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La '''loi de l'offre et la demande''' est une tendance intrinsèque aux [[Marché|marchés]] à la hausse ou à la baisse des [[Prix|prix]] en fonction de la quantité vendue ou demandée de [[Marchandises|marchandises]].
 
La '''loi de l'offre et la demande''' est une tendance intrinsèque aux [[Marché|marchés]] à la hausse ou à la baisse des [[Prix|prix]] en fonction de la quantité vendue ou demandée de [[Marchandises|marchandises]].
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Pour bon nombre d'économistes bourgeois, elle est la loi fondamentale et unique de la détermination des prix (ce qu'elle n'était pas pour l'[[école classique]]). Pour les marxiste, elle existe bel et bien, mais n'explique que les fluctuation autour de la [[Loi de la valeur|valeur, déterminée par le temps de travail socialement nécessaire]].
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Pour bon nombre d'économistes bourgeois, elle est la loi fondamentale et unique de la détermination des prix (ce qu'elle n'était pas pour l'[[école classique]]). Pour les marxistes, elle existe bel et bien, mais n'explique que les fluctuations autour de la [[Loi de la valeur|valeur, déterminée par le temps de travail socialement nécessaire]].
    
==Définition==
 
==Définition==
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Les tentatives de déterminer comment l'offre et la demande interagissent ont commencé avec la ''[[Richesse_des_Nations|Richesse des Nations]]'' d'[[Adam_Smith|Adam Smith]] publié en 1776. Dans ce livre, il fait l'hypothèse que le prix de l'offre est fixe, mais que la demande va augmenter ou diminuer selon que le prix diminue ou augmente. [[David_Ricardo|David Ricardo]] en 1817 publie ''Des principes de l'économie politique et de l'impôt'' dans lequel l'idée d'un modèle économique est pour la première fois proposée. Il explique de façon plus rigoureuse les hypothèses utilisées pour démontrer la loi de l'offre et de la demande.
 
Les tentatives de déterminer comment l'offre et la demande interagissent ont commencé avec la ''[[Richesse_des_Nations|Richesse des Nations]]'' d'[[Adam_Smith|Adam Smith]] publié en 1776. Dans ce livre, il fait l'hypothèse que le prix de l'offre est fixe, mais que la demande va augmenter ou diminuer selon que le prix diminue ou augmente. [[David_Ricardo|David Ricardo]] en 1817 publie ''Des principes de l'économie politique et de l'impôt'' dans lequel l'idée d'un modèle économique est pour la première fois proposée. Il explique de façon plus rigoureuse les hypothèses utilisées pour démontrer la loi de l'offre et de la demande.
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[[Karl Marx]] ne niait pas l'existence d'un effet de l'offre et de la demande sur les prix. Mais ce ne sont pas les fluctuations des prix qui l'intéressaient dans son analyse. Il disait par exemple, dans sa conférence ''[[Salaire, prix et profit]]'' (1865) :<blockquote>« L'offre et la demande ne règlent pas autre chose que les ''fluctuations'' momentanées des prix du marché. Elles vous expliqueront pourquoi le prix du marché pour une marchandise s'élève au-dessus ou descend au-dessous de sa ''valeur,'' mais elles ne peuvent jamais expliquer cette ''valeur'' elle-même. Supposons que l'offre et la demande s'équilibrent (...). Eh bien! au moment même où ces forces antagonistes sont d'égale puissance, elles s'annihilent réciproquement et cessent d'agir dans un sens ou dans un autre. Au moment où l'offre et la demande s'équilibrent et par conséquent cessent d'agir, le ''prix du marché'' pour une marchandise coïncide avec sa ''valeur réelle,'' avec le prix fondamental autour duquel oscille son prix sur le marché. Lorsque nous recherchons la nature de cette ''valeur,'' nous n'avons pas à nous préoccuper des effets passagers de l'offre et de la demande sur les prix du marché. »<ref>Karl Marx, ''[[Salaire, prix et profit]]'', 1865</ref></blockquote>Dans le ''[[Le Capital (Marx)|Capital]]'' (1867), il évoquait une interprétation en terme de temps de travail d'un excès d'offre, avec l'exemple de tisserands :<blockquote>« Supposons enfin que chaque morceau de toile qui se trouve sur le marché n'ait coûté que le temps de travail socialement nécessaire. Néanmoins, la somme totale de ces morceaux peut représenter du travail dépensé en pure perte. Si l'estomac du marché ne peut pas absorber toute la toile au prix normal de deux shillings par mètre, cela prouve qu'une trop grande partie du travail social a été dépensée sous forme de tissage. L'effet est le même que si chaque tisserand en particulier avait employé pour son produit individuel plus que le travail nécessaire socialement. »<ref>Karl Marx, ''[https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-3-2.htm Le Capital - Chapitre III : La monnaie ou la circulation des marchandises]'', 1867</ref></blockquote>Durant le <span class="romain">19</span><sup>e</sup> siècle l'école de pensée marginaliste voit le jour avec les travaux de Stanley Jevons, Carl Menger, et Léon Walras. L'idée principale est que le prix est déterminé par le prix le plus élevé, le prix à la marge. C'est une importante amélioration par rapport aux idées d'Adam Smith à propos de la détermination des prix d'offre.
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[[Karl Marx]] ne niait pas l'existence d'un effet de l'offre et de la demande sur les prix. Mais ce ne sont pas les fluctuations des prix qui l'intéressaient dans son analyse. Il disait par exemple, dans sa conférence ''[[Salaire, prix et profit]]'' (1865) :
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« L'offre et la demande ne règlent pas autre chose que les ''fluctuations'' momentanées des prix du marché. Elles vous expliqueront pourquoi le prix du marché pour une marchandise s'élève au-dessus ou descend au-dessous de sa ''valeur,'' mais elles ne peuvent jamais expliquer cette ''valeur'' elle-même. Supposons que l'offre et la demande s'équilibrent (...). Eh bien! au moment même où ces forces antagonistes sont d'égale puissance, elles s'annihilent réciproquement et cessent d'agir dans un sens ou dans un autre. Au moment où l'offre et la demande s'équilibrent et par conséquent cessent d'agir, le ''prix du marché'' pour une marchandise coïncide avec sa ''valeur réelle,'' avec le prix fondamental autour duquel oscille son prix sur le marché. Lorsque nous recherchons la nature de cette ''valeur,'' nous n'avons pas à nous préoccuper des effets passagers de l'offre et de la demande sur les prix du marché. »<ref>Karl Marx, ''[[Salaire, prix et profit]]'', 1865</ref>
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Dans le ''[[Le Capital (Marx)|Capital]]'' (1867), il évoquait une interprétation en terme de temps de travail d'un excès d'offre, avec l'exemple de tisserands :
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« Supposons enfin que chaque morceau de toile qui se trouve sur le marché n'ait coûté que le temps de travail socialement nécessaire. Néanmoins, la somme totale de ces morceaux peut représenter du travail dépensé en pure perte. Si l'estomac du marché ne peut pas absorber toute la toile au prix normal de deux shillings par mètre, cela prouve qu'une trop grande partie du travail social a été dépensée sous forme de tissage. L'effet est le même que si chaque tisserand en particulier avait employé pour son produit individuel plus que le travail nécessaire socialement. »<ref>Karl Marx, ''[https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-3-2.htm Le Capital - Chapitre III : La monnaie ou la circulation des marchandises]'', 1867</ref>
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Durant le <span class="romain">19</span><sup>e</sup> siècle l'école de pensée marginaliste voit le jour avec les travaux de Stanley Jevons, Carl Menger, et Léon Walras. L'idée principale est que le prix est déterminé par le prix le plus élevé, le prix à la marge. C'est une importante amélioration par rapport aux idées d'Adam Smith à propos de la détermination des prix d'offre.
    
Finalement, la plupart des bases de la théorie moderne de l'offre et de la demande ont été finalisées par Alfred Marshall et Léon Walras qui ont combiné les idées de détermination de l'offre et les idées à propos de la détermination de la demande afin de chercher un point d'équilibre.
 
Finalement, la plupart des bases de la théorie moderne de l'offre et de la demande ont été finalisées par Alfred Marshall et Léon Walras qui ont combiné les idées de détermination de l'offre et les idées à propos de la détermination de la demande afin de chercher un point d'équilibre.
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