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Le '''libéralisme '''est un terme polysémique : au [[Libéralisme économique|sens économique]], il correspond à l'ensemble des doctrines qui prônent le ''« [[libre-échange]] »'', la diminution et l'abolition des règles commerciales et de l'[[intervention étatique]], la recherche du [[profit|profit]] comme moteur de l'économie ([[capitalisme|capitalisme]]) ; au sens politique, à une souplesse dans la [[dictature|dictature]] exercée sur le [[prolétariat|prolétariat]] par la [[Bourgeoisie|classe dominante]] ([[démocratie_capitaliste|démocratie capitaliste]]).  
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[[Fichier:Statue of Liberty - 04.jpg|vignette|La [[w:Statue de la Liberté|statue de la Liberté]] à New York]]
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Le '''libéralisme '''est un courant politique qui prône la défense des libertés individuelles, au nom d'une vision de la société fondée sur l'[[individu]] et la coopération volontaire entre individus ([[w:Contractualisme|contractualisme]]). 
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Historiquement, le plus fort développement du libéralisme a été porté par l'essor de la [[bourgeoisie]], et sa lutte pour arracher des droits individuels face à l'arbitraire (des [[monarchies]], des [[nobles]], du [[clergé]]...) a été globalement [[Classe progressiste|progressiste]].
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Au [[Libéralisme économique|sens économique]], il correspond à l'ensemble des doctrines qui prônent le ''« [[libre-échange]] »'', la diminution et l'abolition des règles commerciales et de l'[[intervention étatique]], la recherche du [[profit]] comme moteur de l'économie ([[capitalisme]] non régulé) ; au [[Libéralisme politique|sens politique]], à une souplesse dans la [[dictature]] exercée sur le [[prolétariat]] par la [[Bourgeoisie|classe dominante]] ([[démocratie capitaliste]]).  
    
==Libéralisme économique et libéralisme politique==
 
==Libéralisme économique et libéralisme politique==
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Friedrich Hayek va jusqu'à opposer deux libéralismes, celui de [[Adam Smith|Smith]] et Burke, à celui de [[Voltaire]], [[Rousseau]], ou [[Condorcet]], qui sont pour lui les ancêtres du [[socialisme]]<ref>Friedrich Hayek, ''The Principles of a Liberal Social Order'', 1966</ref>.
 
Friedrich Hayek va jusqu'à opposer deux libéralismes, celui de [[Adam Smith|Smith]] et Burke, à celui de [[Voltaire]], [[Rousseau]], ou [[Condorcet]], qui sont pour lui les ancêtres du [[socialisme]]<ref>Friedrich Hayek, ''The Principles of a Liberal Social Order'', 1966</ref>.
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Ainsi un certain nombre de penseurs du libéralisme assument franchement de mettre en avant essentiellement la question de la [[propriété privée des moyens de production]], et donc un primat du libéralisme économique. Ainsi [[Ludwig von Mises]] écrivait  :<blockquote>''« Le programme du libéralisme devrait donc, résumé en un seul mot, se formuler ainsi : propriété, c'est-à-dire propriété privée des moyens de production (car la propriété privée des biens de consommation va de soi, et elle est admise même par les socialistes et les communistes). Toutes les autres exigences du libéralisme découlent de cette exigence fondamentale. »''<ref>Ludiwg Von Mises, ''Le Libéralisme'', 1927</ref></blockquote>En cohérence avec cette position, von Mises considérait que le [[fascisme]] pouvait ponctuellement sauver le libéralisme économique :<blockquote>''« On ne peut nier que le fascisme et les mouvements similaires cherchant à mettre en place des dictatures sont remplis des meilleures intentions et que leur intervention a, pour l'instant, sauvé la civilisation européenne. Le mérite qui en revient au fascisme demeurera éternellement dans l'histoire. Mais bien que sa politique ait apporté provisoirement le salut, elle n'est pas de nature à nous assurer les succès futurs. Le fascisme était une solution d'urgence. Le considérer comme quelque chose de plus serait une erreur fatale. »''</blockquote>De même, [[Friedrich Hayek]] se dit contre les [[dictatures]] en général, mais a soutenu que celles-ci peuvent être un régime transitoire nécessaire, et qu'il préfèrait une "dictature libérale" à une "démocratie totalitaire" (ce qui signifie pour lui une démocratie ne garantissant pas la [[propriété privée capitaliste]]). C'est ce qui l'a conduit très concrètement, lui et les [[Chicago Boys]] (économistes néolibéraux de l'Ecole de Chicago) à soutenir activement la dictature de Pinochet au Chili (anti-socialiste et néolibérale).
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Ainsi un certain nombre de penseurs du libéralisme assument franchement de mettre en avant essentiellement la question de la [[propriété privée des moyens de production]], et donc un primat du libéralisme économique. Ainsi [[Ludwig von Mises]] écrivait  :
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''« Le programme du libéralisme devrait donc, résumé en un seul mot, se formuler ainsi : propriété, c'est-à-dire propriété privée des moyens de production (car la propriété privée des biens de consommation va de soi, et elle est admise même par les socialistes et les communistes). Toutes les autres exigences du libéralisme découlent de cette exigence fondamentale. »''<ref>Ludiwg Von Mises, ''Le Libéralisme'', 1927</ref>
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En cohérence avec cette position, von Mises considérait que le [[fascisme]] pouvait ponctuellement sauver le libéralisme économique :
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''« On ne peut nier que le fascisme et les mouvements similaires cherchant à mettre en place des dictatures sont remplis des meilleures intentions et que leur intervention a, pour l'instant, sauvé la civilisation européenne. Le mérite qui en revient au fascisme demeurera éternellement dans l'histoire. Mais bien que sa politique ait apporté provisoirement le salut, elle n'est pas de nature à nous assurer les succès futurs. Le fascisme était une solution d'urgence. Le considérer comme quelque chose de plus serait une erreur fatale. »''
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De même, [[Friedrich Hayek]] se dit contre les [[dictatures]] en général, mais a soutenu que celles-ci peuvent être un régime transitoire nécessaire, et qu'il préfèrait une "dictature libérale" à une "démocratie totalitaire" (ce qui signifie pour lui une démocratie ne garantissant pas la [[propriété privée capitaliste]]). C'est ce qui l'a conduit très concrètement, lui et les [[Chicago Boys]] (économistes néolibéraux de l'Ecole de Chicago) à soutenir activement la dictature de Pinochet au Chili (anti-socialiste et néolibérale).
    
Bien sûr, face au socialisme et plus encore face au communisme [[Stalinisation|stalinisé]], de nombreux idéologues et politiciens libéraux vont insister sur le lien entre les deux facettes du libéralisme. Ainsi le socialisme conduirait nécessairement à une position "anti-libérale" et donc anti-démocratique. Le monde libre occidental serait le garant de la démocratie, tandis que le communisme serait intrinsèquement source de totalitarisme. Mais étant donné que les masses ont une fâcheuse tendance à porter des revendications sinon anticapitalistes, du moins gênantes pour les profits, les théoriciens néolibéraux émettent de sérieuses réserves sur la démocratie.
 
Bien sûr, face au socialisme et plus encore face au communisme [[Stalinisation|stalinisé]], de nombreux idéologues et politiciens libéraux vont insister sur le lien entre les deux facettes du libéralisme. Ainsi le socialisme conduirait nécessairement à une position "anti-libérale" et donc anti-démocratique. Le monde libre occidental serait le garant de la démocratie, tandis que le communisme serait intrinsèquement source de totalitarisme. Mais étant donné que les masses ont une fâcheuse tendance à porter des revendications sinon anticapitalistes, du moins gênantes pour les profits, les théoriciens néolibéraux émettent de sérieuses réserves sur la démocratie.

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