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[[File:Bucharin.bra.jpg|right|280px]]'''Nikolaï Ivanovitch Boukharine''' (en russe : Никола́й Ива́нович Буха́рин) (1888–1938) était un [[Révolution_socialiste|révolutionnaire]] [[Bolcheviks|bolchevik]].
 
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'''Nikolaï Ivanovitch Boukharine''' (en russe : Никола́й Ива́нович Буха́рин) (1888–1938) était un [[Révolution_socialiste|révolutionnaire]] [[Bolcheviks|bolchevik]].
      
Membre du [[Politburo_du_Parti_communiste_de_l'Union_soviétique|Bureau politique]] (1919-1929) et du [[Comité_central_du_Parti_communiste_de_l'Union_soviétique|Comité central]] du Parti bolchevik (1917-1937) ; chef de l’[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] (1926-1928) ; rédacteur en chef de la ''[[Pravda|Pravda]]'' (1918-1929), de la revue ''Bolchevik'' (1924-1929) et des ''[[Izvestia|Izvestia]]'' (1934-1936) ; auteur de nombreux ouvrages (livres théoriques, rapports politiques, articles de toutes sortes), comme ''L’ABC du communisme'' (1919), ''l’Économique de la période de transition'' (1920), ''La Théorie du matérialisme historique'' (1921), etc. Il est le plus jeune des héritiers cités - et récusés - par Lénine dans son « testament » de 1922. Il choisit de soutenir Staline après la mort de Lénine.
 
Membre du [[Politburo_du_Parti_communiste_de_l'Union_soviétique|Bureau politique]] (1919-1929) et du [[Comité_central_du_Parti_communiste_de_l'Union_soviétique|Comité central]] du Parti bolchevik (1917-1937) ; chef de l’[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] (1926-1928) ; rédacteur en chef de la ''[[Pravda|Pravda]]'' (1918-1929), de la revue ''Bolchevik'' (1924-1929) et des ''[[Izvestia|Izvestia]]'' (1934-1936) ; auteur de nombreux ouvrages (livres théoriques, rapports politiques, articles de toutes sortes), comme ''L’ABC du communisme'' (1919), ''l’Économique de la période de transition'' (1920), ''La Théorie du matérialisme historique'' (1921), etc. Il est le plus jeune des héritiers cités - et récusés - par Lénine dans son « testament » de 1922. Il choisit de soutenir Staline après la mort de Lénine.
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Certains historiens du communisme pensent que ces textes écrits à l’époque du [[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]] reflètent nécessairement les illusions de cette période (illusion d’un passage direct au socialisme puisque l’État, pour les besoins de la guerre, tend à organiser la production et la répartition ; illusion de la mise en place d’une planification par l’État rendant inutile l’échange et la monnaie ; jusqu’à l’illusion d’un début de dépérissement de l’État, alors qu’il est seulement profondément désorganisé). Mais la réflexion de Boukharine sur la « transition » développe seulement l’idée que la crise révolutionnaire est, économiquement, la « désagrégation » des structures et de l’organisation du capitalisme d’État et que la révolution prolétarienne a pour tâche de reconstruire et recombiner tous ces éléments sous la direction d’un État socialiste. L’illusion propre à Boukharine, à ce moment de guerre civile d’une violence extrême, est qu’il s’imagine que l’État de la « [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]] » peut rapidement «  organiser «  l’ensemble de l’économie à peu près comme cela s’est fait en Allemagne pendant la guerre, sous la direction de l’armée.
 
Certains historiens du communisme pensent que ces textes écrits à l’époque du [[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]] reflètent nécessairement les illusions de cette période (illusion d’un passage direct au socialisme puisque l’État, pour les besoins de la guerre, tend à organiser la production et la répartition ; illusion de la mise en place d’une planification par l’État rendant inutile l’échange et la monnaie ; jusqu’à l’illusion d’un début de dépérissement de l’État, alors qu’il est seulement profondément désorganisé). Mais la réflexion de Boukharine sur la « transition » développe seulement l’idée que la crise révolutionnaire est, économiquement, la « désagrégation » des structures et de l’organisation du capitalisme d’État et que la révolution prolétarienne a pour tâche de reconstruire et recombiner tous ces éléments sous la direction d’un État socialiste. L’illusion propre à Boukharine, à ce moment de guerre civile d’une violence extrême, est qu’il s’imagine que l’État de la « [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]] » peut rapidement «  organiser «  l’ensemble de l’économie à peu près comme cela s’est fait en Allemagne pendant la guerre, sous la direction de l’armée.
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Au début de 1921, lorsque la guerre civile s’est conclue par la victoire nette des bolcheviks, la crise politique et sociale que connaissent la Russie soviétique et le PC(b)R remet tout en question. Boukharine, qui traverse cette crise en mécontentant tout le monde parce qu’il cherche à jouer le rôle de «&nbsp;tampon&nbsp;» entre Lénine et Trotski sur la «&nbsp;question syndicale&nbsp;», est très vite un des partisans les plus convaincus de la «&nbsp;[[Nouvelle_politique_économique|nouvelle politique économique]]&nbsp;» (la NEP) lancée par Lénine. Alors que beaucoup d’anciens «&nbsp;communistes de gauche&nbsp;» et de «&nbsp;vieux bolcheviks&nbsp;» ne reconnaissent plus le socialisme qu’ils avaient imaginé, Boukharine, dès 1921, donne son explication de ce qui s’est passé&nbsp;: l’État socialiste n’a pas pu maintenir une organisation rationnelle non marchande de l’économie reprenant les éléments donnés par le capitalisme d’État. L’État socialiste russe est encore incapable d’organiser intégralement l’ensemble de l’économie. Mais il reste vrai que la transition passe par des «&nbsp;formes socialistes qui sont dans un certain sens le prolongement, sous une forme différente, des formes capitalistes qui l’ont précédé&nbsp;»<ref>''Cf''. ''La correspondance Internationale'', 4 janvier 1923, supplément donnant le compte-rendu du {{IVe}} Congrès de l'IC. Rapport de Boukharine sur le Programme. La formule choisie par Boukharine exprime assez bien la dimension réformiste de sa pensée : il parle de </ref> . Pour aller au socialisme, le pouvoir soviétique doit partir d’un niveau d’organisation inférieur à celui qu’atteignait déjà le capitalisme d’État. Les formes capitalistes qui sont l’objet d’une «&nbsp;destruction-reconstruction&nbsp;» sont celles de la petite production marchande (dans l’agriculture) et de la concurrence monopoliste (dans la grande industrie et la finance). Par une ruse dont l’histoire a le secret on ira au socialisme par le marché, car les grandes unités économiques, dont l’État socialiste a le contrôle, sont plus rationnelles et plus efficaces, elles finiront donc par absorber les petites unités marchandes urbaines et rurales.
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Au début de 1921, lorsque la guerre civile s’est conclue par la victoire nette des bolcheviks, la crise politique et sociale que connaissent la Russie soviétique et le PC(b)R remet tout en question. Boukharine, qui traverse cette crise en mécontentant tout le monde parce qu’il cherche à jouer le rôle de «&nbsp;tampon&nbsp;» entre Lénine et Trotski sur la «&nbsp;question syndicale&nbsp;», est très vite un des partisans les plus convaincus de la «&nbsp;[[Nouvelle_politique_économique|nouvelle politique économique]]&nbsp;» (la NEP) lancée par Lénine. Alors que beaucoup d’anciens «&nbsp;communistes de gauche&nbsp;» et de «&nbsp;vieux bolcheviks&nbsp;» ne reconnaissent plus le socialisme qu’ils avaient imaginé, Boukharine, dès 1921, donne son explication de ce qui s’est passé&nbsp;: l’État socialiste n’a pas pu maintenir une organisation rationnelle non marchande de l’économie reprenant les éléments donnés par le capitalisme d’État. L’État socialiste russe est encore incapable d’organiser intégralement l’ensemble de l’économie. Mais il reste vrai que la transition passe par des «&nbsp;formes socialistes qui sont dans un certain sens le prolongement, sous une forme différente, des formes capitalistes qui l’ont précédé&nbsp;»<ref>''Cf''. ''La correspondance Internationale'', 4 janvier 1923, supplément donnant le compte-rendu du {{subst:Nombre romain vers arabe|IV}}<sup>e</sup> Congrès de l'IC. Rapport de Boukharine sur le Programme. La formule choisie par Boukharine exprime assez bien la dimension réformiste de sa pensée : il parle de </ref> . Pour aller au socialisme, le pouvoir soviétique doit partir d’un niveau d’organisation inférieur à celui qu’atteignait déjà le capitalisme d’État. Les formes capitalistes qui sont l’objet d’une «&nbsp;destruction-reconstruction&nbsp;» sont celles de la petite production marchande (dans l’agriculture) et de la concurrence monopoliste (dans la grande industrie et la finance). Par une ruse dont l’histoire a le secret on ira au socialisme par le marché, car les grandes unités économiques, dont l’État socialiste a le contrôle, sont plus rationnelles et plus efficaces, elles finiront donc par absorber les petites unités marchandes urbaines et rurales.
    
La NEP s’oppose certainement au «&nbsp;communisme de guerre&nbsp;» et aux «&nbsp;folies&nbsp;» (mot de Lénine et de Boukharine) qui ont pu être faites à cette époque héroïque, mais elle ne contredit pas le raisonnement théorique de Boukharine. Le passage de Boukharine de la «&nbsp;gauche&nbsp;» à la «&nbsp;droite&nbsp;» du parti signifie avant tout qu’il prend conscience des conséquences du niveau réel de développement de l’économie soviétique. Dans un contexte d’échec de l’expansion internationale de la révolution, il constate, avec Lénine et Trotski, que l’État soviétique est, pour une période indéterminée, le seul bastion conquis par la «&nbsp;révolution mondiale&nbsp;». Pour le renforcer et passer dans la mesure du possible à la «&nbsp;phase constructive&nbsp;» de la révolution, il faut être très réaliste et ne compter que sur les faibles moyens disponibles. Lénine, dans cette période de la NEP, jusqu’à l’attaque cérébrale qui le rendra muet en mars 1923, est ouvertement porteur d’un discours «&nbsp;réformiste&nbsp;» et «&nbsp;gradualiste&nbsp;» (dans le cadre d’un État tenu exclusivement par le parti du prolétariat) qui servira de modèle à Boukharine pendant toute la suite de sa carrière.
 
La NEP s’oppose certainement au «&nbsp;communisme de guerre&nbsp;» et aux «&nbsp;folies&nbsp;» (mot de Lénine et de Boukharine) qui ont pu être faites à cette époque héroïque, mais elle ne contredit pas le raisonnement théorique de Boukharine. Le passage de Boukharine de la «&nbsp;gauche&nbsp;» à la «&nbsp;droite&nbsp;» du parti signifie avant tout qu’il prend conscience des conséquences du niveau réel de développement de l’économie soviétique. Dans un contexte d’échec de l’expansion internationale de la révolution, il constate, avec Lénine et Trotski, que l’État soviétique est, pour une période indéterminée, le seul bastion conquis par la «&nbsp;révolution mondiale&nbsp;». Pour le renforcer et passer dans la mesure du possible à la «&nbsp;phase constructive&nbsp;» de la révolution, il faut être très réaliste et ne compter que sur les faibles moyens disponibles. Lénine, dans cette période de la NEP, jusqu’à l’attaque cérébrale qui le rendra muet en mars 1923, est ouvertement porteur d’un discours «&nbsp;réformiste&nbsp;» et «&nbsp;gradualiste&nbsp;» (dans le cadre d’un État tenu exclusivement par le parti du prolétariat) qui servira de modèle à Boukharine pendant toute la suite de sa carrière.
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=== Les nœuds se resserrent (1936) ===
 
=== Les nœuds se resserrent (1936) ===
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Peu avant que la purge ne s’accélère, Staline envoie Boukharine à Paris pour y négocier l’achat d’archives de Marx et Engels appartenant au Parti social-démocrate allemand (SPD), qui a pu les faire sortir d’Allemagne après l’arrivée au pouvoir des nazis. Après un périple européen (Prague, Vienne, Copenhague, Amsterdam), Boukharine est à Paris pendant six semaines (mars-avril 1936). En marge de ses rencontres avec [[Boris_Nicolaevski|Boris Nicolaevski]], un vieux menchevik qui représente le SPD, il fait une conférence à la salle de la Mutualité sur ''Les Problèmes fondamentaux de la culture contemporaine'' (3 avril) et sa jeune épouse<ref>C’est le troisième mariage de Boukharine, qui avait eu, en 1924, une fille, Svetlana, avec une économiste membre du Parti, Esfir Issaevna Gourvitch. Boukharine a conservé toute sa vie des relations avec sa cousine et première compagne, Nadejda Mikhailovna Loukina, qui était gravement handicapée par une maladie l’obligeant à porter un corset médical, et il la logeait dans son appartement du Kremlin. Arrêtée le {{date|1|mai|1938}}, elle a été fusillée le {{date|8|mars|1940}}.</ref>, Anna Mikhaïlovna Larina, vingt deux ans, enceinte de huit mois, le rejoint le 6 avril.
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Peu avant que la purge ne s’accélère, Staline envoie Boukharine à Paris pour y négocier l’achat d’archives de Marx et Engels appartenant au Parti social-démocrate allemand (SPD), qui a pu les faire sortir d’Allemagne après l’arrivée au pouvoir des nazis. Après un périple européen (Prague, Vienne, Copenhague, Amsterdam), Boukharine est à Paris pendant six semaines (mars-avril 1936). En marge de ses rencontres avec [[Boris_Nicolaevski|Boris Nicolaevski]], un vieux menchevik qui représente le SPD, il fait une conférence à la salle de la Mutualité sur ''Les Problèmes fondamentaux de la culture contemporaine'' (3 avril) et sa jeune épouse<ref>C’est le troisième mariage de Boukharine, qui avait eu, en 1924, une fille, Svetlana, avec une économiste membre du Parti, Esfir Issaevna Gourvitch. Boukharine a conservé toute sa vie des relations avec sa cousine et première compagne, Nadejda Mikhailovna Loukina, qui était gravement handicapée par une maladie l’obligeant à porter un corset médical, et il la logeait dans son appartement du Kremlin. Arrêtée le <time class="nowrap date-lien" datetime="1938-05-01"><abbr class="abbr" title="premier">1<sup>er</sup></abbr> mai 1938</time>, elle a été fusillée le <time class="nowrap date-lien" datetime="1940-03-08">8 mars 1940</time>.</ref>, Anna Mikhaïlovna Larina, vingt deux ans, enceinte de huit mois, le rejoint le 6 avril.
    
Les témoignages sur ce séjour sont contradictoires. Les premiers qui ont été reçus par les historiens sont moins fiables qu’on l’a d’abord cru. Nicolaevski, à la fin des années 1950 et au début des années 1960<ref>Textes et entretiens rassemblés dans : [[Boris I. Nicolaevski]], ''Les Dirigeants soviétiques et la lutte pour le pouvoir : essai'', Paris, Collection Dossiers des Lettres nouvelles, Denoël, 1969.</ref>, a raconté longuement ses rencontres avec Boukharine. Selon Nicolaevski, Boukharine profite de son séjour à Paris pour confier ce qu’il pense réellement de Staline et de sa politique à des personnes qu’il connaît de longue date ([[Fedor_I._Dan|Fedor I. Dan]]) ou qui sont des parents de ses amis (Nicolaevski est le frère d’un beau-frère de [[Rykov|Rykov]]). Il leur parle par exemple de la «&nbsp;déshumanisation&nbsp;» des membres du Parti qui ont pris part à la campagne de [[Collectivisation|collectivisation]] et à ses massacres et qui, «&nbsp;pour ne pas devenir fous, ont accepté la terreur comme une méthode administrative normale&nbsp;». Il dit encore beaucoup d’autres choses, sur les dirigeants du Parti, sur l’affaire Rioutine ou sur Kirov, que Nicolaevski utilise pour rédiger une ''Lettre d’un vieux bolchevik'', publiée à partir de décembre 1936 par ''Le Messager socialiste'', la revue menchevik parisienne qui avait déjà révélé en 1929 la rencontre de Boukharine et Kamenev. Ce document anonyme a immédiatement été beaucoup utilisé pour comprendre ce qui se passait en URSS et Stephen Cohen s’est appuyé sur le témoignage de Nicolaevski pour rédiger sa biographie de Boukharine (parue en 1971). Mais Nicolaevski ignorait encore au début des années 1960 qu’Anna Mikhaïlovna Larina avait survécu à Staline.
 
Les témoignages sur ce séjour sont contradictoires. Les premiers qui ont été reçus par les historiens sont moins fiables qu’on l’a d’abord cru. Nicolaevski, à la fin des années 1950 et au début des années 1960<ref>Textes et entretiens rassemblés dans : [[Boris I. Nicolaevski]], ''Les Dirigeants soviétiques et la lutte pour le pouvoir : essai'', Paris, Collection Dossiers des Lettres nouvelles, Denoël, 1969.</ref>, a raconté longuement ses rencontres avec Boukharine. Selon Nicolaevski, Boukharine profite de son séjour à Paris pour confier ce qu’il pense réellement de Staline et de sa politique à des personnes qu’il connaît de longue date ([[Fedor_I._Dan|Fedor I. Dan]]) ou qui sont des parents de ses amis (Nicolaevski est le frère d’un beau-frère de [[Rykov|Rykov]]). Il leur parle par exemple de la «&nbsp;déshumanisation&nbsp;» des membres du Parti qui ont pris part à la campagne de [[Collectivisation|collectivisation]] et à ses massacres et qui, «&nbsp;pour ne pas devenir fous, ont accepté la terreur comme une méthode administrative normale&nbsp;». Il dit encore beaucoup d’autres choses, sur les dirigeants du Parti, sur l’affaire Rioutine ou sur Kirov, que Nicolaevski utilise pour rédiger une ''Lettre d’un vieux bolchevik'', publiée à partir de décembre 1936 par ''Le Messager socialiste'', la revue menchevik parisienne qui avait déjà révélé en 1929 la rencontre de Boukharine et Kamenev. Ce document anonyme a immédiatement été beaucoup utilisé pour comprendre ce qui se passait en URSS et Stephen Cohen s’est appuyé sur le témoignage de Nicolaevski pour rédiger sa biographie de Boukharine (parue en 1971). Mais Nicolaevski ignorait encore au début des années 1960 qu’Anna Mikhaïlovna Larina avait survécu à Staline.

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