| '''Ferdinand Lassalle''' (1825-1864) était un des pionniers du [[Socialisme|socialisme]] allemand. Allié puis rival de [[Marx|Marx]] et [[Engels|Engels]], il a contribué à créer les premiers vrais [[Partis_ouvriers|partis ouvriers]], mais a laissé un héritage théorique et programmatique très critiqué par les marxistes.{{AjoutDates|11/04/1825|31/08/1864}} | | '''Ferdinand Lassalle''' (1825-1864) était un des pionniers du [[Socialisme|socialisme]] allemand. Allié puis rival de [[Marx|Marx]] et [[Engels|Engels]], il a contribué à créer les premiers vrais [[Partis_ouvriers|partis ouvriers]], mais a laissé un héritage théorique et programmatique très critiqué par les marxistes.{{AjoutDates|11/04/1825|31/08/1864}} |
− | L'activité qu'il déployait dans son rôle d'agitateur avait ébranlé sa santé et, après un voyage triomphal dans les districts ouvriers de la région rhénane (mai 1864), il se rendit en Suisse pour se soigner (juin 1864). Il y retrouva une jeune femme, Hélène von Dönniges (qu'il avait connue à Berlin) et lors de l'été 1864 ils décidèrent de se marier. Le père d'Hélène, diplomate bavarois résidant à Genève, voyait d'un très mauvais œil cette union avec Lassalle. Hélène fut emprisonnée dans sa propre chambre, et finalement, sûrement sous la pression, renonça à son union avec Lassalle au profit d'un autre homme, Iancu Racoviță (Iancou Racovitza), [[Boyard|boyard]] originaire des Principautés de Roumanie. Lassalle décida de lancer un défi au père d'Hélène ainsi qu'à Racoviță, qui l'accepta. C'est près de Veyrier au pied du Salève, que se tint le duel au matin du 28 août 1864. Lassalle fut mortellement blessé par balle à l'abdomen, et mourut le 31 août à Carouge, petite ville à proximité de Genève. Les derniers événements de sa vie furent décrits par George Meredith dans Les Comédiens tragiques (1880).<br /> Lassalle fut enterré dans le vieux cimetière juif de sa ville natale Breslau. | + | L'activité qu'il déployait dans son rôle d'agitateur avait ébranlé sa santé et, après un voyage triomphal dans les districts ouvriers de la région rhénane (mai 1864), il se rendit en Suisse pour se soigner (juin 1864). Il y retrouva une jeune femme, Hélène von Dönniges (qu'il avait connue à Berlin) et lors de l'été 1864 ils décidèrent de se marier. Le père d'Hélène, diplomate bavarois résidant à Genève, voyait d'un très mauvais œil cette union avec Lassalle. Hélène fut emprisonnée dans sa propre chambre, et finalement, sûrement sous la pression, renonça à son union avec Lassalle au profit d'un autre homme, Iancu Racoviță (Iancou Racovitza), [[Boyard|boyard]] originaire des Principautés de Roumanie. Lassalle décida de lancer un défi au père d'Hélène ainsi qu'à Racoviță, qui l'accepta. C'est près de Veyrier au pied du Salève, que se tint le duel au matin du 28 août 1864. Lassalle fut mortellement blessé par balle à l'abdomen, et mourut le 31 août à Carouge, petite ville à proximité de Genève. Les derniers événements de sa vie furent décrits par [[w:George Meredith|George Meredith]] dans ''Les Comédiens tragiques'' (1880).<br /> Lassalle fut enterré dans le vieux cimetière juif de sa ville natale Breslau. |
− | Après la mort de Lassalle, l'ADAV fusionnera en 1875 avec le [[Parti_ouvrier_social-démocrate_d'Allemagne|parti d'Eisenach]] (marxiste) pour donner naissance au [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|Parti_social-démocrate_d'Allemagne]] (SPD). | + | Après la mort de Lassalle, l'ADAV fusionnera en 1875 avec le [[Parti_ouvrier_social-démocrate_d'Allemagne|parti d'Eisenach]] (marxiste) pour donner naissance au [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|Part social-démocrate d'Allemagne]] (SPD). |
| Les marxistes ont considéré que Lassalle était un traître à la classe ouvrière, parce qu'il négociait avec Bismarck pour obtenir le suffrage universel. | | Les marxistes ont considéré que Lassalle était un traître à la classe ouvrière, parce qu'il négociait avec Bismarck pour obtenir le suffrage universel. |
| Pour lui, la question sociale sera résolue ''« dans 100 ou 150 ans »'', et la révolution est un processus très lent. | | Pour lui, la question sociale sera résolue ''« dans 100 ou 150 ans »'', et la révolution est un processus très lent. |