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| La mort de Lénine au début de 1924 va créer des luttes de succession pour le pouvoir. Laurat, après un premier temps, s'oppose à l'aile dirigée par [[Grigori Zinoviev|Zinoviev]] et aidée par [[Staline|Staline]]. Sa chambre à l'hôtel devint un lieu de réunion où se rencontraient des chefs communistes opposés à Staline : [[August Thalheimer|August Thalheimer]], [[Heinrich Brandler|Heinrich Brandler]], [[Angelo Tasca|Angelo Tasca]], [[Karl Radek|Karl Radek]] et d'autres. Grâce à ses relations dans le monde espérantiste, il réussit à faire parvenir régulièrement des informations à [[Boris Souvarine|Boris Souvarine]], qui était retourné à Paris après son exclusion. Mais il prit peur pour sa vie, et prit la fuite en 1927 pour Bruxelles puis Paris. | | La mort de Lénine au début de 1924 va créer des luttes de succession pour le pouvoir. Laurat, après un premier temps, s'oppose à l'aile dirigée par [[Grigori Zinoviev|Zinoviev]] et aidée par [[Staline|Staline]]. Sa chambre à l'hôtel devint un lieu de réunion où se rencontraient des chefs communistes opposés à Staline : [[August Thalheimer|August Thalheimer]], [[Heinrich Brandler|Heinrich Brandler]], [[Angelo Tasca|Angelo Tasca]], [[Karl Radek|Karl Radek]] et d'autres. Grâce à ses relations dans le monde espérantiste, il réussit à faire parvenir régulièrement des informations à [[Boris Souvarine|Boris Souvarine]], qui était retourné à Paris après son exclusion. Mais il prit peur pour sa vie, et prit la fuite en 1927 pour Bruxelles puis Paris. |
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− | En France, Laurat devint un économiste [[Marxiste|marxiste]] reconnu, responsable de l'instruction économique dans l'institut supérieur de la [[Confédération générale du travail|CGT]] (le plus important syndicat français). Il collabora aussi à la revue espagnole ''Orto'' (''Aurore'', publiée par des activistes anarchistes, Marin Livera et Angel Pestana de la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|CNT]]). Lucien Laurat adhère au [[Cercle communiste démocratique|Cercle communiste démocratique]] en 1930. En 1933, il rejoignit la gauche de la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]], y participant à la création de la revue/courant ''[[Le Combat Marxiste|Le Combat Marxiste]]''. | + | En France, Laurat devint un économiste [[Marxiste|marxiste]] reconnu, responsable de l'instruction économique dans l'institut supérieur de la [[CGT (France)|CGT]] (le plus important syndicat français). Il collabora aussi à la revue espagnole ''Orto'' (''Aurore'', publiée par des activistes anarchistes, Marin Livera et Angel Pestana de la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|CNT]]). Lucien Laurat adhère au [[Cercle communiste démocratique|Cercle communiste démocratique]] en 1930. En 1933, il rejoignit la gauche de la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]], y participant à la création de la revue/courant ''[[Le Combat Marxiste|Le Combat Marxiste]]''. |
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| Avec [[Raymond Queneau|Raymond Queneau]], [[Georges Bataille|Georges Bataille]], [[Simone Weil|Simone Weil]], [[Karl Korsch|Karl Korsch]], etc., il fut un collaborateur régulier de ''La Critique Sociale'', revue fondée en 1931 par [[Boris Souvarine|Boris Souvarine]] (principal fondateur du [[Cercle communiste démocratique|Cercle communiste démocratique]] et précurseur dans la critique du stalinisme). Lucien Laurat était aussi très proche de [[René Lefeuvre|René Lefeuvre]], le fondateur des éditions Spartacus. Il fut en tête de la mobilisation intellectuelle qui réussit à faire sortir [[Victor Serge|Victor Serge]] de l'enfer stalinien où, comme des milliers d'autres révolutionnaires, il était logiquement appelé à disparaître. | | Avec [[Raymond Queneau|Raymond Queneau]], [[Georges Bataille|Georges Bataille]], [[Simone Weil|Simone Weil]], [[Karl Korsch|Karl Korsch]], etc., il fut un collaborateur régulier de ''La Critique Sociale'', revue fondée en 1931 par [[Boris Souvarine|Boris Souvarine]] (principal fondateur du [[Cercle communiste démocratique|Cercle communiste démocratique]] et précurseur dans la critique du stalinisme). Lucien Laurat était aussi très proche de [[René Lefeuvre|René Lefeuvre]], le fondateur des éditions Spartacus. Il fut en tête de la mobilisation intellectuelle qui réussit à faire sortir [[Victor Serge|Victor Serge]] de l'enfer stalinien où, comme des milliers d'autres révolutionnaires, il était logiquement appelé à disparaître. |