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Les formes concrètes de la démocratie ouvrière sont l'objet de nombreux débats dans le courant socialiste, selon les courants ([[Réformistes|réformistes]], [[Anarchistes|anarchistes]], [[Léninistes|léninistes]], [[Luxemburgistes|luxemburgistes]]...). Il est certain que le grave problème de la [[Bureaucratisation_soviétique|bureaucratisation de la révolution d'Octobre]] facilite le discours dominant qui présente la démocratie bourgeoise comme la seule désirable.
 
Les formes concrètes de la démocratie ouvrière sont l'objet de nombreux débats dans le courant socialiste, selon les courants ([[Réformistes|réformistes]], [[Anarchistes|anarchistes]], [[Léninistes|léninistes]], [[Luxemburgistes|luxemburgistes]]...). Il est certain que le grave problème de la [[Bureaucratisation_soviétique|bureaucratisation de la révolution d'Octobre]] facilite le discours dominant qui présente la démocratie bourgeoise comme la seule désirable.
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==Débats==
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Dans les [[Soviets|soviets]] pendant la [[Révolution_russe_de_1917|révolution russe de 1917]], les votes s'effectuaient à main levée, et cela a perduré après la révolution. Au fur et à mesure de la [[Bureaucratisation_de_l'URSS|bureaucratisation du régime]], et de l'autonomisation de la couche dirigeante par rapport aux électeurs.trices dans les soviets, le vote à main levé est devenu un des moyens de contrôle de l'Etat. Les candidats pour être délégués par les soviets étaient désignés a priori, par en haut, par le [[Parti_communiste_russe_(bolchévik)|PC]], et les opposants minoritaires qui votaient contre ces candidats étaient aussi repérés et surveillés.
 
Dans les [[Soviets|soviets]] pendant la [[Révolution_russe_de_1917|révolution russe de 1917]], les votes s'effectuaient à main levée, et cela a perduré après la révolution. Au fur et à mesure de la [[Bureaucratisation_de_l'URSS|bureaucratisation du régime]], et de l'autonomisation de la couche dirigeante par rapport aux électeurs.trices dans les soviets, le vote à main levé est devenu un des moyens de contrôle de l'Etat. Les candidats pour être délégués par les soviets étaient désignés a priori, par en haut, par le [[Parti_communiste_russe_(bolchévik)|PC]], et les opposants minoritaires qui votaient contre ces candidats étaient aussi repérés et surveillés.
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===Élection des fonctionnaires et juges===
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===Soviets vs Assemblées ===
Une des revendications issues de la  [[Révolution française]], qui fut une période de démocratie radicale, est la mise en place d'élections pour les fonctionnaires et les magistrats, en raison du pouvoir dont ils disposent.
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Cette revendication a souvent été reprise par les socialistes et communistes. Les [[Commune de Paris (1871)|communards]] étaient favorables à l’[[élection des fonctionnaires et des magistrats]], et à leur recrutement par examen ou concours, mais n'eurent pas le temps de le mettre en place. Ils essayèrent cependant par plusieurs moyens d'assurer des recrutements objectifs sur la base des compétences. <ref name=":0">Les Amies et Amis de la Commune de Paris, ''[https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/dossier-thematique/les-services-publics/583-les-services-publics-sous-la-commune Les services publics sous la Commune]'', août 2022</ref>
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===Révocabilité===
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Les démocrates les plus conséquents trouvent inconcevable que des élus ou des fonctionnaires puissent rester en place lorsqu'ils sont devenus impopulaires. Lors de la [[Révolution française]] par exemple, la révocabilité des [[élus]] et [[fonctionnaires]] a été pratiquée.
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Depuis, le [[mouvement socialiste]] a souvent revendiqué la mise en place de mesures de révocabilité des élus et des fonctionnaires. Ce fut par exemple le cas lors de la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris de 1871]], où il y eut des cas de révocation de fonctionnaires défaillants.<ref name=":0" /> De même aux débuts de la [[Révolution d'Octobre|Révolution d'Octobre 1917]].
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===Soviets vs assemblées===
   
Suite à la [[révolution russe]], les [[Léninisme|courants]] se revendiquant du [[Parti bolchévik|bolchévisme]] ont soutenu que les organes du [[parlementarisme]] bourgeois devaient lors de la [[révolution socialiste]] être remplacés par des organes de type [[Soviet|soviets]]., ceux-ci représentant une démocratie plus [[Démocratie directe|directe]], et plus indissolublement liée à la [[classe révolutionnaire]], alors que la [[démocratie bourgeoise]] fonctionne avec des électeurs atomisés.
 
Suite à la [[révolution russe]], les [[Léninisme|courants]] se revendiquant du [[Parti bolchévik|bolchévisme]] ont soutenu que les organes du [[parlementarisme]] bourgeois devaient lors de la [[révolution socialiste]] être remplacés par des organes de type [[Soviet|soviets]]., ceux-ci représentant une démocratie plus [[Démocratie directe|directe]], et plus indissolublement liée à la [[classe révolutionnaire]], alors que la [[démocratie bourgeoise]] fonctionne avec des électeurs atomisés.
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D'autres (FT-QI) ont critiqué cela comme une théorisation allant dans le sens d'un [[révisionnisme]] et d'un abandon de la [[dictature du prolétariat]]. la réduction du rôle des organes de classe aux « questions économiques, qui les concernent », revenant à renoncer à l'hégémonie ouvrière dans la révolution.<ref>Matías Maiello, ''[https://www.laizquierdadiario.com/Una-democracia-de-otra-clase-sobre-los-usos-de-la-Comuna-de-Paris Una democracia de otra clase: sobre los usos de la Comuna de París]'', mars 2021</ref>
 
D'autres (FT-QI) ont critiqué cela comme une théorisation allant dans le sens d'un [[révisionnisme]] et d'un abandon de la [[dictature du prolétariat]]. la réduction du rôle des organes de classe aux « questions économiques, qui les concernent », revenant à renoncer à l'hégémonie ouvrière dans la révolution.<ref>Matías Maiello, ''[https://www.laizquierdadiario.com/Una-democracia-de-otra-clase-sobre-los-usos-de-la-Comuna-de-Paris Una democracia de otra clase: sobre los usos de la Comuna de París]'', mars 2021</ref>
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=== Contrôle démocratique du pouvoir ===
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====Élection des fonctionnaires et juges====
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Une des revendications issues de la  [[Révolution française]], qui fut une période de démocratie radicale, est la mise en place d'élections pour les fonctionnaires et les magistrats, en raison du pouvoir dont ils disposent.
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Cette revendication a souvent été reprise par les socialistes et communistes. Les [[Commune de Paris (1871)|communards]] étaient favorables à l’élection des fonctionnaires et des magistrats, et à leur recrutement par examen ou concours, mais n'eurent pas le temps de le mettre en place. Ils essayèrent cependant par plusieurs moyens d'assurer des recrutements objectifs sur la base des compétences.<ref name=":0">Les Amies et Amis de la Commune de Paris, ''[https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/dossier-thematique/les-services-publics/583-les-services-publics-sous-la-commune Les services publics sous la Commune]'', août 2022</ref>
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====Révocabilité====
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Les démocrates les plus conséquents trouvent inconcevable que des élus ou des fonctionnaires puissent rester en place lorsqu'ils sont devenus impopulaires. Lors de la [[Révolution française]] par exemple, la révocabilité des [[élus]] et [[fonctionnaires]] a été pratiquée.
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Depuis, le [[mouvement socialiste]] a souvent revendiqué la mise en place de mesures de révocabilité des élus et des fonctionnaires. Ce fut par exemple le cas lors de la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris de 1871]], où il y eut des cas de révocation de fonctionnaires défaillants.<ref name=":0" /> De même aux débuts de la [[Révolution d'Octobre|Révolution d'Octobre 1917]].
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====Vers des postes « techniques »====
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Marx et Engels, comme la plupart des socialistes du 19<sup>e</sup> siècle, étaient marqués par l'idéal [[Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon|saint-simonien]] d'une société future organisée rationnellement dans l'[[intérêt général]]. Bien évidemment, par rapport à l'[[Socialisme utopique|utopisme]] de Saint-Simon, ils considéraient qu'une [[lutte de classe]] serait d'abord nécessaire, mais ils conservaient cette idée que dans la société future, les tâches de gestion de la société ne seraient plus des tâches de « pouvoir ». Comme ils le rappellent, c'est un aboutissement partagé entre communistes et [[anarchistes]] :
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« Tous les socialistes entendent par Anar­chie ceci : le but du mouvement prolétaire, l’abolition des classes, une fois atteinte, le pouvoir de l’État qui sert à maintenir la grande majorité productrice sous le joug d’une minorité exploitante peu nombreuse, disparaît, et les fonc­tions gouvernementales se transforment en de simples fonctions administratives. »<ref>Friedrich Engels, Karl Marx, [[:fr:Les prétendues scissions dans l'Internationale|Les prétendues scissions dans l'Internationale]], janvier 1872</ref>
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Marx écrivait encore, en marge d'un livre de [[Bakounine]] : « la répartition des fonctions générales [devrait] devenir une affaire de routine qui n'implique aucune domination ».<ref>Karl Marx, [[:en:Conspectus of Bakunin’s Statism and Anarchy|Conspectus of Bakunin’s Statism and Anarchy]], April 1874</ref>
    
==Exemples==
 
==Exemples==

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