancipation de la classe ouvrière ne saurait être le résultat d'un tel effort subit ;  
Ligne 96 : Ligne 94 :  
Et invite les ouvriers à augmenter leur puissance et à raffermir leur unité en développant leurs organisations de classe puisque de ces conditions dépendra le succès de la grève politique si celle-ci unjour, se trouvait être nécessaire et utile».<ref>Sixième Congrès socialiste international, Amsterdam, 1904, Compte rendu analytique,Bruxelles 1904,p. 46.</ref>
 
Et invite les ouvriers à augmenter leur puissance et à raffermir leur unité en développant leurs organisations de classe puisque de ces conditions dépendra le succès de la grève politique si celle-ci unjour, se trouvait être nécessaire et utile».<ref>Sixième Congrès socialiste international, Amsterdam, 1904, Compte rendu analytique,Bruxelles 1904,p. 46.</ref>
 
</blockquote>
 
</blockquote>
Bernstein appelle de ses vœux une «&nbsp;politique coloniale socialiste&nbsp;».
+
Le congrès «&nbsp;''condamne de la manière la plus énergique les tentatives [[Révisionnisme (années 1890)|révisionnistes]] tendant à changer notre tactique éprouvée et victorieuse basée sur la lutte des classes.''&nbsp;»
 +
 
 +
Une prise de position générale contre le colonialisme est adoptée, mais  des voix se font entendre pour une «&nbsp;politique coloniale socialiste&nbsp;» ([[Eduard Bernstein|Bernstein]]).
    
[[Gueorgui Plekhanov|G. Plekhanov]] serre la main d'un des leaders socialistes japonais, [[Katayama Sen]], ce qui symbolise l'[[internationalisme]] au moment où [[Guerre russo-japonaise|les empires russe et japonais sont en guerre]].
 
[[Gueorgui Plekhanov|G. Plekhanov]] serre la main d'un des leaders socialistes japonais, [[Katayama Sen]], ce qui symbolise l'[[internationalisme]] au moment où [[Guerre russo-japonaise|les empires russe et japonais sont en guerre]].
  −
Le néerlandais [[Henri van Kol]] (qui avait des parts dans une plantation de café en Indonésie) soutenait  que les « nouveaux besoins qui se feraient sentir après la victoire de la classe ouvrière et son émancipation économique, rendraient la possession des colonies nécessaire, même dans un système futur de gouvernement socialiste ».<ref>Cité dans Hélène Carrère d'Encausse et Stuart Schram, ''Marxism and Asia,'' Londres 1969, p. 94.</ref>
      
===Congrès de Stuttgart (1907)===
 
===Congrès de Stuttgart (1907)===
 
+
{{See also|w:Congrès international socialiste (1907){{!}}Congrès international socialiste de 1907 (Wikipédia)}}
Le Congrès de Stuttgart a lieu dans la plus grande salle de Stuttgart, et 1000 délégués ainsi qu’une foule de cinquante mille personnes participèrent à la manifestation qui marqua son ouver­ture. Même le Japon et l’Inde furent représentés.
+
Le Congrès de Stuttgart a lieu entre le 18 et le 24 août 1907 dans la plus grande salle de Stuttgart, et 1000 délégués ainsi qu’une foule de cinquante mille personnes participèrent à la manifestation qui marqua son ouver­ture. Même le Japon et l’Inde furent représentés.
    
Dans une commission sur les questions concernant spécifiquement les travailleuses, l’un des débats les plus mouve­mentés opposa les socialistes autrichiens à ceux des autres pays sur la question du vote des femmes. Comme dans l’Autriche cléricale, les travailleurs masculins en étaient encore à réclamer le vote direct et secret, ils hésitaient à compromettre leur revendication en s’enga­geant dans une lutte pour le [[Suffrage_universel|suffrage universel]]. Ils proposaient de différer cette lutte jusqu’à l’obtention du droit de vote pour les hommes. Ce point de vue, approuvé par les Autrichiennes, fut vivement critiqué par [[Clara_Zetkin|Clara Zetkin]] et la majorité des délégués.
 
Dans une commission sur les questions concernant spécifiquement les travailleuses, l’un des débats les plus mouve­mentés opposa les socialistes autrichiens à ceux des autres pays sur la question du vote des femmes. Comme dans l’Autriche cléricale, les travailleurs masculins en étaient encore à réclamer le vote direct et secret, ils hésitaient à compromettre leur revendication en s’enga­geant dans une lutte pour le [[Suffrage_universel|suffrage universel]]. Ils proposaient de différer cette lutte jusqu’à l’obtention du droit de vote pour les hommes. Ce point de vue, approuvé par les Autrichiennes, fut vivement critiqué par [[Clara_Zetkin|Clara Zetkin]] et la majorité des délégués.
Ligne 120 : Ligne 118 :  
Quelch fut donc expulsé sans réelle réaction, après un dîner impromptu donné en son honneur. Les séances reprirent, avec son fauteuil couvert de fleurs.
 
Quelch fut donc expulsé sans réelle réaction, après un dîner impromptu donné en son honneur. Les séances reprirent, avec son fauteuil couvert de fleurs.
   −
En 1907, se tient la Première Conférence internationale des [[Internationale_socialiste_des_femmes|femmes socialistes]]. A cette occasion est formé un Bureau international à la tête duquel on retrouve [[Clara_Zetkin|Clara Zetkin]]. La même année se constitue la Fédération internationale de la Jeunesse socialiste, à l’initiative de [[Karl_Liebknecht|Karl Liebknecht]]. Cependant, l’Internationale ne la reconnaît pas, et en Allemagne, les Jeunes socialistes sont considérés comme trop radicaux.
+
A ce congrès eurent lieu également d'importants débats sur le [[colonialisme]], qui montrent l'ampleur du [[Racisme, mouvement ouvrier et socialisme|racisme y compris chez beaucoup de socialistes]] (qui étaient alors essentiellement européens).
 +
 
 +
Le néerlandais [[Henri van Kol]] (qui avait des parts dans une plantation de café en Indonésie) soutenait  que les « nouveaux besoins qui se feraient sentir après la victoire de la classe ouvrière et son émancipation économique, rendraient la possession des colonies nécessaire, même dans un système futur de gouvernement socialiste ».<ref>Cité dans Hélène Carrère d'Encausse et Stuart Schram, ''Marxism and Asia,'' Londres 1969, p. 94.</ref>
 +
 
 +
 
 +
En 1907, se tient la Première [[Internationale socialiste des femmes|Conférence internationale des femmes socialistes]]. A cette occasion est formé un Bureau international à la tête duquel on retrouve [[Clara Zetkin]]. La même année se constitue la Fédération internationale de la [[Jeunesse]] socialiste, à l’initiative de [[Karl Liebknecht]]. Cependant, l’Internationale ne la reconnaît pas, et en Allemagne, les Jeunes socialistes sont considérés comme trop radicaux.
    
===Congrès de Copenhague (1910)===
 
===Congrès de Copenhague (1910)===
 
+
{{See also|wen:International Socialist Congress, Copenhagen 1910{{!}}International Socialist Congress, Copenhagen 1910 (Wikipédia en anglais)}}
 
Le congrès réaffirme que «&nbsp;''les guerres ne sont actuellement causées que par le capitalisme et particulièrement par la concurrence économique internationale des Etats capitalistes sur le marché du monde…''&nbsp;», la solution passe donc par la révolution socialiste, car «&nbsp;''la chute du capitalisme signifie la paix universelle''&nbsp;&nbsp;».
 
Le congrès réaffirme que «&nbsp;''les guerres ne sont actuellement causées que par le capitalisme et particulièrement par la concurrence économique internationale des Etats capitalistes sur le marché du monde…''&nbsp;», la solution passe donc par la révolution socialiste, car «&nbsp;''la chute du capitalisme signifie la paix universelle''&nbsp;&nbsp;».
   Ligne 131 : Ligne 134 :     
===Congrès de Bâle (1912)===
 
===Congrès de Bâle (1912)===
 +
{{See also|wde:Internationaler Sozialistenkongress (1912){{!}}Internationaler Sozialistenkongress 1912 (Wikipédia en allemand)}}
 
[[Fichier:Affiche Congrès de Bâle 1912.jpg|right|277x449px]]  
 
[[Fichier:Affiche Congrès de Bâle 1912.jpg|right|277x449px]]  
 
Les délégués et le public, réunis dans la cathédrale, sont suspendus aux lèvres d’un des plus grands orateurs&nbsp;: [[Jaurès|Jaurès]], le leader du parti socialiste français. Il prononce alors un de ses plus célèbres discours&nbsp;:
 
Les délégués et le public, réunis dans la cathédrale, sont suspendus aux lèvres d’un des plus grands orateurs&nbsp;: [[Jaurès|Jaurès]], le leader du parti socialiste français. Il prononce alors un de ses plus célèbres discours&nbsp;:

Menu de navigation