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[[File:DettePubliqueIllégitime.jpg|right|DettePubliqueIllégitime.jpg]]La '''dette publique''' d'un pays est le total des [[Dette|dettes]] de l'[[État|État]], des collectivités territoriales et des organismes publiques ([[Sécurité_sociale|Sécurité sociale]]...) d'un pays envers les [[Banque|banques]], [[Entreprise|entreprises]] ou autres États. La dette de l'Etat représente généralement la majeure partie de la dette publique d'un pays. L'endettement des États auprès des grands capitalistes est l'un des symptomes les plus importants de la domination [[Bourgeoisie|bourgeoise]]. C'est également l'un des mécanismes essentiels de la domination [[Impérialisme|impérialiste]] sur les pays dits "du Sud".
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[[File:DettePubliqueIllégitime.jpg|right|DettePubliqueIllégitime.jpg]]La '''dette publique''' d'un pays est le total des [[Dette|dettes]] de l'[[État|État]], des collectivités territoriales et des organismes publics ([[Sécurité_sociale|Sécurité sociale]]...) d'un pays envers les [[Banque|banques]], [[Entreprise|entreprises]] ou autres États. La dette de l'Etat représente généralement la majeure partie de la dette publique d'un pays. L'endettement des États auprès des grands capitalistes est l'un des symptômes les plus importants de la domination [[Bourgeoisie|bourgeoise]]. C'est également l'un des mécanismes essentiels de la domination [[Impérialisme|impérialiste]] sur les pays dits "du Sud".
    
{{Voir|Dette publique française}}
 
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La dette publique est liée au [[Capitalisme|capitalisme]] depuis son origine, et en particulier à l'[[Etat_bourgeois|Etat bourgeois]], ce qui faisait dire à [[Marx|Marx]] :
 
La dette publique est liée au [[Capitalisme|capitalisme]] depuis son origine, et en particulier à l'[[Etat_bourgeois|Etat bourgeois]], ce qui faisait dire à [[Marx|Marx]] :
<blockquote>«&nbsp;La dette publique, en d’autres termes, l’aliénation de l’État, qu’il soit despotique, constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte le capitalisme. La seule partie de la prétendue richesse nationale qui entre réellement dans la propriété collective des peuples modernes, c’est leur dette publique.&nbsp;»<ref name="Marx">[http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-31.htm Le capital, Livre I, chapitre 31]</ref></blockquote>  
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«&nbsp;La dette publique, en d’autres termes, l’aliénation de l’État, qu’il soit despotique, constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte le capitalisme. La seule partie de la prétendue richesse nationale qui entre réellement dans la propriété collective des peuples modernes, c’est leur dette publique.&nbsp;»<ref name="Marx">[http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-31.htm Le capital, Livre I, chapitre 31]</ref>
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Les plus puissants détenteurs de [[Capitaux|capitaux]] profitent des besoins de financement des Etats pour acheter des actifs (bons du Trésor ou autres obligations), et la stabilité de ces institutions en fait des produits rentables. Les variations de cette stabilité, ou la comparaison entre pays, permet depuis le début à ces grands [[Capitalistes|capitalistes]] de spéculer et de s'enrichir. Mais aucun enrichissement de ce genre ne serait possible s'il n'y avait pas création de richesse, c'est pourquoi le coeur du capitalisme reste l[['exploitation|'exploitation]] des travailleurs. Les rentiers de l'Etat, qui donnent l'illusion comme tous les rentiers de créer de l'argent à partir de l'argent (A-A'), récupèrent en fait une partie de la plus-value extraite dans la [[Production|production]]. Mais cette impression, combinée au fait que la dette publique, via l'[[Impôt|impôt]], a beaucoup pesé sur les [[Salariés|salariés]], la [[Petite-bourgeoisie|petite-bourgeoisie]], et la [[Paysannerie|paysannerie]], donne parfois l'impression que la dette est le problème majeur.
 
Les plus puissants détenteurs de [[Capitaux|capitaux]] profitent des besoins de financement des Etats pour acheter des actifs (bons du Trésor ou autres obligations), et la stabilité de ces institutions en fait des produits rentables. Les variations de cette stabilité, ou la comparaison entre pays, permet depuis le début à ces grands [[Capitalistes|capitalistes]] de spéculer et de s'enrichir. Mais aucun enrichissement de ce genre ne serait possible s'il n'y avait pas création de richesse, c'est pourquoi le coeur du capitalisme reste l[['exploitation|'exploitation]] des travailleurs. Les rentiers de l'Etat, qui donnent l'illusion comme tous les rentiers de créer de l'argent à partir de l'argent (A-A'), récupèrent en fait une partie de la plus-value extraite dans la [[Production|production]]. Mais cette impression, combinée au fait que la dette publique, via l'[[Impôt|impôt]], a beaucoup pesé sur les [[Salariés|salariés]], la [[Petite-bourgeoisie|petite-bourgeoisie]], et la [[Paysannerie|paysannerie]], donne parfois l'impression que la dette est le problème majeur.
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Marx  reconnaissait qu'il y avait là une logique spoliatrice propre des grands argentiers, mais n'y voyait pas la cause première, qui restait dans les rapports d'exploitation :<blockquote>« Comme la dette publique est assise sur le revenu public, qui en doit payer les redevances annuelles, le système moderne des impôts était le corollaire obligé des emprunts nationaux. Les emprunts, qui mettent les gouvernements à même de faire face aux dépenses extraordinaires sans que les contribuables s'en ressentent sur-le-champ, entraînent à leur suite un surcroît d'impôts; de l'autre côté, la surcharge d'impôts causée par l'accumulation des dettes successivement contractées contraint les gouvernements, en cas de nouvelles dépenses extraordinaires, d'avoir recours à de nouveaux emprunts. La fiscalité moderne, dont les impôts sur les objets de première nécessité et, partant, l'enchérissement, de ceux-ci, formaient de prime abord le pivot, renferme donc en soi un germe de progression automatique.(...) La grande part qui revient à la dette publique et au système de fiscalité correspondant, dans la capitalisation de la richesse et l’expropriation des masses, a conduit une foule d'écrivains, tels que William Cobbett, Doubleday et autres,  à y chercher, à tort, la cause première de la misère des peuples modernes.&nbsp;»<ref name="Marx" /></blockquote>
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Marx  reconnaissait qu'il y avait là une logique spoliatrice propre des grands argentiers, mais n'y voyait pas la cause première, qui restait dans les rapports d'exploitation :
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« Comme la dette publique est assise sur le revenu public, qui en doit payer les redevances annuelles, le système moderne des impôts était le corollaire obligé des emprunts nationaux. Les emprunts, qui mettent les gouvernements à même de faire face aux dépenses extraordinaires sans que les contribuables s'en ressentent sur-le-champ, entraînent à leur suite un surcroît d'impôts; de l'autre côté, la surcharge d'impôts causée par l'accumulation des dettes successivement contractées contraint les gouvernements, en cas de nouvelles dépenses extraordinaires, d'avoir recours à de nouveaux emprunts. La fiscalité moderne, dont les impôts sur les objets de première nécessité et, partant, l'enchérissement, de ceux-ci, formaient de prime abord le pivot, renferme donc en soi un germe de progression automatique.(...) La grande part qui revient à la dette publique et au système de fiscalité correspondant, dans la capitalisation de la richesse et l’expropriation des masses, a conduit une foule d'écrivains, tels que William Cobbett, Doubleday et autres,  à y chercher, à tort, la cause première de la misère des peuples modernes.&nbsp;»<ref name="Marx" />
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==Mécanismes de l'endettement public==
 
==Mécanismes de l'endettement public==
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Pour certains idéologues du [[Néolibéralisme|néolibéralisme]], c'était d'ailleurs clair depuis le départ, le déficit public devait amener à détruire l'[[Etat-providence|Etat-providence]]&nbsp;:
 
Pour certains idéologues du [[Néolibéralisme|néolibéralisme]], c'était d'ailleurs clair depuis le départ, le déficit public devait amener à détruire l'[[Etat-providence|Etat-providence]]&nbsp;:
<blockquote>«&nbsp;Le déficit engendré par la baisse des impôts apparaît comme un formidable moyen de pression pour contraindre l’État à rétrécir. Il n’y a en vérité aucun autre moyen que cette pression&nbsp;» <ref>Guy Sorman, ''La solution libérale'', 1984</ref></blockquote>  
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«&nbsp;Le déficit engendré par la baisse des impôts apparaît comme un formidable moyen de pression pour contraindre l’État à rétrécir. Il n’y a en vérité aucun autre moyen que cette pression&nbsp;» <ref>Guy Sorman, ''La solution libérale'', 1984</ref>
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Mais réduire les aides sociales aussi rapidement que le capitalisme se dégradait aurait été pratiquement impossible sans attiser de révoltes du prolétariat, d'où la tendance générale dans les [[Pays_impérialistes|pays impérialistes]] à l'accumulation d'une forte dette publique.
 
Mais réduire les aides sociales aussi rapidement que le capitalisme se dégradait aurait été pratiquement impossible sans attiser de révoltes du prolétariat, d'où la tendance générale dans les [[Pays_impérialistes|pays impérialistes]] à l'accumulation d'une forte dette publique.
  
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