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Le premier congrès de l'AIT, d'après ses statuts provisoires, devait se tenir en Belgique en 1865<ref name="Guillaume">James Guillaume, ''L'Internationale. Documents et souvenirs'', Société nouvelle de Librairie et d'Edition, Paris, 1905, 4 tomes. Reprint en deux volumes, Editions Gérard Lebovici, 1985.</ref>. Mais le Conseil général estime que la tenue d'un congrès en 1865 serait prématurée, d'autant plus que la Belgique vient de voter une loi contre les étrangers qui risque de compromettre l'accueil des délégués. Une simple conférence se réunit à Londres du 25 au 29 septembre 1865. Celle-ci décide que le premier congrès se tiendra à Genève au printemps 1866. À la demande des Genevois, il est repoussé à l'automne et débute le 3 septembre 1866.
 
Le premier congrès de l'AIT, d'après ses statuts provisoires, devait se tenir en Belgique en 1865<ref name="Guillaume">James Guillaume, ''L'Internationale. Documents et souvenirs'', Société nouvelle de Librairie et d'Edition, Paris, 1905, 4 tomes. Reprint en deux volumes, Editions Gérard Lebovici, 1985.</ref>. Mais le Conseil général estime que la tenue d'un congrès en 1865 serait prématurée, d'autant plus que la Belgique vient de voter une loi contre les étrangers qui risque de compromettre l'accueil des délégués. Une simple conférence se réunit à Londres du 25 au 29 septembre 1865. Celle-ci décide que le premier congrès se tiendra à Genève au printemps 1866. À la demande des Genevois, il est repoussé à l'automne et débute le 3 septembre 1866.
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Le développement de l'Internationale est encore modeste. Soixante délégués (dont 15 en observateurs) représentent 25 sections et 11 sociétés adhérentes provenant de France, de Suisse, d'Allemagne et d'Angleterre<ref name="freymond" />. Pour la France, seules trois grandes cités ouvrières sont représentées&nbsp;: Paris (par [[Henri Tolain]], [[Zéphyrin Camélinat]], [[Benoît Malon|Benoit Malon]], [[Eugène Varlin]], [[Édouard Fribourg]]...), Rouen et Lyon. Les Suisses sont en grand nombre, ils viennent de Genève ([[Johann Philipp Becker|Jean-Philippe Becker]]...), Lausanne, Montreux, Neuchâtel ([[James Guillaume]]), La Chaux-de-Fonds, Saint-Imier ([[Adhémar Schwitzguébel]]), Bienne, Zurich et Bâle. Pour l'Allemagne&nbsp;: Stuttgart, Magdeburg et Cologne. Pour l'Angleterre, les tailleurs londoniens envoient un délégué tandis que la section française de Londres est représentée par Eugène Dupont. Enfin, le Conseil général a délégué cinq de ses membres, parmi lesquels figurent [[George Odger]], [[Hermann Jung]] ou encore [[Johann Eccarius|Johann Georg Eccarius]]. Les discussions sont dominées par les délégués proudhoniens de Paris. Six [[blanquistes]] de Paris viennent dénoncer les délégués comme "émissaires de Bonaparte" mais ils sont évacués.
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Le développement de l'Internationale est encore modeste. Soixante délégués (dont 15 en observateurs) représentent 25 sections et 11 sociétés adhérentes provenant de France, de Suisse, d'Allemagne et d'Angleterre<ref name="freymond" />. Pour la France, seules trois grandes cités ouvrières sont représentées&nbsp;: Paris (par [[Henri Tolain]], [[Zéphirin Camélinat]], [[Benoît Malon|Benoit Malon]], [[Eugène Varlin]], [[Édouard Fribourg]]...), Rouen et Lyon. Les Suisses sont en grand nombre, ils viennent de Genève ([[Johann Philipp Becker|Jean-Philippe Becker]]...), Lausanne, Montreux, Neuchâtel ([[James Guillaume]]), La Chaux-de-Fonds, Saint-Imier ([[Adhémar Schwitzguébel]]), Bienne, Zurich et Bâle. Pour l'Allemagne&nbsp;: Stuttgart, Magdeburg et Cologne. Pour l'Angleterre, les tailleurs londoniens envoient un délégué tandis que la section française de Londres est représentée par Eugène Dupont. Enfin, le Conseil général a délégué cinq de ses membres, parmi lesquels figurent [[George Odger]], [[Hermann Jung]] ou encore [[Johann Eccarius|Johann Georg Eccarius]]. Les discussions sont dominées par les délégués proudhoniens de Paris. Six [[blanquistes]] de Paris viennent dénoncer les délégués comme "émissaires de Bonaparte" mais ils sont évacués.
    
Marx avait rédigé des instructions pour les délégués venant de Londres, abordant diverses questions. Le Congrès adopta six des neuf points de ces instructions sous forme de résolutions.<ref name=":0" />
 
Marx avait rédigé des instructions pour les délégués venant de Londres, abordant diverses questions. Le Congrès adopta six des neuf points de ces instructions sous forme de résolutions.<ref name=":0" />
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Lorsqu'éclate le [[w:Soulèvement du 18 mars 1871|soulèvement du 18 mars]] qui donne naissance à la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]], Malon se consacre au gouvernement révolutionnaire, Tolain se range du côté versaillais.
 
Lorsqu'éclate le [[w:Soulèvement du 18 mars 1871|soulèvement du 18 mars]] qui donne naissance à la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]], Malon se consacre au gouvernement révolutionnaire, Tolain se range du côté versaillais.
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Sur les 88 élus de l’assemblée communale, 25 sont des ouvriers et 38 membres de l’Internationale. Ils vont jouer un rôle prépondérant à la tête des services publics comme [[Zéphyrin Camélinat|Camélinat]] à la monnaie, [[Albert Theisz|Theisz]] à la poste, et [[Léo Frankel|Frankel]] qui devient de facto le premier ministre du Travail. Les Internationalistes sont actifs dans la Garde nationale, les clubs, les comités de l’Union des femmes, les chambres syndicales.  
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Sur les 88 élus de l’assemblée communale, 25 sont des ouvriers et 38 membres de l’Internationale. Ils vont jouer un rôle prépondérant à la tête des services publics comme [[Zéphirin Camélinat|Camélinat]] à la monnaie, [[Albert Theisz|Theisz]] à la poste, et [[Léo Frankel|Frankel]] qui devient de facto le premier ministre du Travail. Les Internationalistes sont actifs dans la Garde nationale, les clubs, les comités de l’Union des femmes, les chambres syndicales.  
    
Nombre d’Internationalistes sont tués lors de la [[Semaine sanglante|répression sanglante]] qui suit la défaite. De très nombreux militants de l’AIT sont exécutés, de nombreux survivants condamnés à l’exil.
 
Nombre d’Internationalistes sont tués lors de la [[Semaine sanglante|répression sanglante]] qui suit la défaite. De très nombreux militants de l’AIT sont exécutés, de nombreux survivants condamnés à l’exil.

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