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[[Fichier:WWII in Europe 1939-1941-fr.svg|vignette|470x470px|Avancées de l'Allemagne nazie et de l'URSS stalinienne en Europe du 31 août 1939 au 21 juin 1941.]]
 
[[Fichier:WWII in Europe 1939-1941-fr.svg|vignette|470x470px|Avancées de l'Allemagne nazie et de l'URSS stalinienne en Europe du 31 août 1939 au 21 juin 1941.]]
La '''seconde guerre mondiale''' fût le [[Guerre|conflit]] le plus meurtrier et le plus destructeur que l'humanité ait jamais connue, datée par les historiens de l'invasion de la Pologne par les armées nazies (septembre 1939) à la capitulation du Japon (et des dernières forces de l'Axe) consécutive aux bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki le 2 septembre 1945. Elle voit l'arène guerrière se polariser entre deux camps, celui de l'Axe (Allemagne, Italie, Japon et vassaux) et celui des Alliés (France, Angleterre, Etats-Unis, empires coloniaux...). Elle éleva les Etats-Unis d'Amérique et l'[[URSS|URSS]] (de Staline), les deux "Grands" vainqueurs, au rang de superpuissances qui s'affronteront durant la [[Guerre_froide|guerre froide]].
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La '''seconde guerre mondiale''' fût le [[Guerre|conflit]] le plus meurtrier et le plus destructeur que l'humanité ait jamais connue, datée par les historiens de l'invasion de la Pologne par les armées [[nazies]] (septembre 1939) à la capitulation du Japon (et des dernières forces de l'Axe) consécutive aux bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki le 2 septembre 1945. Elle voit l'arène guerrière se polariser entre deux camps, celui de l'Axe (Allemagne, Italie, Japon et vassaux) et celui des Alliés (France, Angleterre, États-Unis, empires coloniaux...). Elle éleva les [[Impérialisme états-unien|États-Unis d'Amérique]] et l'[[URSS|URSS]] de [[Staline]], les deux "Grands" vainqueurs, au rang de superpuissances qui s'affronteront durant la [[Guerre_froide|guerre froide]].
    
==Contexte==
 
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En juin 1940, au cours d'une offensive éclair, les armées allemandes convergent toutes vers la France. Ils envahissent en quelques jours à peine le Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, pourtant neutres. Ensuite, après avoir marqué une semaine de "pause", la Wehrmacht submerge les frontières françaises en prenant à revers la ligne Maginot, entâché de faiblesses. Certains forts se rendent en moins d'un jour, d'autres résistent jusqu'à deux semaines avant d'être finalement pris, les soldats emmenés comme prisonniers de guerre. Au lieu de former un bloc homogène sur des centaines de kilomètres, les forces allemandes se concentrent sur quelques routes : les Français et Britanniques, éparpillés en petits groupes, sont incapables de leur résister. C'est la fameuse Débâcle : en quelques semaines, la moitié nord de la France et le sud-ouest sont occupés. Paris décrétée ville ouverte, le Conseil se réfugie à Verdun. L'Assemblée législative vote les pleins pouvoirs à [[Pétain|Pétain]], vieux maréchal [[Réactionnaire|réactionnaire]] à la botte de Hitler : ainsi, ce dernier signe l'armistice, puis instaure un régime antisémite livrant les exilés allemands et juifs aux camps de la morts, avant de décréter le Service du Travail Obligatoire. Certains refusent de se plier à ce gouvernement fantoche et entrent dans la résistance : espionnage des forces allemandes, distribution de tracts appelant à la lutte, sabotage voire résistance armée dans les maquis (grandes forêts). De Gaulle appelle les résistants à le rejoindre et envoie son délégué, Jean Moulin (connaissant une fin tragique), unir ces mouvements au sein du Conseil National de Résistance (CNR).  
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En juin 1940, au cours d'une offensive éclair, les armées allemandes convergent toutes vers la France. Ils envahissent en quelques jours à peine le Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, pourtant neutres. Ensuite, après avoir marqué une semaine de "pause", la Wehrmacht submerge les frontières françaises en prenant à revers la ligne Maginot, entaché de faiblesses. Certains forts se rendent en moins d'un jour, d'autres résistent jusqu'à deux semaines avant d'être finalement pris, les soldats emmenés comme prisonniers de guerre. Au lieu de former un bloc homogène sur des centaines de kilomètres, les forces allemandes se concentrent sur quelques routes : les Français et Britanniques, éparpillés en petits groupes, sont incapables de leur résister. C'est la fameuse Débâcle : en quelques semaines, la moitié nord de la France et le sud-ouest sont occupés. Paris décrétée ville ouverte, le Conseil se réfugie à Verdun. L'Assemblée législative vote les pleins pouvoirs à [[Pétain|Pétain]], vieux maréchal [[Réactionnaire|réactionnaire]] à la botte de Hitler : ainsi, ce dernier signe l'armistice, puis instaure un régime antisémite livrant les exilés allemands et juifs aux camps de la morts, avant de décréter le Service du Travail Obligatoire. Certains refusent de se plier à ce gouvernement fantoche et entrent dans la [[Résistance intérieure française|résistance]] : espionnage des forces allemandes, distribution de tracts appelant à la lutte, sabotage voire résistance armée dans les maquis (grandes forêts). De Gaulle appelle les résistants à le rejoindre et envoie son délégué, Jean Moulin (connaissant une fin tragique), unir ces mouvements au sein du [[Conseil national de la résistance|Conseil National de Résistance]] (CNR).  
    
De leurs côtés, les Italiens "se contentent" d'occuper quelques territoires à l'Est de la France et tentent d'agrandir leur empire colonial, jouant ainsi un rôle assez mineur si ce n'est "fantoche" dans la guerre et les destructions.
 
De leurs côtés, les Italiens "se contentent" d'occuper quelques territoires à l'Est de la France et tentent d'agrandir leur empire colonial, jouant ainsi un rôle assez mineur si ce n'est "fantoche" dans la guerre et les destructions.
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Pendant ce temps, les nazis envahissent le reste de l'Europe (Europe centrale, Balkans et URSS), à l'exception de la Suède. Ces derniers font face à une résistance acharnée. Staline décrète les retraites improvisées illégales. Les Russes résistent héroiquement lors des batailles de Leningrad et de Stalingrad : Hitler échoue à prendre le pétrole du Caucase et ne peut que battre en retraite, ses divisions étant littéralement annihilées par les Soviétiques. Dans les Balkans, les forces allemandes font face à une forte résistance, incarnée par [[Tito|Tito]] et l'armée de libération yougoslave.
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Pendant ce temps, les nazis envahissent le reste de l'Europe (Europe centrale, Balkans et URSS), à l'exception de la Suède. Ces derniers font face à une résistance acharnée. Staline décrète les retraites improvisées illégales. Les Russes résistent héroïquement lors des batailles de Leningrad et de Stalingrad : Hitler échoue à prendre le pétrole du Caucase et ne peut que battre en retraite, ses divisions étant littéralement annihilées par les Soviétiques. Dans les Balkans, les forces allemandes font face à une forte résistance, incarnée par [[Tito|Tito]] et l'armée de libération yougoslave.
    
De plus, les Allemands ne peuvent, malgré leurs moyens navaux, envahir l'Angleterre : cette dernière, envoyant hommes, armes, munitions et soins aux maquisards français, constitue l'épine dans le pied du colosse allemand, à tel point que les scientifiques nazis, sous l'égide de [[Von_Braun|Von Braun]], construisent et testent la fusée V1, puis V2, à très longue portée (> 300 km) : depuis le "Mur de l'Atlantique", Londres sera ainsi pillonée des mois avant la fin de la guerre. Au Maghreb, les forces allemandes finissent par être battus lors de la bataille d'El Alamein. Rommel, le "renard du désert", est déchu de son poste.
 
De plus, les Allemands ne peuvent, malgré leurs moyens navaux, envahir l'Angleterre : cette dernière, envoyant hommes, armes, munitions et soins aux maquisards français, constitue l'épine dans le pied du colosse allemand, à tel point que les scientifiques nazis, sous l'égide de [[Von_Braun|Von Braun]], construisent et testent la fusée V1, puis V2, à très longue portée (> 300 km) : depuis le "Mur de l'Atlantique", Londres sera ainsi pillonée des mois avant la fin de la guerre. Au Maghreb, les forces allemandes finissent par être battus lors de la bataille d'El Alamein. Rommel, le "renard du désert", est déchu de son poste.
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[[Fichier:Birkenau gate.JPG|vignette|361x361px|Entrée du camp de Birkenau (Auschwitz <abbr>II</abbr>)]]
 
[[Fichier:Birkenau gate.JPG|vignette|361x361px|Entrée du camp de Birkenau (Auschwitz <abbr>II</abbr>)]]
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Les nazis organisent alors l'extermination industrielle, au sein des chambres à gaz disséminés dans les camps de concentration polonais, des minorités juives, tziganes, homosexuelles, noires et arabes, ainsi que des opposants et des dissidents, soit une dizaine de millions de personnes.
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Les [[Nazisme|nazis]] organisent alors l'extermination industrielle, au sein des chambres à gaz disséminés dans les camps de concentration polonais, des minorités juives, tziganes, homosexuelles, noires et arabes, ainsi que des opposants et des dissidents, soit une dizaine de millions de personnes.
    
Les détenus sont regroupés de force, nus et dépossédés, dans de vastes "chambres" maquillées en douche, d'où s'échappe un gaz hautement nocif, le Zyklon-B (utilisé comme insecticide) la plupart du temps, parfois d'autre gaz. Les cadavres sont ensuites incinérés, et l'on rapporte que certains responsables fabriquèrent des "curiosités" en cuir humain (comme des abats-jours, des lampes, reliures de livres...). A l'Est, où les moyens techniques manquent, les Allemands procèdent à des fusillades massives (Babi-Yar...), puis jettent les corps dans des fosses communes ou en pâture&nbsp;; les Ukrainiens en souffriront énormément. En 1943, avec la défaite imminente, le processus s'intensifia, et ne s'arrêtera qu'au moment de la libération des camps. Il ne faut pas oublier les petits camps de concentration russes, serbes et français, servant d'intermédiaire, appelés camps de détention, comme celui de Drancy, où les détenus sont entassés dans des conditions épouvantables.<ref>Voyage à Pitchipoi, Jean-Claude Moscovici. Récit de l'auteur lorsqu'il fût interné à Drancy, encore enfant.</ref>
 
Les détenus sont regroupés de force, nus et dépossédés, dans de vastes "chambres" maquillées en douche, d'où s'échappe un gaz hautement nocif, le Zyklon-B (utilisé comme insecticide) la plupart du temps, parfois d'autre gaz. Les cadavres sont ensuites incinérés, et l'on rapporte que certains responsables fabriquèrent des "curiosités" en cuir humain (comme des abats-jours, des lampes, reliures de livres...). A l'Est, où les moyens techniques manquent, les Allemands procèdent à des fusillades massives (Babi-Yar...), puis jettent les corps dans des fosses communes ou en pâture&nbsp;; les Ukrainiens en souffriront énormément. En 1943, avec la défaite imminente, le processus s'intensifia, et ne s'arrêtera qu'au moment de la libération des camps. Il ne faut pas oublier les petits camps de concentration russes, serbes et français, servant d'intermédiaire, appelés camps de détention, comme celui de Drancy, où les détenus sont entassés dans des conditions épouvantables.<ref>Voyage à Pitchipoi, Jean-Claude Moscovici. Récit de l'auteur lorsqu'il fût interné à Drancy, encore enfant.</ref>
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Comme [[Vague révolutionnaire de 1917-1923|après la Première guerre mondiale]], la fin du conflit et la démobilisation donna un fort élan aux [[Lutte des classes|luttes de classes]], avec y compris des [[Situation révolutionnaire|situations révolutionnaires]] dans plusieurs pays.  
 
Comme [[Vague révolutionnaire de 1917-1923|après la Première guerre mondiale]], la fin du conflit et la démobilisation donna un fort élan aux [[Lutte des classes|luttes de classes]], avec y compris des [[Situation révolutionnaire|situations révolutionnaires]] dans plusieurs pays.  
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En France et en Italie, les Parti communistes sortirent en position de force, notamment du fait de leur implication dans la Résistance. De très nombreux militants communistes se retrouvaient armés, tandis que l'autorité morale de nombreux secteurs de la bourgeoisie était tombée au plus bas du fait des affaires qu'ils avaient faites sous la collaboration. Mais les dirigeants communistes (suivant pleinement en cela les souhaits de Staline), mirent tout leur poids au service de la reconstruction des États bourgeois, en collaboration avec la droite (gaullisme en France...).
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En France et en Italie, les Parti communistes sortirent en position de force, notamment du fait de leur implication dans la [[Résistance intérieure française|Résistance]]. De très nombreux militants communistes se retrouvaient armés, tandis que l'autorité morale de nombreux secteurs de la bourgeoisie était tombée au plus bas du fait des affaires qu'ils avaient faites sous la collaboration. Mais les dirigeants communistes (suivant pleinement en cela les souhaits de Staline), mirent tout leur poids au service de la reconstruction des États bourgeois, en collaboration avec la droite (gaullisme en France...).
    
Le PCF maintient encore aujourd'hui une image mythifiée des réalisations du [[Conseil national de la résistance]]. Celui-ci a bien sûr consisté en l'application de [[Réformes sociales|mesures sociales]] [[Progressisme|progressistes]], mais vu le rapport de force de l'époque, il représentait avant tout un effort de canalisation des espérances communistes pour qu'elles ne débordent pas du cadre capitaliste.
 
Le PCF maintient encore aujourd'hui une image mythifiée des réalisations du [[Conseil national de la résistance]]. Celui-ci a bien sûr consisté en l'application de [[Réformes sociales|mesures sociales]] [[Progressisme|progressistes]], mais vu le rapport de force de l'époque, il représentait avant tout un effort de canalisation des espérances communistes pour qu'elles ne débordent pas du cadre capitaliste.

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