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Le 22 août 1848, l'Assemblée rejetait les ''concordats à l'amiable,'' un allègement de dette pour les petits commerçants et artisans endettés. La bourgeoisie se met donc à dos la [[petite-bourgeoisie]]. La réforme de l'impôt sur les boissons, qui touchait beaucoup les viticulteurs, mit aussi davantage en colère la [[paysannerie]].
 
Le 22 août 1848, l'Assemblée rejetait les ''concordats à l'amiable,'' un allègement de dette pour les petits commerçants et artisans endettés. La bourgeoisie se met donc à dos la [[petite-bourgeoisie]]. La réforme de l'impôt sur les boissons, qui touchait beaucoup les viticulteurs, mit aussi davantage en colère la [[paysannerie]].
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Ce mécontentement se traduisit par un rejet des républicains modérés, et la montée de la gauche radicale ([[Montagne (1849)|Montagne]]) et du [[populisme]] [[Bonapartisme|bonapartiste]] (dans la paysannerie, mais aussi dans la [[classe ouvrière]]). Aux [[w:Élection présidentielle française de 1848|élections présidentielles de décembre 1848]], Louis-Napoléon Bonaparte est élu président (75%).
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Ce mécontentement se traduisit par un rejet des républicains modérés, et la montée de la gauche radicale ([[Montagne (1849)|Montagne]]) et du [[populisme]] [[Bonapartisme|bonapartiste]] (dans la paysannerie, mais aussi dans la [[classe ouvrière]]). Aux [[w:Élection présidentielle française de 1848|élections présidentielles de décembre 1848]], Louis-Napoléon Bonaparte est élu président (75%). Aux élections de mai 1849, la Montagne passe devant les républicains modérés qui s'effondrent. Mais la montée du parti de l'ordre est encore plus forte. Les leaders de la [[Montagne (1849)|Montagne]] tentent une dernière [[w:journée du 13 juin 1849|insurrection le 13 juin 1849]]. Mais ils ont perdu le lien avec les ouvriers parisiens qu'ils avaient eux-mêmes réprimés et sont isolés. En [[w:Loi du 31 mai 1850|mai 1850, une loi restreint le suffrage universel]], en le rendant quasiment hors de portée des ouvriers.
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Les leaders de la [[Montagne (1849)|Montagne]] tentent une dernière [[w:journée du 13 juin 1849|insurrection le 13 juin 1849]]. Mais ils ont perdu depuis longtemps le lien avec les ouvriers parisiens qu'ils avaient eux-mêmes réprimés. Après avoir perdu toute base populaire, la [[w:IIe République|II<sup>e</sup> République]] était devenue très instable. C'est ce qui a permis au futur [[w:Napoléon III|Napoléon III]] de se présenter en homme providentiel, et de faire son [[coup d'État du 2 décembre 1851]].
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Après avoir perdu toute base populaire, la [[w:IIe République|II<sup>e</sup> République]] était devenue très instable. C'est ce qui a permis au futur [[w:Napoléon III|Napoléon III]] de se présenter en homme providentiel, et de faire son [[coup d'État du 2 décembre 1851]]. [[Friedrich Engels|Engels]] ironisera sur la [[démocratie bourgeoise]] qui était déjà dans les faits abolie pour les prolétaires :
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« La loi électorale ? Mais elle leur avait déjà été enlevée par la loi de mai 1850. La liberté de réunion ? Les classes les plus "sûres" et les "mieux intentionnées" de la société étaient les seules à en jouir depuis longtemps déjà. La liberté de la presse ? Eh bien, la presse véritablement prolétarienne avait été étouffée dans le sang des insurgés au cours de la grande bataille de juin. »<ref>Friedrich Engels, ''Notes to the People'', 21 février 1852</ref>
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== Chronologie ==
 
== Chronologie ==

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