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''«&nbsp;Le fait que les policiers ont été choisi pour une part importante parmi les ouvriers sociaux-démocrates ne veut rien dire du tout. Ici encore c'est l'existence qui détermine la conscience. L'ouvrier, devenu policier au service de l’État capitaliste, est un policier bourgeois et non un ouvrier.&nbsp;»''<ref>Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1932/01/320127b.htm La révolution allemande et la bureaucratie stalinienne]'', 1932</ref>
 
''«&nbsp;Le fait que les policiers ont été choisi pour une part importante parmi les ouvriers sociaux-démocrates ne veut rien dire du tout. Ici encore c'est l'existence qui détermine la conscience. L'ouvrier, devenu policier au service de l’État capitaliste, est un policier bourgeois et non un ouvrier.&nbsp;»''<ref>Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1932/01/320127b.htm La révolution allemande et la bureaucratie stalinienne]'', 1932</ref>
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==Exemples historiques==
 
==Exemples historiques==
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=== Commune de Paris ===
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Au moment de l'[[Commune de Paris (1871)|insurrection parisienne de 1871]], la capitale était dotée d’un régime administratif particulier, avec un préfet de la Seine, un maire de Paris et vingt maires d’arrondissement, un préfet de police avec un chef de la Sûreté commandant 80 commissaires de quartier, quelques centaines d’inspecteurs et 6 000 sergents de ville.
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Une grande partie de la police se disperse au moment de l'insurrection. [[Raoul Rigault]] (qui avait « l'âme d'un policier » selon [[Louis-Auguste Blanqui|Blanqui]]) nommé [[Conseil de la Commune|commissaire]] à la Sûreté générale, et d'autres [[Louis-Auguste Blanqui|blanquistes]] prennent en charge l'organisation d'une police de la Commune. Incontestablement, elle était plus populaire et globalement [[progressiste]], mais elle se comporta cependant avec un certain caractère arbitraire.<ref>Jacques Rougerie: Paris Libre 1871 (Paris: Editions de Seuil, 1971); La Commune et les Communards (Paris: Editions Gallimard 2018) (Rougerie); and La commune de 1871, “Que sais-je ?,” no. 581 (Paris: PUF, 2019).</ref><ref name=":0">Dan La Botz, ''[https://internationalviewpoint.org/spip.php?article7400 Marx’s Commune: An Appreciation and a Critique]'', November 2021</ref>
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Rigault et ses hommes considéraient tout le monde avec méfiance et ils prirent comme otages l'[[w:Georges Darboy|archevêque]], le juge de la cour d'appel, plusieurs prêtres et d'autres. La police a également pillé les églises et certaines maisons de riches.
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On parlait de révolution [[morale]]. Des pancartes  « Mort aux voleurs » sont affichées. On a arrête des gens pour ivresse publique, on réprime les jeux de hasard... Les [[maisons closes]] sont fermées, et lorsque les [[prostituées]] se retrouvent à travailler dans les rues, elles sont victimes d'une vague d'arrestations (270 en un mois).
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[[Prosper-Olivier Lissagaray]] reprocha à la police une inefficacité : « L'insouciance coupable, que le peuple a payée de son sang, a fait le salut des criminels. »<ref>Prosper-Olivier Lissagaray, ''L'histoire de la commune de 1871'', Première publication en 1876</ref>
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=== Révolution russe ===
 
Sous l'effet de la [[révolution_russe_de_février_1917|révolution russe de février 1917]], la police s'est trouvée largement désorganisée. Aussitôt, [[Lénine|Lénine]] écrit de son exil :
 
Sous l'effet de la [[révolution_russe_de_février_1917|révolution russe de février 1917]], la police s'est trouvée largement désorganisée. Aussitôt, [[Lénine|Lénine]] écrit de son exil :
 
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«&nbsp;Ne pas laisser rétablir la police ! Garder bien en main les &nbsp;pouvoirs publics locaux ! Créer une milice véritablement populaire embrassant le peuple tout entier et dirigée par le prolétariat ! - telle est la tâche pressante, tel est le mot d'ordre de l'heure, qui répond pareillement aux intérêts bien compris de la lutte de classe ultérieure, du mouvement révolutionnaire ultérieur, et à l'instinct démocratique de tout ouvrier, de tout paysan, de tout travailleur et de tout exploité, lequel ne peut pas ne pas haïr la police, ses gardes, ses sous-officiers, tous ces hommes armés qui, sous le commandement des gros propriétaires &nbsp;et des capitalistes, exercent le pouvoir sur le peuple&nbsp;»<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/03/vil19170324.htm Lettres de loin]'', 1917</ref>
 
«&nbsp;Ne pas laisser rétablir la police ! Garder bien en main les &nbsp;pouvoirs publics locaux ! Créer une milice véritablement populaire embrassant le peuple tout entier et dirigée par le prolétariat ! - telle est la tâche pressante, tel est le mot d'ordre de l'heure, qui répond pareillement aux intérêts bien compris de la lutte de classe ultérieure, du mouvement révolutionnaire ultérieur, et à l'instinct démocratique de tout ouvrier, de tout paysan, de tout travailleur et de tout exploité, lequel ne peut pas ne pas haïr la police, ses gardes, ses sous-officiers, tous ces hommes armés qui, sous le commandement des gros propriétaires &nbsp;et des capitalistes, exercent le pouvoir sur le peuple&nbsp;»<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/03/vil19170324.htm Lettres de loin]'', 1917</ref>
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